29 déc. 2024

Encore un décès

 [29/12, 2:10 pm] Ghislain Mukanu: Vous annonce le décès d'Angèle ma petite soeur il ya une trentaine de minutes. Que son âme repose en Paix.

[29/12, 2:37 pm] Kahiudi: Ooooooo mon Dieu.  Condoléances mutuelles.

[29/12, 2:38 pm] Kahiudi: Que son âme repose en paix.

Ma nièce Nzela est décédée ce 29 décembee 2024 à Kin. J'ai aussitôt appelé l'abbé Ghislain qui me dira qu'elle était effectivement hospitalisée et qu'elle se portait bien la veille Son frère Gérard me dira que c'est de suite à une longue maladie. Je me souviens qu'il y a quelques jours, Béatrice m'en a parlé sans que j'y accorde l'attention voulue. Mea culpa. Les voies de Dieu sont insondables. Wenda mboti Nzela... muheka mboti ya Adrien, ye Bakuka ye mutekulwa mini. Ye bankaka baku bosu. Hwena mu ngemba. 

27 déc. 2024

Un mois de décembre horrible

Les morts ne cessent de s'ajouter à la liste de mes proches. Pas moins de neuf personnes sont dans les morgues actuellement.  Du jamais vu de mon vivant. Un ami me disait que les informations circulent vite à cause des réseaux sociaux, mais les morts n'en sont pas moins ni plus nombreuses. C'est que la réalité de la mort est là, plus que jamais présente dans mon environnement. Pendant que j'écris ces lignes, deux personnes de mes connaissances sont sérieusement malades... tout est encore possible. Prière spéciale pour leur guérison. 

Le problème est que les nôtres sont partagés lorsque deux deuils ou levées de corps tombent le même jour. Le critère du degré de proximité jouerait dans le choix à faire. Ce qui aura pour conséquence de nuire aux relations familiales ou amicales. Pour plusieurs raisons, on a beau être parents sans qu'on soit proches. La vie réelle est la réponse. Il y a des familles qui ne se reconstituent que le temps d'un deuil ou d'un enterrement. Ou dans les cas heureux le temps d'une fête de baptême, communion, mariage ou réussite. Cela se vit. Des fois, on est là sans se rencontrer ni se voir.... on s'évite. on s'ignore. On est là parce qu'on est obligé par la force des choses. Qu'en dira-t-on si on ne me voit pas? Les cas de figures sont légion. Le principe est simple: on va à l'enterrement de la personne la proche en termes de parenté. Vrai des fois une personne amie est plus proche qu'un parent. Le reste pourrait se négocier ou justifier. Une absence est vite remarquée, perçue et commentée. Parfois des circonstances individuelles motivent certains comportements.  C'est complexe. 

Il ne me reste à prèsent qu'à m'unir dans la prière avec mes proches et ma famille pour pleurer nos défunts. Que leurs âmes reposent en paix.  Condoléances mutuelles. Nous sommes ensemble en cet horrible mois de décembre 2024. Pitié Seigneur


26 déc. 2024

Jacky Mujinga akeyi eeee

Jacky akeyi oooo ... Clavère est inconsolable. Elle pleure, pleure, pleure continuellement. Voilà une nuit sinistre. 

25 décembre 2024 soir. Nous avons reçu nos amis habituels à déjeuner. Une bonne vingtaine de personnes avec lesquelles nous nous retrouvons souvent. Et autour de 18h le glas a sonné. Jacky Mujinga est morte de suite d'une opération d'occlusion intestinale. Nous étions informés de la maladie, avons même participé aux frais de l'opération. Sa mort subite nous a tous choqués.

Jacky est une amie devenue une soeur pour Mama Mapasa. Je l'ai connue en 86 alors qu'elle travaillait comme secrétaire à l'Ordre des Médecins. Femme généreuse, joviale et gentille, Jacky a, depuis ce temps-là, toujours fait partie de mon univers. Amie, confidente, complice et soeur de Clavère, elle a été parfaitement intégrée dans notre famille restreinte et étendue. Elle était toujours avec nous. Je dirais même qu'elle était nous. Je n'oublierai jamais comment elle avait dansé à Bemeli le 14 novembre 87, la veille de mon départ pour Fribourg. Elle a toujours été là, à tous les évènements heureux et tristes. Au jubilé des 50 ans de mariage de mes parents à Mokali en 2003, aux funérailles de mon père comme à celles de maman. Elle était là, au four et au moulin, assurant que tout se passe dans l'ordre. A chacun de mes passages à Kin, nous nous rencontrions à Bandal, Kitambo, Pigeon, Mbudi. Elle faisit les meilleurs beignets de la planète. La toute dernière fois, elle est venue passer la nuit à Pigeon tellement il était tard. Son sourire et ses blagues nous manqueront à jamais. Ces trois dernières années, elle était domiciliée dans notre concession de Mbudi, en attendant de terminer la construction de sa propre maison. La mort impromptue a surpris celle qui était si fière d'être "mama lopango". Un rêve à moitié accompli. La voilà partie ad patrem! 

Comment consoler son alter ego de cette immense perte? Comment pleurer Jacky ma soeur et amie? Comment enfin lui rendre le vibrant hommage qu'elle mérite? Jacky, alors que tu n'es pas encore enterrée, je regrette de ne t'avoir pas parlé ce lundi alors que tu échangeais avec Clavère. J'ai estimé que tu étais trop faible pour que le dialogue se prolonge. Aurais-je su que ce serait la dernière fois que je t'entendais, que je me serais précipité pour te glisser une parole? Soit! Dieu l'a voulu ainsi. Tous mes frères et soeurs te connaissent, je n'ai pas eu le temps de les informer... ils le sont sûrement par d'autres personnes. Va en paix ma soeur et amie. Nous te pleurons tellement tu nous étais proche. Nous te pleurons tellement tu étais toujours avec nous.

Vraiment Okeyi mobeso Jacky? "Posa na yo esili te", eyemba Tabu Ley. Kende malamu ma Mujinga. Nzambe apambola yo eeee! Amen. 

24 déc. 2024

Meilleurs voeux à toutes et à tous

I wish you all readers of this blog a Merry Christmas and a Happy New Year.

Joyeux Noël et Heureuse Année 2025.

Lubutuku ya Yezu ya kiese ti ya ngemba na beno yonso ya ke tangaka blog yai


22 déc. 2024

Une semaine très triste

Au moment où j'écris ces lignes, plus de cinq personnes proches sont décédées, et ne sont pas encore enterrées. Presque chaque jour s'est ajouté un décès à la liste des morts. La série macabre a commencé avec Théthé Matswakala, ex soeur de Marie-Reine de la Paix, Kenge, dont je connais bien la famille. Condoléances émues à Brigitte, Odon et Claire. Puis c'était le tour dimanche dernier de la femme de mon neveu Kimwanga. Ce dernier vit au village vers Kalenge, et a amené son épouse à Kin pour des soins appropriés, mais Dieu en a décidé autrement. Dans la foulée est survenue la mort de Maman Josée Yanda, femme du regretté préfet-inspecteur Jules Kahombe. Hier et aujourd'hui matin sont décédées deux cousines Brigitte Lufu et Wivine Boloko, la première aux cliniques universitaires et la seconde au centre Nganda de Kintambo. Condoléances à toute ma famille restreinte et étendue. Quelle douleur si profonde et révoltante! Mais les voies du Seigneur, comme j'ai écrit à Olivier Mulembakani, neveu par alliance de Maman Josée, sont insondables. 

Jamais autant j'ai de ma vie fait face à autant de morts en une fois. Toutes ces personnes attendent d'être enterrées incessamment. Les membres de famille et les amis sont partagés, obligés de choisir à quel matanga se rendre. D'autre part, les circonstances actuelles de la vie sont très difficiles pour nos familles, les enterrements étant devenus très onéreux. La solidarité légendaire des Congolais fonctionne parfaitement. Je n'ai aucun doute que toutes nos mortes seront inhumées dans la dignité et le respect des usages en vigueur. Quelle semaine! Quelle tristesse! Pitié Seigneur pour tes enfants en lamentations.  

Repose en paix Wivine

"Notre nièce Wivine Boloko n'est plus, prions pour elle" (Abbé Augustin Bita). 

Le message aussitôt reçu, j'ai appelé Augustin pour en savoir un peu plus. Il a confirmé avoir reçu des messages de Vandal et Frank à ce sujet. J'ai ensuite appelé Ma Marceline, Adrienne. Passy sans joindre cette dernière.  Pleurs, èmotions, lamentatons. J'ai finalement livrè la triste nouvelle à Daniella, la cadette de Passy. Pleurs sur pleurs. 

Que son âme repose en paix! 

20 déc. 2024

Trois décès appris aujourd'hui

19 décembre 24. Alors que je me suia réveillé de souhaiter joyeux anniversaire à l'abbé Modeste Kisambu, j'ai été désorienté par trois décès survenus dans mon entourage. La femme de mon neveu Adelin Kimwanga sst décédée dimanche 15 décembre. Je n'ai été informé qu'aujourd'hui. Je dois avouer que je ne l'ai jamais rencontrée de son vivant. Puis m'est parvenue l'information concernant Mama Josee Yanda, veuve de Jules Kahombe; elle a rendu l'âme dans des circonstances non détaillées. Je ne l'ai plus revue depuis trois décennies. Enfin, alors que j'échangeais avec Passy, est tombé le message disant que l'ex-sœur Isabelle Matswakala alias Théthé de Marie Reine de la Paix/Kenge venait de mourir dans une clinique de Kinshass. Cette dernière, je l'ai revue en 2018 chez Vicky à Mont Ngafula. Des photos diffusées sur le net la montrent amaigrie et souffrante. Condoléances à leurs familles biologiques! Unissons-nous dans la prière et implorons la miséricorde divine pour les âmes de nos trois soeurs défuntes. Qu'elles entrent dans la félicité éternelle du Royaume céleste. 

18 déc. 2024

Comment s'annonce 2025?

C'est bientôt la fin de l'année 2024, dans 13 jours. C'est pour chacun l'occasion de faire le bilan de l'année en cours et de se positionner par rapport à l'année suivante.  Les regards sont différents selon qu’on a ou non réalisé ses projets précédents ou qu’on entrevoit d’autres défis plus engageants. Chacun y va donc de sa façon. 
2024 est passée comme toutes les autres années avec des hauts et des bas. Une année qui a vu les jumeaux Ibangu et Mukawa devenir majeurs. Comme les années passent vite! Je revois encore Chrystelle et Claver Jr dans leurs berceaux comme si c'était à peine hier. Cet événement a été célébré de manière spéciale. Les 3 et 8 décembre restent des dates marquées dans la vie de notre famille. J’ai évité de faire du tapage pour en garder la saveur naturelle comme diraient les gastronomes. Et nous avons vécu des moments inoubliables avec la présence dans nos murs de tante Marie Mayengo et maman Brigitte Ngunza. Ils sont désormais adultes et peuvent se battre dans la vie, affronter monts et vallées avec courage et détermination. Que l’Éternel soit béni et loué!
Les autres événements marquants de 2024 gardent leur importance quoique je n’aie pas l’intention d’y revenir. Des décès comme des naissances, des diplômes et des échecs, des mariages et des divorces (?), des promotions et des enrichissements illicites de nos politiciens, des amitiés comme des trahisons, etc. Tout cela s’est vu et vécu en 2024. 
Quelques malades - Kapsy, Traudl Schmitt, abbé Ignace Matensi, Wivine Boloko, etc. - dont le cours de la vie a sérieusement changé, méritent mes pensées. J'ai pu aussi apprécier la grandeur du cœur et de l’amitié. Mention spéciale aux Péres SVD de ma jeunesse encore vivants: PP Everard Leferink, Jan Van Zeeland (100 ans ou plus), Gerd Lesch, Alfons Müller, Hugo Tewes, Richard Stark. Ils sont là, pas si nombreux, hommes comme femmes, à me manifester la joie de vivre. Certains s’en vont et reviennent au gré des vagues. Ne reviennent que les vrais. Mention à ma Fleur de Cactus, ma dulcinée et à ma poétesse préférée.  Elle est toujours là. C’est la loi de la nature. Nous sommes ensemble. 
2025, c’est pour bientôt. Année d’espoirs et de défis. De nombreuses neuvaines ont lieu chez les chrétiens du monde entier. Que Dieu nous bénisse! 

