Voilà la date qui a été retenue pour honorer la Femme. Longtemps soumise à l'homme dans le sens le plus traditionnel et abjet du terme, la femme est devenue aujourd'hui le sujet d'une vénération et d'un respect remarquables. Elle occupe désormais une place de choix dans la hiérarchie sociale, fruit d'une lutte ardue et d'une détermination dont elle seule connait les secrets. Elle a affirmé sa volonté et établi sa voix comme représentante de son "genre". Admirables les femmes lorsqu'elles jugulent le règne phallocratique au terme d'un marathon historique époustouflant. Merveilleuses qu'elles sont par leur envoûtant pouvoir sur les hommes les plus puissants de ce monde, par la subtilité de leur approche de la vie, par l'immense inspiration dont elles accompagnent les grands faits de l'histoire universelle. Incontournables lorsqu'il s'agit de famille élargie, restreinte ou monoparentale, lorsqu'elles contribuent au développement biologique de l'univers. Prenant une part active au péché originel, Eve incarne la femme fatale pour les mauvaises langues, mais elle donne Abel comme symbole de bonté et de fidélité à Dieu. Aussi bien au centre du mystère de l'incarnation chrétienne qu'au chemin de croix jusqu'au Golgota, Marie est présente. Une présence certes discrète, silencieuse mais décisive dans le dessein divin de sauver les hommes. Elle est la mère de la nouvelle alliance biblique. Présentes sont en littérature Marie de France avec ses lais, Louise Labé la Cordière, les dames de Sévigné ou de Stael, George Sand, Simone de Beauvoir aux côtés de JP Sartre, voire mon amie Calixthe et Fatou Diome. Je pense de façon particulière à Maria Angelou: "I will rise" (la visionnaire de la gloire noire).
Je pense à la belle-fille d'une vieille belle-mère qui me dit un jour: "Mémé est increvable, presque éternelle. Nous l'avons recueillie chez nous croyant ou craignant qu'elle mourrait au cours de la même année. Voilà douze ans qu'elle vit avec nous, et ne semble manifester aucun signe de maladie sérieuse. Elle est, je peux le dire, éternelle." Telle fut la confidence que je recueillis de Mme B. - appelons-la ainsi puisque son nom commence avec B - au cours d'une conversation pastorale d'accompagnement. Au fil du temps comme elle ne voyait aucun signe de fin, la belle-fille en désespoir fut devenue plus malade que la vieille qu'elle hébergeait. La dépression finit par emporter la gardienne de la vieille. Cet exemple tiré de mon temps du sacerdoce m'élucide le sens de la vie et la responsabilité qu'il nous incombe de porter en conséquence. J'arrête là mon propos pour aujourd'hui.
Je pense à toutes les femmes du monde. Respect et honneur à leur statut, à leur noblesse et à leur unique disponibilité pour améliorer la condition humaine. Je pense à toutes mes proches et lointaines "femmes" et à toutes les héroines de ma condition humaine. God bless!
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