26 oct. 2018

Une journee longue et intéressante

La journée du jeudi 25 octobre a été particulièrement éprouvante. Après avoir déposé Jr devant son école, je me suis tout de suite rendu à la plage de Batts Rock me détendre et respirer de l'air frais. Je voulais simplement prendre un bain de mer avant d'aller enseigner. La puissance de l'eau était très forte; les vagues, violentes et intermittentes, me poussaient dangereusement dans toutes les directions. Comme j'étais pratiquement seul dans l'eau, mis à part deux femmes qui écoutaient de la musique ou lisaient un livre, j'ai estimé qu'elles ne seraient d'aucune assistance au cas où quelque chose arriverait. La sagesse élémentaire m'a inspiré de raccourcir le temps de la natation, contrôlant ainsi la situation de façon naïve mais certaine. Dans l'eau salée de la mer, ma pensée s'est tournée vers mon Unique. Mon adorable partenaire pour l'éternité. L'évocation était significative du fait que les liens magiques de notre relation se sont quelque peu estompés à la suite d'inextricables complications. Unique à jamais. Cette évidence ne sera jamais niée ni reniée, que je me suis dit en sortant des tonitruantes secousses de la puissance maritime. A mon arrivée au bureau, j'ai préparé ma leçon avant de me présenter devant les étudiants une heure plus tard. Le programme prévoyait un changement de module. Du la poésie nous sommes passées au théâtre caribéen avec une introduction à Une tempête d'Aimé Césaire. J'ai insisté à ce que les étudiants comprennent que le passage de Césaire à la dramaturgie répond à un désir de rendre sa pensée fondamentale accessible à un public plus large, à une intention de "se donner à voir" selon les propres mots du poète. 
A midi, notre département a organisé au Mount Restaurant un déjeuner en l'honneur de notre invité de Martinique Rodolphe Solbiac, professeur associé à l'Université des Antilles. Il est venu dans le cadre des échanges entre nos deux universités. Ce soir, il a présenté sa conférence intitulée: "Bridging the Sea: Université des Antilles in Conversation". L'orateur a fait état des recherches et des publications qui s'effectuent à l'UA depuis une dizaine d'années, et fait le tour de la collaboration qui existe entre l'UA et l'UWI. Le premier point a mis en exergue le dynamisme de l'équipe de travail qui siège à l'UA avec son impressionnant nombre de collectifs, dans un effort de visibilité de l'UA et de mise sur carte de leur université. Il a profité de l'occasion pour parler de ses propres livres publiés  par différentes maisons d'édition. A plusieurs reprises, il a particulièrement mentionné mon nom, mes participations à des colloques et publications dont ils ont assuré la coordination. Je dois avouer que je suis senti très honoré et flatté d’être cité et reconnu comme étant un des représentants exemplaires de notre université dans cet échange de savoirs et de compétences. En effet, en novembre 2005, j'avais participé qu Symposium international Images de soi à Schoelcher. C'est à cette occasion mémorable que j'eus l'immense privilège de rencontrer Aimé Césaire (le 24 novembre) et Jocelyne Beroard des Kassav à l'exposition des photos qu'elle organisa près de l'Hotel La Battelière (le 25 novembre). Que des souvenirs. J'y retournai dix années plus tard pour le colloque "Qu'est-ce que le Postcolonial?". Et Rodolphe fut ma personne de contact dans cette aventure scientifique. Le département de langue et littérature anglaises est sans polémiquer le plus actif à l'UA. Patricia Donatien-Yssa, Myriam Moise, Rodolphe Solbiac, Alberic, Malik Ferdinand, etc, sont des noms relativement familiers dans les liens entre nos deux universités. P ar le passé, les professeurs Jean Bernabé d'heureuse mémoire et Raphael Confiant ont également assuré une étroite collaboration entre nos deux institutions. Au niveau des publications, Malik Ferdinand a publié dans Negritude; Legacy and Present Relevance co-édité par Isabelle Constant et moi.
M'ont aussi plu les citations qu'il a tirées de mes articles et qu'il a discutées dans la suite de son discours. Tant mieux pour moi car étudiants et collègues présents ont été informés de mes centres d’intérêt. J'ai donc participé à deux colloques et publié deux articles en collaboration avec les collègues de Martinique. Plutôt que de m'enorgueillir, il serait judicieux de dire que ces articles ont été produits dans le contexte d'actes de conférence, rien de plus. Ils ne valent pas plus que les contributions de mes autres éminents collègues dont par ailleurs je respecte l'excellence et la pertinence des propos. Un merci cordial à Rodolphe Solbiac!

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