La photo ci-dessous a été prise le 1er août 2025 à Kenge, chez Edo et Anessy. Cet après-midi là j'ai fait un rapport aux amis de MaCha sur le décès de cette dernière à Londres. Sr Charlotte était présente et m’a révélé qu’on l'appelait aussi MaCha lorsqu'elle étudiait à Ngi.
Kahiudi C Mabana
11 déc. 2025
Adieu Sr Charlotte Mangombo
10 déc. 2025
La prise d'Uvira
Une fois de plus, notre pays est humilié par le Rwanda. La ville d'Uvira est tombée, prise oar l'AFC/M23 ce 9 décembre 2025. Des sources concordantes le confirment. Il y a vraiment de quoi se poser des questions sur la défense nationale congolaise. Comme en 1997, le scénario se répète mais avec des acteurs diférents. Pas si différents que cela. Nord Kivu et Sud Kivu pris, cap sur le Katanga. Comment en sommes-nous arrivés là??? Cette question pourrait se poser dans tous les domaines. Un accord de paix se signe, et cinq jours après Uvira est pris par les rebelles ou par le Rwanda. Il y a guerre, et nous avez cédé, nous avons perdu Uvira, le dernier verrou vers le Katanga. Quelle humiliation! Je manque de mots. Le Rwanda constitue vraiment un poignard dans notre dos. A l'allure où évoluent les choses, le pire est à craindre. Si le Katanga est pris, mais ce sera une véritable hécatombe.
J’ai reçu ce 10 décembre un message de Maman Solange, une compatriote médecin, je la cite: "J'ai des collègues médecins là bas qui disent qu'ils ne peuvent plus compter les morts... (sic)" un véritable carnage a eu lieu à Uvira. Nul ne saura jamais le nombre des victimes. Tout ça pour le pouvoir, l'argent et les richesses minérales. La vie des Congolais ne compte pas; ne comptent que leurs intérêts. Quelle horreur! C'est aussi dans ce sens qu’il faudrait comprendre les termes de l'accord. Money Money Money. Rien de plus. Je suis radical: la piste de l'accord n’est pas la solution. Il aurait fallu fermer la frontière entre les deux pays belligérants. L’ennemi ne partit jamais que par les armes.
9 déc. 2025
Discours sur l’état de la nation
6 déc. 2025
Des questions non résolues
Je ne suis pas un prophète de malheurs, mais un critique, un observateur de la réalité du monde. La politique constitue pour moi un sujet de prédilection parce qu’elle m'offre de riches et précieuses pistes de réflexions. Je note plusieurs points.
1. Plus ça change, plus c'est la même chose. Le Washington Accord vient de plus s'ajouter à d’autres. La seule différence c’est l'implication personnelle de Ronald Trump dans les pourparlers. L'intérêt américain est géostratégique. Il faut barrer les progrès chinois dans leur expansion et l’accès au minerais congolais, contrôler et assurer leur hégémonie sur le commerce des énergies du futur. Le Rwanda et les pays voisins leur servent de relais. Cet accord leur permet de "damer les pions" aux autres puissances économiques et de se joindre au Qatar pour le partage de la manne des matières premières congolaises.
2. Plus ça change, plus c’est la même chose. Pour embellir le décor, il faudra pacifier la région sans réellement mettre fin à la guerre. Brassage des armées et intégration des rebelles rwandais dans les FARDC, transformation des groupes rebelles en partis politiques, sont des bases sûres pour la main mise sur la politique congolaise. Il y aura dans l'armée, la police, la sécurité, les renseignements, les banques, les mines, des Rwandais à des positions sensibles et vitales de l’état congolais. Ce n’est pas nouveau. L’infiltration intégrale des institutions congolaises est désormais soutenue par la communauté internationale.
