5 oct. 2024

Révision de la Constitution 2

Des lecteurs et lectrices ont réagi après la publication de ma première sortie sur ce sujet. J’ai clairement indiqué ma position, et je la maintiens. Un argument de poids a toutefois retenu mon attention. Des dignitaires sont intouchables. Impassibles de justice parce qu’ils sont protégés par des textes existants qui défendent leur intégrité. Des anciens premiers-ministres, présidents de l’assemblée ou du sénat, et gestionnaires d’institutions de l’état profiteraient d’une immunité perpétuelle et des salaires exorbitants alors qu’ils sont sans fonction officielle connue.  Tout en reconnaissant ces graves entorses au fonctionnement de la république, je n’y vois pas la nécessité de réviser la Constitution. Encore moins de changer les articles verrouillés concernant les élections, le mode de scrutin, le nombre ou la durée des mandats presidentiels. 

J’ai entretemps pris le soin de lire ou relire la constitution actuelle de la RDC. Je dois reconnaître que je ne l’avais jamais comprise aussi bien que maintenant. Du moins je ne m’étais jamais rendu compte de la gravité de son contenu. Il y a certes des articles surprenants concernant notamment les frontières du pays et la nationalité, mais j’estime que l’Assemblée nationale pourrait en guider l’interprétation car l’imbroglio réside dans l’interprétation des textes. J’ai parfois l’impression que chacun fait dire à la Constitution sa propre conception de la loi. Ce qu’il faut réevaluer, ce sont les accords signés avec des étrangers qui aux yeux des défenseurs de la révision justifierait la guerre, la rébellion et l’insécurité à l’est du pays. Certains des signataires de ces contrats suicidaires sont encore vivants, il faudrait les interroger. Pour moi une réforme de la justice serait plus pertinente et plus urgente qu’un changement de la Constitution.  Sécurisons d’abord le pays, faisons bloc contre la balkanisation. Assurons la paix sur l’étendue de république et le développement sur le plan de l’'économie, de la santé et de l’éducation. Le reste, bla bla bla des politiciens avides de pouvoir et d’argent. 



 


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