6 novembre 2024. Il y a quelques mois, Mme Solange, americaine revenue d'un séjour aux États-Unis, m’avait surpris en soutenant qu'elle ne voyait pas Mme Kamala Harris devenir président des US. La raison est simple: l’Amérique ne serait pas, selon elle, prête à élire une femme, de surcroît une femme noire. Et si elle l’avait raison? J’ai tout de suite été poussé à une réflexion sérieuse, loin des sondages et des signaux médiatiques. Je me suis concentré sur le discours de Donald Trump en temps réel. Ce magnat de l'immobilier, c’est mon constat, se présente comme le porte-parole de l’Amérique, républicaine, forte et conquérante. Habitué des chantiers de construction, ce fonceur se montre sûr à la tâche, passionné, opiniâtre et prêt à tout pour atteindre son objectif. La vieillesse c’est-a-dire la sagesse millénaire des vieux triomphe toujours sur la jeunesse, peu encline à l'autocritique et à la patience. J'écris ces lignes pendant que s'effectue le décompte final des élections américaines qui montre Trump en avance sur Harris. Je ne suis pas admiratif, mais réaliste et critique. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, le milliardaire fascine ses compatriotes. C’est le cas de le reconnaître, il incarne le fabuleux rêve américain. Voilà pourquoi il a fait de l’immigration son cheval de bataille. Halte à l’immigrée en passe de devenir Comander in Chief. Ce message-là, l’Amérique profonde c’est-à-dire républicaine et blanche, le comprend parfaitement. Je l’ai perçu dans mes analyses de littéraire. En d’autres termes, c’est la bataille de l’immigration qui se décide, se gagne ou se perd. Ou bien ou bien crûment exprimé. Un politologue de métier trouverait mieux sans aucun doute. Je pourrais aussi me dire que ce n’́est pas mon affaire, que les Américains votent leur président comme ils l’entendent. Attendons la fin des opérations électorales, mais moi, je dors. Poltica politica mani pulite !
Kahiudi C Mabana
6 nov. 2024
Des morts bizarres
Ces derniers temps se passent autour de moi des morts bizarres. Un neveu est décédé à Kenge il y a une semaine. Il s'est levé normalent de son lit, puis s'est plaint d'atroces maux de tête. Il est tombé raide mort sans crier garde. Depuis des années, il souffrait des nerfs au point d'être traité de détraqué mental. Mais ce n'était pas un cas pire qu'un autre. Il a longtemps vécu dans cet état sans issue fatale. Avant lui, la mort de l'abbè Djela en Espagne. Les circonstances de sa mort ne sont pas élucidées. Alors les commentaires sont allées dans tous les sens. Hier enfin, une jeune femme est tombée brusquement évanouie le matin à 9 heures. Conduite aux Cliniques universitaires, elle n'a pas repris connaissance et est décédée aujourd'hui. Morte à moins de 40 ans, elle laisse un mari et des enfants. Je ne l'ai pas connue, mais je connais par contre ses oncles et tantes. Des morts brusques qui vous donnent la chair de poule et vous poussent à réfléchir sur le sens de la vie. Réalités cruelles qui vous laissent hagards et sans paroles. Où va le monde?
1 nov. 2024
Autour de la révision constitutionnelle
Le débat devient de plus en plus passionné depuis le dernier discours du président de la république à Kisangani. Il se durcit même. Pouvoir et opposition s'empoignent dans une féroce bataille médiatique. L'UDPS qui a pris la houlette et dispose d'une majorité confortable au parlement et au sénat est prête à foncer sur cette opportunité unique de remettre les compteurs à zèro et octroyer deux mandats supplèmentaires de 7 ans au prèsident actuel de la république. L'opposition comme la société civile dénoncent cette dangereuse dérive du pouvoir alors que le social et la sécurité du pays constituent d'énormes problèmes. Ils relancent une vidéo montrant l'actuel président alors opposant à Joseph Kabila remettre en question le bien-fondé d'une telle initiative. L'histoire est têtue. Mais c'est aussi cela la politique. La volte-face y est habituelle en fonction des intérêts en jeu. Politica, politica, mani pulite!