3. Pourquoi RDC pour peu qu’on sache n’a-t-elle jamais fermé ses frontières avec le Rwanda tout en prétendant défendre son intégrité territoriale? Pourquoi n’a-t-elle jamais officiellement déclaré la guerre au Rwanda? Pourquoi l'accord de paix se signe-t-il entre la RDC et le Rwanda alors que ce pays a toujours nié sa présence au Congo? La neutralisation conjointe des groupes rebelles aura lieu sur le territoire congolais sans que les FARDC entrent au Rwanda. Il n’y a pas de réciprocité dans ce deal signé en conformité avec la rhétorique rwandaise qui justifie la déstabilisation de l’Est de la RDC.
4. Il faudrait toutefois féliciter le président Tshisekedi pour ce succès diplomatique et historique. Son prédécesseur n’a jamais vraiment réussi à montrer à la face du monde la duplicité rwandaise dans la tragédie qui a lieu à l’Est depuis trois décennies. Par la voix du président Trump, la communauté internationale a reconnu les millions des morts congolais tués par le Rwanda. Vigilance s’impose. Au lieu de déstabiliser la RDC, les Rwandais n’ont qu’a rester chez eux, signer des relations économiques propres avec la RDC, et construire leur pays avec leurs mille collines. Tuer froidement des millions de Congolais afin de s’accaparer de leurs terres et ressources minières relève d’un exécrable cynisme. Désormais les atrocités (violences, déplacements, viols, massacres) subies par les Congolais sont connues du monde entier.
5. Les jours à venir seront décisifs. L'accord a été signé, mais la paix ́n’est pas encore acquise. Il va sans dire que l’alliance AFC/M23 ne se laissera pas faire, ne cédera pas aux pressions extérieures et posera des conditions. Leur parrain Kagame en a déjà donné le ton. C’est sur le terrain à Bunagana, Minembwe, Goma, Walikale et Bukavu que tout se joue. Je n’y croirai que quand Kinshasa reprendra la gestion effective de cette partie occupée de l’Est. On parle d’une administration conjointe de ces territoires, pourquoi pas d’une annexion déguisée au Tutsiland. Tout est possible. La vraie solution à ce problème, a été et demeure la récupération par la guerre. Point barre.
5 déc. 2025
La RDC et le Rwanda ont signé la paix
Washington DC, 4 décembre 2025: DRC and Rwanda signed Peace Deal. J’ai suivi avec attention et intérêt la signature de l'accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda sous les auspices du président américain Donald Trump. Des discours ont été prononcés, exaltant le leadership pragmatique de Mr Trump dans ce décor tout acquis à sa cause. Il y avait satisfaction en général malgré des signes de tension perceptibles sur certains visages. Une page historique s'écrivait sous nos yeux. Je ne suis pas un analyste politique mais littéraire. Comme pour dire que mes observations n'engagent que le critique de signes oraux ou textuels que je prétends être.
J’ai trouvé le discours du président americain, maître des lieux, optimiste, clair et simple. Dans son style qui lui est propre, il a reconnu l'impact des accords antérieurs signés à Luanda, à Nairobi, à Doha, pour souligner l’importance de celui de Washington. En présence des présidents et des représentants de plusieurs pays africains - excluant l’Afrique du Sud - Trump a officiellement reconnu les dix millions des morts tués au cours de dernières décennies dans l’Est de la RDC sans pour autant condamner l'agresseur. Il a même affirmé que les deux "amazing leaders" en guerre s'estimaient mutuellement.
Au-delà du désarmement des groupes rebelles, du retour des déplacés, de la pacification de région, le vrai deal était économique. Désormais les ressources minières congolaises sont mises à la disposition des intérêts financiers américains, qatari, rwandais et des grosses multinationales. Seule condition du retour à la paix. Le président angolais a dans son mot en portugais évoqué l'intérêt de son pays pour l’électrité du barrage d’Inga. De beaux discours ouvrant une ère nouvelle de prospérité économique et de décollage pour la région des Grands Lacs.
