Je viens de recevoir de Legrand une dépêche d'Actualité.CD: "Le Cardinal Ambongo s'oppose totalement à la béatification du roi Baudouin." Je me suis, tout de suite après, informé sur les détails. Le Pape François a promis aux Belges d'accélérer la béatification du roi des Belges. Le Cardinal a émis ses réserves et exigé qu'une enquête soit diligentée sur son rôle dans l'assassinat de Patrice-Emery Lumumba, etc. Ci-dessous ma réaction au message de François Mapasu à ce sujet:
"FM: Ce n'est pas un peu trop fort du côté du Vatican? Que dire alors de notre Father Ben?
CM: Le Cardinal Ambongo a raison. Le roi Baudouin était certes un homme de foi, mais il ne s’est jamais démarqué du système colonial. On ne l’avait jamais entendu remettre en question les crimes coloniaux ni les pillages des ressources du Congo par son grand-père Léopold II et par la Belgique. Une enquête doit clarifier ses positions politiques... et son rôle dans la mort de Lumumba. Si toutefois des miracles attestent sa sainteté, je n’aurais aucune objection. Que ce ne soit pas une béatification vaticane, politique ou bureaucratique."
S'il est un crime qui a valu à Lumumba la condamnation à mort, c'est justement d'avoir rétorqué au discours du Roi des Belges le 30 juin 1960. Crime-de-lèse-majesté. Il fut traité de communiste, d'anti-occidental. Son sort fut scellé ce jour-là. La suite dramatique est connue. De ce point de vue là, proclamer bienheureux et plus tard saint un tel homme, quelle que soit la profondeur de sa foi, heurterait vivement la sensibilité des Congolais. Normal que des sons discordants proviennent de la RDC. PE Lumumba est devenu pour les Congolais un héros national, une icone indéboulonnable, bien que j'émette mes réserves personnelles à cet héroïsme d'idéologie. Attendons voir la suite!
Quant à notre cher bon Fr Ben, FM doit créer un lobby solide pour ouvrir les portes du Vatican. Si ses collègues, élèves et ouailles de Kalonda, Katende, Kalenge, Ito et la SVD Congo réunissent leurs efforts dans ce sens, c'est possible d'ouvrir le cas Ben. Certains de nos amis, s'ils vivent encore, ne soutiendront pas cette initiative, le latin les ayant terriblement persécutés.
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