27 févr. 2016

Adieu Papa Kilwembo

Adieu Papa Kilwembo. Avec une profonde tristesse, je viens d'apprendre la mort aujourd'hui à Kenge de Papa Kilwembo, le père de l'abbé Kilwembo. Je m'unis à la douleur de Maman, Godé et toute la famille, et prie pour le repos de son âme. Mwana mbele wele!
De Papa Kilwembo je garde beaucoup de souvenirs. Je le revois encore soit seul soit en compagnie de son épouse à la paroisse St Pierre et Paul, devenue plus tard Anuarite, dont je fus le vicaire à sa fondation. Chaque rencontre avec lui était aimable et inspiratrice; j'avais tôt remarqué qu'il était bien versé dans la tradition pelende. Si vous en avez l'occasion, demandez à l'abbé Godé de vous raconté comment son paternel avait échappé à l'enrôlement dans la Force Publique. Paix à son âme!

26 févr. 2016

Inki kiese yai ya mpasi?

Mazono kuvandaka kilumbu ya kisalu ya nda. Mpila ya kuvanda na famille kuvandaka ve. Yantika menemene tii na mpimpa, kaka kisalu. Kaka baminuti makumi tatu to iya, Mama Mapasa lutaka na campus, beto kwendaka kudia ntinu ntinu na nzo-madia ya campus. Kuna beto kutanaka ti mpangi mosi ya Zaimbabwe ti bakala na yandi, bo mpi vandaka kudia feti ya kubutuka ya Mama Prosper. Nsi kele nene ve mpila bo ke tubaka. Prosper ti Calvaire kubutaka kilumbu mosi. Nzambi ke yidika mambu na mpila na yandi. Na nima mono longaka nzo-nkanda zole yantika ntangu 1 tii ntangu 7. Kulemba mpila ve kansi mono monaka kiese mingi na kuvutuka na nzo na mpimpa.
Bana vandaka kuvingila mono na kudia gateau to mampa ya lubutuku (?). Beto yonso vukanaka na kiese ya kilumbu yango ata yo vandaka nda. Kana Mfumu Nzambi kuzola, beto ta vutukila yo diaka na lumingu ti bampangi yankaka. Kana ve, kaka luzolo ya Unkwa Ngolo Yonso.
Kiese, ngemba, ngolo ya nitu ti kikesa, luzingu ya nda na Ngudia Bodi!

25 févr. 2016

Kilumbu ya makumi-zole na tanu ya ngonda zole, kilumbu ya Mama Mapasa butukaka


Ki 25 ya ngonda zole 2016. Mono ke zodila Mama Mapasa Abuka kilumbu ya kubutuka ya mbote. Matondo na Mfumu Nzambi sambu na mambote na yandi, sambu yandi me kumisa Ngudia Bodi tii na kilumbu yai. Zina na yandi kubaka lukumu ti nkembo. Kumosi ti Ibangu ti Mukawa, kumosi ti bampangi na beto yonso, beto ke zola nde luzingu na yandi kuvanda ya kiese, ngemba, lutondo ti mambu ya mbote-mbote! Amen!

