19 nov. 2024

Art. 217 de la Constitution rdcongolaise

"Art. 217: La République Démocratique du Congo peut conclure des traités ou des accords d'association ou de communauté comportant un abandon partiel de souveraineté en vue de promouvoir l'unité africaine."

Depuis quelques semaines, la majorité USN et le président de la RDC soutiennent qu'il faut une révision urgente de la Constitution. Leur argument se fonde sur l'article susmentionné. Partisans et opposants s'empoignent passionnément sur l'interprétation de cet article. Cet article stipulerait que la RDC cède une partie de son territoire aux pays voisins, nommément au Rwanda et à l'Ouganda. Quelque chose d'inacceptable qui jette le discrédit sur toute la constitution; sa révision viserait à protéger l'intégrité territoriale.

Les partisans du pouvoir soutiennent que c'est une constitution a été écrite à l'étranger par des étrangers en faveur des étrangers; et que dès lors elle n'est pas appropriée pour répondre aux défis d'aujourd'hui. A ce titre, elle doit être révisée et s'adapter aux réalités congolaises actuelles. Ils vont plus loin jusqu'à justifier la guerre de l'Est et la balkansisation de la RDC comme des conséquences directes de cette constitution tant décriée. Alignés toutes et tous derrière le président, ses partisans disent à l'unisson OUI. OUI aux discours tenus par le président à Kisangani et à Lubumbashi au cours de ce mois. 

Les opposants estiment que l'article 217 ne pose aucun problème et n'exerce aucune menace sur le pays. Ils ne voient pas l'opportunité de cette révision inutile qui a tout l'air d'un coup d'état constitutionnel. En réalité, il s'agit de suspendre l'actuelle constitution pour la remplacer par une autre taillée sur mesure. Autrement dit, les opposants dénoncent le fait que cette révision reviendrait à vider la constitution de son contenu, de sa pertinence et de sa validité afin d'instaurer un nouvel ordre constitutionnel dont le président et ses alliers tireraient parti. L'agenda caché se dévoile, selon eux.  Ils disent alors NON. 

Tels sont les éléments principaux du débat actuel. Remettre les compteurs à zéro et permettre au président en place d'aller au-delà de deux mandats ou d'achever sa vision et ses projets en faveur du Congo constituerait l'objectif poursuivi par l'UDPS et alliers. Monsieur Kabuya est plus que jamais décidé à faire aboutir le projet de son patron. Pour la société civile, les églises catholique et protestante, et les partis de l'opposition, la priorité doit être accordée à la guerre de l'Est, à la récupération des vastes territoires occupés par les rebelles, plutôt qu'à une révision non pertinente de la constitution. Le pouvoir ferait mieux de résoudre les problèmes urgents relatifs à la pauvreté, à la santé, a l'éducation, au social, aux infrastructures routières et ferroviaires, à l'eau et l'électricité, à l'amélioration des conditions de vie des populations, etc. La constitution ne saurait être changée en tant de guerre, pendant qu'une partie n'est plus sous contrôle. Ces positions tranchées et inconciliables causent un sérieux malaise au pays englué indéfiniment dans ce débat si passionné à propos de la constitution. 

Le bras de fer est désormais engagé. Sur le terrain, ce sera bientôt la guéguerre. On assistera à des marches autorisées de soutien et à des manifestions non autorisées anti-revision à travers le pays. Si l'on n'y prend garde, des violences risquent de se déclencher au cas où elles n'auraient pas déjà lieu. Le sang de nos compatriotes a déjà trop coulé. Pitié Seigneur! 



14 nov. 2024

Travaux de fin d'études

Mon expérience de professeur à Berlin, Cave Hill, et de directeur des études postgraduées à l'université des West Indies m'appris à apprécier les travaux de fin d'études avec une certaine habileté. A temps nouveaux, étudiants nouveaux. Il s'effectue depuis quelques décennies un changement énorme dans le comportement des étudiants qu'on appelle désormais apprenants comme dans celui du personnel enseignant. Le profil des apprenants et leurs attentes ont nettement changé, tandis que les superviseurs perpétuent encore des schémas traditionnels. Et des situations d'arrangements de plus en plus ambiguës voient le jour.  Observateur critique, je peux prétendre avoir vu tous les cas possibles ou presque. J'ai collaboré à plusieurs formes de direction de thèses et mémoires avec des collègues d'Afrique, d'Europe et des Amériques. J'ai été "internal et external examiner" pour des thèses de doctorat defendues au sein et hors de mon université. A présent, il m'arrive de diriger des travaux de fin d'études à l'ISP Kenge. Je constate qu'il y a une lacune dans la conception même des mémoires et thèses. Certains étudiants, au pied du mur ou acculés par le temps, demandent de défendre un travail inachevé quitte à le "toiletter" et déposer après un exemplaire à la bibliothèque. Les défenses donnent lieu à d'inouis spectacles de réjouissances et célébrations. Souvent au détriment du travail quelle que soit sa qualité. C'est à ce niveau qu'il y a problème.