Parmi les critiques, on évoque la gouvernance catastropiique, l'insécurité à l'est du pays, les salaires impayés des fonctionnaires, les grèves des médecins et enseignants, c'est-à-dire des urgences que le constitution révisée ne résoudra jamais. Au de défendre l'intégrité territoriale et d'assurer la paix sur toute l'étendue du pays, les gouvernants ne songeraient qu'à leurs propres intérêts individuels. Les évêques catholiques mettent en garde contre les genres de manipulations qui ont entaché les élections de 2023, où des non-élus se retrouvent au parlement par la force de l'argent. L'argent a circulé, il pourra encore circuler pour imposer le changement de la constitution. Les votes s'achètent, ce n'est pas nouveau ni surprenant pour des leaders terriblement assoiffés d'argent. Les mois qui viennent s'annoncent houleux. Attendons voir le développement du débat. Politica politica mani pulite!
J'ai suivi une intervention du professeur August Mampuya, l'un des rédacteurs de la constitution de 2006. Ce dernier affirme que cette constitution présentée aujourd'hui comme écrite à l'étranger par des étrangers et ne correspondant pas aux réalités congolaise n'a rien d'étranger. Elle a bel et bien été rédigée par des juristes congolais, avec des consultations de quelques experts belges, français, sénégalais et mauriciens. Tous les articles emaneraient de l'histoire de la constitution congolaise. Par exemple l'article soutenant la cession d'une partie du territoire, si besoin est, date de 1967, année où le président Mobutu prônant le panafricanisme avait accueilli le sommet de l'OUA. Beaucoup de pays africains ont cet article dans leur constitution sans que cela pose problème. Selon lui, le débat suscité par la révision de la constitution est plutôt politique que strictement juridique et constitutionnel. Les raisons sont ailleurs, et les Congolais ont la mémoire courte. Politica politica mani pulite!
Adieu Elvis
Toussaint: une fête controversée?
Voilà une fête catholique et orthodoxe très disputée par les protestants et autres dénominations religieuses. Païenne pour certains, non-biblique pour d'autres, elle concerne essentiellement le culte des saints. Soit on croit que l'âme vit après la mort, soit on n'y croit pas. Les catholiques croient fondamentalement que les âmes des fidèles défunts montent au ciel après la mort et jouissent de la vie éternelle. Les versets sont trouvés dans la bible pour en justifier ou non l'origine à défaut de la déclarer païenne, mensongière et inventée de toutes pièces. La Toussaint appartient à une vieille tradition de l'église qui commémore tous les saints connus ou inconnus, canonisés ou non. La date du 1er novembre comme toutes les dates des fêtes de l'église a été décrétée plus tard. Elle est suivie le 2 novembre par la célébration des morts. C'est un sujet doctrinal fondemental spécifique du catholicisme latin et oriental, intéressant pour une thèse en théologie dogmatique. Que les spécialistes me corrigent sur ce dernier point. Biblique ou pas, inspirée du paganisme ou pas, cette fête appartient aux articles de la foi de l'église catholique, une, sainte et apostolique. Le Credo de Nycée énumère indéfectiblement la foi à la communion des saints et à la résurrection des morts. Bonne fête de la Toussaint à tous les lecteurs et toutes les lectrices de ce blog. Union de prières!
28 oct. 2024
La question des intellectuels africains
J'avais tenu en 2000, à la demande des étudiants camerounais de Berlin, une conférence sur les intellectuels africains au Palm Beach La conférence était initialement plrévue en français, avec traduction simultanée en allemand. Mon interprête manifestant des limites, le débat s'est passé en allemand. Ce texte-là, je l'avais publié en 2001 dans D+C Développement et Coopération à Frankfurt a.M.