24 févr. 2016

Conscientisation africaine

Le mois de février a été institué mois de l'histoire noire par les instances internationales. Les noirs ont subi esclavage, colonisation, exploitation, oppression avant de lutter pour leur émancipation. Cette lutte, on ne le répétera jamais assez, continue jusqu'à ce jour. Les préjugés racistes sont appliqués aux noirs même de nos jours. Comment dire? Aussi incroyable que cela puisse être, il y a encore des Blancs et des personnes de race jaune qui pensent jusqu'à ce jour que les noirs sont des singes. Obama ou Kienge ne me contrediraient pas. Et même entre les noirs, les différences sont marquées selon les provenances, provoquant des conflits insoupçonnables. Les Caribéens ne sont pas à l'aise avec les Africains: ils se croient supérieurs à cause du niveau de développement élevé dont ils jouissent. En réalité, il y a une sournoise querelle historique: pourquoi nous avez-vous vendus? Les Africains se croient aussi supérieurs aux Caribéens, soutenant qu'ils sont des noirs originaux, enracinés dans le profond terreau africain. Autant d'arguments qui doivent être dépassés à l'occasion de célébrations comme celle-ci. Les panafricanistes réussissent à répandre ce message: "Unissons-nous au lieu de nous haïr. Nous serons plus forts unis que divisés." Les peuples d'origine africaine possèdent une détermination et une certitude sans failles: "Get up, stand up for your rights. We shall overcome some day." L'ancien maître occidental a mis des balises pour rendre difficile cette réconciliation des Africains avec leurs contreparties caribéennes. Là, il a gagné son pari de diviseur en apparence, mais l'avenir ne lui appartient pas.
La conscientisation africaine prend une ampleur nouvelle dans les Amériques. Ces dernières années se développe désormais un engouement jamais perçu auparavant - depuis quinze ans que je vis à la Barbade - pour tout ce qui est d'Afrique. Les écoliers reçoivent des informations diverses - concernant l'histoire, les usages, les traditions, la culture, les peuples, l'art, etc. - sur l'Afrique. Véritable signe du temps! Les conflits souterrains sont enterrés, le temps d'un mois, et la fierté d'être noir s'exhibe explicitement à travers des actions concrètes. L'Afrique est portée aux nues. Des journées d'information et de conscientisation sont organisées dans les écoles primaires et secondaires. Même le Campus de Cave Hill de l'Université des West Indies s'est mis au pas de l'africanité. Sur une initiative de la faculté des sciences sociales y a lieu une semaine africaine depuis le 22 février jusqu'au 26 février. Lecture de poèmes, conférences-débats sur différents thèmes, films, activités culturelles, foires artistiques, défilés vestimentaires aux tenues d'Afrique sont programmés sur le campus. Une prise de conscience incontestable.

Celebrating Black History Month

February 22-26, 2016. For the first time since I have been working at Cave Hill Campus, the Faculty of Social Sciences has organized a week dedicated to Africa awareness. For many years I used to go to schools to present Africa to the children. It stopped for reasons I do not know. I am not invited anymore by my fellow activists of Barbados and the Caribbean. Congratulations to my colleagues in Social Sciences! I wish I could be part of all activities, but this was not possible. However I managed to attend the lunch time lectures on Monday and Tuesday, among other commitments. African awareness was a myth some fifteen years when I came to Barbados; it has become a reality through the persuasive efforts of many factors, organisations and individuals.

22 February 2016. The first lecture organized by the Faculty of Social Sciences was held by Dr Rodney Worell on the "Relevance of a Black History Week". The movement started in the US with the impulse of the Black Power. Barbados rejected it because there was a Black Governor General and a Black Prime Minister. Motto: Educate Whites about Africa, African history. The motto was to underline the tremendous contribution of people of African descent to World History. It was also to refute that Blacks were inferior though this justifies why they had to be enslaved. Even after the abolition of slavery, the basic attitude did not really change. Marcus Garvey declared that Negroes have nothing to be ashamed of. They are as good as any body else. Claude McKay is representative of the New Negro after the First World War. Black Panthers - And then the Revolution comes. Socialist and Marxist activists such as George Padmore, Harisson:  system in the 1930s did not teach Panafricanism. "Black powerlessness in Barbados 1968" The Clement Payne Movement insisted that Black be educated to who he is. The speaker insisted that more should be done to inform the youth by introducing a course of history at secondary schools in Barbados.

