Homme impressionnant par sa simplicité. Lorsque je me suis rendu à la
Basilique St Pierre, j’espérais revivre des heures fastes et pompeuses que j’y
ai vécues du temps de Jean-Paul II. J’attendais que le Pape soit acclamé à son
entrée. Malgré tout le tralala inévitable, le Pape est entré dans la basilique
sans sonnettes ni trompettes. C’était une messe de dimanche ordinaire,
spécialement dédiée à la vocation au cours de laquelle le Saint Père s’est
adressé essentiellement aux séminaristes, novices et autres candidats au
travail missionnaire. J’ai été particulièrement impressionné par son homélie.
Très simple, très claire, cette homélie de quinze minutes que le Pape François
a lue à quelque douze mètres de moi, en se permettant des commentaires
spontanés, a particulièrement retenu mon attention et suscité des émotions
inattendues. J’avais devant moi un prédicateur sans ambition qui répète les
paroles d’un formateur de candidats à la vie religieuse :
« L’évangile se fait à genou », ainsi qu’il l’a dit en français. Il
s’agissait de souligner l’indispensabilité de la prière comme support de
l’évangélisation ». Avec des paroles très ordinaires, il va droit au cœur
de l’homme, voire il sait toucher l’âme insensible. En plus François a un
contact extraordinaire avec les jeunes. « Non abbiate paura della
gioia e del corragio. » (N’ayez pas peur de la joie et du courage).
Je me suis permis de noter quelques expressions et sentences :
« la cascatta di tenerezza » (la cascade de tendresse) pour désigner
l’amour attentionné du Seigneur, parce que nous devons « sentire la
consolazione di Dio » et « seguire la logica de la Croce di Gesù per
accedere alla fecondità pastorale » (sentir la consolation de Dieu et
suivre la logique de la Croix de Jésus pour atteindre la fécondité pastorale).
Il a aussi cité une belle phrase de son prédécesseur Benoit XVI : « La chiesa non è
nostra, è di Dio » (L’église n’est pas nôtre, elle est de Dieu). Autant
d’enseignements très courts et inspirateurs. Aucun dogme inculqué !
A l’Angelus que j’ai suivi en compagnie de Mgr Kwambamba non loin de
l’Obélisque où j’avais rencontré en 82 le Cardinal Ratzinger et sa soeur, il a
annoncé la sortie de l’encyclique Lumen Fidei commencée par Benoît XVI et qu’il a portée à
terme. Un signe à mes yeux de grande maturité, de grande estime pour son
prédécesseur et de continuité de responsabilité pastorale immense. Un signe qui
assure l’indéfectibilité de l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.
J’ai fait des photos, mais lorsqu’il est passé le plus près de moi à moins
de quatre mètres, mon appareil m’a trahi ; il n’a rien pris. Je me suis
contenté de dire : cela aurait été trop beau. Je publierai ces photos sur
Facebook et sur ce blog aussitôt que les équipements me le permettront, car en
voyage on n’a jamais tout sur soi.
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