https://www.seneweb.com/blogs/agmai/l-rsquo-intellectuel-africain-face-a-ses-responsabilites-defis-et-espoirs_b_550.html
L’intellectuel africain face à ses responsabilités : défis et espoirs (KC Mabana)
(Source: https://www.seneweb.com/blogs/agmai/l-rsquo-intellectuel-africain-face-a-ses-responsabilites-defis-et-espoirs_b_550.html)
L’expérience a montré que le prédicat «africain» appliqué à certaines sciences suscitait de problèmes inattendus. Qu’il s’agisse d’art, de philosophie, d’histoire, de théologie, de musique ou de littérature, dès que l’on évoque leurs rapports avec l’Afrique, des doutes surgissent. L’Africain peutil se targuer la palme d’intellectuel sans provoquer des remous?
C’est que l’Occident s’est trop longtemps habitué à entendre à propos des Africains qu’ils sont un peuple sans écriture, primitif, folklorique, jusqu’à les exclure de la sphère intellectuelle; et cette attitude ne s’est jamais entièrement dissipée. Accepter l’Africain noir comme intellectuel revient donc à heurter des clichés.
C’est l’ambiguïté même du terme intellectuel qui, à mon avis, pose problème. Le mot intellectuel exige une reformulation constante car il se définit, se redéfinit toujours par rapport à la dynamique de l’environnement socio-culturel ambiant. Classe sociale à part, les intellectuels constituent l’élite, l’intelligentsia d’un pays. En Afrique, cette catégorie semble difficile à circonscrire, vu que son rôle social s’y révèle ambigu: elle participe aussi bien de la classe des oppresseurs que de celle des opprimés. Longtemps, on a pris les intellectuels pour les acteurs essentiels du développement d’un pays, les penseurs d’une société. En Afrique, l’évolué des temps coloniaux bien avant l’universitaire s’est arrogé ce titre qui s’est par la suite étendu à toute personne possédant une éducation scolaire ou une formation professionnelle indépendamment du niveau des connaissances acquises.
Je définirais l’intellectuel comme celui qui par l’effort de réflexion possède ou prétend à un certain pouvoir de connaissance reconnu par la société. Formé en conséquence, il est capable de décoller du réel, apte à tenir un discours théorique. Je limiterai le mot à l’homme instruit en lettres et sciences (pratiques ou théoriques), doté de culture générale.
Dans le contexte de l’Afrique coloniale et post-coloniale, l’intellectuel s’est présenté d’abord comme la personne qui sait lire et écrire, l’alphabétisée, voire toute personne qui a été éduquée à l’école occidentale. Il s’est d’emblée situé et affirmé en rapport conflictuel face à la tradition africaine, laquelle est naturellement orale. Ce stigmate d’aliénation et d’arrogance collera longtemps à la peau de tout intellectuel africain.
Le premier défi à relever concerne l’intellectuel africain lui-même. En tant que survivance de l’Occident,
l’intellectuel africain est confronté au problème d’identité: il doit se définir par rapport à sa société, assumer ses responsabilités dans la destinée dé l’Afrique. Peut-il être intellectuel et demeurer en âme et conscience Africain? Peut-il manier la logique cartésienne et se réfugier dans les croyances ancestrales africaines? Dans la société africaine, le danger de cette conception instrumentale s’est manifesté à l’époque coloniale avec le phénomène de l’assimilation, avec le culte de l’intellectualisme, c’est-à-dire de la cravate et l’habillement chic. Manier à la perfection la langue du colonisateur, vivre et se comporter comme l’Européen a été un idéal pour le nouveau lettré. Le travail manuel a été méprisé, décrié au profit de la bureaucratie, du cléricalisme. On a ainsi connu le mouvement des évolués, des mindele-ndombé, i.e. blancs-noirs, dénoncés par Frantz Fanon dans «Peaux noires, masques blancs». Il était évident qu’à l’indépendance politiciens, technocrates, écrivains, enseignants, penseurs, diplomates, avocats, cadres d’entreprises, professeurs, agents des professions médicales ou libérales etc. se recrutent parmi les personnes ayant un certain niveau (optimal?) de formation et d’études. Ceux-ci constituaient
théoriquement parlant un groupe élitaire au sommet de l’éducation et de la culture, la crème de la crème, le premier choix qui devraient bâtir les nouvelles nations. De toute évidence ou selon toute raisemblance, ils devraient occuper ces postes de responsabilité en vertu de leur compétence intellectuelle. Les diplômes assuraient incontestablement des professions de bureau, érigeant ainsi une sorte d’élite bourgeoise.