16 déc. 2024

Pensées spéciales

Les nouvelles ne sont pas bonnes pour quelques proches à moi. Je pense d'abord Mme Schmitt, mon amie allemande depuis plus de trente ans. Elle a fait une chute et se retrouve hospitalisée depuis près d'un mois à Tuttlingen. Elle subit une rééducation physique en ce moment, et devrait retourner chez elle d'ici peu. A son âge, une assistance permanente s'avère nécessaire. Je pense à Wivine Boloko, cousine et nièce selon qu'on considère le côté paternel ou maternel. Elle suit des soins au Centre Hospitalier Nganda de Kinshasa. Ma soeur Pascaline est régulièrement à son chevet. Une année dure pour elle car elle a perdu à la fois sa mère décédée en mars et son père disparu dans la nature sans laisser des traces. La voilà aujourd'hui malade. Je pense enfin à ma nièce Rita Ngalula, fille d'Adrienne, qui a subi un accident de moto alors qu'elle retournait à la maison. Elle se remet doucement de ses traumatismes. Elles sont nombreuses les personnes malades dans mon entourage immédiat et lointain. Ma prière est qu'elles retrouvent toutes la santé et la paix du coeur. Que le Seigneur jette sur elle un regard de bonté et de misericorde.

13 déc. 2024

Joyeux anniversaire Mbuta

12 décembre.  Joyeux anniversaire à Doyen Clément Bwangi, mon mentor dans la vie. Que Dieu lui accorde la santè, la paix du coeur et encore bequcoup d'années sur cette terre. Mbuta Clément m'accueille toujours avec beaucoup de gentillesse et de joie dans sa maison et veille à ce que mon séjour à Kin soit agréable. A l'arrivée comme au départ, il est présent. Comment ne pas lui rendre la reconnaissance qu'il mérite et bénir l'Eternel?

Encore une fois, heureux anniversaire mon Mbuta. 

12 déc. 2024

600 000 $ reçus du gouvernement congolais

Depuis la dernière sortie médiatique du VPM JP Bemba accusant l'église catholique de malversations financières autour des fonds reçus du gouvernement pour des projets de développement à impact visible, la tension est à son comble. Le SG de la Cenco a immédiatement répondu aux accusations du Ministre des transports à la fois par une lettre officielle et une interview sur Top Congo. Signe évident de malaise et d'embarras. Le non-dit du message est clair: "Vous avez reçu 600 000 Dollars, soutenez le projet de révision constitutionnelle. Si non, on vous enverra l’IGF pour vous éclabousser." Réponse: "L’église a une mission prophétique de prêcher la vérité, d’éveiller les consciences et de défendre les intérêts des sans-voix." Deux visions et des visées opposées. Des fois ou souvent, politique et œuvres caritatives s'accordent mal. C'est mon interprétation. 

Cadeau empoisonné. Le pouvoir a été très agacé de voir l’église catholique contester les résultats des élections présidentielles et législatives de décembre 2023. Il est encore surpris par le refus affiché de l’église de soutenir la révision constitutionnelle initiée par le PR. En fait, le ministre a dit tout haut ce qui se pensait tout bas.  Tel est le vrai enjeu. En termes crus, le silence acheté et attendu n'aurait pas eu lieu. 

J’ai déjà écrit sur ce thème des dons du président et du gouvernement aux prélats. Comment quelqu'un qui a accepté une jeep de 80 000 Euros pourrait-il critiquer son généreux bienfaiteur sans que ce dernier ne s'en offusque? Ces dons que rien ne justifie dans un pays où le peuple est misérable constituent des bombes à retardement, un moyen pour les autorités d'obtenir leur soutien ou de les soumettre au chantage quand besoin est. Au besoin leur collaboration. Ce n'est pas nouveau.

La très puissante église catholique congolaise ne s'est jamais levée contre cette pratique au relent de corruption. Je n'oublierai jamais le discours de Mr Singa Udjuu vantant la magnanimité du président-fondateur à l'intronisation de Mgr Mununu à Kikwit. C'est Liévin qui me l'a raconté, car je n'y étais pas allé. La réalité est que les évêques reçoivent du gouvernement des espèces sonnantes (?) et des véhicules à leur investiture, ou à leur jubilé. Nous avons appris, et c'est confirmé, qu'ils ont reçu dernièrement deux tranches de 300 000 Dollars sur un total promis de 1000 000 Dollars. Des sommes colossales qu'ils n'ont jamais obtenues cash de Rome comme subsides ordinaires. Il n’aurait pas fallu, à mon avis, accepter cet argent. Les diocèses congolais se sont fourvoyés dans des sales draps en prenant ces fonds de développement dit à impact visible. Seul l’archidiocèse de Kinshasa, soupçonnant une cabale politique, a poliment décliné cette offre. Voilà où conduit l’appât irrésistible  de l’argent. 

Les commentaires vont dans tous les sens selon qu’on est de l'un ou de l'autre camps. L'intervention annoncée avec fracas de l'IGF va assurément porter un coup terrible à l'image de l'église catholique. Un audit gouvernemental ou présidentiel effectué dans des institutions ecclésiastiques revient à un revers inattendu pourtant prévisible, à une cuisante humiliation dont les prélats se seraient dignement épargnés avec discernement et prudence. "Ca va chauffer", s'est spontanément écrié mon pourfendeur d'ami prêtre. J’arrête ici pour l’instant. 

6 déc. 2024

Séjour des Mamans Marie et Brigitte à Barbados







 

3 décembre 2024








18 ans depuis que Ibangu et Mukawa sont sortis des entrailles maternelles. 18 ans qu'ils ont vu le jour par un soir de dimanche. 18 ans enfin qu'ils sont exoosés aux intermperies et aux méandres se la vie. Chacun a fait sin chemin sous le regard de l'Eternel. Qu'il en soit toujoura ainsi.

Le 3 décembre 2024, nous avons invité à dîner les Bosso célébrant 13 ans de mariage, les Martinez et les Mamingi soit un groupe restreint de 14 personnes. Le champagne a été sabré et les deux gateaux partagés. Une belle petite fête avec un cercle d'amis. La grande fête est prévue pour le 8 décembre après-midi à St Francis. La grande famille africaine sera de la partie, ainsi que les ami(e)s des jumeaux. 

Joyeux anniversaire Madeleine Chrystelle et Claver Jr. Soyez abondamment comblés de grâces et bénédictions divines.

 



4 déc. 2024

Déjà décembre

2024 à peine commencé, nous voici déjà en décembre.  L'année a vite traversé et déroulé les mois qui la composent. Et dire que je n'ai pas beaucoup d'activités comme par le passé.  Il me faudra faire un rapport auprès de ma conscience, mon for intérieur. Une assez bonne année en général.  


29 nov. 2024

Avoir de bonnes manières

Quelqu'un m'a appelé aujourd'hui, je lui ai spontanément lancé une blague qu'il a jugée de mauvais goût, menaçant de raccrocher. Après réflexion, je me suis excusé. Je ne le referai plus. La blague a échoué, elle a manqué sa cible. Une pareille ne m'est jamais arrivée. Il faut, quel que soit l'âge, avoir de bonnes manières. Respect, Monsieur.

Un peu de confusion

Le ministère de l'enseignement supérieur et universitaire de la RDC avait décrété la clôture officielle de l'année académique le 16 septembre. Et la ministre de l'ESU a ouvert officiellement l'année académique le 28 octobre. Mais que se passe-t-il sur le terrain dans différents instituts et universités? Certains établissements ont effectivement commencé l'année. J'ai un neveu inscrit en premiere année de droit, qui se lève tous les jours à 4h du matin pour se donner la chance d'obtenir une place assise dans l'amphithéâtre. D'autres en sont encore aux examens du deuxième semestre jusqu'en décembre, suivi de délibérations,  proclamations, recours, repêchages, etc. Ce qui rend impossible l'ouverture effective avant janvier 25. Certains instituts ont procédé dans la précipitation à des collations de grades avant même que des étudiants aient fini les examens. Situation confuse. Il fallait obéir aux instructions officielles. Je ne parle que de ce que je sais et des cas pour lesquels je dispose des preuves. Dans certaines universités, seules quelques facultés sont ouvertes. Dans certains instituts seules quelques sections fonctionnent. Le vrai problème est bureaucratique. L'agenda du ministère ne correspond pas à l'agenda des établissements qui sont sous sa tutelle. Il se remarque un souci d'organiser le calendrier  académique en conformité avec les autres écoles du monde et de régulariser le fonctionnement de ce secteur. Ce qui est à son honneur. Cependant, vu de l'intérieur, le ministère de l'ESU  semble détaché des réalités qui se vivent sur le terrain dans les établissements supérieurs et universitaires. Une consultation et une feuille de route auraient pu corriger ces lacunes.  Il y a lieu de croire que les choses se passeront mieux l'année prochaine.  

Juste après avoir publié ce texte m'est parvenue du secrétariat général académique une circulaire fixant le calendrier des activités relatives à l'ouverture de l'ISP Kenge au 2 décembre et le début des cours L1 LMD au 9 décembre 2024. Toutes les formalités administratives sont donc réduites à ce weekend. Le suspense est levé, nous sommes fixés. Tout est bien qui finit bien.

28 nov. 2024

Deux hôtes de marque

Barbados, fin novembre 24. Maman Marie-Thérèse Mayengo est dans nos murs depuis avant-hier 26 novembre. Et hier est arrivée Maman Brigitte Abessin. Deux hôtes de grande marque qui nous sont liées depuis plusieurs années. Tante Marie fait partie de mon univers familial naturel. Son amour est tellement fort qu'elle n'a pas hésité à traverser l'océan Atlantique pour visiter ses petits-enfants qu'elle a vus lorsqu'ils avaient à peine 7-8 à Coulommiers. Bienvenue Maman. Maman Brigitte, c'est d'abord Berlin, uniquement Berlin. Depuis notre rencontre dès le premier mois de notre séjour berlinois, Maman Brigitte fait partie des nôtres. Nous avons si bien vécu ensemble qu'elle a décidé de descendre aux Caraïbes.  Elle habite l'Angleterre depuis quelques années. La Providence divine a fait que ces deux êtres si chers à nos coeurs se rencontrent ici chez nous. Quel immense bonheur que de les héberger chez nous, que dis-chez elles? Gloire à Dieu qui règne dans les cieux. 