Certains étudiants ne se démarquent pas de leurs notes de cours, qu'ils répètent souvent sans les critiquer ni les rectifier. Ils extrapolent sur les commentaires des enseignants et leurs réflexions ne vont pas souvent au-delà du contenu du cours. D'autres jettent sur la pavée des synthèses de plusieurs cours, manipulées de sorte à produire un micmac indigeste. D'autres encore plus astucieux ou originaux vous balancent des textes individuels sans consistance ni articulation. D'autres attendent simplement que les directeurs fassent le travail à leur place. Ces cas de figures existent partout, à des dimensions différentes. Le problème réside surtout dans l'attitude que les étudiants affichent au sujet de leurs travaux de fin d'études. Les nombreux plagiats démontrent souvent un manque de temps et d'assimilation de leurs matières. Un collègue s'étonnait dernièrement de voir que des travaux plagiés sont passés alors qu'un rapport de plagiat était produit. Au résultat, des étudiants présentent des travaux déjà faits ailleurs ou élaborés à la hâte. Des dérogations spéciales sont demandées et généreusement accordées de connivence avec les responsables de l'évaluation des mémoires et thèses. Une réponse négative n'est jamais attendue. Encore moins un échec. En dépit d'irrégularités évidentes qui éclaboussent la réputation des institutions, les étudiants tiennent à passer avec distinction au moindre effort. Dans une institution supérieure qui se veut centrée sur les étudiants, la voix de ceux-ci tend plutôt à banaliser leurs mémoires qui sont pourtant censés démontrer le niveau et la qualité de leur formation. Ainsi se developpe une culture du raccourci. Qui dit raccourci dit corruption. Ce risque-là guette toutes les institutions. J'arrête là. Intelligenti pauca.

11 nov. 2024

A propos 50 ans de NDP Kenge

J'ai émis ma réaction à chaud dans l'entrée précédente. Je ne connais pas l’auteur du Flash Jubilé, je n’ai rien de personnel contre lui. Par contre, je le félicite pour l’effort et surtout le souci d’informer au sujet de ce jubilé. L'essentiel a été dit, c'est ce qui compte. Je le remercie dans le contexte du 52e anniversaire de l’ordination de l’abbé Charles Kapende au désert de Saint-Esprit. C'est de la scission de St Esprit qu'est issue la paroisse Notre-Dame en 1974.

Ce qui est raconté dans le Flash Jubilé d'Or comporte beaucoup d’inexactitudes et d’informations erronees ou incomplètes. J’en parle avec certitude parce que je suis un témoin proche ou lointain de tous les événements relatés. Les lecteurs de ce blog savent combien je me définis même comme un fils des SVD. Certains amis prêtres de ma génération recourent à mon blog pour retrouver certaines informations utiles. Juste un exemple: l’abbé Henri Tamuzi m’a affirmé y avoir puisé des éléments pour étoffer son hommage à l’abbé Innocent Mwela. Je porte donc des souvenirs précis sur beaucoup d’événements que j’ai vécus au DK, et des personnes que j’y ai connues. Même des pères SVD lisent ou ont lu à un moment donné ce blog. J’aime surtout personnaliser mes écrits et mes récits sont uniques. 

Pour avoir vécu à St Esprit, Kenge, où j’étais écolier, servant de messe et petit chanteur dans le groupe PCDK de Ben Van den Boom, j’ai connu tous les missionnaires SVD et prêtres diocésains qui y sont passés entre 1965 et 1992. Je sais que Notre-Dame a été érigée par Mgr Hoenen, mais que la construction de l’église a été terminée sous la supervision de Mgr M’Sanda qui l’a bénie. J’avais vu le frère Pirmin Haag à l’œuvre. Admis au grand séminaire, je fus en septembre 75 du groupe qui traduisait le missel à la procure. La messe se célébrait dans une salle étroite à l’aile droite. Le père Willy Overmars alias Kapelekesi était le responsable de la paroisse NDP. Était-il curé? Je ne saurais l’affirmer avec certitude. Les abbés Michel N’Gob, Henri Tamuzi, Séraphin Kiosi ou Alexis Olenga peuvent témoigner et donner des précisions. L’abbé Albert Nkoy continuait son ministère à Saint-Esprit oû il avait été affecté depuis la fermeture de Mayidi. Les témoins sont nombreux, je pourrais citer les Salésiennes, des congénères ou des personnes comme Maman Geneviève Kunga, Onésime Kalala et mes congénères étudiants de Nto-Kiese de l’époque. 