23 February. Prof. Nlandu Mamingi presented the DR Congo, its boundaries, its history, its heroes.
From the time of ivory first, then rubber exploitation by King Leopold II to the present time, the Congo undergoes a repeated slavery and hardship. Hands of recalcitrants were cut off by Leopold's regime, the same human rights are transgressed 50 years after independence. A right witness is Joseph Conrad's book Heart of Darkness. The Congo of Simon Kimbangu, Lumumba, Laurent-Désiré Kabila, surprises by the incapacity of using its wealth for the good of the people. Slavery, colonisation, exploitation, dictatorship and internal wars characterise the history of this immense country. For an economist such a situation should change absolutely. 





21 févr. 2016

Leçon de démocratie 2

"Claver,
Encore une fois merci d'avoir soulevé le thème de la démocratie malgré ton inflexible pessimisme au sujet de sa pratique en Afrique. Tu as peut-être raison, je n'irai pas jusqu'à ton extrême mais je comprends ta logique. 
C'est depuis longtemps que j'ai compris que les élections allaient se compliquer chez nous. Ils ont attendu longtemps pour s'en occuper. Etait-ce intentionnel? Je ne saurais le conclure. Etait-ce de la négligence. On dirait une programmation bien chronométrée de compromission des élections présidentielles. Juste un exemple. Comment justifier la création de nouvelles provinces à une année des élections? Il va de soi que la première chose à faire, c'est d'abord d'organiser ces entités qui vont à leur tour organiser les élections? Un bric-à-vrac. La confusion, mine de rien, est plus sérieuse qu'on ne croit. 2015 a été une année de mise en retard des échéances. Du problème du financement, on est passé au recensement de la population, puis à la restructuration de la Constitution qui a provoqué des protestations mortelles. Puis a été proposé un dialogue inclusif qui suscite des résistances et aujourd'hui la CENI parle de la mise à jour du fichier électoral dont le délai dépassera 2016. Tous ces scénarios suscitent des questions très sérieuses sur la volonté d'organiser quoi que ce soit.
Dans les rues de Kinshasa, les camps sont divisés en deux: Yebela ou Wumela. Un jeu du chat et de la souris. Yebela rappelle au président que c'est son dernier mandat. Wumela l'encourage à rester au pouvoir car il y a ce désir chez le peuple. L'Opposition exige que le président respecte le délai constitutionnel de son mandat, le 16 ou 19 décembre. La Majorité par contre soutient que "le président cédera la place à un président élu" sans toutefois préciser de date. Tout le problème est là. Le président de la commission électorale est taxé de partenaire corrompu du pouvoir. L'Opposition et la Société Civile accusent la Majorité de favoriser le "glissement" pourtant déjà évident au rythme où évoluent les choses. A tout cela, la solution serait le dialogue, lequel dialogue est soupçonné de faire partie du schéma du pouvoir pour rester aux affaires au-delà de 2016.
Pour moi, il n'y aura pas d'élection présidentielle cette année. Je crains que l'animosité que cela suscite provoque des troubles incontrôlables quoique le pouvoir prenne déjà des dispositions draconniennes. La Police s'équipe lourdement de chars anti-émeutes et de bombes lacrimogènes, prête à mâter toute tentative d'insurrection. Cela se voit et intimide la population. La journée du 16 février, jour de martyrs chrétiens, aurait tourné en manifestations politiques si les responsables urbains avaient autorisé cette commémoration. L'Opposition en a profité pour clamer une ville-morte. Je suis resté à la maison tandis que mon voisin est allé au travail, mais n'y est pas arrivé. Les deux camps parlent de réussite de leurs plans.
A y réfléchir profondément, les tensions sont très fortes autour du dialogue et des échéances électorales. Le médiateur a du pain sur la planche. Soyons optimistes pour l'avenir de notre pays. Prions!"
GM, email du 21 février 2016

Ma réaction:
"Je ne suis pas pessimiste. Je voudrais tout le bien à notre pays. Seulement, je  n'ai pas confiance dans les politiciens de tous bords. C'est ma liberté."
C

