25 févr. 2021

Adieu PM Joseph Singa Udjuu

Un grand homme politique vient de quitter ce monde. Paix à son âme! Monsieur Joseph Singa a été ministre de l'intérieur en 1970 lorsqu'il a réussi à organiser les élections les élections présidentielles et législatives. C'est à cette époque que j'entendrai parler de lui. Le premier, il a modernisé la ville de Bandundu en y installant des taxis, taxis-bus, des marchés modernes d'alimentation et une boulangerie. Plusieurs fois ministre, membre de toutes les institutions centrales du pays, premier-ministre, Monsieur Singa Udjuu a marqué l'histoire de ce pays. Comme enfant, j'ai gardé un immense respect pour ce fils du Grand Bandundu plein d'initiatives pour développer son pays et sa région natale. On disait de lui qu'il était riche, bon gestionnaire. Je fus cependant déçu de voir son nom figurer dans le dossier des biens mal acquis présenté à la CNS. Je le vis une fois de loin à Kikwit lors d'une cérémonie ecclésiastique. Mon seul souvenir de rencontre avec lui date d'août 86, nous avions voyagé ensemble avec lui, Mgr M'Sanda et Flavien Busina de Bandundu pour Kinshasa à bord d'un vol régulier Scibe Zaire. Je n'en dis pas plus. Honneur et respect à la mémoire de PM Joseph Singa. 

24 févr. 2021

La vie d'un Africain

Rien qu'à croiser les informations qui circulent sur le net, on n'en arrive à se poser la question sur la vie d'un Africain. Que vaut la vie d'un Africain? Nous mourons par centaines ou millier comme des mouches sans qu'aucune reconnaissance ne nous attribuée. L'ambassadeur d'Italie est mort avec son garde de corps, mais c'est à peine qu'on évoque le nom du chauffeur congolais qui était avec lui. Son nom n'est même pas connu, encore moins sa famille, alors même qu'il était au service de sa nation. Les Italiens font du bruit, rappatrient les cadavres de leurs compatriotes alors que le notre est porté disparu dans l'anonymat pour ne pas dire laissé pour compte. Lorsque l'Etat d'Israel échange des centaines de prisonniers contre un seul des leurs tué/vivant en Palestine ou en Syrie, on peut apprendre quelque chose sur la valeur qui est attachée à la vie d'un concitoyen. Chez nous en Afrique, on a partout l'impression d'une démission totale de l'état.

J'ai été très touché par la vidéo d'une Congolaise qui plaide pour l'amélioration des conditions sanitaires dans son pays. Elle évoque l'insalubrité des hopitaux, l'insuffisance des médicaments ajoutée à l'impaiement des agents médicaux, au manque d'eau et d'électricité. La situation déplorable des infrastructures médicales montre à suffisance que la vie d'un Africain ne compte pas, alors pas du tout. Les nantis se font soigner dans des centres médicaux onéreux inaccessibles aux communs de mortels lorsqu'ils ne se transfèrent pas à l'étranger. Les cliniques universitaires ou les hôpitaux centraux, jadis des fleurons de référence et prestige en Afrique, sont devenus de sordides mouroirs à ciel ouvert. Pourquoi nos ministères de la santé ne les maintiennent-ils pas à un niveau acceptable de gestion, de salubrité ou de viabilité? Où vont les milliards investis dans ce domaine? Le fléau est commun dans toute l'Afrique.

Le domaine médical en Afrique est géré à l'image de tous les autres services du continent, c'est-à-dire à l'aune de la corruption et des détournements des fonds de projets. A la tête de ces ministères on a vu n'importe qui. Des professeurs comme des pharmaciens, des hommes d'affaires comme des infirmiers. Des milliers de "dons" reçus s'évaporent comme la fumée de cigarette. Des projets médicaux sont bricolés pour alimenter sa pharmacie ou son centre médical personnels. Au lieu de prendre des initiatives au service du bien-être de la population, le ministre attend sans broncher les diktats de l'OMS et des puissants trafiquants de produits pharmaceutiques. Bref, la santé n'a jamais été la priorité du leadership de nos pays. Comme la vie d'un Africain ne compte pas, policiers et militaires sont régulièrement payés, équipés lourdement pour mieux tuer la population et défendre le régime en place. Les hôpitaux populaires sont pillés, des hôpitaux sont érigés pour les riches, les forces armées sont motivés. Dans ce scénario, la vie d'un Africain est plus exposée à la mort qu'à la vie. Elle tient par la bonté de Dieu. 

Résistance et résilience! En dépit de tous les dangers qui le guettent, l'Africain résiste héroïquement aux assauts des maladies, contagions et des dangers liés à sa sécurité physique. Mais sa vie est sacrifiée à l'insouciance de ses gouvernants corrompus qui n'hésitent pas à le soumettre comme cobaye d'expériences biologiques et de tests de vaccins. La vie d'un Africain ne vaut rien, à tel point que même ceux qui sont sensés la protéger ou la soigner n'en ont cure. Ce dernier résiste, tient bon et vainc la souffrance et la maladie.  

23 févr. 2021

Le mouvement "Maria 2.0" et ses 7 thèses. (Traduction)

Des femmes activistes exigent des réformes et une église avec égalité de sexes.

Fribourg, RFA. Des femmes activistes du mouvement Marie 2.0 ont déposé aux entrées de cathédrales et églises dans le Baden-Würtenberg et sur toute l'étendue de la république fédérale sept thèses portant sur la réforme der l'église catholique. Sur un panneau les femmes réformistes exigeaient à Fribourg comme à Stuttgart des explications et une poursuite du pouvoir sexualisé, la fin de la règle du célibat et l'accès à tous les services ecclésiastiques pour tous.

"Nous voulons rester une épine dans la chair", a dit l'activiste Maria 2.0 de Fribourg. Dans la région urbaine ont été affichés le dimanche sur les portes de 33 églises des posters portant ces thèses - chaque fois avant le début de la messe. Des fois ces posters ont été aussitôt arrachés.  

L'action n'est pas incontestée, a dit l'activiste. Dans le diocèse de Rottenbourg-Stuttgart, selon une porte-parole de Maria 2.0, les thèses ont été affichées à plus de 120 portails d'église. Selon les activistes, la Conférence Allemande des Evêques doit sérieusement se pencher sur les réformes et confirmer par des actes leur volonté de changement. L'action a eu lieu avant l'assemblée plénière des Evêques allemands, qui a devrait être tenue en ligne de mardi à jeudi. 

En 2019, le mouvement avait bousculé l'église catholique avec la révolte des femmes. Ensuite, c'était un peu plus calme; mais depuis peu les réformatrices ont reçu un nouvel élan. En novembre les membres de Maria 2.0 ont prostesté avec une déclaration sous la devise "Dehors avec l'acte", que le Cardinal Rainer Maria Woelki de Cologne porte une responsabilité pour avoir tenu sous silence les abus sexuels. Entre-temps l'archevêque s'est déchargé de ses fautes et a démandé la patience avec le retraitement."

Maria 2.0 Bewegung und ihre sieben Thesen

 


Aurons-nous jamais la paix?

L'histoire de la RDC est jonchée de multiples guerres ou affrontements armés. Depuis son indépendance, la RDC a connu des rébellions à répétition à l'intérieur comme à partir de l'extérieur. A ce jour, des poches de rébellion et des territoires entiers sont aux mains d'étrangers. C'est bien de dire que c'est le pays est convoîté par ses voisins qui lui volent ses ressources minières avec la complicité de ses propres fils et filles. C'es bien de dire qu'il est trop grand pour être bien administré et qu'il faudra le balkaniser par une décentralisation administrative ou par une annexion de fait à l'initiative des voisins. La gangrène rwandaise est trop imposante pour être éradiquée. Au dire de certains observateurs, le vrai pouvoir de Kinshasa réside à Kigali. Les analystes les plus perspicaces et certaines franges de l'opposition voient le triste sort de la RDC dans ces massives infiltrations étrangères au sein des institutions comme la présidence, l'armée, la sécurité, les renseignements, etc. 

Il n'y aura jamais de paix en RDC tant qu'elle restera entière: il faut la balkaniser. Tout est mis en oeuvre pour que nos voisins rwandais, ougandais, burundais, zambiens, angolais, coupent leurs parts du grand gateau congolais. Cela se dit, cela s'illustre aussi. La volonté des grandes puissances - Etats-Unis, Grande Bretagne, France, Chine - de garder la main basse sur les immenses richesses de la RDC serait à la base de cette situation de destabilisation systématique. Les liaisons tentaculaires entre le pouvoir de Kinshasa et ses voisins sont hélas trop confuses pour l'acquitter du lourd soupçon de complicité qui pèse sur lui. L'opinion prétend à tort ou à raison que ce pouvoir sert de marionnette au maître de Kigali. Plusieurs faits et gestes probants poussent à le penser. La dernière sortie médiatique de l'ambassadeur Vincent Karega peut servir de leçon. Comment un ambassadeur qui insulte et humilie les leaders congolais dans leur propre pays, s'imisce dans les affaires des Congolais, est-il maintenu sans être inquiété à son poste à Kinshasa? Les quelques manifestants qui ont oser protester ont été maîtrisés par la police. 