Le bouleversement social était, à l’heure des indépendances africaines, tel qu’on a vu des infirmiers devenir du jour au lendemain ministres de la santé, des enseignants ministres de l’éducation nationale, des cantonniers lettrés ministres des travaux publics. A une crise de formation s’était jointe une crise profonde de l’élite intellectuelle. Or justement, à cette époque on croyait encore à une expression qui avait valeur de slogan politico-social: «le partage du pouvoir selon le savoir». Crûment dit, le pouvoir revient à celui qui sait, à celui qui pense. Mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. C’est une fois de plus le mythe de l’intellectuel à l’occidental qui était célébré, dont le modèle n’a jamais été sociologiquement intégré ni intériorisé dans les sociétés africaines.
Désorienté, ne trouvant aucun repère dans l’évolution globale du monde, l’intellectuel africain semble
fonctionner en dehors de ces critères. Au point d’endurer un complexe humiliant. Fini le temps où la formation et l’éducation intellectuelles servaient à la légitimation du savoir comme base pour être à la mesure de diriger un pays! Aujourd’hui plus que jamais, c’est l’argent qui régit le monde. Tout laisse croire que l’ère de la globalisation n’y changera rien. Le financier est l’homme respecté. Ainsi que le déclare un personnage de Ngugi wa Thiong’o dans «Devil on the Cross»: «’The barons of finance houses are the governing voices in the world today. Money rules the world».
Le monde a donc changé de code de gouvernement, ce ne sont plus les idées qui conduisent le monde mais l’argent et les lobbies qu’il a engendrés. L’intellectuel se retrouve sacrifié, son savoir caduque. La logique du pouvoir a changé. Les idées qui conduisent le monde sont celles qui sont soutenues par l’argent. L’homme ou l’institution capable de dicter sa pensée est celui ou celle qui possède la gestion financière. Eloigné de sa vocation première, l’intellectuel est sommé de s’insérer dans ce mécanisme: il ne vaut que s’il joint la puissance de l’argent et du pouvoir à son savoir théorique ou technique. C’est à se demander s’il n’en a pas toujours été comme cela.
Or la puissance financière justifie la prospérité, la puissance des armes. Ainsi l’intellectuel ne trouve pas son compte dans ce système. Tout le système de pensée classique est ébranlé: la notion du bien, devenue relative, est reléguée au rang du libre-arbitre personnel. Les dynamiques traditionnelles qui assuraient l’évolution du monde occidental se retrouvent dépassées, désuètes et inopérantes.
Le diplôme ne vaut apparemment plus grand chose. Pour survivre, des docteurs en droit et lettres africains se retrouvent chauffeurs de taxi - ou maçons dans des sociétés européennes, et des médecins africains sentinelles d’hôpital en France et en Angleterre. En règle générale, l’Europe a formé et continue de former des intellectuels africains dont elle n’a cure. Les quelques-uns qui y travaillent à leur grade de formation savent à quelles contraintes administratives ou raciales ils sont soumis. Renié et marginalisé dans son propre pays, vilipendé par sa société, l’intellectuel africain de haut niveau est clochardisé, bâtardise, prostitué. Le doute et l’aigreur s’emparent de lui. Il se révolte d’être dirigé par des ignorants, des personnes qu’il juge comme étant sans formation intellectuelle, des malfrats qui n’ont que les armes à brandir face à là population. Ne pouvant participer à une opposition démocratique dans son propre pays, il choisit soit la résignation soit le chemin de l’exil. S’il est bon jongleur, il se crée de stratégies de survie, baigne dans l’eau trouble du régime en place, se laissant corrompre comme tous ceux qu’il critiquait lorsqu’il était hors de la sphère du pouvoir, sillonnant tous les ministères en quête de subsides pour un ONG fabriqué de toutes pièces afin de s’assurer des fins du mois décentes. Collaborant étroitement avec le tyran et son idéologie politique farfelue, pactisant avec le diable, il verse lui aussi dans la gabegie, incapable de gérer, au risque de perdre sa propre vie, la chose publique. On a vu des professeurs de philosophie interpréter faussement Marx ou Platon afin de redorer l’image du despote au pouvoir; on a vu des écrivains créer des hymnes poétiques à la gloire d’un héros politique à l’envergure obscure; on a vu des juristes justifier une constitution taillée sur la mesure du régime en place.