20 févr. 2016

Leçon de démocratie en Afrique

Les lecteurs de ce blog savent bien ce que je répète à longueur de jours et de nuit: "Démocratie pas pour les Africains." Quelqu'un m'a rétorqué l'autre jour: "Mais il y a des pays comme le Ghana, le Nigéria, le Botswana, la Tanzanie, le Kenya, le Sénégal... où l'alternative démocratique fonctionne, depuis quelques décennies." J'ai répondu que cela était vrai, que ces pays constituaient les exceptions qui confirment les règles, mais que la majorité des pays africains en étaient encore à l'étape de l'expérimentation, d'incertitudes, d'essais et erreurs. On dirait même que l'Afrique et la démocratie s'excluent mutuellement. Car les spectacles qu'elle présente sont loin de convaincre les observateurs critiques et attentifs qui y voient plutôt des manoeuvres douteuses effectuées à visage découvert. C'est comme le voleur qui est allé prendre des fétiches d'invisibilité auprès d'un sorcier qui s'étonne que les victimes de son vol le voient prendre un objet précieux de leur maison. Il suffit d'ouvrir l'oeil pour percevoir la confusion semée dans les esprits dans le but de dissimuler des intentions aisément détectables.
On assiste à plusieurs cas de figures dans les systèmes électoraux que nous montre l'Afrique. L'Afrique Centrale et Francophone passe maître dans ces subterfuges obscurantistes. Un président compte un mandat alors que le peuple lui en compte deux. Deux autres changent carrément la Constitution, prétendant que c'est la volonté du peuple. Un autre préfère se taire sur ses intentions et laisse ses acolytes souffler le chaud et le froid pour amadouer une population devenue rétive aux malversations politiques. Un autre se représente après trente ans de pouvoir, fait arrêter son principal opposant, et se fait proclamer vainqueur. Etc. Tout cela se voit et se vit en Afrique.
Le terrain est balisé en République du Congo de la même façon qu'il l'a été jusqu'à ce jour en Ouganda. En République Démocratique du Congo, on préfère aller au dialogue, programmer les élections des gouverneurs de nouvelles provinces, mettre à jour le fichier électoral. L'opposition durcit le ton, le pouvoir prend d'impitoyables mesures de représailles. La République Centrafricaine vient d'élire son nouveau président grâce à l'assistance de la communauté internationale. En Afrique écarter un président en exercice de son fauteuil par des élections relève d'une gageure téméraire et immensément risquée. Cela s'est fait au Sénégal, au Nigéria, etc., mais c'est un cas rarissime. Au regard de ce qui précède, on peut conclure sans risque de se tromper, qu'il y a beaucoup de scénarios électoraux, les uns plus surprenants que les autres, qui qualfient la démocratie en Afrique.

Pace all'anima di Umberto Eco

18 febbraio 2016. Da ieri è morto un intellettuale italiano molto importante nel mondo universitare e in quello delle lettere et delle medie: Umberto Eco (1932-2016). Conosciuto tramite il suo libro "Il nome della rosa", un romanzo pubblicato negli anni 80, lo scrittore ha ottenuto un successo incredibile al di là dei confini dell'Italia. Professore di università, filosofo e critico letterario, specialista di semiotica e di communicazione, Eco era comme si direbbe un genio nel pieno senso del termine. Un uomo di grande cultura e di straordinaria intelligenza è entrato nel regno della celebrità eterna. Con lui se ne và une voce del mondo intellettuale italiano e mondiale. La sua assenza si sentirà nella ricerca semiotica e narratologica. Pace al maestro! Come un artista non muore mai tutto, le sue opere parlerano per lui e di lui. Addio Umberto Eco!