Aurons-nous jamais la paix? Non, jamais si les autorités continuent à fermer les yeux sur ce qui se passe sur toute l'étendue du pays. A Beni, on tue. Au Katanga, le sang coule. A Rutshuru et dans l'Est, des groupes armés rwandais et ougandais alliés à des congolais font la loi. De temps en temps on apprend que l'armée nationale congolaise a repris un village, pacifié une zone, alors que toute la région demeure un terrain propice à la terreur et aux impitoyables tueries. La mort de l'ambassadeur Attanazio n'est qu'une goutte dans l'eau comparée aux milliers des massacres qui s'y effectuent au quotidien. Tout cela illustre la puissance de nuisance de ces groupes armés qui imposent leur loi sur ces immenses territoires montagneux de l'Est du Congo. A l'allure où vont les choses, cette poudrière criminelle demeurera une arène sauvage et meurtrière.

Aurons-nous jamais la paix? Oui si la volonté politique est mise à profit. Des rébellions se soulèvent dans le pays sans que le président siégeant à Kinshasa ne fasse un tour dans ces régions, préférant voyager pour l'étranger. Des milliers des citoyens meurent suite à ces attaques, à des naufrages ou catastrophes naturelles, sans qu'un jour de deuil national ne soit proclamé. Les politiques sont plus préoccupés de s'enrichir, de garder le pouvoir, de piller les biens et l'argent, que de protéger la population, que d'améliorer le système sanitaire ou la condition sociale de leurs concitoyens. La paix reste le dernier de leurs soucis tant qu'ils ont accès à l'argent, au luxe et aux voyages en jets. Tant que l'esprit pilleur règnera à tous les niveaux, il n'y aura jamais de paix. Pour avoir la paix, il faut un sens de sacrifice et de patriotisme. Cela fait gravement défaut à notre élite politique et intellectuelle. 

Tout cela se résumerait à la notion de l'état qui nous manque viscéralement. Nous ne savons pas ce que c'est. Etat moderne, modernité, pays émergeant, état de droit, démocratie, bonne gouvernance... des slogans qui n'ont aucun sens. On tripatouille au lieu de gérer l'état et en faire une nation où chacun trouve sa place. Observez attentivement, vous comprendrez pourquoi la question de la paix restera entière: Aurons-nous jamais la paix? Peut-être, mais pas de notre vivant. 

22 févr. 2021

Le meurtre de l'ambassadeur italien en RDC

22 février 2021. L'ambassadeur Luca Attanasio a été tué dans une embuscade au nord de Goma, dans le Nord-Kivu. Paix à son âme! J'ai lu l'annonce, j'ai lu la réaction de la Sicurezza Italiana qui demande des explications au Président Tshisekedi, j'ai écouté la vidéo de la ministre des affaires étrangères congolaises présentant des condoléances à sa famille et au gouvernement italien. Je viens de voir une photo le montrant dans les mains de ses assaillants. Beaucoup de questions. Attaque par des bandits armés (non autrement identifiés) sur un convoi du PAM escorté par la MONUSCO. Une embuscade dans une région si dangereuse sur un ambassadeur italien kidnappé puis tué sans pitié, embarqué dans une jeep. Qu'est-il allé faire dans cette poudrière criminelle au lieu de rester tranquillement dans son bureau climatisé de Kinshasa? Comment ces bandits étaient-ils informés de sa présence dans le convoi? J'ai étendu quelqu'un parler d'un coup de Kabila et Kagame. Pour quel intérêt? A qui profite ce meurtre qui enfonce la RDC dans la catégorie des pays sans sécurité, donc à déconseiller aux investisseurs, voyageurs et touristes? Etc. Tout le monde sait que l'insécurité est totale dans cette zone de l'Est. Alors que des groupes rebelles ou armés y sèment la terreur et panique, les efforts pour pacifier ladite zone demeurent relativement insuffisants et sans succès. Le danger y est permanent pour tout le monde. Des dizaines de personnes innocentes y perdent la vie par les assauts de ces criminels ou hors-la-loi. Meurtres, viols, incendies de villages, extorsions de biens, véhicules ou trafics de matières premières, tous ces cauchemars inimaginables sont monnaies courantes dans ce no man's land où Rwandais, Ougandais et Rd-Congolais s'exercent aux massacres de masses les plus cruels dans une confusion totale.

"L'Italie se réserve le droit de mettre en accusation devant les instances internationales Monsieur Félix Tshisekedi... L'Italie exige l'ouverture d'une enquête indépendante.... demande par ailleurs à ses ressortissants habitant le Nord-Kivu et Kinshasa de quitter immédiatement le pays." Je ne saurais confirmer si ce document est original. 

Je me demande vraiment ce qui pouvait motiver un tel voyage dans l'un des coins les plus périlleux de ce pays sans se prémunir d'une solide sécurité. Il serait trop facile de condamner le président congolais pour un meurtre auquel le diplomate est allé s'exposer de sa propre initiative ou au service de son pays. Je ne dis pas qu'il a mérité la mort, mais qu'il s'y est exposé en sous-estimant la cruauté des assassins ou probables coupeurs de routes. Les images de sa détention par les bandits, que j'ai vues sont insoutenables, humiliantes et cruelles. Ce meurtre me fait réfléchir sur les rôles que jouent les ambassadeurs dans nos pays sous-développés. Le mystère est total à mes yeux de non-initié. Pourquoi lui? Pourquoi là bas? Pourqoui maintenant? En ce moment, l'Union sacrée congolaise s'installe dans les institutions: parlement, sénat, gouvernement. Le pays se restructure dans le sens du leader en place au même moment où l'ancien président a voyagé pour Dubaï. Je ne saurais dire si ces événements concomittants sont liés. Du nébuleux! Peut-être mais comment en être sûr? Peut-être que c'est juste un acte criminel sans liens politiques. Règlement de comptes, trahison, attaque aveugle sur un convoi d'étrangers, message à la communauté internationale? Peut-être, peut-être... Il y a dans cet assassinat, assurément, des surprenants sous-entendus ou secrets politiques qui nous échappent. Le général Ndala avait des gardes-corps, mais il a été sacrificié à l'autel des maîtres de Kinshasa, Kampala et Kigali. Paix à l'âme de l'illustre disparu!


21 févr. 2021

Un weekend en confinement

La Barbade a décrété le couvre-feu unilatéral sur tout le weekend du 20-21 février 2021 pour combattre le coronavirus. Il s'avère que depuis un certain temps la Barbade ne contrôle pas les cas d'infections tellement les sources se sont multipliés. Les commentaires vont dans tous les sens, les gens se plaignent de l'incapacité du gouvernement à juguler la crise. Quelque part, c'est injuste à mon avis. La population a le droit d'exprimer sa colère ou son insatisfaction face à une situation; mais je suis convaincu que ce gouvernement fait un effort assidu pour assurer la sécurité sanitaire des Barbadiens et des résidants de la Barbade. On reproche au gouvernement d'avoir laissé les frontières ouvertes au lieu de les fermer tout en ignorant que le tourisme est la ressource principale des revenus pour cette île. J'ai été positivement surpris par la maîtrise et le sens de prévision du leadership de ce pays. C'est une situation de pertes énormes. La Barbade perdrait autour de 150 millions de dollars pendant ce lockdown. Une somme résorbable pour une économie. Les autorités rassurent qu'il n'y aura ni diminution de denrées alimentaires ni coupure dans la distribution des produits essentiels comme l'eau et l'électricité, et encouragent les gens de ne pas sortir de leurs concessions s'ils n'ont pas de raison d'en sortir. Le ministre de la santé a par exemple insisté qu'au lieu de sortir trois fois pour faire des commissions, payer les factures et acheter des médicaments, mais d'accomplir ces démarches en une fois et de retourner chez soi au plus vite. Travailler de préférence en ligne à la maison si la présence au bureau ou au lieu du travail n'est pas nécessaire. A la plage faire des exercices, accumuler des vitamines D, éviter de longues conversations avec les autres passants. Autant de conseils et dispositions prodigués pour endiguer l'expansion du coronavirus en plus des protocles habituels. L'effort est là, mais le résultat escompté n'est pas encore atteint. Patience, prudence, distance. Le couvre-feu du weekend finit demain lundi à 6 heures, mais continuera jusqu'au 28 février. 

Coucou Shemsi! Joyeux anniversaire. J'espère que tu passes un bon temps avec Joël, Maloé, Damien et tes petits-enfants. Je te cablerai dès que possible. En attendant meilleurs voeux! 


19 févr. 2021

Joyeux Anniversaire Koka

Aujourd'hui ma plus jeune soeur Koka célèbre sa moitié de siècle. Joyeux anniversaire mwana mama! Elle est loin en Angola, mère d'enfants. Elle se bat comme elle peut. Au nom de toute la famille restreinte et étendue, je te présente les voeux de bénédictions, bonheur, paix et joie. Que Dieu te garde et te protège toi, ainsi que ta maisonnée!

