La route étant impraticable entre Limete et l'aéroport de Ndjili, les voyageurs ont recouru à des canons rapides depuis le Beach Ngobila jusqu'à Kinkole. Frais de transport: 150 - 200$. Les malheurs des uns font le bonheur des autres. La surenchère est ahurissante. Les gens n'ont pas de choix, alors qu'une telle tarification aurait pu être régulée par les autorités du transport. Ce qui aurait été un geste de justice et d'organisation efficace. Commentaire d'un internaute: "Le congolais a une méchanceté inédite. Na canon rapide, beach Ngobila - Kinkole 150-200$." D'autres voyageurs ont payé la même par avion de l'aérodrome de Ndolo à l'aéroport de Ndjili. Juste pour cinq minutes. En fait, une situation.
Je viens en passant de suivre un exposé de l'écrivain et homme politique Didier Mumengi. Cet érudit arbore plusieurs casquettes: historien, archéologue, égyptologue, linguiste, et aujourd'hui c'est un géographe-géologue que j'ai découvert. Selon lui, la ville de Kinshasa risque de disparaitre sous les eaux si des mesures drastiques pour sa survie ne sont pas prises. Il est grand temps qu'on règle les problèmes de la démographie urbaine et du draînage de l'eau. Les crues et inondations ne sont pas nouvelles à Kin, mais leur régularité devient inquiétante. Les crues les plus spectaculaires ont eu lieu en 1961. Dans les années, Mr Moulaert avait mis en place un système de drainage et de récupération des eaux de diverses collines vers Bandal Kintambo. La rivière Makelele n'est aujourd'ui qu'à 40% de sa capacité de drainage des eaux vers le fleuve Congo. Toute la flore-réserve aquatique et les installations d'écoulement des eaux n'existent plus, envahies par des constructions anarchiques. Une urbanisation sauvage. Selon lui, il faudrait les intelligences de notre pays se rassemblent pour résoudre ce problème.
Mr Mumengi dans son éloquence caractéristique, m'a littéralement convaincu, en se montrant très convaincants. De la belle parole à la réalisation du projet, il y a une divergences qu'il faudrait d'abord dissiper. Aux dernières nouvelles, les eaux sont descendues mais les nids de poules sont nombreux. Protégeons notre ville, ses habitants et son espace environnemental.
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