6 déc. 2019

Un atelier Assurance Qualité

Lundi matin j'ai participé à un atelier Assurance Qualité. Un exercice intéressant à plusieurs égards. Au départ, j'étais informé mais n'étais pas invité ni associé à cet événement. Seulement le jeudi passé, j'ai reçu un email de Dr Sandra Richard me demandant si j'étais invité par l'Office du Vice-Recteur. Le vendredi, j'ai reçu à la fois des emails et des coups de fil me demandant d'y participer. J'ai accepté d'y être pour le lundi, mais pas le mardi. La raison étant que j'ai un programme relativement lourd cette semaine, essentiellement fait de réunions et autres engagements pris antérieurement.
Qualité Assurance est au sein de l'université une véritable institution qui s'occupe, comme son nom l'indique, de l'excellence de nos produits, de l'environnement de production de la qualité de nos produits. Pour être au niveau où elle se trouve actuellement, l'University des West Indies a énormément investi dans la qualité de l'enseignement, de l'apprentissage et la gestion des ressources humaines. Ce qui la range actuellement dans les 4% des top universités du monde.
Depuis que je m'occupe des études post-graduées et de la recherche, j'ai participé à deux revues - celle du département de sociologie et gouvernement; celle de la Cave Hill School for Business and Trade. Préparées minutieusement, il s'agit en général de montrer l'impact de la discipline sur l'ensemble de l'université en termes de rendement, de contribution académique ou financière ou simplement de rayonnement de l'université. Est-ce que la discipline remplit la mission et la vision de l'institut universitaire? Est-ce qu'elle fournit à la société le débouché de compétence attendu? Tous les problèmes sont exposés et discutés sans tabou.
Dans le cadre de cette priorité, Graduate Studies and Research collabore avec le Centre pour l'excellence en enseignement et en apprentissage pour organiser un atelier hebdomadaire sur la supervision des thèses LMD. Il s'agit de recycler les directeurs de thèses et de les mettre au niveau des défis d'aujourd'hui pour répondre aux attentes de la communauté locale et internationale. Les thèmes varient en fonction des compétences des animateurs ou modérateurs de sessions. Allant règlements et procédures de l'université jusqu'au règlements sur le plagiat; des qualités d'un superviseur effectif au projet de recherche. Etc.
Comme on peut l’observer, l’unité Assurance Qualité est un outil de première main pour assister les étudiants dans la réussite de leurs projets et la résolution pratique des problèmes qui se posent à eux. Notre université veille méticuleusement à l'excellence de son produit. J’y reviendrai car il y a beaucoup à dire à ce sujet.

3 déc. 2019

Joyeux 13e anniversaire à Ibangu et Mukawa

December 3, 2006. Il y a treize ans naissaient à Queen Elisabeth Hospital de Bridgetown, Barbados, Madeleine-Chrystelle Ibangu et Claver Mukawa Jr. Ils sont nés à deux minutes d'intervalle. Ce qui fait dire à Ibangu: "Je suis de loin l'aînée de Claver." Sans blagues. "Je suis le plus jeune de la famille", s'écrie Mukawa de temps en temps. Ces jumeaux barbado-congolais sont aujourd'hui en deuxième année secondaire et évoluent normalement, entourés de l'amour et de la sollicitude de leurs parents cosmiques. J'entends toute la famille restreinte et élargie aux dimensions de l'univers. Respect à Tata Jane Bryce qui a eu l'honneur de les voir avant même leur mère.  Louange soit rendue à l'Eternel en ce jour mémorable! Alleluia Alleluia vive Dieu!
Deux semaines plus tard, à la fête de Noël de 2006, j'eus l'immense plaisir de recevoir des mains du doyen Alan Cobley deux cartons de Pampers, cadeaux-surprises offerts par la Faculty of Humanities and Education. C'est le cadeau le plus inattendu et le plus original que nous ayons jamais reçu. 
Que des souvenirs! Un mois auparavant, c'était l'abbé Jean-Chrysostome Akenda qui avait séjourné chez nous à l'occasion du Colloque Senghor organisé par Isabelle Constant et moi-même. Une de mes meilleures contributions à l'université je crois. 
Que des souvenirs! Des félicitations fusèrent de tous les coins du monde. De bons comme des mauvais hélas. Je n'oublierai jamais la réaction d'un soi-disant ami qui n'a pas caché "ses dents" contre moi, comme si j'avais été la cause de tous ses malheurs. Que des mauvaises langues se délient fait aussi partie de la vie. Je lui ai dit de s'en prendre à moi plutôt qu'aux innocents enfants. Seule la volonté divine guide nos pas! Il n'y a pas longtemps, j'ai entendu un témoignage édifiant à propos de cette progéniture de la part de ma fleur de cactus. Confidentiel. Par contre je répète la révélation de Mrs Walcott: "You guys don't realize how generous the Lord has been to you". 
Voilà treize ans aujourd'hui qu'ils ont ouvert des brèches dans nos cœurs pour les occuper pleinement et les remplir des bénédictions et grâces divines. Voilà treize ans que rien ne se fait plus sans eux. "They are our bosses", as Fred Ochieng' would state. Oui, effectivement, tout ce qui se fait s'effectue en fonction d'eux. Je pense à Shemsi appelant sa merveilleuse fille Maloé "l'enquiquineuse", aujourd'hui mère elle aussi. Ou encore à Tante Marie qui s'est déplacée de Mons à Coulommiers pour les rencontrer lorsqu'ils avaient deux ans. Je pense à tous les cadeaux qu'ils ont reçus des quatre coins de la terre. Et à toutes les prières qui leur ont été dédiées de tous et toutes.  Aujourd'hui encore leur "Tata" leur a souhaité "Joyeux Anniversaire". Autant de bonheur en ce jour o combien béni et inoubliable. A jamais! 
Que des souvenirs! Papa Kasongo Bunda étant décédé alors qu'ils avaient neuf mois, je pense spécialement à la rencontre avec leurs grands-parents qui vivaient encore en juillet 2012. Les mapasa ont pu voir et toucher leur grand-père maternel et leur grand-mère paternelle, et recevoir leurs bénédictions. Un moment historique et unique dans leur vie, car ils ne les oublient jamais. Je pense à leur premier jour de crèche à "Little by Little", à leur baptême, à leur première graduation à 3 ans, à leur école depuis l'Infant A jusqu'à Sixth Form à St Patrick's R C. Les voilà aujourd'hui au seuil de l'adolescence. Le temps les a changés et continue de les changer. Louange à l'Eternel.
Joyeux 13e anniversaire à Chrystelle et à Claver!