They Called You Dambudzo. A Memoir by Flora Veit-Wild

Yesterday at around 8.30 we met Jane Bryce and Philip Nanton at Batts Rock Beach. When I came back home, I spontaneously decided for any reason to re-read "Me and Dambudzo: A Personal Essay" by our common friend Flora Veit-Wild (Wasifiri, 2012). As it was difficult to read it online, I pasted the text and converted it to a 13 pages Word document. I read half of it. This afternoon I was thinking to finish the remaining pages, when I received the following email from FVW. How amazing is my world! 

"Dear All,

It is a great pleasure to invite you to the South African launch of my memoir They Called You Dambudzo. The online event will take place on 25 February 2021 at 5pm CET  (6pm Southern African time). I will be in conversation with Tinashe Mushakavanhu (WISER Johannesburg) and Shaun Viljoen (Stellenbosch University).

With my very best wishes,
Flora

Please click on this link to register.
https://jacana.everlytic.net/public/messages/view-online/gmXiLgtypmJdEXV7/qPfOHRQc9WYSYvSF/868ea7deeaf706af"

Anyone can join the conversation.

17 févr. 2021

Sous le coup du coronavirus

16 février 92: 29 ans depuis la marche tragique des catholiques réprimée dans le sang par le régime dictatorial de M. Mobutu. 

16 février 20: 1 an depuis la mort de mon beau-frère Cyrin Muzembo. Paix à son âme dans l'éternité divine. Le drame se lit encore, me disait ma fleur de cactus, sur le visage de mes inconsolables nièces et neveux. Que le Seigneur seul soit leur consolateur!

16 février 21: Mardi gras sous le coup du coronovirus. Le Carnaval est supprimé dans les lieux mythiques du Brésil ou de Trinidad et Tobago. Le corona a drastiquement dilué l'éclat de cette légendaire célébration. 

17 février 21: Mercredi des Cendres. Tout change ainsi que le montre l'annonce paroissiale ci-dessous: "The distribution of ashes will be done with a drive through element..... In order to exercise proper safety protocols the application of the ashes will be done by dipping cotton balls in the ashes and making the mark of the cross on the forehead" (Parish of St Francis, Ash Wednesday February 17, 2021). 

Aujourd'hui est décédée au QEH une fille de 9 ans, à la suite d'une infection de coronavirus. Paix à son âme! Pauvre enfant dont les rêves s'arrêtent au grand malheur de ses parents dépités par la tragédie. C'est la plus jeune des victimes de la pandémie. Sympathies cordiales à sa famille. 


16 févr. 2021

Papa Vincent Hatika in memoriam



15 février 2021. Deux messages pathétiques reçus en même temps: "Tu as appris la mort de Papa Hatika je pense? Paix à son âme" (MF) et "Bonjour, Papa Hatika vient de nous quitter" (CM)

Papa Vincent Hatika, un baobab dans l'histoire de Kimbau et du diocèse de Kenge. Il a été pendant sept ans factotum du Père Wilhelm Otte, alors missionnaire SVD à Kimbau, Kenge II et fondateur de Ito. Un témoin privilégié à ce titre de l'histoire du diocèse de Kenge. Homme d'affaires, gestionnaire d'un cheptel familial, Papa Vincent a été un homme d'actions et de terrain. Formé à la rigueur allemande, il a géré l'unité d'élevage de Kimbau et plus tard l'élevage diocésain de Kenge. A plusieurs titres, ce père de famille exemplaire a su attirer sur lui le respect et l'admiration de tous. Un homme droit, simple, respectueux et aimable. Voici la réaction à chaud du P. Sébastien Kiwonghi SVD: 

"Bonsoir, mon frère! Merci pour la nouvelle. Je suis très ému car papa Vincent et papa Ndandu m'avaient bien accueilli pendant le stage et pendant la première messe comme leur enfant. Les Hatika m'avaient accompagné à Mvwamba pour les prémisses. Que Dieu le reçoive dans son Royaume." (15.2.21)

Remontons au bon vieux temps. Mon premier souvenir de Papa Vincent date de 1961. J'ai quatre ans, nous sommes à Kabwita. Le Père Wilhelm Otte y est broussard. Cette fois, il y a un baptême dans la famille, le tout premier auquel j'assiste de ma vie, après le mien propre un certain 19 mai. Lui succéderont les PP Gerard Giezeman (+) et Everard Leferink. De Kenge II, P Wilhelm reviendra comme aumônier et animera une grande fête des scouts sous la houlette de Papa Séverin Mayamba alias De Piano, mon futur enseignant de troisième à Kenge. Puis je ne reverrai Papa Vincent qu'à Kalonda, lors d'un de ses passages au petit séminaire. Je l'ai reconnu sans problème. C'est qu'il a entre-temps séjourné quelques années en Allemagne pour une formation en développement et élevage. C'est à ma connaissance le premier Congolais de la bouche de qui j'entendrai, admiratif et fasciné, la langue allemande. A cette époque, il possède un grand camion Mercedès ou Man avec lequel il fait du commerce, du transport des denrées alimentaires de l'intérieur vers Kinshasa. Les années passent. Lorsque je reviens d'Italie en 82, la famille Hatika est installée à Kimbau. Papa Hatika sera le président du comité d'organisation de nos prémices le 10 août 1983 à Kimbau. Les abbés Flavien Busina d'heureuse mémoire, Tryphon Ilenda, Modeste Kisambu, Liévin M'Banga et moi lui en sommes à jamais reconnaissants. Le soir du 9 août 83, la famille Hatika a organisé une mémorable réception en notre honneur. Il est ensuite allé avec nous à Musanga Mbau et à Matari, en compagnie d'Erika et Eric Köberlein qui étaient en visite au diocèse. Pendant mon séjour à Kenge où il passait régulièrement, nous avions à travailler ensemble dans le cadre des élevages du diocèse. Ce qu'il a fait pour nous, il l'a aussi fait pour tous les autres du coin qui nous ont suivis. Respect!

Avec les miens je m'unis à la douleur de Maman Hatika et ses enfants/petits-enfants pour pleurer notre patriarche tant aimé. Wenda mboti Tata Vincent! Mfumu Nzambi kakuvutwala mamboti mosu wasala ha tsi yai. Kakuheka ngemba ya konda tsuka.   

15 févr. 2021

Nachricht aus meinem Freundeskreis

15 Februar 21: "Vielen Dank , Pierre! Zur Zeit bin ich krank mit covid19 und ich bleibe zu Hause.... Ich schreibe Dir mehr, jetzt schlafe ich ok, Deine Marcela"

"Liebe Marcela, es tut mir wirklich leid, dass Du an Covid 19 leidest. Ich denke an Dich, und hoffe, dass es Dir bald wieder gut geht. Pass auf Dich auf bitte. Du musst auch für Marcel, andere Angehörigen und Freunde leben. Schnelle Besserung. Pfüati!"

14 févr. 2021

La St Valentin

La St Valentin ou la fête des amoureux a lieu chaque année le 14 février. Une date que j'ai eu du mal à retenir tellement elle n'existait pas dans mon univers. Et même encore, je suis un peu surpris lorsque le prêtre ou l'évêque y font allusion à l'église. Mgr Jason aujourd'hui a insisté que le meilleur voeu est de devenir un homme de Dieu. Je ne me souviens pas avoir jamais prêché là-dessus du temps où j'exerçais le sacerdoce. Par contre l'amour, le mariage ou le don de soi ont longtemps été des thèmes de prédilection. En fait, je me suis toujours méfié de la commercialisation capitaliste attachée à cette fête. Ainsi en est-il aussi des fêtes des mères et des pères. Trop de tralala les ont banalisées, voilant ainsi leur vrai sens. Il est temps de changer cette vision des choses vu que le monde entier s'y accorde. Certains prétendent que la St Valentin se célèbre tous les jours et que la date du 14 février en édulcore la symbolique magique. D'autres y voient l'occasion par excellence de se montrer tendre envers son/sa partenaire. Pour d'autres encore c'est un jour comme les autres, auquel aucun traitement spécial ne doit être réservé. Je crois que chacun s'y prend à sa manière; que chaque couple gère cet événement au gré de ses humeurs et de son histoire. Mais la médiatisation mythique de cette célébration de l'amour a pour conséquence que même le coronavirus n'a pas eu raison d'elle. Elle a maintenu le cap, son cap dans les coeurs des gens. Bonne St Valentin à toutes et à tous!  

Réussir dans la vie ou réussir sa vie

"Cher Claver,

J'ai comme d'habitude attentivement lu ton article "Réussir dans la vie". Il est basé sur une confusion notoire. Réussir dans la vie n'est pas identique à réussir sa vie. On peut réussir dans la vie sans réussir sa vie et vice-versa. On peut donc réussir sa vie sans réussir dans la vie. Un analyste aussi méticuleux que toi devrais être attentif à de tels détails. Tu as cité le cas du Maréchal congolais. Le fait d'avoir atteint le pouvoir suprême est une réussite dans la vie quoique son action ait été mitigée. A-t-il réussi sa vie? C'est à un niveau intime et subjectif que ce jugement se situe. Les observateurs ne peuvent parler que de la réussite sociale ou politique; mais pas de la réussité intime qui revient au seul sujet et correspond à la satisfaction personnelle que celui-ci tire de son action, de son attitude. Une précision importante.