18 févr. 2016

1964: Derrière les Ténèbres

Juste une courte note de lecture sur "Bürgerkrieg im Kongo: Hinter der Finsternis". Il ne s'agit pas du livre de Conrad, mais d'un autre qui lui est similaire, dont Mme Traudl Schmitt m'a transmis un lien de SpeigelOnline: http://www.spiegel.de/einestages/buergerkrieg-im-kongo-die-dramatische-flucht-von-veronica-cecil-a-1065627.html.
L'auteur de l'article, Christian Neeb, donne un compte-rendu du livre de Veronica Cecil, Drums on the Night Air. Cette Anglaise s'est retrouvée avec son mari David en 1963 au Congo-Léopoldville, dans une plantation d'huile de palme. Née en Inde, elle a grandi en Afrique du Sud avant de retourner en Angleterre. La voilà lancée dans une nouvelle aventure africaine qui la conduit au coeur de la jungle équatoriale accompagnant son mari engagé par une firme d'exploitation dans le Haut-Congo. Les années 60-65 sont des années de rébellion en RDC. Les rébelles occupent d'immenses territoires, pillent, tuent, violent, détruisent tout sur leur passage, sans ménagement. Presque une année plus tard elle est forcée de quitter Elisabetha, abandonnant son mari. Peu de temps après rejoint Léopoldville, elle met au monde son deuxième enfant. Son mari la rejoint miraculeusement. Retour à Londres. David meurt en 1984. Elle poursuit sa vie, marquée par cette expérience traumatique à jamais gravée dans sa mémoire. Drums on the Night Air revient sur ces épisodes douleureux ou dangereux dont elle n'a pas toujours saisi les détails. Christian Neeb reprend cette déclaration;
 "Meine Erfahrung ist, dass wir absolut keine Ahnung haben, was wirklich passiert, während wir Geschichte durchleben. Welche Rolle wir in dem Ganzen spielen und welche moralischen Entscheidungen wir treffen" (Mon expérience est, que nous n'avions absolument aucune idée, de ce qui s'est passé réellement lorsque nous vivions cette histoire, quel rôle nous avions joué dans tout cela ni quelle décision morale nous avons prise).
Ce témoignage me ramène à ma propre enfance. A l'époque, je commençais l'école primaire. Je n'oublierai jamais l'ambiance de peur dans lequelle nous vivions. Alors que les rebelles sévissaient au Kwilu, nous au Kwango, on vivait dans la crainte de leur arrivée chez nous. Le bruit d'un véhicule suffisait pour semer la panique à Mutoni. J'ai vécu cela, je sais sciemment de quoi de je parle.

15 févr. 2016

St Patrick's Sports Day

February 15, 2016 was St Patrick's Sports Day at the Ursuline Convent field. Students and parents were invited to take part in the annual sports day event. We arrived on time, among the first. I did not attend the whole competition because of work. I had planned meetings and important office hours I was unable to change. So I spent almost three hours at the site and watched all the first races. These kinds of activities can be joyful or frustrating. Joyful if you win and frustrating if you lose. It was really painful for me to see 3-4 children cry because they did not win. Others did not understand the rules and ran in the opposite direction. A boy was disappointed that instead of hearing a gunshot, he heard a whistle; hence he missed the starting seconds. Another one was beaten by his mother who became ashamed that her son lost the race and arrived last. Instead of admitting that there is always a winner and a loser in a competition, those children had to learn the hard way. Some others just accepted what happened and courageously promised to do better next time. It was interesting to see how passionate and excited parents and children were: they shouted to encourage the kids, applauded, laughed and had fun. Chrystelle participated in four competitions and won three trophies. She was very happy. I was told that her brother Claver on the other hand, did none and did not obtain any trophy. He pretended that his name did not appear on the list and he was therefore not called to join the lines. But even when his mother complained, he refused to join the lines; maybe because his sister had already won trophies and he feared to lose. Maybe... maybe... It was shortly before 10.20 when I left the sports field. What a great day for Chrystelle!