1 déc. 2019

Le temps change les hommes.

Le temps change les gens. Il change aussi les relations humaines. Des amis se séparent, des couples se disloquent, des coalitions volent en éclats. Lorsqu'on prend de l'âge, on voit  des absences, des silences, des vides, des interrogations, des soupçons, des énigmes se créer autour de soi. Une sorte de "Diner for One". Un univers cauchemardesque! On le vit sans y croire alors que c'est la réalité. Les congénères partent, les amis disparaissent un à un comme dans une coudée indienne. On s'affuble des titres de sage, de vieux, de conseiller, de M'Zee ou de Mwalimu ou que sais-je encore.
Tout cela masque mal le poids du temps destructeur. Des plus jeunes les remplacent ceux qui sont "partis", les remplacent-ils réellement? Il faut continuer de vivre. On devient de trop pour les bien-portants, il faut un "asile" ou un hospice du troisième âge pour vour héberger. Il vous faut céder la place utile à ceux qui sont utiles à la société. On croit se faire remplacer par d'autres, plus actifs, plus jeunes et pleins d'avenir. La vie pourtant nous apprend que nul n'est irremplaçable au fil du temps et que nul ne peut remplacer un autre dans un coeur.
Dis-je la vérité? Mon pourfendeur ne me croit pas, sceptique et critique, car selon lui, tout change à l'horizontal (sic). Une expression à la fois macabre, complexe et réaliste. A l'heure de vérité. Autrement la vie serait impossible, et elle l'est en effet. Voyant ce matin une photo de quatre-vingt-deux, il s'est écrié: " Elle était donc dative. L'autre wa l'autre avait raison." Et c'est ce jour-là que s'est ouverte la porte de la mort pour l'homme à qui la providence avait confié tant de grâces, car ce fut une bombe à retardement. On en a encore découvert une aux environs de Turin. Soit! J'arrête là cet incompréhensible charabia des copains.
Oui, c'est décembre déjà. Le temps file, passe vite. Il change les gens, et me change aussi. Pas moi que je dis? Les autres. Je demeure ce que j'ai toujours été. Du moins, je le crois. Ma fleur de cactus épineuse et sarcastique se souvient de l'intrépide mbuta Luvumbu, un sorcier kongo illustré jadis par Franco. Récupération du temps! Et Marcel Proust de larguer sur le marché du livre sa recherche du temps perdu. Je n'ai lu que trois ou quatre volumes de cette impressionnante somme littéraire tandis que mon maître Jean Roudaut avait tout lu. Je finirai la lecture une fois à la retraite si Dieu me prête vie. Curieusement j'ai déjà le dernier volume au titre symbolique: Le temps retrouvé.
Hélas, le temps change. Il change les gens. Il me change moi aussi. Jusques à quand? C'est un secret.