Tu as parlé avec raison de l'école de la vie. Celle-ci n'est ni scolaire ni traditionnelle ni professionnelle: c'est la vie elle-même. A chacun son niveau et sa mesure! Il faut une conception holistique de la réussite. Réussit celui qui s'en sort dans tous les domaines de la vie. Des personnes peu douées pour l'école peuvent mieux réussir leur vie que les plus intelligents des humains. Tout comme des surdoués peuvent lamentablement s'engluer dans l'échec du système corrompu. Le débat doit être placé plus haut, en toute objectivité, exempt du doute, quoiqu'il soit relativement discutable et difficile. 

La formation théorique, professionnelle ou pratique aide certes à se préparer aux défis de la vie, mais c'est l'individu qui en pleine conscience décide de son sort essentiel. La réussite consistera à obtenir le résultat qu'on a envisagé ou à atteindre l'objectif qu'on s'est fixé. Des circonstances extérieures peuvent impacter sur les décisions, mais l'apport personnel de l'individu y est pour beaucoup. Le scénario idéal serait, bien entendu, de réussir dans la vie et de réussir sa vie." ... / C'est mon point de vue. Appelle-moi Pourfendeur."

Ma réaction à chaud: 

Bien merci cher Pourfendeur: "Je t'appelle Démolisseur confusionniste." C



13 févr. 2021

Réussir dans la vie

C'est d'abord une question de philosophie individuelle avant d'être générale. Réussir dans la vie ou réussir sa vie, cela s'entend pareillement. Cette expression s'utilise souvent à temps et à contre-temps. Généralement réussit sa vie celui ou celle qui a suivi une bonne scolarité primaire, secondaire ou professionnelle, exerce un métier louable et arrive à satisfaire ses besoins courants et ceux des siens (famille, dépendants). Est-ce correct? Le critère est souvent le métier que l'on exerce, sa valeur financière et son poids social. Autrement dit, mener une vie décente sans tomber dans l'extrême pauvreté ni accéder à la notoriété de l'abondance matérielle ou financière. A juste titre on parle de classe moyenne. S'il est évident que le riche a réussi sa vie, il n'en est pas de même pour le pauvre. C'est là le point de la discussion. Un point fondamental car il définit la justice et le niveau de la distribution des biens et des richesses d'un pays. 

Dans un contexte normal, réussir sa vie reviendrait à opérer positivement dans les étapes de la vie que j'ai citées plus haut. Dès l'enfance, on est préparé à fréquenter une école où l'on apprend un métier pour servir la société tout en étant rémunéré. L'injustice intervient lorsque les uns puissants et pilleurs prennent tout et ne laissent rien. Et souvent le partage du pouvoir selon le savoir tant prôné jadis ne correspond pas à la réalité. Réussir revient à zigzaguer positivement ou intelligemment dans ce maillon. D'où l'imposture, le vol, l'extorsion, l'usage de la force et des armes. D'où les détournements des millions au détriment de la population muselée et laissée à sa précarité. On encense le voleur qu'on gratifie du titre d'honorable ou d'autorité morale, de patron ou de riche. On méprise le pauvre qui n'a jamais su voler ni piller les biens de l'état ni des autres. L'immoralité est récompensée tandis que la probité est vilipendée. 

Au-delà de la caricature il y a l'école de la vie qui est bien plus importante car elle dispose l'homme à trouver des solutions concrètes à ses problèmes, à s'organiser et à juger la vie avec droiture et mesure. Certains métiers dénigrées chez nous sont porteurs d'énormes richesses ailleurs. Le Pape de la Sape dont j'ai parlé dans une entrée précédente incarne des antivaleurs, la vulgarité et la légereté des moeurs. Un habit, si onéreux soit-il, demeure une couverture pour cacher la nudité du corps. Rien de plus. Il ne donne de l'honneur qu'à l'insensé qui y croit. Le comble est de prêcher à travers les radios et médias que cet homme a réussi sa vie. Dieu seul sait comment il a acquis ces biens et cette notoriété. L'inutile est placé au sommet des valeurs, c'est ce que le Pape de la Sape a réussi à inculquer à une jeunesse sans repères ni visions. Il a réussi puisque son impact reste intact même vingt-six ans après sa mort. Il a réussi puisqu'il y a personnes qui partagent son idéologie de la "forme" et de l'élégance. Loin de moi l'idée de détruire cet héritage devenu national. Mais nous avons besoin ou intérêt à mieux éduquer nos enfants et notre jeunesse contre ce genre de dépravations. 

Une éducation pour la réussite, la vraie réussite d'une vie stable, ordonnée et honnête. Là c'est le prédicateur qui parle, mais il le faut bien parfois. J'ai du mal à tolérer l'anarchie, l'anticonformisme. Je crois qu'il me faut accepter la différence, que l'apport de l'autre qui pense autrement que moi, contribue aussi à mon épanouissement intérieur. J'ai souvent tendance à tirer la balle de mon côté, penser à la place des autres et à imposer ma vision comme la seule vraie. C'est pourquoi je ne crois pas à la politique. Hier encore je comparais ma vision des présidents congolais et français. J'ai décelé a posteriori la grandeur écrasante de Mr François Mitterrand au dessus de la mêlée et de Mobutu comme quelqu'un d'éminemment intelligent avec ses analyses prophétiques. Les deux étaient des brillants orateurs médiatiques. J'étais surpris de lire avec netteté l'étiquette de "voleur" sur certains visages à travers certaines déclarations ou attitudes. Aucun autre ne m'a convaincu de leur envergure autant que les deux précités. Je ne les canonise pas comme des saints immaculés car je suis aussi informé de leurs crimes. Au final, le sinistre Mobutu n'a sûrement pas réussi sa mission, alors que le fin Mitterrand demeure grand dans l'histoire séculaire de la France. Au final, aux yeux des Congolais, Mobutu qui a amassé des millions a réussi contrairement à Kasavubu qui n'a pas pillé les caisses du pays et est mort relativement pauvre. De quelle réussite dans la vie parlons-nous finalement?

Ce raisonnement n'engage que moi. Réussir dans la vie n'a à avoir avec l'amassement frauduleux de l'argent et des biens, ni avec la réputation que reçoivent sur scène les hommes de la politique, des médias ou du spectacle, mais c'est l'aboutissement d'un dur et constant travail. Réussit celui qui vit conformément à sa conscience et réalise honnêtement ses nobles objectifs. Malheureusement, ce qui se vit dans la réalité a changé la vision du monde: l'imposteur ou le receleur mènent la barque de la réussite.

Adieu Nestor Lufwa

11 février 2021. Nestor Lufwa alias Mafou a tiré sa révérence il y a deux jours. Paix à son âme! Après ses aînés Donatien et Oscar, le voilà parti lui aussi. Nestor était un monsieur d'apparence calme et posé, mais aussi impulsif. Je n'ai cependant jamais compris comment il en arrivé à se surnommer "Mafou". Fils de Makwela Kimbau, j'ai partagé une partie de ma jeunesse avec ce "s'en fout-iste", j'ai joué avec lui à l'école primaire. Nos familles sont soudées depuis notre tendre enfance: les Donatien Ndoyiiii ont eu une longue histoire ensemble. Je perds donc à la fois un frère et un ami. Mes condoléances vont à Mama Sophie, De Pied, Marie, Odette, Modeste, et à toute la famille étendue. Je m'unis volontiers de coeur et en prière à eux pour pleurer Nestor. Que la terre de nos ancêtre lui soit tendre et légère. Wenda mboti mwan'etu Mafou! Wa tuyindulaka kuna wendi!   

Le pamphlet de la semaine

Après une semaine assez chargée, il convient de se reposer et de revoir les événements qui l’ont marquée. De l’enterrement de Papa Charles à la dernière réunion sur la réorganisation de notre système d’admission en ligne se sont déroulées des histoires inoubliables, des coïncidences inexplicables. C’est la vie. Je ne rentre pas dans les détails. 

Quelques bonnes nouvelles. La reprise des cours au pays après tant d’incertitudes imputables à un leadership hasardeux sans vision. Un décret a autorisé la réouverture dans des provinces n’ayant pas déclaré des cas de coronavirus les deux dernières semaines. Sic. Pour combler la confusion une carte géographique a accompagné le décret. Allez y comprendre. Résultat : certains ont repris et d’autres pas. Puis on a annoncé la date du 15 février. Hier encore,  on a avancé la date du 22 février jugée mieux appropriée Dieu seul sait sur quelles bases. Dans toutes mesures aucun plan concret quant à la clôture de cette année : session des examens finals, année scolaire ou académique suivante. Comme dans un film de suspens, on attend toujours la dernière minute pour décider. Il faut reconnaître qu'il y a des lacunes dans leur façon de gérer la crise.  Leurs préoccupations des dirigeants ne correspondent pas à celles du peuple qu’ils prétendent pourtant servir. Le slogan existe certes mais la réalité du terrain est totalement différente. Ne soyons pas dupes. 