S’il y a un curé dont la contribution a été énorme à NDP, c’est bien l’abbé Innocent Mwela ignoré dans l’article de Mr De Groof. Je peux parier que c’est le prêtre qui y a exercé le plus long ministère paroissial. Il y était de 1980 à 1985. Le talentueux musicien y a accueilli les ordinations des abbés Bwanana et Manzanza en 81, Kiosi, Matonga, Nkoy et Olenga en 82, Busina, Fala. Gavuka, Ilenda, Kisambu, Mabana, Mampuya, M’Banga, Mifuku, Ngambele en 83, et Mundele en 85. La suite a continué avec Binton, Matonga, Busina, Kwakwa, Lemfu, Mombo. Etc. Comme secrétaire de l’évêque, j’y ai vécu de septembre 82 à octobre 84. La paroisse Notre-Dame a ensuite été scindée en deux avec l’érection le 29 juin 1984 de la paroisse Sts Pierre et Paul sur le site de l’évêché. Celle-ci deviendra une année plus tard Bienheureuse Anuarite. L’abbé Nicolas Berendts en sera le premier curé, moi le vicaire. Je disais à un ami il y a quelques semaines que la paroisse-cathédrale Anuarite devrait, en principe, fêter ses 40 ans. Les scissions se poursuivent. J’ai participé en 2023 à l’inauguration de la paroisse Isidore Bakanja au Camp SAS, issue d’Anuarite. Et à ma grande surprise et sans savoir que j'étais présent, Mgr JP Kwambamba a mentionné mon nom parmi les lointains pionniers de cette nouvelle paroisse. Voilà un peu ma petite histoire.

L’église Notre-Dame de la Paix Kenge signifie beaucoup pour moi. J’y ai vécu les ordinations diaconales et sacerdotales des abbés Michel N’Gob et Jean-René Singa. Les vêtures de Benjamin Bwanana, Robert Lemba, Félix Manzanza, Firmin Mukwasa, en 77 ; et de Jean-Pierre Kwambamba, Ghislain Mukanu, Albert Munkaba, Jules Ngalula, Côme Ngiengo en 82. C'est devant l’esplanade de cette église que j’ai été ordonné diacre le 15 août 1982, prêtre le 7 août 1983. Que j’ai célébré ma toute première messe le 8 août 83 sans concélebrant mais en présence de ma famille, des amis et sympathisants, des religieuses salésiennes et des postulantes de Marie Reine de la Paix dont le noviciat s’ouvrait un mois plus tard. C’est aussi dans cette église que je célébrai mes 30 ans de vie. Et depuis 2017, c’est habituellement à Notre-Dame plutôt qu’à Anuarite, que je me rends pour la messe dominicale lors de mes séjours d’enseignements. Le moment le plus émouvant de mes retours à NDP reste incontestablement le 4 juin 2017 (https://clavermabana.blogspot.com/2017/07/dimanche-4-juin-2017-kenge.html). 

Heureux Jubilé d’Or aux prêtres - curé, vicaires - aux religieux et religieuses, et aux chrétiens de cette merveilleuse paroisse. En communion avec celles et ceux qui sont partis ad patrem. 


A propos 50 ans de Notre-Dame de la Paix Kenge

Ci-dessous ma réaction à chaud au message de Mr De Groof. (Tirée d'un échange spontané avec Mr Legrand Mufwenge)

[10.11., 7:55 AM] Kahiudi: Cette histoire du DK est complètement erronée. Beaucoup d'inexactitudes. C'est qui le P Van Kerk??? Le livre 50 ans d'Ensemble est plus précis.