Win-win Deal? Diplomatique, politique et financier sans aucun doute sur papier. La RDC a fait trop de concessions, à mon avis. Le Rwanda a obtenu ce qu’il a toujours cherché: l'exploitation des ressources minières de l’Est de la RDC. Obtiendra-t-il aussi le territoire? Le discours du président congolais m’a paru très diplomatique, prudent et modéré. Quoiqu'il ait enjoint le Rwanda de respecter les clauses de l'accord, il a joué, avec raison, la carte de la négociation pacifique. Dans toutes les interventions, je n’ai entendu aucune condamnation explicite des agresseurs. Ce n’était peut-être pas le lieu ni le temps de dénoncer le mal. Tout le monde était d’accord, il n'y a pas eu de mémorable "nous avons connu". Les milliards de dollars à obtenir de la manne minière congolaise ont calmé les esprits des uns et des autres. Les intérêts économiques et financiers sont trop immenses pour laisser la RDC bénéficier seule de son pactole naturel et minier. Et Trump, en bon entrepreneur et investisseur, a saisi la balle au point: "Everybody is going to make a lot of money". Money, money, money !
En attendant que le Rwanda retire ses troupes de Bunagana, Goma ou Bukavu, le chemin reste encore long. Kagame a mentionné l'implication de l’Union Africaine pour assurer la mise en application de ce Washington Accord. Congolaises et Congolais, disons-le nous, sans voiler nos faces, nous avons gagné la paix au prix de nos ressources. Et quelle paix? Des discours politiques ont été prononcés, un accord de paix a été signé dans un cadre américain exceptionnel, mais il a manqué une pièce maîtresse à cette kermesse: la population congolaise de l’Est victime des massacres, des pillages, des déplacements massifs, des tortures et viols. Les sans-voix. Et leur voix n’a pas été entendue. Je pourrais pousser la réflexion plus loin, mais je m'arrête là.
Le Rwanda a toujours soutenu qu’il n’y avait aucun soldat rwandais sur le territoire congolais, pourquoi n’a-t-on vu aucune représentation M23/AFC? Réponse simple: leur parrain était là. Que va-t-il se passer concrètement sur le terrain? Les parties engagées sont-elles sincères. Dans des cas pareils la sincerité ne compte pas, seuls comptent les intérêts. Les Américains seront sans aucun doute les plus grands bénéficiaires de cet accord, car les grandes sociétés multinationales auront désormais accès à l'extraction et à l'exploitation des minerais stratégiques dont regorge le sol congolais. Le sort de la population n'intéresse personne bien qu'il soit primordial. Les négociateurs et les facilitateurs se félicitent de cet accord sans penser à ses conséquences concrètes. Attendons de voir avant d’y croire. Saint Thomas n’avait-il pas mis son doigt dans le côté transpercé du Ressuscité? Le doute critique n'est pas interdit.
Journée historique pour le trio Trump, Kagame et Tshisekedi. Félicitations aux héros du Washington Accord ! It is all about money. Le vrai accord se joue au Nord et au Sud Kivu. Triomphe de la ruse au détriment de l'honnêteté naïve? Paix des braves ou des dupes? Il serait intéressant d'observer comment la population de l’Est réagit face à cet accord, comment les recommandations seront appliquées. Il est encore trop tôt pour le savoir.
4 déc. 2025
3.12.2025: Ibangu et Mukawa @19
3 décembre 2006-25: 19 ans de vie. Conformément à leur voeu d'éviter une fête grandiose comme c’était le cas pour leurs 18e anniversaire, nous avons opté pour la sobriété pour commémorer cet événement important. Une nouvelle page de vie s’est tournée. Nous nous sommes limités à aller au Restaurant Bubbas à Hastings, Christ Church. Belle fête, discrète et intime. Belle réunion familiale dans ma stricte simplicité des Mabana.