A quand le mieux-être tant promis et attendu? A quand le développement social annoncé à coup de force propagande électorale. J’aime observer froidement les dérapages politiques et les efforts fournis pour masquer ou maquiller la vérité. La vérité et le mensonge ne sont-ils pas les revers d’une même médaille? Un quidam prétend avoir été promu alors que le monde entier sait qu'il corrompu pour obtenir ce poste, sa flagrante incompétence étant étalée à la face de ses subordonnés. Les temps sont durs.  

Oui, le coronavirus justifie tout. Il atrophie notre capacité d’imagination au lieu de l’inciter à créer des voies nouvelles ou des solutions inédites à nos problèmes. Alors que des gens s’appauvrissent, c’est une aubaine pour l’équipe de riposte qui brasse des millions et fabrique des tests pour renflouer les caisses au lieu de protéger la population. Tel qu'il se pratique, l’onéreux test d’arrivée sur des voyageurs déjà testés avant de prendre l’avion est une imposture à peine voilée. En toute logique, l’individu testé positif aura passé deux jours au milieu des siens ou de ses hôtes sans savoir qu’il les contamine. L’argent oui l’argent. Le corona constitue une manne pour détrousser les voyageurs ou attirer des fonds internationaux. Il faut par contre éveiller la conscience de la population: "Covid-19 is not a joke.... Wear the mask. Once we do the basic protocols, we are good." dit PM Mia Mottley à ses compatriotes.

Une crise constitue un moment important pour imaginer des solutions. Il ne s’agit pas de paniquer mais de garder sa lucidité afin de sauver les autres. Le comportement en temps de crise révèle la capacité des leaders ou des preneurs de décisions. Ce pragmatisme relève de l’intelligence et de la sagesse mais pas n'est pas évident ni donné à tout le monde. Ce n’est ni l’argent ni les armes encore moins les machines qui l’inspirent. Un meneur d'hommes et des femmes voit, réfléchit, évalue, décide. Opération très compliquée si on ne dispose de rien dans la caboche. "Tout petit veut avoir des ambassadeurs." Que non? Des pages et des commissionnaires.

Le pamphlet éclaire l’esprit car il permet de voir le monde d’un autre œil. Celui du visionnaire. Chers lecteurs et lectrices, ne perdez jamais votre sens du discernement. Bon week-end. 

11 févr. 2021

Le Pape de la Sape

26 ans depuis le Pape de la Sape, le fils du Dieu Kitende, le Niara Niara aka Niarkos, est décédé. Comme le Prince de l'habillement été inhumé au cimetière de la Gombe, tous les grands prêtres et prêtresses de la forme et leurs descendants d'Abraham venus de tous les coins de la capitale et du pays se sont donné rendez-vous à cette grande messe des personnes élégantes. Forme ebetamaki makasi: ba griffe nionso elakisami. Démarche ya idéologie somo! Sango ebimaki ete balingi bamema nzoto ya Pape de la Sape na Nécropole kasi ba yaya baboyi. Po ba vié Kallé Jeff, ba grand maître Lwambo, Pépé Kallé na baprêtre ébélé bafandi na bango awa. Gombe nde temple ya idéologie ya mvwatu. Ba grand nduliste, ba masta na ba déesse baboyi... vrai plan evandi awa na Gombe, ekotikalaka se awa. Tuna nkolo histoire pe leader ya Place Van Damme akosakola. Pape aza kaka moko e; autorité morale Vié Bokul pe kaka moko na mouvement; biso ba bishop, ba pétits ya mouvement, ya forme totikali sima te.   

10 févr. 2021

Le respect du statut social 2

Il n'est pas facile de garder son statut social face aux turbulances qui guettent à tous les coins de rues. L'avidité et l'imposture ont souvent des conséquences fâcheuses. Dans les réseaux sociaux circule un article en italien intitulé "Denunzia". Purtroppo non posso tradurlo. Je ne saurai le traduire faute de temps et d'envie. Une nonne a réussi à monter un réseau frauduleux d'immigrations pour faire passer de l'Afrique vers l'Europe (Italie, Belgique, France) des femmes laïques déguisées en religieuses. Du jamais vu et de l'inconcévable. Ces fausses religieuses utilisaient des documents falsifiés ou empruntées pour traverser les frontières et faisaient des déclarations fabriquées de toutes pièces pour justifier leurs voyages clandestins. La religieuse a certes été remerciée par sa congrégation, mais le tort causé à l'institution église est profond. Quelle infamie!    

Tous les moyens sont bons pour atteindre l'eldorado européen, pour s'enrichir. Les faits montrent que nul n'y échappe, même parmi des personnes qu'on ne pouvait jamais soupçonner. L'appât du gain ou du juteux trafic d'hommes et de femmes attire tout le monde. Et notre compatriote n'a pas hésité à s'enfoncer dans ce système maffieux. Au mépris de son état, la bonne soeur a agi comme le dernier des malfrats de la terre. Qu'elle soit couverte de honte et d'ignominie cette femme qui n'a de religieuse que le costume et qui met l'église dans une situation embarrassante. Que penser encore maintenant que même les nonnes s'adonnent froidement à des activités criminelles d'assassinat, de vol, récel et trafic humain comme des bandits de grands chemins? En plus c'est un phénomène bien connu des services secrets et des ambassades. Le monde a tellement perdu ses repères que même les religieuses transgressent les normes de leur vie. Aucun respect pour leur statut social. 


7 févr. 2021

"Operation Seek and Save"

 

UWI Students commence “Operation Seek and Save” in Barbados

Having been trained and readied with adequate personal protective equipment, approximately 360 students of The University of the West Indies, Cave Hill Campus began visiting Barbadian communities on February 3 as part of an island-wide COVID-19 data-gathering exercise.

The students are supporting an ambitious national survey to collect health-related data throughout Barbados in one of the Government’s latest initiatives to halt the spread of COVID-19. The field operation has also recruited members of the Barbados Defense Force (BDF), public transport providers and other state representatives to provide critical logistical support.

The UWI students will spend a total of 11 days on the exercise themed “Operation Seek and Save”, while observing the strictest protocols to protect themselves and respondents. They have been instructed not to enter homes; to conduct the survey from the recommended six feet distance; and they have been provided with field kits that include hand sanitizers, face masks and face shields. Part of their training involved test runs on the smart devices they will use for the data entry related to both COVID-19 and Dengue Fever. This data will be used by Government to formulate public health intervention strategies as a matter of urgency.

Programme Coordinator of Cave Hill’s MSc in Management, Dr Dion Greenidge who is marshalling the data-gathering for Operation Seek and Save stated, “Our students have been trained and completed what we call CITI training (research ethics and compliance), which emphasizes the ethical aspect of this exercise in terms of how to handle particular kinds of data, as confidentiality is very important. The students have signed confidentiality clauses to say that they will protect any information they collect. We also stress in the field that persons have the right not to answer. While we would prefer their cooperation, responses are not mandatory.”

Dr Greenidge also noted that the rollout went off without any major glitches and that each student volunteer group is being accompanied by at least one member of the BDF, lending a reassuring presence. “All the logistics are working as planned and that’s testimony to the hard work of individuals. We have a team of MSc Business Analytics students which has been working around the clock from February 1 on the logistics. Those students actually built the system themselves over five days or so, then tested it.”

The entire project is coordinated by UWI staffer, Lieutenant Colonel Junior Brown, with oversight from Deputy Campus Principal, Professor Winston Moore, and assistance from a team of University employees. The project has generated a high level of interest among students with over 900 indicating willingness to participate; more than 400 were selected for training.

This initiative demonstrates the ongoing work of The UWI, as an activist University committed to the fight against COVID-19. Through science, medicine, engineering and volunteerism, the regional academy’s staff and students are contributing resources and expertise towards sustainable solutions for the Caribbean.

Premier dimanche de février

7 février 2021. Après un samedi relativement calme où j'ai remis un peu d'ordre dans mes affaires, le dimanche s'annonçait de tout repos. Solidaire de ma famille et de mes amis, je suis allé aux nouvelles. Papa Bunda a écrit: "Oui le calme revient petit à petit grâce aux multiples messsages et visites de réconfort de vous tous. J'en suis reconnaissant. On s'attelle à évacuer les compatissants. Merci." J'ai écrit sur Whatsapp à Séraphin qui, en principe, est arrivé à Kinshasa pour les funérailles de Papa Charles. Pas encore d'échos. Le temps qu'il s'organise et organise les choses, devoir d'aîné oblige. "Mir geht es nicht gut, ich musste ins Bett. Vielleicht heute" (Traudl sur Skype). Le message a été écrit il y avait deux heures. J'ai jugé utile d'attendre une heure de plus afin de relancer le contact. Ce que j'ai fait sur son fixe, car elle n'est pas connectée. Je viens de lui parler. "Keine Lust am Leben" mais je l'encourage à être positive sans la convaincre. J'ai au moins dit ce que j'avais à lui dire. Un bref entretien avec ma fleur de cactus FM clôture mon tour de mes pensées du jour en attendant la messe à suivre en ligne depuis Trinity TV.