27 nov. 2024

Le carré minier de la guerre

Cette expression m'était inconnue il y a quelques années. Je pourrais aisément rétracter les circonstances dans lesquelles je l'ai apprise. C'était sans aucun doute en rapport avec la guerre qui sévit dans l'Est de la RDC. Des généraux des armées belligérantes tout comme des civils initiés posséderaient et géreraient d'immenses espaces d'exploitation des minerais pour leur propre compte. Congolais et étrangers se partageraient la manne des ressources minières congolaises en toute illégalité et impunité. Ils ont divisé le pays en fonction des carrés miniers. Ceux des compatriotes qui  perdent les leurs entrent en guerre contre la mère-patrie officiellement pour la servir alors qu'il s"agit d'une guerre économique pour le contrôle et la possession de ces mines. La guerre qui sème la terreur à l'Est n'a rien à avoir avec l'intégrité territoriale, encore moins avec la libération de la population déplacée du fait de l'insécurité. Tel est le drame qui se vit à l'Est. C'est une guerre des carrés miniers. Le Rwanda qui soutient le M23 exporte des minerais congolais et signe des contrats avec l'UE pour les extraire et les commercialiser.  Et la tragédie s'aggrave si l'on ajoute l'esprit expansionniste rwandais. A côté de ces carrés miniers, une autre expression: le "bloc pétrolier". Des individus ont pris des fermes et terres d'exploitation pour leur propre profit, avec l'intention d'en exploiter le sous-sol. Le carré minier, symbole de cette guerre de déstabilisation de la RDC, constitue la raison d'être des constantes agressions à l'intégrité territoriale du Congo. Le pays est saigné à blanc, et c'est le petit peuple qui trinque. Aux armes citoyens! Sauvons la nation. 

Joyeux anniversaire Kha Mwadi

Kha Mwadi a fêté son anniversaire hier. Un milestone. Je réitère ce que je lui ai écrits spontanément à cette occasion 

[26/11, 6:43 am] Kahiudi: Joyeux anniversaire Djoma! Gloire à Dieu pour ce jour merveilleux qui t’a vue naître. Paix, joie, santé et amour à toi pour le reste de tes jours sur terre.Sois bénie et heureuse ! Au nom des miens, merveilleuse journée. 

[26/11, 6:53 am] Mwadi: Merci beaucoup 😘💘 Claver, tes souhaits me redonnent vie et m'encouragent. Mes salutations à la famille

23 nov. 2024

Les jeux sont déjà joués

 "Claver,

J'aime bien lire tes articles sur la politique du Congo et de l'Afrique. Ils ont une certaine objectivité quoiqu'il soit parfois aisé de percevoir ta position. Du moins ils incitent à la réflexion et à  une analyse critique du monde. A force de te lire, on finit par anticiper tes idées. Il y en a qui attendent tes articles et tes positions sur les points chauds de l'actualité. Tu te définis apolitique mais les thèmes politiques abondent dans ton blog. C'est ton droit et ta liberté tant que tu ne lèses ni n'insultes personne. Je t'écris pour te signifier que les dés sont déjà jetés à propos de la constitution. Tous les signes indiquent que la constitution sera changée à et révisée. J'insiste sur les deux termes: il y aura une nouvelle constitution et les articles verrouillés seront déboulonnés sans autre forme de procès. Le mandat presidentiel passera de 5 à 7 ans. Le reste suivra son cours comme sur une roulette. Je ne vois pas l'église ni la société, encore moins l'opposition, réussir à contrecarrer ce projet dans lequel le pouvoir s'est si sérieusement investi. Les récents discours de Kisangani et Lubumbashi ne donnent lieu à aucune ambiguïté, et manifestemt la ferme détermination du président d'aller jusqu'au bout. Quitte ou double! Toutes les manettes constitutionnelles (parlement, sénat, gouvernement, cour constitutionnelle, renseignements, armée, police) sont acquises à leur cause. Ils y sont, ils y restent. Et ils en ont les moyens, et ils vont les utiliser. Vous protesterez, mais vous serez vaincus, muselés, rèduits à l'impuissance. Tel est mon message."

Le pourfendeur (Email du 22 novembre 2024)

19 nov. 2024

Art. 217 de la Constitution rdcongolaise

"Art. 217: La République Démocratique du Congo peut conclure des traités ou des accords d'association ou de communauté comportant un abandon partiel de souveraineté en vue de promouvoir l'unité africaine."

Depuis quelques semaines, la majorité USN et le président de la RDC soutiennent qu'il faut une révision urgente de la Constitution. Leur argument se fonde sur l'article susmentionné. Partisans et opposants s'empoignent passionnément sur l'interprétation de cet article. Cet article stipulerait que la RDC cède une partie de son territoire aux pays voisins, nommément au Rwanda et à l'Ouganda. Quelque chose d'inacceptable qui jette le discrédit sur toute la constitution; sa révision viserait à protéger l'intégrité territoriale.

Les partisans du pouvoir soutiennent que c'est une constitution a été écrite à l'étranger par des étrangers en faveur des étrangers; et que dès lors elle n'est pas appropriée pour répondre aux défis d'aujourd'hui. A ce titre, elle doit être révisée et s'adapter aux réalités congolaises actuelles. Ils vont plus loin jusqu'à justifier la guerre de l'Est et la balkansisation de la RDC comme des conséquences directes de cette constitution tant décriée. Alignés toutes et tous derrière le président, ses partisans disent à l'unisson OUI. OUI aux discours tenus par le président à Kisangani et à Lubumbashi au cours de ce mois. 

Les opposants estiment que l'article 217 ne pose aucun problème et n'exerce aucune menace sur le pays. Ils ne voient pas l'opportunité de cette révision inutile qui a tout l'air d'un coup d'état constitutionnel. En réalité, il s'agit de suspendre l'actuelle constitution pour la remplacer par une autre taillée sur mesure. Autrement dit, les opposants dénoncent le fait que cette révision reviendrait à vider la constitution de son contenu, de sa pertinence et de sa validité afin d'instaurer un nouvel ordre constitutionnel dont le président et ses alliers tireraient parti. L'agenda caché se dévoile, selon eux.  Ils disent alors NON. 

Tels sont les éléments principaux du débat actuel. Remettre les compteurs à zéro et permettre au président en place d'aller au-delà de deux mandats ou d'achever sa vision et ses projets en faveur du Congo constituerait l'objectif poursuivi par l'UDPS et alliers. Monsieur Kabuya est plus que jamais décidé à faire aboutir le projet de son patron. Pour la société civile, les églises catholique et protestante, et les partis de l'opposition, la priorité doit être accordée à la guerre de l'Est, à la récupération des vastes territoires occupés par les rebelles, plutôt qu'à une révision non pertinente de la constitution. Le pouvoir ferait mieux de résoudre les problèmes urgents relatifs à la pauvreté, à la santé, à l'éducation, au social, aux infrastructures routières et ferroviaires, à l'eau et l'électricité, à l'amélioration des conditions de vie des populations, etc. La constitution ne saurait être changée en tant de guerre, pendant qu'une partie n'est plus sous contrôle. Ces positions tranchées et inconciliables causent un sérieux malaise au pays englué indéfiniment dans ce débat si passionné à propos de la constitution. 

Le bras de fer est désormais engagé. Sur le terrain, ce sera bientôt la guéguerre. On assistera à des marches autorisées de soutien et à des manifestations non autorisées anti-revision à travers le pays. Si l'on n'y prend garde, des violences risquent de se déclencher au cas où elles n'auraient pas déjà lieu. Le sang de nos compatriotes a déjà trop coulé. Pitié Seigneur! 



14 nov. 2024

Travaux de fin d'études

Mon expérience de professeur à Berlin, Cave Hill, et de directeur des études postgraduées à l'université des West Indies m'appris à apprécier les travaux de fin d'études avec une certaine habileté. A temps nouveaux, étudiants nouveaux. Il s'effectue depuis quelques décennies un changement énorme dans le comportement des étudiants qu'on appelle désormais apprenants comme dans celui du personnel enseignant. Le profil des apprenants et leurs attentes ont nettement changé, tandis que les superviseurs perpétuent encore des schémas traditionnels. Et des situations d'arrangements de plus en plus ambiguës voient le jour.  Observateur critique, je peux prétendre avoir vu tous les cas possibles ou presque. J'ai collaboré à plusieurs formes de direction de thèses et mémoires avec des collègues d'Afrique, d'Europe et des Amériques. J'ai été "internal et external examiner" pour des thèses de doctorat defendues au sein et hors de mon université. A présent, il m'arrive de diriger des travaux de fin d'études à l'ISP Kenge. Je constate qu'il y a une lacune dans la conception même des mémoires et thèses. Certains étudiants, au pied du mur ou acculés par le temps, demandent de défendre un travail inachevé quitte à le "toiletter" et déposer après un exemplaire à la bibliothèque. Les défenses donnent lieu à d'inouis spectacles de réjouissances et célébrations. Souvent au détriment du travail quelle que soit sa qualité. C'est à ce niveau qu'il y a problème.

Certains étudiants ne se démarquent pas de leurs notes de cours, qu'ils répètent souvent sans les critiquer ni les rectifier. Ils extrapolent sur les commentaires des enseignants et leurs réflexions ne vont pas souvent au-delà du contenu du cours. D'autres jettent sur la pavée des synthèses de plusieurs cours, manipulées de sorte à produire un micmac indigeste. D'autres encore plus astucieux ou originaux vous balancent des textes individuels sans consistance ni articulation. D'autres attendent simplement que les directeurs fassent le travail à leur place. Ces cas de figures existent partout, à des dimensions différentes. Le problème réside surtout dans l'attitude que les étudiants affichent au sujet de leurs travaux de fin d'études. Les nombreux plagiats démontrent souvent un manque de temps et d'assimilation de leurs matières. Un collègue s'étonnait dernièrement de voir que des travaux plagiés sont passés alors qu'un rapport de plagiat était produit. Au résultat, des étudiants présentent des travaux déjà faits ailleurs ou élaborés à la hâte. Des dérogations spéciales sont demandées et généreusement accordées de connivence avec les responsables de l'évaluation des mémoires et thèses. Une réponse négative n'est jamais attendue. Encore moins un échec. En dépit d'irrégularités évidentes qui éclaboussent la réputation des institutions, les étudiants tiennent à passer avec distinction au moindre effort. Dans une institution supérieure qui se veut centrée sur les étudiants, la voix de ceux-ci tend plutôt à banaliser leurs mémoires qui sont pourtant censés démontrer le niveau et la qualité de leur formation. Ainsi se developpe une culture du raccourci. Qui dit raccourci dit corruption. Ce risque-là guette toutes les institutions. J'arrête là. Intelligenti pauca.