14 févr. 2016

Congratulations Prof. Andrew Haruna

Warmest Congratulations to an old friend, Professor Andrew Haruna, on his appointment by President Buhari as Vice Chancellor of the Federal University of Goshua, Yobe State, Nigeria. May the Lord bless him and his family.
I worked with Andrew at the Institute for Asian and African Studies, Humboldt University, Berlin between 1999 and 2001. He taught "Hausa Language." We used to spend a lot of time together, sharing our academic and life experiences. I remember, he used to call his family in Nigeria every day for just one minute at the same time before the children left for school. And we had the immense pleasure to meet his wife shortly before we came to Barbados. I am really proud of this appointment, which constitutes an outstanding achievement. Clavère and I will  keep him and his family in our prayers. Well done, dear Andrew.

La Saint Valentin 2016

14 février 2016. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'esprit dans lesquel se célèbre la Saint Valentin, martyrisé par Claude le Cruel. Je déclare quelque part dans mon blog que c'est une fête commerciale, créée de toutes pièces pour faire dépenser de l'argent. Ce qui édulcore quelque peu la magie de l'amour qui devrait être au centre de la célébration. Cette fête, jadis chrétienne, a perdu de son caractère divin pour devenir une rencontre banale de deux individus - aujourd'hui peu importe le sexe des partenaires - sous les prétextes les plus divers. Il y en a qui en ont fait un point d'honneur de changer de partenaire chaque année. Je n'accuse personne.
Cette fête est issue des traditions paiennes de Lupercales, rites de fécondité et d'orgies mixtes bestiales et humaines d'Egypte et d'Asie. Des noms comme le dieu Pan, Faunus  Lupercus, Bouc émissaire, appartiennent à ce registre carnavalesque. Des jeunes gens couraient fouetter des Sabines à travers les rues de Rome afin d'obtenir d'elles beaucoup d'enfants. Elle a été christianisée par le Pape Gélase Ier à la fin du Ve siècle. Réputée au départ fête des fiancés, elle est devenue ni plus ni moins la fête des amoureux; et sa référence chrétienne ne reste que dans le nom. Elle est banalisée au point que même ma propre fille m'a rappelé sans cesse d'offrir un cadeau à sa ma mère et à elle. Que dis-je? C'est ce qu'elle voit à la télé ou entend de ses copines d'école ou de jeu qu'elle répète. Soit.
Comme pour dire que c'est une tradition; il faudrait s'y plier. Je suis encore résistant et hésitant. Pour un esprit relativement atypique comme moi, de telles célébrations me paraissent anonymes, non engageantes, car populaires, sans emprise sur moi. Mais la règle veut que dans la vie on cède aux habitudes. Pendant que j'écris ces lignes, elle rappelle à sa mère: "Cadeau pour tout le monde parce ce que c'est Valentine's Day (sic)." C'est donc jour de fête. Il faudra absolument faire quelque chose pour contenter ma fille. C'est un secret. Un secret de famille. Que non! Joyeuse Saint Valentin à tout le monde!