Bon dimanche à tous les lecteurs et lectrices de ce blog. Merci pour votre fidélité.  

5 févr. 2021

Souvenirs de Mgr Louis Nzala




6 février 46 - 6 février 21: 75 ans. Lorsqu'il s'agit d'une personne de l'envergure de Mgr Louis Nzala Kianza, chacun possède son histoire et son expérience. Et chacun les relate à sa manière. Les miennes se situent entre août 82 et décembre 19 quoique mon expérience de lui précède et dépasse ce court laps de temps que nous avons personnellement partagé. Ce témoignage est de moi, et n'engage que moi.

Le premier à nous avoir parlé de l'abbé Louis Nzala, c'était l'abbé Charles Kapende, à l'époque Kapendson Fils pour Mr Boubou. Quarante-neuf ans bientôt, les évêques venaient de fermer Jean 23 à la suite des conflits entre le pouvoir et l'église catholique. Sous-diacre, Kapsy a passé ce temps d'attente à Kalonda où il nous a enseigné les cours de français et religion. C'est dans ce contexte qu'il nous parlera de son meilleur ami. Une théorie de l'amitié simple: faire le vide dans sa tête, et juste ne penser qu'à son ami. J'ai retenu la leçon. Séraphin aussi d'ailleurs puisque nous la répétions à Mayidi. L'abbé Louis Nzala originaire de Kiamfu kia Nzadi ne m'était pas du tout inconnu. Au fil du temps, de nouvelles sporadiques nous parvenaient. A Mayidi, l'abbé Hippolyte Ngimbi me dira qu'ils partageaient le même appartement à Louvain-La-Neuve. Puis pendant ma régence à Kalonda en 78-79, alors que je suis dans l'équipe de formation, le directeur Kapende parlera souvent de son ami, de leur amitié avec Dominique Kahang' et de leurs rencontres en Belgique ou en France. Autant dire que j'avais une bonne connaissance de l'abbé Nzala avant de le voir et connaître.

Août 1982. A peine revenus de Rome, nous sommes à Kalonda en retraite pour le diaconat. Faustin Mampuya, un autre et moi faisons un tour sur le tronçon qui relie Kalonda à Misele lorsqu'une jeep s'arrête brusquement à notre niveau. J'entends: "Ya Claver, Ya Claver". C'est Wivine Boloko qui joyeuse de me revoir après tant d'années a fait arrêter le véhicule. Elle me présente à l'abbé Nzala, coordinateur régional des écoles conventionnées catholiques de Bandundu; ce dernier me parle comme s'il me connaissait de longue date. Les présentations une fois finies, le coordinateur nous souhaite: "Bonne retraite, et à très bientôt". Ainsi pendant mon séjour à Kenge, nous nous reverrons souvent à la procure, à l'évêché, à Kin, aux Flamboyants, à la CEZ comme à la maison de Popo. 

A la Procure. L'abbé Nzala venait régulièrement à Kenge pour des raisons de service. Dans ses meilleurs jours, il pouvait vous sortir des humours à vous couper les côtes. Faustin en raffolait qui a retenu quelques-uns et non des moindres. Il aurait entonné un Ikwikila Nzambi Tata en plein début de messe pour venir au secours de Mgr Mayamba bloqué par des pleurs à une messe des funérailles. Ses passages se remarquaient toujours. Observateur méticuleux, ce juriste pouvait vous produire des analyses d'une exceptionnelle acuïté. Doué d'un sens pratique et de bon conseil, il m'a personnellement aidé à comprendre comment fonctionnait le canoniste Mgr M'Sanda. Dans une simplicité à vous désarmer, il sortira l'expression: "Yandi kaka po pana" pour désigner quelqu'un qui ne parle que le kikongo ya leta. En l'occurrence Vwanga. Une fois, je l'ai soulagé du mal de dos en le massant; il en redemanda. Ensemble, nous avons aidé la famille Kuyenguna brutalement déguerpie de la maison de l'état par le Sous-Réged qui l'a remplacée, à trouver une maison de Lwe Biawu juste à côté du Bar de Kapende. Je l'évoque parce que c'était son initiative.

A la Conférence épiscopale où il était adjoint à Mgr Kanyamachumbi, nous avons beaucoup collaboré sur des dossiers sensibles. Mais au-delà du service, nous avons développé de solides relations fraternelles. Mes souvenirs de son travail à la CEZ gardent trois événements en exergue. L'organisation de le visite du Papa Jean Paul II à Kin en 85 a montré sa capacité d'organisation. En janvier 86 à Isiro, nous étions côté à côté à la messe de clôture du premier pélerinage Anwarite célébrée par le Cardinal Malula. A cette occasion je vis l'abbé aumônier Mazina Meto pour la dernière fois. Je le revois en train de négocier le voyage retour du comité permanent à Kinshasa. Un avion cargo affrété par le Père Mully nous ramena à Kin. Tous les évêques étaient fâchés. Je n'oublierai jamais cet épisode car l'avion alla se garer vers l'espace marchandise. La plupart sont morts, mais certains évêques sont encore vivants, il y a même un cardinal; ils peuvent témoigner. Des dossiers sensibles, il y en a eu. Lors de la CENS, le juriste abbé Nzala était instrumental au secrétariat de Mgr Monsengwo. 

Devenu évêque de Popokabaka, Mgr Nzala m'a reçu à plusieurs reprises à sa résidence pendant mes passages à Kinshasa. Je me souviendrai de la toute première rencontre. J'étais accompagné de ma cousine Madeleine Mavudila, la soeur de Dieudonné. J'ai reconnu mon aîné dans sa simplicité et son humilité légendaires. Impressionnant! C'était comme si rien n'avait changé entre nous alors qu'il était élevé à la dignité épiscopale. Ses charges ne l'ont jamais empêché de me recevoir ni de me manifester sa grande fraternité. Combien de fois avons-nous  partagé des repas au Palmier ou au Restaurant dans les parages du Building Onatra? Et même encore, il m'a posé des questions sur un dossier très sensible concernant un ami, dans lequel mon nom était cité. Il était clair: "Je t'en parle puisque ton nom est évoqué. Autrement je ne t'aurais pas dérangé." 

J'ai remercié Mgr Nzala dans Du mythe à la littérature (2013). Il portait une attention particulière à mon évolution académique. Lors du colloque du CRECEM du 9 au 10 décembre 2010, il a demandé à l'abbé Kahang' de m'informer qu'il viendrait à ma présentation; et il était présent. Je l'ai évoqué sur ce blog: 

"La présence des évêques Msgrs Edouard Mununu de Kikwit et Louis Nzala de Popokabaka a montré l'importance de l'événement. Pour la petite histoire, Mgr Nzala est revenu express pour suivre mon humble intervention; ce geste m'est allé droit au coeur. Le Seigneur en lui revaudra. Le centre est affilié à l'Université de Kikwit nouvellement agréée, non pas à l'université de Bandundu." (Voir ce Blog: Entrée du 21 décembre 2010).

Mgr Nzala ne s'est pas arrêté là; il est passé avec l'abbé Pierre Mbambu me dire au revoir à la Maison provinciale SMA où j'étais logé. Je garde encore des photos de ce jour-là. Quel honneur et quel geste de fraternité! Merci cher frère aîné pour ton affection jamais reniée! En juillet 2012 il a vu les jumeaux Ibangu et Mukawa dont la photo se trouvait bien encadrée sur son bureau. Je publierai des photos dans les prochains jours si je les retrouve. Il était à la veillée funéraire de mon père en 2007, et plus tard, à celle de ma mère le 31 août 12 en ma présence. Un passage très significatif pour moi. La liste des bienfaits rendus aux miens et à moi-même est longue mais je m'arrête là, préférant revenir sur notre toute dernière rencontre.

14 décembre 2019. Je passe pour quelques heures à Debonhomme chez Adrienne qui dans la foulée évoque la maladie de Noko Louis et me conseille de le voir. Nous l'appelons illico et rendez-vous pris, je me rends de là à la Procure de Popo à Kintambo. Mgr Nzala me reçoit sans me faire attendre. Notre rencontre est très émotionnelle: je verse des larmes. Nous passons ensemble une bonne vingtaine de minutes. Très lucide malgré le corset qui paralyse son cou, il me pose beaucoup de questions, se renseigne sur tout le monde, me prodigue des conseils et des encouragements. Nous nous bénissons mutuellement avant de nous quitter. Il insiste que je ne m'apitoye pas sur son sort mais que je prie pour lui. C'est la dernière fois que je l'ai vu. Merci infiniment cher aîné.

Ya Louis, ce texte a été écrit en décembre 20. Je le publie seulement aujourd'hui pour fêter à titre posthume la 75e bougie que tu aurais soufflée sur terre. Dieu dans sa miséricorde t'a rappelé à lui. Whena mu ngemba kuna wena Mbuta Mutu. Tuyindulaka betu bosu tusadi Yaya. 