11 nov. 2024

A propos 50 ans de NDP Kenge

J'ai émis ma réaction à chaud dans l'entrée précédente. Je ne connais pas l’auteur du Flash Jubilé, je n’ai rien de personnel contre lui. Par contre, je le félicite pour l’effort et surtout le souci d’informer au sujet de ce jubilé. L'essentiel a été dit, c'est ce qui compte. Je le remercie dans le contexte du 52e anniversaire de l’ordination de l’abbé Charles Kapende au désert de Saint-Esprit. C'est de la scission de St Esprit qu'est issue la paroisse Notre-Dame en 1974.

Ce qui est raconté dans le Flash Jubilé d'Or comporte beaucoup d’inexactitudes et d’informations erronees ou incomplètes. J’en parle avec certitude parce que je suis un témoin proche ou lointain de tous les événements relatés. Les lecteurs de ce blog savent combien je me définis même comme un fils des SVD. Certains amis prêtres de ma génération recourent à mon blog pour retrouver certaines informations utiles. Juste un exemple: l’abbé Henri Tamuzi m’a affirmé y avoir puisé des éléments pour étoffer son hommage à l’abbé Innocent Mwela. Je porte donc des souvenirs précis sur beaucoup d’événements que j’ai vécus au DK, et des personnes que j’y ai connues. Même des pères SVD lisent ou ont lu à un moment donné ce blog. J’aime surtout personnaliser mes écrits et mes récits sont uniques. 

Pour avoir vécu à St Esprit, Kenge, où j’étais écolier, servant de messe et petit chanteur dans le groupe PCDK de Ben Van den Boom, j’ai connu tous les missionnaires SVD et prêtres diocésains qui y sont passés entre 1965 et 1992. Je sais que Notre-Dame a été érigée par Mgr Hoenen, mais que la construction de l’église a été terminée sous la supervision de Mgr M’Sanda qui l’a bénie. J’avais vu le frère Pirmin Haag à l’œuvre. Admis au grand séminaire, je fus en septembre 75 du groupe qui traduisait le missel à la procure. La messe se célébrait dans une salle étroite à l’aile droite. Le père Willy Overmars alias Kapelekesi était le responsable de la paroisse NDP. Était-il curé? Je ne saurais l’affirmer avec certitude. Les abbés Michel N’Gob, Henri Tamuzi, Séraphin Kiosi ou Alexis Olenga peuvent témoigner et donner des précisions. L’abbé Albert Nkoy continuait son ministère à Saint-Esprit oû il avait été affecté depuis la fermeture de Mayidi. Les témoins sont nombreux, je pourrais citer les Salésiennes, des congénères ou des personnes comme Maman Geneviève Kunga, Onésime Kalala et mes congénères étudiants de Nto-Kiese de l’époque. 

S’il y a un curé dont la contribution a été énorme à NDP, c’est bien l’abbé Innocent Mwela ignoré dans l’article de Mr De Groof. Je peux parier que c’est le prêtre qui y a exercé le plus long ministère paroissial. Il y était de 1980 à 1985. Le talentueux musicien y a accueilli les ordinations des abbés Bwanana et Manzanza en 81, Kiosi, Matonga, Nkoy et Olenga en 82, Busina, Fala. Gavuka, Ilenda, Kisambu, Mabana, Mampuya, M’Banga, Mifuku, Ngambele en 83, et Mundele en 85. La suite a continué avec Binton, Matonga, Busina, Kwakwa, Lemfu, Mombo. Etc. Comme secrétaire de l’évêque, j’y ai vécu de septembre 82 à octobre 84. La paroisse Notre-Dame a ensuite été scindée en deux avec l’érection le 29 juin 1984 de la paroisse Sts Pierre et Paul sur le site de l’évêché. Celle-ci deviendra une année plus tard Bienheureuse Anuarite. L’abbé Nicolas Berendts en sera le premier curé, moi le vicaire. Je disais à un ami il y a quelques semaines que la paroisse-cathédrale Anuarite devrait, en principe, fêter ses 40 ans. Les scissions se poursuivent. J’ai participé en 2023 à l’inauguration de la paroisse Isidore Bakanja au Camp SAS, issue d’Anuarite. Et à ma grande surprise et sans savoir que j'étais présent, Mgr JP Kwambamba a mentionné mon nom parmi les lointains pionniers de cette nouvelle paroisse. Voilà un peu ma petite histoire.

L’église Notre-Dame de la Paix Kenge signifie beaucoup pour moi. J’y ai vécu les ordinations diaconales et sacerdotales des abbés Michel N’Gob et Jean-René Singa. Les vêtures de Benjamin Bwanana, Robert Lemba, Félix Manzanza, Firmin Mukwasa, en 77 ; et de Jean-Pierre Kwambamba, Ghislain Mukanu, Albert Munkaba, Jules Ngalula, Côme Ngiengo en 82. C'est devant l’esplanade de cette église que j’ai été ordonné diacre le 15 août 1982, prêtre le 7 août 1983. Que j’ai célébré ma toute première messe le 8 août 83 sans concélebrant mais en présence de ma famille, des amis et sympathisants, des religieuses salésiennes et des postulantes de Marie Reine de la Paix dont le noviciat s’ouvrait un mois plus tard. C’est aussi dans cette église que je célébrai mes 30 ans de vie. Et depuis 2017, c’est habituellement à Notre-Dame plutôt qu’à Anuarite, que je me rends pour la messe dominicale lors de mes séjours d’enseignements. Le moment le plus émouvant de mes retours à NDP reste incontestablement le 4 juin 2017 (https://clavermabana.blogspot.com/2017/07/dimanche-4-juin-2017-kenge.html). 

Heureux Jubilé d’Or aux prêtres - curé, vicaires - aux religieux et religieuses, et aux chrétiens de cette merveilleuse paroisse. En communion avec celles et ceux qui sont partis ad patrem. 


A propos 50 ans de Notre-Dame de la Paix Kenge

Ci-dessous ma réaction à chaud au message de Mr De Groof. (Tirée d'un échange spontané avec Mr Legrand Mufwenge)

[10.11., 7:55 AM] Kahiudi: Cette histoire du DK est complètement erronée. Beaucoup d'inexactitudes. C'est qui le P Van Kerk??? Le livre 50 ans d'Ensemble est plus précis.

[10.11., 9:41 AM] Kahiudi: Les informations sont fausses ou faussées. Même le nom de l'évêque DMT est incorrect. Les dates comme certains événements sont faux ou incomplets. L'auteur ne connait pas l'histoire de St Esprit, NDP ni les parcours des prêtres comme Belengi  Luhangu et Binton. Les abbés auraient repris ND selon lui en 1985. C'est absolument faux. Où était l'abbé Mwela après sa licence de Lumen Vitae entre 1980 et 85? Faux: Binton ne pouvait pas être curé de ND en 80-81  puisque sa réintégration canonique était en cours. C'est après son temps de réflexion en Belgique qu'il a été nommé à ND en 85 avant sa suspension. J'avais manqué de le rencontrer à Wavre en juin 85, mais j'étais à son installation à ND. 

Même l'érection canonique est de Mgr Hoenen. Ma mémoire me trompe rarement pour des choses pareilles. Si mes souvenirs sont bons, les SVD Willy Overmars, Antoine Ekkelboom, Gerd Lesch, Pohl Wendelin, Jan Van Baal ont tour a tour assuré les services à ND avant l'abbé Mwela. Pour ne pas fausser l'histoire, il faut recourir aux archives des SVD et de l'évêché. Oui, la charpente métallique a été construite par le Fr Pirmin Haag. 50 ans d'Ensemble SVD signale l'érection de ND sans donner une date précise. 

Les curés après Binton, il y a eu les abbés Matonga, Busina, Kwakwa, Lemfu, etc.

Flash 50 ans de Notre-Dame de la Paix Kenge.

FLASH !! FLASH !!

JUBILÉ D'OR DE LA PAROISSE NOTRE DAME DE LA PAIX DE KENGE VILLE. 

VOICI UNE PETITE HISTOIRE 

C'est en consultant quelques chrétiens et Missionnaires de cette paroisse que nous allons tenter de vous donner une petite histoire de la paroisse notre dame de la paix de KENGE Ville. 

En effet tout est parti de KENGE II à  la paroisse  saint KIZITO car à L'actuelle Ville de  KENGE c'était un véritable  désert quoi que les SVD étaient présents mais travaillaient à  la paroisse  Saint ESPRIT.

Quelques semaines plutard à  l'arrivée  des Belges on changera l'appellation de  l'actuelle ville de kenge  à KENGE I et en face de la rivière WAMBA deviendra KENGE II pour la simple raison que kenge la  Ville était sur le principal.

À la Paroisse Saint ESPRIT, il y avait non seulement des missionnaires du Verbe Divin mais aussi quelques prêtres du diocèse de KENGE qui secondaient le père VANDERBOOM SVD à  savoir les Abbés DENIS LUHANGU et INNOCENT MBELENGI aux côtés de ses 2 prêtres de KENGE il y avait un prêtre de POPOKABAKA en FIDEI DONUM dans le Diocèse de KENGE le révérend Abbé LONGIN MAKULA.

EN 1971,selon quelques historiens l'abbé INNOCENT MBELNGI aurait fuit St ESPRIT par peur d'être foudroyé car dans les quartiers l'on attaquait des gens par une pratique des foudres. 

La fuite de l'abbé MBELENGI   va également intéresser quelques SVD pour notre dame de la paix de KENGE. 

A l'époque  il n y avait qu'un seul bâtiment qui etait la première maison des PRÊTRES et de la procure des missions à  kenge c'est le bâtiment où est installé aujourd'hui la Radio NTINU NGEMBA et la coordination provinciale des écoles conventionnées catholiques de la province du KWANGO. 

C'est  en 1974 que Mgr DIEUDONNÉ N'SANDA TSHINDA HATA premier évêque noir du Diocèse de KENGE d'heureuse mémoire va procéder à  l'érection canonique de la paroisse notre Dame de la paix qui avait pour premier curé le révérend père VAN DERK avec un vicaire et 2 frères tous SVD. 

En 1978,les missionnaires du Verbe DIVIN avaient quitté la paroisse pour ne s'occuper que de la procure des missions ou l'on avait tous les matériaux de construction. 

En 1979 Notre Dame  était resté sans curé mais priait avec les prêtres qui travaillaient à la procure. 

Et c'est en 1980 que l'ordinaire du lieu Mgr  N'SANDA va nommer l'abbé  BINTON qui est enterré à  la paroisse Saint Hippolyte à bandundu ville qui malheureusement n'avait travaillé que pendant  une année soit de 1980-1981.

De 1982 à 1983 les missionnaires du Verbe DIVIN vont reprendre la paroisse en procédant à la construction de cette église qui va connaître la charpente métallique avec le frère PIRMAIN SVD charpente métallique qu'on trouve également à la paroisse Sainte THÉRÈSE de MASAMUNA. 

Et en 1985  les abbés de KENGE seront de nouveaux à la paroisse notre dame de la PAIX de KENGE jusqu'à nos jours avec tour à tour les abbés WILLY NZOKO,MUMBANGA, KULUNGENGULUKA ,KAPENDE,LUKANU ,ROMAIN LUKOSI,ÉRIC TUTU et PASIPAMBA ERIC aujourd'hui. 