Comment un père fête les 19 ans de ses jumeaux? Je remonte à une question que l’a posée mon fils: "Papa, qu'as-tu fait le jour de tes 19 ans" "Rien", ai-je répondu sans hésiter. J’etais au grand séminaire de Mayidi en 1ere année de philosophie. Une année de transition qui s’est révélée très difficile pour moi. J’avais perdu mes repères, je ne me voyais pas retourner à Mayidi; je m'ennuyais à mourir. J'écrivais des poèmes à mes heures perdues. Les cours de philosophie des pères jésuites Dirven, Mortieaux et Van Iseghem mettaient beaucoup de doutes dans mon esprit. Je crois que je traversais une crise d'adolescence. Le matin du 29 avril, je pris conscience de l’existence de Ste Catherine de Sienne honorée ce jour-là. Le père recteur De Cock se montra très gentil à mon égard. Le soir. on partagea quelques bières avec des amis au forum. A l’époque on ne chantait pas le Happy Birthday que je découvrirais une année plus tard, exécutée par Mambu.
Aujourd'hui j’ai pensé particulièrement et intensément à mes enfants jumeaux. Ce dimanche-là, je fus appelé par Dr Jennings Daddy pour la première. Je découvris les deux enfants excortés par deux infirmières du théâtre de chirurgie vers l'unité des soins intensifs où ils furent mis dans deux couveuses. Je n’ai jamais oublié cet instant magique. Mes sentiments étaient partagés : j’étais préoccupé de l’état de leur mère pendant que je me réjouissais de voir les enfants. Ibangu se portait bien, tandis que Mukawa était fragile, sous observation. Le rêve étant devenu réalité, les images d’échographies étant changé en corps palpables, je pris conscience de la gravité et du poids d’être père. Le prêtre que j’avais été dans mon esprit, acceptait enfin sa charge sociale de paternité biologique. Les enfants.erzient là, devant moi. Leurs traits étaient encore indistinctement. La fillette teint clair ressemblait à ma soeur Trinité et le garçonnet à mon frère Nicolas. Je n’avais pas revu le Dr Laffont qui s'était acquitté très professionnellement de ses responsabilités. Les nouveaux-nés une fois installés au service de réanimation, on me demanda de sortir. Aujourd’hui, 19 ans plus tard, chacun a son propre visage, sa propre personnalité, sa propre vie. Que le Seigneur les accompagne de sa bonté merveilleuse.
C’est l’occasion de rendre un vibrant hommage à Mama Mapasa, Clavère Mosimi Abuka. Quelle force de caractère ! Quel sens de sacrifice et d'entière disponibilité ! Elle s’est donnée corps et âme aux soins de ses enfants, avec une énergie que je ne lui connaissais pas auparavant. Alors que nous passions des nuits blanches au rythme des pleurs des jumeaux qui souvent s’alternaient et se relayaent, elle trouvait d’on ne sait où la puissance physique et psychique pour les calmer, les nourrir et les couvrir de sa tendresse maternelle. Alors que je me sentais épuisé, elle continuait de s'occuper de leurs caprices comme si de rien n'était. Ça ça m’a impressionné au plus haut point jusqu'à changer une conception fondamentale dans ma tête. A la question de savoir qui de l’homme et de la femme est le plus fort, le plus résilient et le plus efficace vis-à-vis des enfants, ma réponse est claire: c’est la femme. La femme est prête à affronter n'importe quel danger pour sauver la vie de son enfant. J’en ai fait l’expérience avec la présence des enfants dans ma vie. Honneur et gratitude envers toutes les mamans de la terre.
Joyeux anniversaire à Madeleine Chrystelle et Claver. Paix, santé, amour, persévérance, succès et bonheur à eux. Que ́’Eternel soit leur guide et consolateur.
3 déc. 2025
Joyeux anniversaire Ibangu et Mukawa
Aujourd'hui Madeleine Chrystelle et Claver Jr Mabana célèbrent leur 19e anniversaire de naissance. Qu’ils vivent dans la paix et la joie. Ci dessous quelques vœux
Maman Légionnaire: "Je profite pour souhaiter un très joyeux anniversaire à Mukawa et Ibangu. Que Dieu les bénisse abondamment. Qu'ils grandissent dans la crainte de Dieu, que Dieu pourvoie à tous leurs besoins, et qu'Il voud bénisse vous leurs chèrs parents."