[10.11., 9:41 AM] Kahiudi: Les informations sont fausses ou faussées. Même le nom de l'évêque DMT est incorrect. Les dates comme certains événements sont faux ou incomplets. L'auteur ne connait pas l'histoire de St Esprit, NDP ni les parcours des prêtres comme Belengi  Luhangu et Binton. Les abbés auraient repris ND selon lui en 1985. C'est absolument faux. Où était l'abbé Mwela après sa licence de Lumen Vitae entre 1980 et 85? Faux: Binton ne pouvait pas être curé de ND en 80-81  puisque sa réintégration canonique était en cours. C'est après son temps de réflexion en Belgique qu'il a été nommé à ND en 85 avant sa suspension. J'avais manqué de le rencontrer à Wavre en juin 85, mais j'étais à son installation à ND. 

Même l'érection canonique est de Mgr Hoenen. Ma mémoire me trompe rarement pour des choses pareilles. Si mes souvenirs sont bons, les SVD Willy Overmars, Antoine Ekkelboom, Gerd Lesch, Pohl Wendelin, Jan Van Baal ont tour a tour assuré les services à ND avant l'abbé Mwela. Pour ne pas fausser l'histoire, il faut recourir aux archives des SVD et de l'évêché. Oui, la charpente métallique a été construite par le Fr Pirmin Haag. 50 ans d'Ensemble SVD signale l'érection de ND sans donner une date précise. 

Les curés après Binton, il y a eu les abbés Matonga, Busina, Kwakwa, Lemfu, etc.

Flash 50 ans de Notre-Dame de la Paix Kenge.

FLASH !! FLASH !!

JUBILÉ D'OR DE LA PAROISSE NOTRE DAME DE LA PAIX DE KENGE VILLE. 

VOICI UNE PETITE HISTOIRE 

C'est en consultant quelques chrétiens et Missionnaires de cette paroisse que nous allons tenter de vous donner une petite histoire de la paroisse notre dame de la paix de KENGE Ville. 

En effet tout est parti de KENGE II à  la paroisse  saint KIZITO car à L'actuelle Ville de  KENGE c'était un véritable  désert quoi que les SVD étaient présents mais travaillaient à  la paroisse  Saint ESPRIT.

Quelques semaines plutard à  l'arrivée  des Belges on changera l'appellation de  l'actuelle ville de kenge  à KENGE I et en face de la rivière WAMBA deviendra KENGE II pour la simple raison que kenge la  Ville était sur le principal.

À la Paroisse Saint ESPRIT, il y avait non seulement des missionnaires du Verbe Divin mais aussi quelques prêtres du diocèse de KENGE qui secondaient le père VANDERBOOM SVD à  savoir les Abbés DENIS LUHANGU et INNOCENT MBELENGI aux côtés de ses 2 prêtres de KENGE il y avait un prêtre de POPOKABAKA en FIDEI DONUM dans le Diocèse de KENGE le révérend Abbé LONGIN MAKULA.

EN 1971,selon quelques historiens l'abbé INNOCENT MBELNGI aurait fuit St ESPRIT par peur d'être foudroyé car dans les quartiers l'on attaquait des gens par une pratique des foudres. 

La fuite de l'abbé MBELENGI   va également intéresser quelques SVD pour notre dame de la paix de KENGE. 

A l'époque  il n y avait qu'un seul bâtiment qui etait la première maison des PRÊTRES et de la procure des missions à  kenge c'est le bâtiment où est installé aujourd'hui la Radio NTINU NGEMBA et la coordination provinciale des écoles conventionnées catholiques de la province du KWANGO. 

C'est  en 1974 que Mgr DIEUDONNÉ N'SANDA TSHINDA HATA premier évêque noir du Diocèse de KENGE d'heureuse mémoire va procéder à  l'érection canonique de la paroisse notre Dame de la paix qui avait pour premier curé le révérend père VAN DERK avec un vicaire et 2 frères tous SVD. 

En 1978,les missionnaires du Verbe DIVIN avaient quitté la paroisse pour ne s'occuper que de la procure des missions ou l'on avait tous les matériaux de construction. 

En 1979 Notre Dame  était resté sans curé mais priait avec les prêtres qui travaillaient à la procure. 

Et c'est en 1980 que l'ordinaire du lieu Mgr  N'SANDA va nommer l'abbé  BINTON qui est enterré à  la paroisse Saint Hippolyte à bandundu ville qui malheureusement n'avait travaillé que pendant  une année soit de 1980-1981.

De 1982 à 1983 les missionnaires du Verbe DIVIN vont reprendre la paroisse en procédant à la construction de cette église qui va connaître la charpente métallique avec le frère PIRMAIN SVD charpente métallique qu'on trouve également à la paroisse Sainte THÉRÈSE de MASAMUNA. 