À ce niveau, nous pensons utile vous signaler que le premier grand évènement qui s'est déroulé à la paroisse notre dame de la PAIX de KENGE était l'ordination diaconale des Abbés  MICHEL NGO'B et NSINGA en 1977 pendant laquelle les abbés BENJAMIN BWANANA ET FELIX MANZANZA ont porté les habits ecclésiastiques ou la soutane soit la veture comme cela se passe chaque le 16 janvier  à Saint Cyprien de KIKWIT .

En définitive nous avons bcp de témoignages sur cette paroisse reçus auprès de quelques Svd ,abbés  et laïcs de cette paroisse  que nous aurons la chance de les recevoir prochainement en commençant avec le Révérend frère JOB NZAMBIZEYE ONSENGE SVD car ici nous n'avons pas tout dit et continuons encore des recherches. 

BENOÎT DEGROOF DALE 

PRESSE DIOCÈSE DE KENGE.

10 nov. 2024

Un nouvel ordre universel

A cause de la corruption et des détournements des fonds publics, nos pays ne se développeront jamais. D’autre part, les affaires évoluent avec les pots-de-vin, nous dit-on. Aucune société n’y échappe apparemment. Dans ces conditions de cercle vicieux, mieux vaut faire table rase de tout le système antérieur qui dirige le monde et inspirer un nouvel ordre universel. C’est notre pari actuel. 

9 nov. 2024

Souvenirs du bon vieux temps

Je revois un ami et deux amies d’enfance. Alexandre, Geneviève, Séverine et moi formions un groupe inséparable de jeux. Ma sœur Béatrice nous rejoignait de temps en temps mais elle suivait plutôt notre cousine Séverine. C’était à Kabwita, avant que je commence l’école primaire. Agés de 4-6 ans, nous nous retrouvions les matins dans la cour du vénérable Ngangamambu, lorsque nos parents s’affaraient à leurs occupations quotidiennes. L’aimable estropié était un savant, s’occupait gentiment de nous, nous initiait aux bonnes manières, nous racontait des contes, nous distribuaient des fruits. Cette cour fut pour nous tous un point de rencontre et de convivialité différent de nos maisons familiales. Soixante ans plus tard, Alexandre n’est plus de ce monde; j’assume que Geneviève vit encore à Kabwita où je l’avait revue mère de trois enfants en 83; je crois que Séverine vit encore à Ponton, Kimbau, mère et grand-mère comme Béa. Je rends grâce l’Éternel d’avoir mis ces personnes sur mon chemin. Peu avant que notre famille quitte Kabwita, mes compagnons  et moi avons fait germer une petite pépinière de mandariniers. Mon regret était d’abandonner ces belles plantes dont je rêvais de savourer les savoureux fruits. Je n’avais partir, quitter mes amis pour un autre lieu: Mutoni. Longtemps j’ai toujours cru que ces plantes avaient poussé et donné de bonnes mandarines, tellement nous en avions pris soin. Tout cela se passait dans ma tête. Jusqu'à ce jour, je pense encore à cette première expérience de communion et d’harmonie avec la nature. Ici où nous sommes, nous avons, contrairement à nos voisins, tenu à planter utile: un gazon de paspalum, des fleurs, un citronnier, des bananiers rouges et jaunes  deux avocatiers, deux manguiers. Un bosquet domestique idyllique! En plus d’un jardin potager qui nous procure légumes, oseille, manioc, patates douces, citronnelle, aubergines, gombo, etc. Consommer bio dans la mesure du possible. Cette passion remonte à ma tendre enfance, époque d’apprentissage de l’amitié, de l’amour, de l’entraide et du partage. Solidarité enfantine certes, mais des vertus semées pour toute la vie. Rien hélas ne résiste à  l’usure du temps. Merci à notre coach Ngangamambu qui jouit, là où il est, de la félicité sans fin. Coucou à mes congénères ! Voilà des souvenirs du bon vieux temps. 

6 nov. 2024

Elections américaines 2024

6 novembre 2024. Il y a quelques mois, Maman Solange, une congolo-americaine revenue d'un séjour aux États-Unis, m’avait surpris en soutenant qu'elle ne voyait pas Mme Kamala Harris devenir présidente des US. La raison est simple: l’Amérique ne serait pas, selon elle, prête à élire une femme, de surcroît une femme noire. Et si elle l’avait raison? J’ai tout de suite été poussé à une réflexion sérieuse, loin des sondages et des signaux médiatiques. Je me suis concentré sur le discours de Donald Trump en temps réel. Ce magnat de l'immobilier, c’est mon constat, se présente comme le porte-parole de l’Amérique profonde, blanche, républicaine, puissante et conquérante. Habitué des chantiers de construction, ce fonceur se montre sûr à la tâche, passionné, opiniâtre et prêt à tout pour atteindre son objectif. La vieillesse, c’est-a-dire la sagesse millénaire des vieux triomphe toujours sur la jeunesse, peu encline à l'autocritique et à la patience. J'écris ces lignes pendant que s'effectue le décompte final des élections américaines qui montre Trump déjà en avance sur Harris. Je ne suis pas admiratif, mais réaliste et critique. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, le milliardaire fascine ses compatriotes. C’est le cas de le reconnaître, il incarne le fabuleux rêve américain. Voilà pourquoi il a fait de l’immigration son cheval de bataille. Halte à l’immigrée en passe de devenir Comander in Chief. Ce message-là, l’Amérique profonde c’est-à-dire républicaine et blanche, le comprend parfaitement. Je l’ai perçu dans mes analyses de littéraire. En d’autres termes, c’est la bataille de l’immigration raciale qui se décide, se gagne ou se perd. Ou bien ou bien crûment exprimé. Un politologue de métier trouverait mieux sans aucun doute. Je pourrais aussi me dire que ce n’́est pas mon affaire, que les Américains votent leur président comme ils l’entendent. Attendons la fin des opérations électorales, mais moi, je dors. Poltica politica mani pulite ! 

Des morts bizarres

Ces derniers temps se passent autour de moi des morts bizarres. Un neveu est décédé à Kenge il y a une semaine. Il s'est levé normalent de son lit, puis s'est plaint d'atroces maux de tête. Il est tombé raide mort sans crier garde. Depuis des années, il souffrait des nerfs au point d'être traité de détraqué mental. Mais ce n'était pas un cas pire qu'un autre. Il a longtemps vécu dans cet état sans issue fatale. Avant lui, la mort de l'abbè Djela en Espagne. Les circonstances de sa mort ne sont pas élucidées. Alors les commentaires sont allées dans tous les sens. Hier enfin, une jeune femme est tombée brusquement évanouie le matin à  9 heures. Conduite aux Cliniques universitaires, elle n'a pas repris connaissance et est décédée aujourd'hui. Morte à moins de 40 ans, elle laisse un mari et des enfants. Je ne l'ai pas connue, mais  je connais par contre ses oncles et tantes. Des morts brusques qui vous donnent la chair de poule et vous poussent à  réfléchir sur le sens de la vie. Réalités cruelles qui vous laissent hagards et sans paroles. Où va le monde? 

 

1 nov. 2024

Autour de la révision constitutionnelle

Le débat devient de plus en plus passionné depuis le dernier discours du président de la république à Kisangani. Il se durcit même. Pouvoir et opposition s'empoignent dans une féroce bataille médiatique. L'UDPS qui a pris la houlette et dispose d'une majorité confortable au parlement et au sénat est prête à foncer sur cette opportunité unique de remettre les compteurs à zèro et octroyer deux mandats supplèmentaires de 7 ans au prèsident actuel de la république. L'opposition comme la société civile dénoncent cette dangereuse dérive du pouvoir alors que le social et la sécurité du pays constituent d'énormes problèmes. Ils relancent une vidéo montrant l'actuel président alors opposant à Joseph Kabila remettre en question le bien-fondé d'une telle initiative. L'histoire est têtue. Mais c'est aussi cela la politique. La volte-face y est habituelle en fonction des intérêts en jeu. Politica, politica, mani pulite!

Parmi les critiques, on évoque la gouvernance catastropiique, l'insécurité à l'est du pays, les salaires impayés des fonctionnaires, les grèves des médecins et enseignants, c'est-à-dire des urgences que le constitution révisée ne résoudra jamais. Au de défendre l'intégrité territoriale et d'assurer la paix sur toute l'étendue du pays, les gouvernants ne songeraient qu'à leurs propres intérêts individuels. Les évêques catholiques mettent en garde contre les genres de manipulations qui ont entaché les élections de 2023, où des non-élus se retrouvent au parlement par la force de l'argent. L'argent a circulé, il pourra encore circuler pour imposer le changement de la constitution. Les votes s'achètent, ce n'est pas nouveau ni surprenant pour des leaders terriblement assoiffés d'argent. Les mois qui viennent s'annoncent houleux. Attendons voir le développement du débat. Politica politica mani pulite!

J'ai suivi une intervention du professeur August Mampuya, l'un des rédacteurs de la constitution de 2006. Ce dernier affirme que cette constitution présentée aujourd'hui comme écrite à l'étranger par des étrangers et ne correspondant pas aux réalités congolaise n'a rien d'étranger. Elle a bel et bien été rédigée par des juristes congolais, avec des consultations de quelques experts belges, français,  sénégalais et mauriciens. Tous les articles emaneraient de l'histoire de la constitution congolaise. Par exemple l'article soutenant la cession d'une partie du territoire, si besoin est, date de 1967, année où le président Mobutu prônant le panafricanisme avait accueilli le sommet de l'OUA. Beaucoup de pays africains ont cet article dans leur constitution sans que cela pose problème. Selon lui, le débat suscité par la révision de la constitution est plutôt politique que strictement juridique et constitutionnel. Les raisons sont ailleurs, et les Congolais ont la mémoire courte.  Politica politica mani pulite!

Adieu Elvis

Le mardi 29 octobre 2024 est mort à Kenge mon neveu Elvis Manzanza (sic). Paix éternelle à son âme! Elvis est le premier fils de mon cousin Manzanza Bunda et son épouse Marie-Jeanne. Pour la petite histoire, j'étais confié à la garde de mon oncle Kapita pendant mes troisième et quatrième primaires à Kenge. Pour dire que je suis proche avec Manzanza, c'est ma famille. J'ai également connu Elvis parce que lors de mes séjours à Kenge je passe quelques soirées chez eux. Je le savais malade, mais je n'ai pas été informé des circonstances de sa mort. Décédé mardi, il a été inhumé deux jours plus tard, pour des raisons suffiaamment évidentes. J'ai toutefois été surpris par la rapidité avec laquelle les obsèques se sont déroulées. Les communications étaient vraiment défaillantes. Soit. A mon prochain passage à Kenge, j'irai m'incliner à la tombe de monsieur neveu. Que son âme repose en paix dans la félicité céleste.  

Toussaint: une fête controversée?

