1. Contrairement à mes voyages précédents, je suis passé par Nairobi. A l'aéroport Jomo Kenyatta, une Congolaise s'est attiré les foudres de ses compatriotes lorsqu'elle a osé prétendre que l'aéroport de N'djili était plus beau que celui de Nairobi: "Oza na liboma? Eloko nini eza na Ndjili?"
2. Le service de Kenya Airways est impressionnant, semblable à celui de KLM et Air France. Coup de chapeau, les gars. Pour moi, il dépasse celui de Virgin Atlantic que j'avais pris la veille.
3. A l'arrivée à Ndjili l'attroupement des porteurs dans l'aérogare est relativement réduit, par rapport à l'année précédente. Il y a moins de risques de perdre ses bagages.
4. Les routes se sont légèrement améliorées bien que le tronçon de Limete soit encore un cauchemar. Les Chinois construisent comme bon leur semble, sans se soucier des utilisateurs réguliers de ces routes. Les embouteillages sont collossaux.
5. Kinshasa surpeuplé est une poubelle inqualifiable. Les immondices s'accumulent, l'eau de pluie stagne, la boue, les odeurs nauséabondes, les mouches et moustiques... tout cela sans qu'il y ait un signe d'amélioration. On vit vraiment de la main de Dieu, comme m'a dit un jour un prêtre. Presque chaque nuit, aux petites heures, j'entendais des coups de tir. C'est toutefois moins qu'en 1993. Mais l'insécurité se sent.
6. La population devient de plus en plus pauvre. Pas de boulot, et quand on en a un, pas de salaire. J'ai appris d'un ami qu'une partie de la paie de l'Unikin a disparu du coffre-fort de la comptabilité, sans effraction ni autre signe de casse.
7. Il y a des réalisations à l'intérieur du pays, je n'y ai pas été. Tant que les fonctionnaires seront impayés, je conçois mal un développement durable dans ce pays. Les politiciens s'enrichissent alors que le petit peuple vit dans une humiliante précarité.
8. L'enregistrement à Ndjili est encore un parcours de combattant. La taxe d'aéroport s'élève à 50 USD. Trop de paperasses inutiles et de lenteur.
9. Un séjour très court mais instructif comme toujours. La RDC a encore un long chemin devant lui tant sur le plan politique, social, économique, éducatif que sanitaire. Pour s'en sortir, ce pays n'a qu'à scrupuleusement appliquer sa devise: Justice, paix, travail.
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