Les réunions sont finies

Le coronavirus nous a habitués à travail en ligne, on parle de télé-travailler. Le télétravail est une réalité qui existait déjà, mais son ampleur a pris une dimension universelle. Pour éviter le contact, et donc la contamination de proximité, le monde entier a évolué depuis une année vers un recours absolu à Teams, Zoom, Skype 365, et d'autres médias qui me sont inconnus. La distance de l'espace se trouve réduite par la magie de l'Internet. Plus rien ne sera comme avant. Il faut apprendre à vivre avec le virus. L'après-covid tira avantage des leçons de cette pandémie planétaire. 

Cette semaine, comme je l'ai annoncé, a été consacrée à des réunions de toute l'université dans son ensemble. Les différents conseils académiques et administratives se sont concertés pour évaluer le présent et projeter l'avenir de l'institution. Notre ambition est de devenir une université de ce siècle, comme aime à le dire le Vice-Chancelier. Aujourd'hui a eu la réunion conjointe du Sénat et du Conseil de l'université, les deux plus hautes instances de décisions. Point final d'une semaine qui nous a entièrement occupés. 

L'Open Campus va désormais devenir une UWI Global capable d'attirer des étudiants et étudiantes du monde entier. L'université en ligne est le portail idéal pour réaliser cette vision. L'ambition est de rendre nos cours accessibles au globe, car l'UWI possède une qualité unique. La marque de l'UWI et sa réputation constituent les socles de la réussite de cet ambitieux projet. Le concept Global amplifie ce qui se fait déjà au niveau de la région de la Caraïbe et de nos centres des Amériques, d'Asie, d'Afrique et d'Europe. A titre d'exemple, le partenariat en médecine avec la State University of New York ouvre des portes sur le monde. Des démarches sont en cours avec l'Australie. Par des mémoranda d'entente et des échanges interuniversitaires, nous entendons être visibles sur tous les continents et être compétitifs avec les meilleures universités du monde sur le marché du savoir. Je m'arrête là car d'autres projets encore en gestation seront communiqués le moment venu.


Le respect de son statut social

Il est des choses ou des erreurs permises aux uns mais interdites aux autres. Il est des attitudes acceptables pour les uns mais inacceptables pour les autres. Tout comme il est des mots, des écrits, des gestes ou signes pardonnables, compréhensibles, tolérés, mais impardonnables, incompréhensibles ou intolérables selon les auteurs qui les exécutent. "Merde" s'est entendu dans la bouche d'un président français alors qu'aucun pape ne le prononcera dans les couloirs du Vatican. Simplement inconcevable. Mais dans le monde à l'envers qui est le nôtre actuellement, tout est possible. Le Pape n'est-il pas accusé de protéger des pédophiles et des homosexuels? Aujourd'hui les scandales se créent, se vivent et se voient partout, même dans les sphères réputées les plus hautes ou saintes de la sociétés. Ne parlez surtout pas de corruption, crimes, de viols, de vols, d'injustices et de toute la liste d'actes jadis intolérables, mais acceptés ou tolérés aujourd'hui. Un député national n'avoue-t-il pas avoir reçu des sommes pour corrompre ses collègues députés? Il prétend avoir accompli la mission mais ne précise pas s'il a tout dépensé à cette fin. Ailleurs un tel aveu aurait levé un tollé général et provoqué des sanctions. Malheureusement, la corruption est tellement ancrée dans les mentalités qu'elle est devenue un manière normale d'agir. Elle ne scandalise plus personne; on corrompt désormais à ciel ouvert. 

J'ai appris à ne m'étonner de rien mais un ami m'a récemment surpris en se vantant d'être devenu grand-père à trois reprise, en se moquant de moi qui devrai attendre encore longtemps pour en avoir. Et dire que ces enfants sont illégitimes d'un vulgaire taureau de reproduction. De tels propos saugrenus tout en reflètant la bassesse de leur locuteur, surprennent lorsqu'ils sont tenus par un clerc. Le sieur ne s'arrête pas là. En plus, il publie des publicités et des photos suggestives pour la Saint Valentin qu'il prépare avec un intérêt visiblement affiché. Dans un espace stricement privé et contrôlé, j'aurais accepté un tel comportement mais pas sur une toile publique. Hélas, tel est le monde aujourd'hui où l'essentiel se réduit au paraître, et les valeurs tournées en anti-valeurs. Tout le monde est sapeur, pasteur, grand-prêtre, soeur en Christ, oint de Dieu. Tous les pécheurs en robes de saints. 

En tout ce que l'on fait, il y a un honneur à défendre. Tout acte vous engage, Monsieur-Dame. Respectez votre statut social. 

       




Leçon de sagesse politique - Realpolitik

Monsieur Christophe Mboso était le plus jeune élu du Conseil Législatif et du Bureau Politique du MPR en octobre 77. Cette entrée dans l'arène politique dure déjà quatre décennies: plusieurs fois ministre et député. Un de ses suppléants aux dernières élections a même élaboré son mémoire de licence sous ma direction à l'ISP Kenge. Choisi pour diriger le Bureau d'âge, l'honorable Mboso s'est fait élire président du Bureau définitif de l'Assemblée nationale. Le jeune d'octobre 77 est le même personnage que le doyen d'âge de février 21. Respect! C'est pour la jeunesse une leçon de sagesse politique. Candidat unique élu avec 389 voix, 8 abstentions et 69 nuls sur 486 votants. Realpolitik!

Voici comment Congo mboka ya makambo présente la scène du vote:

"Le président du bureau d'âge, l'honorable Mboso NKodia, a invité le candidat unique à la présidence de l'assemblée nationale, l'honorable Mboso NKodia à présenter son discours de la campagne aux honorables députés présents à la plénière. Après le discours du candidat Mboso NKodia, le président du bureau d'âge, l'honorable Mboso NKodia a félicité le candidat Mboso NKodia , et l'a invité à regagner sa place!!! 
Congo mboka ya makambo. 🤔🤔🤦🏻‍♂️" (Sic)

Témoin privilégié de l'événement, Maître Dosithée Mutoni a posté sa photo sur Facebook:
"DM: Au palais du peuple dans la salle des congrès avant l'élection du président.
CM; Bonne chance et succès mon frère dans ton noble engament politique. Kola!
DM: Merci
CM: Abwe kuna?
DM: Les choses évoluent très bien. Je suis dans la salle. Ndubuki ha nzila yamonga mwana m'pepi."

 

3 févr. 2021

"Mieux vaut perdre avec les jeunes que de gagner avec les vieux"

3 février 2021. La RDC et le Kwango sont en liesse. Aujourd'hui, le vieux Christophe Mboso vient de se faire élire à la tête du Parlement de la RDC. Avec Séraphin Kiosi, nous sommes remontés à octobre 1977. A cette époque-là, le sieur Mboso N'Kodia Pwanga tout jeune se présentait pour la toute première fois aux élections du Conseil Legislatif et du Bureau Politique (plus tard Comité Central) du MPR. On se souviendra aussi d'un célèbre Nkoda Nkombo dans la course. L'ambiance était enflammée par les étudiants qui ont soutenu massivement le candidat de la jeunesse. Je ne l'avais jamais vu, ce héros sorti de l'ombre adulé dans un enthousiasme envoûtant par la jeunesse de la Sous-Région du Kwango, Bandundu. Ce soir-là d'octobre 77 où nous sommes retournés de Bulungu avec Séraphin, en route pour Kinshasa et Mayidi, nous sommes passés au Camp ONL. Nous aurons le privilège de voir en chair et en os l'homme de rêve des jeunes de la région du Bandundu. La maison familiale Kayolo est occupée par Mr Sébastien Mulandu, Ingénieur agronome très proche de Papa Kayolo, qui dirigeait le Centre agronomique de Kimbila-Ngundu. Pour la petite histoire, Papa Mulandu d'heureuse mémoire fut fiancé éternel de ma tante Marie à l'époque de ses études à Gembloux. Les deux compères étaient confortablement assis devant la maison lorsque Séra et moi y arrivâmes. Et dans l'euphorie de la propagande électorale sortit de la bouche de l'agronome: 

"Mieux vaut perdre avec les jeunes que de gagner avec les vieux".

Pour nous férus de gnose ou d'épistémologie à l'époque, et apprentis-sorciers en matière de sagesse, ce fut comme une fulgurante révélation tombée du ciel. Nous sommes restés ébahis, fascinés, voire éberlués devant la profondeur d'une telle assertion. Nous rentrions à Mayidi pour finir notre cycle de philosophie. Avec tous les jeunes qui l'avaient voté, nous avions des espoirs, l'espoir que notre champion allait réussir. Jeune, intelligent,  impressionnant, le plus jeune élu du Bureau Politique possédait toutes les qualités qui fondaient nos espoirs. Je n'ai jamais eu l'occasion de répéter à notre héros ce beau slogan mais Séraphin a eu plus d'une fois l'occasion de le faire: à Abidjan comme à Kinshasa. Seulement voilà: il n'a pas personnellement connu Mr Mulandu. Il se souvient parfaitement du slogan mais pas de son concepteur.