Voilà une fête catholique et orthodoxe très disputée par les protestants et autres dénominations religieuses. Païenne pour certains, non-biblique pour d'autres, elle concerne essentiellement le culte des saints. Soit on croit que l'âme vit après la mort, soit on n'y croit pas. Les catholiques croient fondamentalement que les âmes des fidèles défunts montent au ciel après la mort et jouissent de la vie éternelle. Les versets sont trouvés dans la bible pour en justifier ou non l'origine à défaut de la déclarer païenne, mensongière et inventée de toutes pièces. La Toussaint appartient à une vieille tradition de l'église qui commémore tous les saints connus ou inconnus, canonisés ou non. La date du 1er novembre comme toutes les dates des fêtes de l'église a été décrétée plus tard. Elle est suivie le 2 novembre par la célébration des morts. C'est un sujet doctrinal fondemental spécifique du catholicisme latin et oriental, intéressant pour une thèse en théologie dogmatique. Que les spécialistes me corrigent sur ce dernier point. Biblique ou pas, inspirée du paganisme ou pas, cette fête appartient aux articles de la foi de l'église catholique, une, sainte et apostolique. Le Credo de Nycée énumère indéfectiblement la foi à la communion des saints et à la résurrection des morts. Bonne fête de la Toussaint à tous les lecteurs et toutes les lectrices de ce blog. Union de prières!

28 oct. 2024

La question des intellectuels africains

J'avais tenu en 2000, à la demande des étudiants camerounais de Berlin, une conférence sur les intellectuels africains au Palm Beach La conférence était initialement plrévue en français, avec traduction simultanée en allemand. Mon interprête manifestant des limites, le débat s'est passé en allemand. Ce texte-là, je l'avais publié en 2001 dans D+C Développement et Coopération à Frankfurt a.M.  

https://www.seneweb.com/blogs/agmai/l-rsquo-intellectuel-africain-face-a-ses-responsabilites-defis-et-espoirs_b_550.html 

L’intellectuel africain face à ses responsabilités : défis et espoirs (KC Mabana)

(Source: https://www.seneweb.com/blogs/agmai/l-rsquo-intellectuel-africain-face-a-ses-responsabilites-defis-et-espoirs_b_550.html)

L’expérience a montré que le prédicat «africain» appliqué à certaines sciences suscitait de problèmes inattendus. Qu’il s’agisse d’art, de philosophie, d’histoire, de théologie, de musique ou de littérature, dès que l’on évoque leurs rapports avec l’Afrique, des doutes surgissent. L’Africain peutil se targuer la palme d’intellectuel sans provoquer des remous?

C’est que l’Occident s’est trop longtemps habitué à entendre à propos des Africains qu’ils sont un peuple sans écriture, primitif, folklorique, jusqu’à les exclure de la sphère intellectuelle; et cette attitude ne s’est jamais entièrement dissipée. Accepter l’Africain noir comme intellectuel revient donc à heurter des clichés.

C’est l’ambiguïté même du terme intellectuel qui, à mon avis, pose problème. Le mot intellectuel exige une reformulation constante car il se définit, se redéfinit toujours par rapport à la dynamique de l’environnement socio-culturel ambiant. Classe sociale à part, les intellectuels constituent l’élite, l’intelligentsia d’un pays. En Afrique, cette catégorie semble difficile à circonscrire, vu que son rôle social s’y révèle ambigu: elle participe aussi bien de la classe des oppresseurs que de celle des opprimés. Longtemps, on a pris les intellectuels pour les acteurs essentiels du développement d’un pays, les penseurs d’une société. En Afrique, l’évolué des temps coloniaux bien avant l’universitaire s’est arrogé ce titre qui s’est par la suite étendu à toute personne possédant une éducation scolaire ou une formation professionnelle indépendamment du niveau des connaissances acquises.
Je définirais l’intellectuel comme celui qui par l’effort de réflexion possède ou prétend à un certain pouvoir de connaissance reconnu par la société. Formé en conséquence, il est capable de décoller du réel, apte à tenir un discours théorique. Je limiterai le mot à l’homme instruit en lettres et sciences (pratiques ou théoriques), doté de culture générale.
Dans le contexte de l’Afrique coloniale et post-coloniale, l’intellectuel s’est présenté d’abord comme la personne qui sait lire et écrire, l’alphabétisée, voire toute personne qui a été éduquée à l’école occidentale. Il s’est d’emblée situé et affirmé en rapport conflictuel face à la tradition africaine, laquelle est naturellement orale. Ce stigmate d’aliénation et d’arrogance collera longtemps à la peau de tout intellectuel africain.
Le premier défi à relever concerne l’intellectuel africain lui-même. En tant que survivance de l’Occident,
l’intellectuel africain est confronté au problème d’identité: il doit se définir par rapport à sa société, assumer ses responsabilités dans la destinée dé l’Afrique. Peut-il être intellectuel et demeurer en âme et conscience Africain? Peut-il manier la logique cartésienne et se réfugier dans les croyances ancestrales africaines? Dans la société africaine, le danger de cette conception instrumentale s’est manifesté à l’époque coloniale avec le phénomène de l’assimilation, avec le culte de l’intellectualisme, c’est-à-dire de la cravate et l’habillement chic. Manier à la perfection la langue du colonisateur, vivre et se comporter comme l’Européen a été un idéal pour le nouveau lettré. Le travail manuel a été méprisé, décrié au profit de la bureaucratie, du cléricalisme. On a ainsi connu le mouvement des évolués, des mindele-ndombé, i.e. blancs-noirs, dénoncés par Frantz Fanon dans «Peaux noires, masques blancs». Il était évident qu’à l’indépendance politiciens, technocrates, écrivains, enseignants, penseurs, diplomates, avocats, cadres d’entreprises, professeurs, agents des professions médicales ou libérales etc. se recrutent parmi les personnes ayant un certain niveau (optimal?) de formation et d’études. Ceux-ci constituaient
théoriquement parlant un groupe élitaire au sommet de l’éducation et de la culture, la crème de la crème, le premier choix qui devraient bâtir les nouvelles nations. De toute évidence ou selon toute raisemblance, ils devraient occuper ces postes de responsabilité en vertu de leur compétence intellectuelle. Les diplômes assuraient incontestablement des professions de bureau, érigeant ainsi une sorte d’élite bourgeoise.
Le bouleversement social était, à l’heure des indépendances africaines, tel qu’on a vu des infirmiers devenir du jour au lendemain ministres de la santé, des enseignants ministres de l’éducation nationale, des cantonniers lettrés ministres des travaux publics. A une crise de formation s’était jointe une crise profonde de l’élite intellectuelle. Or justement, à cette époque on croyait encore à une expression qui avait valeur de slogan politico-social: «le partage du pouvoir selon le savoir». Crûment dit, le pouvoir revient à celui qui sait, à celui qui pense. Mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. C’est une fois de plus le mythe de l’intellectuel à l’occidental qui était célébré, dont le modèle n’a jamais été  sociologiquement intégré ni intériorisé dans les sociétés africaines.
Désorienté, ne trouvant aucun repère dans l’évolution globale du monde, l’intellectuel africain semble
fonctionner en dehors de ces critères. Au point d’endurer un complexe humiliant. Fini le temps où la formation et l’éducation intellectuelles servaient à la légitimation du savoir comme base pour être à la mesure de diriger un pays! Aujourd’hui plus que jamais, c’est l’argent qui régit le monde. Tout laisse croire que l’ère de la globalisation n’y changera rien. Le financier est l’homme respecté. Ainsi que le déclare un personnage de Ngugi wa Thiong’o dans «Devil on the Cross»: «’The barons of finance houses are the governing voices in the world today. Money rules the world».
Le monde a donc changé de code de gouvernement, ce ne sont plus les idées qui conduisent le monde mais l’argent et les lobbies qu’il a engendrés. L’intellectuel se retrouve sacrifié, son savoir caduque. La logique du pouvoir a changé. Les idées qui conduisent le monde sont celles qui sont soutenues par l’argent. L’homme ou l’institution capable de dicter sa pensée est celui ou celle qui possède la gestion financière. Eloigné de sa vocation première, l’intellectuel est sommé de s’insérer dans ce mécanisme: il ne vaut que s’il joint la puissance de l’argent et du pouvoir à son savoir théorique ou technique. C’est à se demander s’il n’en a pas toujours été comme cela.
Or la puissance financière justifie la prospérité, la puissance des armes. Ainsi l’intellectuel ne trouve pas son compte dans ce système. Tout le système de pensée classique est ébranlé: la notion du bien, devenue relative, est reléguée au rang du libre-arbitre personnel. Les dynamiques traditionnelles qui assuraient l’évolution du monde occidental se retrouvent dépassées, désuètes et inopérantes.
Le diplôme ne vaut apparemment plus grand chose. Pour survivre, des docteurs en droit et lettres africains se retrouvent chauffeurs de taxi - ou maçons dans des sociétés européennes, et des médecins africains sentinelles d’hôpital en France et en Angleterre. En règle générale, l’Europe a formé et continue de former des intellectuels africains dont elle n’a cure. Les quelques-uns qui y travaillent à leur grade de formation savent à quelles contraintes administratives ou raciales ils sont soumis. Renié et marginalisé dans son propre pays, vilipendé par sa société, l’intellectuel africain de haut niveau est clochardisé, bâtardise, prostitué. Le doute et l’aigreur s’emparent de lui. Il se révolte d’être dirigé par des ignorants, des personnes qu’il juge comme étant sans formation intellectuelle, des malfrats qui n’ont que les armes à brandir face à là population. Ne pouvant participer à une opposition démocratique dans son propre pays, il choisit soit la résignation soit le chemin de l’exil. S’il est bon jongleur, il se crée de stratégies de survie, baigne dans l’eau trouble du régime en place, se laissant corrompre comme tous ceux qu’il critiquait lorsqu’il était hors de la sphère du pouvoir, sillonnant tous les ministères en quête de subsides pour un ONG fabriqué de toutes pièces afin de s’assurer des fins du mois décentes. Collaborant étroitement avec le tyran et son idéologie politique farfelue, pactisant avec le diable, il verse lui aussi dans la gabegie, incapable de gérer, au risque de perdre sa propre vie, la chose publique. On a vu des professeurs de philosophie interpréter faussement Marx ou Platon afin de redorer l’image du despote au pouvoir; on a vu des écrivains créer des hymnes poétiques à la gloire d’un héros politique à l’envergure obscure; on a vu des juristes justifier une constitution taillée sur la mesure du régime en place.
On vient récemment de voir au Congo un gouvernement ou trois individus nommer un président de la
république en l’absence de toute légitimité constitutionnelle; et même un parlement provisoire asseoir un
président permanent à la magistrature suprême. Pour combien de temps? Et pourtant, ce pays s’appelle une république démocratique. Or on sait dans l’histoire ce que cela signifie lorsqu’un pays se proclame
démocratique. Ce constat d’impasse, tout intellectuel peut l’établir sans forcément être un opposant officiel. Le danger qui guette l’intellectuel réside en ceci que lui privilégie le raisonnement, la pensée alors que l’acteur politique s’intéresse davantage à l’impact d’un tel constat sur le paysage politique. Tandis que le premier se contente d’observations théoriques, le second, pragmatique, vise l’action et ses effets. Et comme dans la plupart des cas ce dernier détient les rênes du pouvoir et peut agir sur le premier, la suite est facile à imaginer: emprisonnements, violences, persécutions, privations de libertés, tortures, délations, diabolisations, dénigrements, etc. sont souvent le lot des intellectuels. Dans ce rapport nécessairement conflictuel, le problème des acteurs politiques - intellectuels ou non - revient souvent à comment utiliser judicieusement l’élite intellectuelle, à comment s’adjuger le savoir de cette dernière. Et celui des intellectuels à comment survivre face aux illogismes des acteurs politiques et de leur système arbitraire.
L’intellectuel africain apolitique se trouve placé hors des problèmes de l’heure, marginalisé par la puissance de l’argent et de la politique. Son seul péché, c’est d’avoir suivi une formation scolaire ou académique avancée, se situant ainsi dans une situation permanente de crise. Il n’a pas encore trouvé sa vraie place et son vraie rôle en Afrique. Les espoirs suscités lors des indépendances des années 60 se sont estompés. Il n’y a cependant pas de raison de désespérer, car le génie créateur ne meurt jamais.
Le poète Tchicaya U Tam’si disait: «L’espoir ne peut pas être tué. En dépit des efforts prodigieux que le tyran développe pour parvenir à cette fin-là». Et l’intellectuel est, à mes yeux le vrai artisan de cette prise de conscience, il lui suffit d’avoir le courage de jouer à fond son rôle d’éclaireur dans la société africaine en la rendant capable de se gérer et de s’autocritiquer. S’il est vrai que l’intellectuel se distingue par son savoir et sa culture, le développement de l’Afrique ne saurait se concevoir ni se réaliser sans sa contribution efficace.
Qu’on l’accepte ou non, une formation intellectuelle et technique, artisanale ou scolaire orientée vers des
professions bien ciblées, est la clef du développement et de la prospérité. Lorsque l’Afrique parviendra à
valoriser toutes ses potentialités humaines et à utiliser judicieusement ses intellectuels au service de son
développement, elle aura opéré une véritable révolution mentale, signe évident de maturité et seule voie de sortie face à son impasse actuelle. Cette responsabilité revient conjointement au politique et à l’intellectuel.