On vient récemment de voir au Congo un gouvernement ou trois individus nommer un président de la
république en l’absence de toute légitimité constitutionnelle; et même un parlement provisoire asseoir un
président permanent à la magistrature suprême. Pour combien de temps? Et pourtant, ce pays s’appelle une république démocratique. Or on sait dans l’histoire ce que cela signifie lorsqu’un pays se proclame
démocratique. Ce constat d’impasse, tout intellectuel peut l’établir sans forcément être un opposant officiel. Le danger qui guette l’intellectuel réside en ceci que lui privilégie le raisonnement, la pensée alors que l’acteur politique s’intéresse davantage à l’impact d’un tel constat sur le paysage politique. Tandis que le premier se contente d’observations théoriques, le second, pragmatique, vise l’action et ses effets. Et comme dans la plupart des cas ce dernier détient les rênes du pouvoir et peut agir sur le premier, la suite est facile à imaginer: emprisonnements, violences, persécutions, privations de libertés, tortures, délations, diabolisations, dénigrements, etc. sont souvent le lot des intellectuels. Dans ce rapport nécessairement conflictuel, le problème des acteurs politiques - intellectuels ou non - revient souvent à comment utiliser judicieusement l’élite intellectuelle, à comment s’adjuger le savoir de cette dernière. Et celui des intellectuels à comment survivre face aux illogismes des acteurs politiques et de leur système arbitraire.
L’intellectuel africain apolitique se trouve placé hors des problèmes de l’heure, marginalisé par la puissance de l’argent et de la politique. Son seul péché, c’est d’avoir suivi une formation scolaire ou académique avancée, se situant ainsi dans une situation permanente de crise. Il n’a pas encore trouvé sa vraie place et son vraie rôle en Afrique. Les espoirs suscités lors des indépendances des années 60 se sont estompés. Il n’y a cependant pas de raison de désespérer, car le génie créateur ne meurt jamais.
Le poète Tchicaya U Tam’si disait: «L’espoir ne peut pas être tué. En dépit des efforts prodigieux que le tyran développe pour parvenir à cette fin-là». Et l’intellectuel est, à mes yeux le vrai artisan de cette prise de conscience, il lui suffit d’avoir le courage de jouer à fond son rôle d’éclaireur dans la société africaine en la rendant capable de se gérer et de s’autocritiquer. S’il est vrai que l’intellectuel se distingue par son savoir et sa culture, le développement de l’Afrique ne saurait se concevoir ni se réaliser sans sa contribution efficace.
Qu’on l’accepte ou non, une formation intellectuelle et technique, artisanale ou scolaire orientée vers des
professions bien ciblées, est la clef du développement et de la prospérité. Lorsque l’Afrique parviendra à
valoriser toutes ses potentialités humaines et à utiliser judicieusement ses intellectuels au service de son
développement, elle aura opéré une véritable révolution mentale, signe évident de maturité et seule voie de sortie face à son impasse actuelle. Cette responsabilité revient conjointement au politique et à l’intellectuel.
Dr. Claver Kahiudi Mabana, Berlin
D+C Dévelopment et Coopération,
edité par: Deutsche Stiftung für internationale Entwicklung (DSE)
Rédaction:
D+C Dévelopment et Coopération, B.P., D-60268 Frankfurt, Allemagne.
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