Que ce soit clair. Moi, je ne crois pas à la politique. Il ne revient pas de juger le bilan ni le parcours politique de l'actuel Président de l'Assemblée nationale mais de revenir à une réalité. Ce soir justement nous est revenu spontanément cet adage légendaire dans notre mémoire collective. Mr Mboso a été choisi comme doyen d'âge pour diriger le Bureau d'âge qui a assuré l'élection du Bureau définitif de l'Assemblée. Comme par une pirouette magique dont lui seul connait le secret, il a réussi à garder le gouvernail du bateau. Il en a les atouts sans aucun doute, car mon vieux est un politicien chevronné qui a su dompter les présidents Mobutu et les Kabila, et aujourd'hui Tshisekedi. Une étincelle qui brille à jamais dans le ciel politique congolais. La sagesse triomphe de tout. Maintenant quarante-trois ans plus tard que nous avons tous pris de l'âge, la vérité des urnes a aussi changé:

"Mieux vaut perdre avec les vieux que de gagner avec les jeunes."

Vives Félicitations Mbuta Mboso. Hier le Kwango entier a marché pour soutenir votre candidature à ce poste. Vos électeurs du terroir vous attendent au tournant quoique votre statut actuel dépasse les limites du Kwango. Courage et succès!   


Février: entre amours et malheurs!

Pour certains février culmine avec le 14, jour de la Saint Valentin, la fête des amoureux. Ce jour-là se célèbre l'amour de son ou sa bienaimé(e) selon la recommandation universelle. En réalité une convention qui culmine avec des affaires commerciales. On rivalise en termes de cadeaux, d'excentricités ou d'originalité dans les preuves d'amour. Lorsque j'étends l'amour à l'humanité, je découvre des êtres chers nés pendant ce mois: ma nièce chérie Grâce à qui je souhaite bon anniversaire; Danielle Fleury qui me précède de deux mois; et d'autres comme Joy. 
Février pour moi, c'est aussi des souvenirs de perte d'êtres chers: Antoine-Faustin Mampuya qui a quitté ce monde il y a 9 ans et dont j'ai encore visité la tombe à Katende il y a un mois. Mon beau-frère Cyrin Muzembo parti inopinément il y a bientôt juste une année. Et bien d'autres dont les souvenirs restent à jamais gravés dans ma mémoire. Paix à leurs âmes!
Aujourd'hui alors que d'autres sont sûrement en train de jubiler pour leurs succès politiques ou financiers, nous enterrons en ce moment à Kinkolé Mama Annie Pemba, ma tante. Toute la famille est encore en pleurs. Le Seigneur est notre seul consolateur. Que son âme repose dans la paix de l'Eternel. 
Dans quelques jours nous allons enterrer Papa Charles Kiosi, notre pater décédé à 96 ans. Paix éternelle à son âme!
Tel est le bilan affectif de mon mois de février. Mois de la fièvre comme le dit son étymologie, mois de la maladie. Que St Blaise fêté le 2 février nous préserve du coronavirus et de toutes les infections de la gorge. Que l'Enfant-Jésus présenté au Temple nous accompagne à travers les obstacles et les épreuves qui se dressent sur notre chemin, et nous consolide dans la fraternité et l'amour des uns des autres. 
"Aimons-nous les uns, aimons-nous les autres" (Mubiala, Viva la Musica).

2 févr. 2021

Semaine des réunions universitaires

Les premières semaines de février et d'octobre comme le mois de mai voient toutes les instances du leadership de l'université des West Indies en réunions dans l'enceinte d'un de ses campus. Le campus-hôte organise toute la logistique nécessaire. Ce sont des réunions très bien rodées avec des habitudes presque automatisées. Mais depuis mars 2020 la pandémie du coronavirus a imposé sa loi: tout se fait désormais en ligne. Mai 20, octobre 20 et maintenant février 21 se déroulent en téléconférence. Et par la force de la pratique l'expérience s'acquiert. Par le passé, on voyageait à grands frais, logés dans des hôtels quatre ou cinq étoiles, nourris par des traiteurs bien sélectionnés. Mais depuis covid tout ce luxe est fini: on se contente de son bureau de travail ou de sa chambre privée pour parlementer avec les collègues à l'autre bout de la Caraïbe. Ainsi depuis hier se tiennent ces réunions universitaires qui auraient dû se passer en Jamaïque au Quartier Central de l'UWI. Nous voilà dans nos réduits surtout que la Barbade a décidé la reprise du confinement du 3 au 17 février 21. Hier, j'ai participé au Comité des Doyens, aujourd'hui à la réunion des Directeurs. Demain, j'ai pause, mais il se tiendra le University Appointment Committee,  le Comité d'Engagement de l'Université, présidée par le Vice-Chancellier en personne. Le jeudi le Board for Graduate Studies and Research présidé par le Pro-Vice-Chancellier Gift. Parallèlement se tiennent d'autres commissions à thèmes spécifiques: Ethique, Copyright, Finance, etc. Ces réunions durent longtemps à cause de l'ampleur des dossiers traités. A ces réunions se prennent les grandes décisions concernant la marche de l'université, s'établissent les plans de la conduite des affaires, et s'évaluent les hauts et les bas de la gestion de l'université. Un expérience unique que ces réunions! 

   

1 févr. 2021

Adieu Maman Annie


Condoléances mutuelles. Que l'âme de Maman Annie repose en paix!

Sur Facebook: "J'ai la profonde douleur de vous annoncer le décès de notre maman Annie Pemba survenu ce vendredi matin à l'hôpital St Joseph. Que son âme repose en paix!" (Rothny Bunda, 29.01.2021) "J'ai la profonde douleur de vous annoncer la mort de ma très chère mère Annie Pemba, survenue ce vendredi 29.1.2021 à l'hôpital St Joseph" (Brunette Bunda, 1.02.2021). L'enterrement est prévu pour ce mercredi 3 février.    

Ce matin-là, je me suis réveillé en frissons, ayant revu Louise en rêve. Ce qui m'arrive très rarement. A mon réveil, j'ai vu un message vidéo manqué de Hermann à un temps relativement inhabituel. Et j'ai eu à la fois un message de Rigobert: "Maman Annie vient de tirer sa révérence à St Joseph de Limete. Salut à tous." Et un autre de Hermann: "Salut Oncle, je vous écris pour vous annoncer la disparition de Koko Anny". En mythologue, j'ai compris l'apparition de Yimbu dans la nuit: un clin d'oeil d'Anne-Louise. L'émotion a fait que je ne sois pas en mesure de rédiger spontanément cet éloge en dépit de ma volonté de le faire. Aujourd'hui, je joins mes pleurs à ceux de Rothny, Brunette, et de toute notre famille. Maman Annie est partie. Oui, je n'ose pas y croire car je l'ai vue le 27 et le 30 décembre 2021. Elle était bien portante, modeste, discrète et souriante comme à son accoutumée. Elle m'a même offert mon dernier petit déjeuner avant que je prenne l'avion. En effet, par précaution je suis allé tôt de l'autre côté des sauts-de-mouton pour attendre mon vol Ethiopian Airlines de 13h20. L'ambiance était très conviviale avec Papa Bunda et sa famille. 

Mon premier souvenir de Maman Annie date de 1986. A peine mariée à mon oncle paternel, elle l'accompagne à Kenge. Ma sœur Carine est née à Kenge, et j'ai eu le privilège de vivre les premiers jours. Je possède des photos de cette époque. La photo d'elle que j'ai mise ci-dessus date du 16 janvier 2018 chez Adrienne; nous commémorions la mort de Papa Frédéric. Je l'ai revue à plusieurs occasions familiales: mariages, deuils, visites. Je la revois chantant avec enthousiasme "Que Dieu vous bénisse!" de Frère Patrice Ngoy lors de la cérémonie du versement de la dot de Kalongo. Je suis en train de réécouter ce chant pendant que j'écris ces lignes et la revois chantant et dansant. Une des rares dots que j'aie jamais vécues en famille. Je me souviens de mes passages à Kingabwa; je revois le petit Munzenza si turbulent et agité dans les bras de sa mère. Par dessus-tout les enfants de Maman Annie portent pour la plupart des noms homonymes de nos papas, mamans, oncles et tantes.

Maman Annie, notre maman, tu ne mourras jamais dans nos cœurs. Toute ma famille paternelle que je représente en tant qu'aîné te rend un vibrant hommage et te témoigne de tout son amour profond. Nos sympathies à Papa Bunda, à tes enfants et grands-enfants que tu laisses dans la douleur. Que Dieu l'Eternel soit au contrôle! Que Dieu te bénisse Maman! 

Le 30.12 je l'ai forcée de parler kisuku en compagnie de grand-maman. Elle s'est contentée de sourire. Wenda mboti Mama Ngudia Mapasa Annie. Kuna wendi tuyindulaka betu bana ye bakhaka baku. Mboti Mama!