Dr. Claver Kahiudi Mabana, Berlin
D+C Dévelopment et Coopération,
edité par: Deutsche Stiftung für internationale Entwicklung (DSE)
Rédaction:
D+C Dévelopment et Coopération, B.P., D-60268 Frankfurt, Allemagne.
E-Mail: remeyer@t-online.de

23 oct. 2024

A propos: Béatification du Roi Baudouin 1er

Je viens de recevoir de Legrand une dépêche d'Actualité.CD: "Le Cardinal Ambongo s'oppose totalement à la béatification du roi Baudouin." Je me suis, tout de suite après, informé sur les détails. Le Pape François a promis aux Belges d'accélérer la béatification du roi des Belges. Le Cardinal a émis ses réserves et exigé qu'une enquête soit diligentée sur son rôle dans l'assassinat de Patrice-Emery Lumumba, etc. Ci-dessous ma réaction au message de François Mapasu à ce sujet:  

"FM: Ce n'est pas un peu trop fort du côté du Vatican? Que dire alors de notre Father Ben?

CM: Le Cardinal Ambongo a raison. Le roi Baudouin était certes un homme de foi, mais il ne s’est jamais démarqué du système colonial. On ne l’avait jamais  entendu remettre en question les crimes coloniaux ni les pillages des ressources du Congo par son grand-père Léopold II et par la Belgique. Une enquête doit clarifier ses positions politiques... et son rôle dans la mort de Lumumba. Si toutefois des miracles attestent sa sainteté, je n’aurais aucune objection. Que ce ne soit pas une béatification vaticane, politique ou bureaucratique."

S'il est un crime qui a valu à Lumumba la condamnation à mort, c'est justement d'avoir rétorqué au discours du Roi des Belges le 30 juin 1960. Crime-de-lèse-majesté. Il fut traité de communiste, d'anti-occidental. Son sort fut scellé ce jour-là. La suite dramatique est connue. De ce point de vue là, proclamer bienheureux et plus tard saint un tel homme, quelle que soit la profondeur de sa foi, heurterait vivement la sensibilité des Congolais. Normal que des sons discordants proviennent de la RDC. PE Lumumba est devenu pour les Congolais un héros national, une icone indéboulonnable, bien que j'émette mes réserves personnelles à cet héroïsme d'idéologie. Attendons voir la suite!

Quant à notre cher bon Fr Ben, FM doit créer un lobby solide pour ouvrir les portes du Vatican. Si ses collègues, élèves et ouailles de Kalonda, Katende, Kalenge, Ito et la SVD Congo réunissent leurs efforts dans ce sens, c'est possible d'ouvrir le cas Ben. Certains de nos amis, s'ils vivent encore, ne soutiendront pas cette initiative, le latin les ayant terriblement persécutés. 

    



20 oct. 2024

Adieu Papa Gilbert Musoba

Dimanche passé le 13.7.24, est décédé à Kenge M Gilbert Musoba. Paix eternelle à son âme! Quand j'étais en philosophie à Mayidi (75-78), je passais quelquefois à son domicile à Kintanu. Ce fut le seul parent ressortissant de Mulombi-Mutoni que je connaissais à Kisantu. Nos rencontres me ramenaient "al mio paese natale." Il travaillait au CEMEKI (Centre Médical de Kisantu). A mon retour de Rome, je le retrouvai à Kenge en 82, très engagé comme légionnaire à la paroisse Notre-Dame, puis en 84 à Sts Pierre et Paul qui deviendra plus tard Mwense Anuarite. Un homme très discret et serviable dont la contribution à l'édification de la paroisse-cathédrale de Kenge à été notable, mais probablement méconnue de nos successeurs. Il habitait Mangangu. Je revois encore Papa Gilbert sur les photos de mon ordination, tout comme assurant l'ordre à Anuarite. Ma douleur est d'autant plus forte que, ne l'ayant plus revu, je le croyais deja mort alors qu'il continuait de vivre à quelques pas du site de l'ISP Kenge où j'enseigne. J'aurais pu le rencontrer si je le savais. Wenda mboti Mbuta-mutu. Mfumu Nzambi kamonga lukumu. 

17 oct. 2024

Profession: politique, politicien

Politique, je suis apolitique. J'en parle parce que c'est un portable intéressant pour le littéraire que je suis. Je n'y crois pas. Je ne crois pas au discours politique parce qu'il est creux et vide. Il promet des merveilles qu'il n'accomplit pas du tout. Envoûtant et charmant, il vous fait mirer des bonheurs auxquels vous ne goûterez jamais de votre vivant. La politique est un art d'aliénation et d'imposture comme la profession de pasteur. Aliénation parce que l'acteur politique s'allie à des personnes qui n'existent que le temps des élections. Aliénation parce qu'il place l'électeur sur une orbite d'espérance idyllique. Aliénation enfin parce que l'électeur perd sa personnalité et se moule dans le modèle de son élu. Tout cela correspond à l'imposture qui est fondamentale en politique. Et la politique est devenue au fil du temps le métier le mieux payé dans certains pays. Seuls les pasteurs, les musiciens, les sportifs peuvent les concurrencer de nos jours, mais ceux-ci aspirent aussi à la politique pour sécuriser leur enrichissement. Politique = argent. A voir l'attraction que la politique exerce sur des milliers de personnes, on y va pour s'enrichir, rien de plus. On y entre pour abattre ses ennemis potentiels, visibles et invisibles. On y entre pour fasciner ses électeurs, ses co-villageois ou compatriotes. Parler parler parler, comme dirait Ibangu. On parle à n'en pas finir, on ne résoud rien, ni la pauvreté ni la maladie ni la précarité qui gangrènent la communauté. Rien rien rien que la parole au final. A quoi sert-elle finalement la politique?

Politicien. Le politicien, c'est l'imposteur, le manipulateur de la bonne foi de ses électeurs. Il parle du peuple mais le peuple n'existe pas dans son subconscient. Le peuple n'a pour rôle que de l'aider à monter sur le piedestal du pouvoir et de la richesse. Le politicien  mange trois fois par jour, alors que son électeur croupit dans la faim, l'indigence ou la malnutrition. Il a un salaire mensuel colossal qui ne s'explique pas, et maintient les fonctionnaires, les médecins, les enseignants, les militaires, les policiers, dans un dénuement déshumanisant. Corrompu, il corrompt, achète tout et se fait acheter au point de trahir son pays, de vendre la terre de ses ancêtres à des étrangers. Avide d'argent, de pouvoir et d'honneur, le politicien tient à être vu comme le bienfaiteur de sa communauté qui lui doit tout. Il proclame les lois auxquelles il n'obéit ni ne croit, pille le pays, détourne les déniers publics, neutralise les services de l'état pour son seul avantage, vend les biens et immeubles de l'état, en toute impunité. Il collabore à vendre et détruire son propre pays, il octroie des contrats faramineux à des étrangers occidentaux, Indiens, israélien, libanais, chinois ou turcs. Tout cela pour son propre compte. Son suppléant ou directeur de cabinet c'est son propre fils. Son cabinet est plein de membres de sa famille et de sa tribu. Les enseignants n'ont qu'à trinquer pour leur salaire de misère, il n'en a cure. Les enfants peuvent mourir de maladies ou ne pas être scolarisés, ce n'est pas son problème. Les siens étudient a l'étranger sinon dans les meilleurs écoles privées. Ne comptent pour lui que son intérêt personnel et celui des siens. Alors finalement pourquoi est-il devenu politicien? 

Politique, politicien? Je ne vois rien, je ne vois personne. C'est comme le pasteur. Rien ni personne qui m'inspirent le service et l'amour du petit peuple auquel j'appartiens et auquel je m'identifie. Et si nous rentrions dans nos chefferies planter nos maniocs, tendre nos pièges à gibier, assurer nos palabres, et vivre notre dignité d'homme? La campagne, hélas, n'offre plus la sécurité ni la sérénité légendaires.  Reculer pour mieux sauter, car la prétendue démocratie n'existe que de nom. Du moins pas pour nous indigènes d'Afrique noire. Nous imitons un modèle occidental que nous ne comprenons pas et qui ne correspond pas à notre génie profond. Aliénation et imposture. Profession: politique, politicien. Politica, politica, mani pulite.

16 oct. 2024

Congrats Professor Yawson

October 16, 2024. "Thanks to you all, Seniors. I am thankful to the Lord and glad to inform you that I have been promoted to the rank of Professor." (D Yawson)

Amen, Amen, Alleluia!

Professor David Yawson is the youngest of our AU-Bim, a group of African colleagues (former and present) teaching at Cave Hill. The Ghanaian colleague is the present Director of CERMES (Centre for Resource Management and Environmental Studies). His ascension has been dazzling if one knows how long it takes to become a Professor in the system of the University of the West Indies. From Lecturer to Senior Lecturer, then to Professor, the way can be hard, frustrating and discouraging if you are not perseverant or professional. Some colleagues never reach this demanding rank. Now that the University Appointments Committee has promoted him, he has to chose his title as Professor. From now on he will be reporting to the Vice Chancellor or the University Headquarters in Jamaica for all matters pertaining to his further appointments. AU-Bim welcomes you Prof David Yawson to the Club. Well done Prof. 