Et en 1985  les abbés de KENGE seront de nouveaux à la paroisse notre dame de la PAIX de KENGE jusqu'à nos jours avec tour à tour les abbés WILLY NZOKO,MUMBANGA, KULUNGENGULUKA ,KAPENDE,LUKANU ,ROMAIN LUKOSI,ÉRIC TUTU et PASIPAMBA ERIC aujourd'hui. 

À ce niveau, nous pensons utile vous signaler que le premier grand évènement qui s'est déroulé à la paroisse notre dame de la PAIX de KENGE était l'ordination diaconale des Abbés  MICHEL NGO'B et NSINGA en 1977 pendant laquelle les abbés BENJAMIN BWANANA ET FELIX MANZANZA ont porté les habits ecclésiastiques ou la soutane soit la veture comme cela se passe chaque le 16 janvier  à Saint Cyprien de KIKWIT .

En définitive nous avons bcp de témoignages sur cette paroisse reçus auprès de quelques Svd ,abbés  et laïcs de cette paroisse  que nous aurons la chance de les recevoir prochainement en commençant avec le Révérend frère JOB NZAMBIZEYE ONSENGE SVD car ici nous n'avons pas tout dit et continuons encore des recherches. 

BENOÎT DEGROOF DALE 

PRESSE DIOCÈSE DE KENGE.

10 nov. 2024

Un nouvel ordre universel

A cause de la corruption et des détournements des fonds publics, nos pays ne se développeront jamais. D’autre part, les affaires évoluent avec les pots-de-vin, nous dit-on. Aucune société n’y échappe apparemment. Dans ces conditions de cercle vicieux, mieux vaut faire table rase de tout le système antérieur qui dirige le monde et inspirer un nouvel ordre universel. C’est notre pari actuel. 

9 nov. 2024

Souvenirs du bon vieux temps

Je revois un ami et deux amies d’enfance. Alexandre, Geneviève, Séverine et moi formions un groupe inséparable de jeux. Ma sœur Béatrice nous rejoignait de temps en temps mais elle suivait plutôt notre cousine Séverine. C’était à Kabwita, avant que je commence l’école primaire. Agés de 4-6 ans, nous nous retrouvions les matins dans la cour du vénérable Ngangamambu, lorsque nos parents s’affaraient à leurs occupations quotidiennes. L’aimable estropié était un savant, s’occupait gentiment de nous, nous initiait aux bonnes manières, nous racontait des contes, nous distribuaient des fruits. Cette cour fut pour nous tous un point de rencontre et de convivialité différent de nos maisons familiales. Soixante ans plus tard, Alexandre n’est plus de ce monde; j’assume que Geneviève vit encore à Kabwita où je l’avait revue mère de trois enfants en 83; je crois que Séverine vit encore à Ponton, Kimbau, mère et grand-mère comme Béa. Je rends grâce l’Éternel d’avoir mis ces personnes sur mon chemin. Peu avant que notre famille quitte Kabwita, mes compagnons  et moi avons fait germer une petite pépinière de mandariniers. Mon regret était d’abandonner ces belles plantes dont je rêvais de savourer les savoureux fruits. Je n’avais partir, quitter mes amis pour un autre lieu: Mutoni. Longtemps j’ai toujours cru que ces plantes avaient poussé et donné de bonnes mandarines, tellement nous en avions pris soin. Tout cela se passait dans ma tête. Jusqu'à ce jour, je pense encore à cette première expérience de communion et d’harmonie avec la nature. Ici où nous sommes, nous avons, contrairement à nos voisins, tenu à planter utile: un gazon de paspalum, des fleurs, un citronnier, des bananiers rouges et jaunes  deux avocatiers, deux manguiers. Un bosquet domestique idyllique! En plus d’un jardin potager qui nous procure légumes, oseille, manioc, patates douces, citronnelle, aubergines, gombo, etc. Consommer bio dans la mesure du possible. Cette passion remonte à ma tendre enfance, époque d’apprentissage de l’amitié, de l’amour, de l’entraide et du partage. Solidarité enfantine certes, mais des vertus semées pour toute la vie. Rien hélas ne résiste à  l’usure du temps. Merci à notre coach Ngangamambu qui jouit, là où il est, de la félicité sans fin. Coucou à mes congénères ! Voilà des souvenirs du bon vieux temps.