  


Guerres et insécurité dans le monde

Guerres et insécurité s’intensifient dans le monde. Tous les continents sont touchés. La violence est présente partout. Tuer, tuer, tuer toujours plus de monde. Massacrer l’ennemi avec la cruauté la plus terrible et inhumaine. Aux guerres citées par M Macron, j’ajouterais volontiers les troubles maintenus depuis trente ans dans l’Est de la RDC où l’insécurité s’est intensifiée à la suite de la montée du FPR au pouvoir. Voilà un tableau peu reluisant du monde actuel. A quoi sert l’ONU? Pourquoi ne réussit-elle pas à rétablir la paix entre les nations, laquelle paix justifie pourtant sa raison d’être? Autant de questions difficiles à comprendre, sans réponses. 

La tension monte entre les deux Corée; on apprend que celle du Nord s’est déjà engagée aux côtés des Russes dans la guerre qui oppose celle-ci à l'Ukraine. L’Ukraine envahie il y a deux ans par la Russie occupe désormais une partie de la Russie. Israël en guerre contre le Hamas, Hezbollah, pilonne Gaza, Beyrouth, le Liban, et bientôt l’Iran avec une violence inouïe. La situation s’embrase. La violence à outrance. Je ne vois pas dans ces conditions de paix possible entre Israël et ses voisins, hélas. Du moins pas dans l’immédiat tellement la haine est forte entre ces peuples. Les nombreuses rébellions en Afrique, en Asie et en Amérique n’offrent aucun espoir de paix durable. Les cessez-le-feu négociés ne sont jamais respectés. La paix adviendra le jour où tous ces guerriers déposeront les armes, pense-t-on naïvement. 

La paix en d’autres termes n’adviendra jamais. Des milliards des dollars sont investis dans les industries d’armement qui prospèrent en fonction des guerres. Ces industries étant des entreprises économiques et financières au même titre que les fabriques des denrées alimentaires ou pharmaceutiques, les guerres continueront éternellement. Pas de mystère. L'expression "qui veut la paix prépare la guerre" est en elle-même une déclaration de guerre. Lorsque je vivais en Suisse, des activistes luttaient pour l'avènement d'une "Suisse sans armée" alors que dans chaque maison il y a au moins un fusil. Tout adulte suisse est soldat, effectue son service militaire, possède son arme à la maison, peut être mobilisé en cas de guerre. Jamais il n'a été exigé que la fabrication des armes de guerre soit arrêtée, car c'est une des ressources importantes de devises comme le chocolat, les montres pour ce pays qui abrite des institutions de l'ONU.  La guerre est une réalité au quotidien. Elle est là et peut surgir n’importe quand et n’importe où. Et peu de choses suffisent pour la déclencher. La paix même si elle adviendra sera hypothétique, fluctuante et éphémère. L'homme par nature est enclin à la violence, à l'adversité, au conflit. 

Observez l’escorte d’un président de république sur les artères de la capitale où il a été élu à ?%. Il est accompagné d’un bataillon de guerre pour se protéger de son propre souverain primaire. Est-ce moi seul qui vois cela? Certains présidents exhibent sans vergogne leurs revolvers, entourés de leurs gardes-corps. Ces escadrons de la mort constituent une véritable machine de guerre, sans coeur, menaçante et entraînée au carnage spontané. La violence n’est pas voilée ni dissimulée, elle est là. Les embryons du conflit armé sont présents dans le sérail du pouvoir. Commander in Chief, ça veut dire quoi? Voilà une rhétorique belliqueuse qui ne dit pas son nom.

La puissance d’un pays se mesure à l’aune des armes, donc de la guerre. Est puissant le pays qui dispose des armes les plus sophistiquées. En fait, le vrai pouvoir, c’est la capacité de frapper l’ennemi, en commençant par son voisin immédiat. Observez bien autour de vous. La littérature m’a appris à lire le texte par son non-dit qui est en réalité le dit. Les mots mêmes du texte sont par leurs agencements indicateurs de l'interprétation du texte, de la découverte du dit... sans surprise. Le langage national a été de tout temps le vecteur d'une rhétorique de la guerre. Et le monde entier est englué dans ce discours. Guerres et insécurité trouvent leur fondement au sein-même des institutions qui sont censées les éviter, les négocier ou les gérer. Imposées par l’histoire, elles créent l’histoire des héros conquérants et le destin des grandes nations. Comme quoi, "petit poisson deviendra grand". Kadogo!

13 oct. 2024

Eradication de la corruption

Un combat contre des titans

Une lutte louable mais déjà perdue

Un risque pour sa vie et son honneur

Un achat des consciences

Un gagne-pain pour les partenaires en affaires

Une récompense aux intermédiaires, facilitateurs, démarcheurs 

Un fléau qui ronge l’intégrité des dirigeants

Un faux prophétisme

Un atout indispensable pour les affaires, les contrats

Un nerf central de l’acquisition et la continuité du pouvoir

Une arme d'une puissance extraordinaire

Inéradicable

Vive la corruption: elle est éternelle

11 oct. 2024

Éradication de la corruption?

Eradication de la corruption? Mon oeil, tu rêves cher ami. Effectivement dans ma première version sur la revision de la constitution, au cas où quelqu'un l'aurait lue, j'avais écrit éradication de la corruption. Tout de suite après, j'ai supprimé cette expression dont tout le monde parle, dont tout le monde entend parler, mais à laquelle personne ne croit. Alors pas du tout. Tu tues la corruption, tu tues le pays. Tout passe par la corruption. Tout se passe dans/par la corruption. Tout ce que tu ne comprends pas rationnellement se justifie par la corruption.  C'est le mécanisme qui gouverne en coulisses un pays. Tu ne me crois pas? Gratte un peu ton méninge. Pourquoi ou par quels moyens crois-tu que les gens se maintiennent au pouvoir? Les caisses noires fonctionnent à plein régime. L'argent circule même dans les hémicycles de la loi, et on appelle cela démocratie.  Ce n'est un secret pour personne. La corruption, c'est une aubaine, un gagne-pain substantiel pour les tenants du pouvoir. Chaque affaire rapporte des rétrocessions. La corruption est organisée à tous les échelles, des bureaux et des agents spécialement engagés s'en chargent, des budgets y sont alloués. Je m'arrête là pour aujourd'hui. 

10 oct. 2024

Adieu abbé Léonard Djela

Ce  10.10.24 est décédé en Espagne l'abbé Léonard Djela du diocèse de Kenge.  Que son âme repose en paix! Au clergé du DK et à sa famille biologique mes condoléances les plus émues. Union de prières! 

7 oct. 2024

7 octobre 2023-24: La guerre de Gaza a un an

Cela fait un an jour pour jour que dure le conflit Israël vs Hamas, Hezbollah. Soit 42 000 Palestiniens tués par IDF (Forces israéliennes de défense) contre je ne sais combien du côté israélien. La presse affirme que c'est le plus grand massacre depuis l'holocauste. Plus d'un millier des Juifs ont perdu la vie dans ce meurtrier et ignoble attemtat du 7 octobre 2023. Il y a encore des otages israëliens entre les mains du Hamas. Le monde assiste à un carnage sans précédent. Des bombardements lourds sont perpétrés pour tuer le  plus possible de monde. Plus le temps passe, plus la guerre s'intensifie et moins se dessine l'espoir de paix. Tant que le monde existera, l'impression qu'on a est qu'il n'y aura jamais de paix entre le Hamas et Israël. Mais elle adviendra bien un jour, mais sûrement pas de notre vivant. Et pour causes? La coexistence envisagée de deux états devient un leurre. La solution diplomatique tant évoquée ne sert à rien tant que la haine et la vengeance aveugles regneront entre ces peuples, que les trèves et cessez-le-feu conclus ne seront pas respectés, que les bombardements incendiaires massacreront indistinctement femmes, personnes âgées et enfants, que des hôpitaux, écoles, mosquées et abris de sécurité seront les cibles des armes à destruction massive. Cette guerre prend des dimensions inquiétantes et inattendues. Le Moyen-Orient s'embrase. La guerre, la guerre, la guerre à outrance. "Israël a le droit de se défendre" entend-on souvent dire pour justifier l'usage disproportionné de la force. La communauté internationale se retrouve là, spectatrice impuissante, divisée entre les alliers d'Israël et les défenseurs de la cause palestinienne. Sans espoir de paix. Chaque peuple revendique avec arrogance ses crimes, prêt à frapper encore plus fort. Quoique des voix s'élèvent pour condamner ces violences meurtrières et dévastatrices, les armes ne se taisent pas et la cruauté a le vent en poupe. 

Prions vraiment pour la paix, non seulement à Gaza mais partout dans le monde. Je pense particulièrement à l'Ukraine, à l'Est de la RDC, aux rébellions qui sévissent en Afrique, en Asie et en Amérique Latine. Pace subito!

Bravo Président Tshisekedi

 J'ai appris avec satisfaction que Mr Tshisekedi a quitté le sommet de la Francophonie pour protester contre l'omission par le président français de l'agression que subit la RDC à l'est. Ce mépris a fait révolter plusieurs congolais, qui y ont vu un soutien envers les agresseurs et une ignorance coupable des souffrances de notre peuple. Pour une fois, je dis bravo au président congolais. 

Mes raisons ne sont pas politiques. Je me définis apolitique, je ne soutiens aucun politicien, je ne suis membre d'aucun parti. Cela est clair. Que ce soit clair. J'admire le geste du président congolais parce qu'il est dans le sens de ce que j'aurais fait à sa place. Je pense que beaucoup de Congolais ont apprécié cette protestation. Mes raisons sont littéraires, idéologiques, voire philosophiques. Les lecteurs de ce blog savent ce que je pense de la Francophonie, ce machin, ce bric-à-brac colonialiste. Je n'aime pas la francophonie à cause de son esprit colonialiste, aliénant et condescendant. La France recolonise ses anciens territoires auxquels elle a accordé des indépendances fictives: Françafrique et Francophonie sont les revers d'une même médaille. Des bases militaires françaises sont encore présentes dans plusieurs états d'Afrique. Le CFA (franc des colonies françaises d'Afrique devenu franc de la coopération africaine) est toujours gérée par la Banque de France plus de 60 ans après les indépendances. Bonnet bleu blanc rouge et bonnet rouge bleu blanc. N'en déplaise à sa secrétaire générale. Prétexte idéale pour une main-mise perpétuelle sur l'Afrique et alliers. 

J'ai enseigné des cours et tenu des conférences sur la francophonie. J'ai publié des articles sur et contre la francophonie. J'ai soutenu le concept de francophonie périphérique, pour contrer la francophonie institutionnelle qui a dévié de ses options originelles. De culturelle l'institution est devenue économique et politique avec toutes les conséquences hégémoniques qu'elle confère à la France sur plus de 60 états au monde. Comme Ambroise Kom, je la trouve une malédiction. Senghor, Bourgiba et Diori sont à la base de ce débacle. Le débat est long, passionné. Nos dirigeants n'ont pas le courage de dire non à la langue française, en faveur de nos langues africaines. Le français est la langue officielle de la France, selon article 2 de la CF. Nous Africains nous greffons sur cette histoire des descendants des Gaullois. Nous n'y avons aucun compte en réalité. Le temps nous le prouve. Moi, je suis d'avis que la RDC suspende et réévalue sa coopération avec cette institution coloniale avant de la quitter définitivement.  Preuve de plus que notre destin de Congolais est entre nos mains. La France et sa Francophonie ont leurs agendas sur la RDC. Encore une fois bravo président Félix-Antoine Tshisekedi.