13 févr. 2016

Etre africain 3

"Claver,
J'aime bien tes analyses. Tu es passionné lorsque tu défends l'Afrique. D'ailleurs, je crois que tu défends ton convictions avec passion, même celles qui n'en valent pas la peine. Tu as l'honnêteté de reconnaître tes erreurs quand bien même tu peux te prétendre au sommet de ta science. Je n'écris pas pour te flatter, mais pour apporter un peu plus au débat que tu as amorcé. Là, tu touches à un thème important. L'Afrique, notre mère et notre continent. L'Afrique, notre destin. Contrairement au ton de tes interventions précédentes, tu es posé, mais à force de donner des recommandations, tu deviens dogmatique. "L'Afrique doit.... il est temps de.... il faut...." Décidément le réflexe de ta formation ne te quitte pas. Ta position est claire, positive et ouverte.
Je me méfie de ces théories difficiles à prouver concernant l'avancée des pays. Contre l'argument des ressources naturelles, je voudrais relever le cas des pays producteurs de pétrole. Certains s'en sortent bien, d'autres moins bien. Le Sultan de Burnei n'est pas seul à en tirer des milliards; il y a des pays comme le Koweit, Dubai ou Qatar qui ont bâti d'immenses empires financiers à partir de leurs réserves d'or noir. Il y a donc ce qui s'appelle aujourd'hui, faute de meilleur vocable, la bonne gouvernance. Le bonne gouvernance. Autrement dit, une bonne gestion de la res publica et des biens publics. L'existence des présidents-voleurs de toutes les ressources de leurs pays ne doit pas voiler l'importance de ces matières. Un pays assure des investissements lorsque les conditions de profit sont assurées et qu'il y a une fiabilité en ses moyens. Quoique la guerre profite aux mercenaires et aux vendeurs d'armes, un pays en guerre ou en état d'insécurité constante ne peut qu'appauvrir ses citoyens, les soumettre à la précarité et à l'indigence permanentes. Les ressources naturelles, quoi qu'on dise ou prétende, constituent un facteur non négligeable au développement d'un pays. Seulement, la question est de les gérer de façon appropriée, et de sorte à contribuer à l'enrichissement national.
Quant au complexe d'infériorité des Africains, c'est une tare coloniale difficile à éradiquer. Ton blog a déjà plus d'une fois taclé ce phénomène. Lorsque Mobutu parlait autrefois de fierté nationale ou d'authenticité, il épinglait un problème très sérieux que les Congolais n'ont compris que du bout des lèvres. Ou lorsqu'il avait parlé de "mauvais record" à propos des importations des Mercedes, il s'attaquait à l'aliénation mentale de ses compatriotes. Malheureusement, le contexte de son discours libérateur était trop dictatorial ou totalitaire pour être librement accepté de tous. Trente années plus tard, nous en sommes encore au point zéro. L'Occident n'a pas cédé le pas à la Chine, mais elle a été contrainte d'accepter la concurrence chinoise sur ses terres de chasse jadis réservées.
Je suis d'accord avec ton analyse. Les paradigmes de lecture du monde doivent changer de fond en comble car tant que l'Afrique suivra les leçons de ses maîtres prédateurs, elle ne s'en sortira jamais du joug colonial ou néocolonial. Je m'arrête là pour aujourd'hui.

11 févr. 2016

Etre africain 2

Réorientons le débat positivement. Voyons ce qui se fait de bien, et essayons de le valoriser. Avec les technologies actuelles s'ouvrent des portes immenses pour une créativité efficace. Les possibilités d'invention ne sont plus réservées ni  limitées aux seuls Européens, Asiatiques ou Américains. L'intelligence n'est plus l'apanage des Blancs seuls, selon une tradition contre-progressiste héritée des préjugés qui accablent le Noir et son continent. L'Afrique qui a inventé les mathématiques est réputée blanche, comme pour ignorer l'apport des Noirs dans la civilisation égyptienne ou maghrébine.
1. La recherche. Au Congo, quelqu'un a inventé une tablette dont le ministre congolais de la recherche a appris l'existence, dit-on, dans le New York Times. Cette tablette serait à un prix abordable pour nos compatriotes. C'est seulement après cette information que la République du Congo aurait accordé deux millions de dollars pour que la technologie de cette tablette soit développée. A Kinshasa, des robots régulent la circulation à certains carrefours ou croisements importants de la ville. Cette œuvre d'une ingénieure congolaise pourrait s'exporter si les moyens financiers sont mis à disposition. Au Nigeria, au Ghana, les inventions ne se comptent plus comme des entreprises technologiques de haut niveau. J'ai même vu sur Facebook une bicyclette en bambou, recyclable aisément, montée par une citoyenne ghanéenne. Les gouvernements doivent soutenir la recherche scientifique et technique au lieu de dépenser énormément dans l'armement et la sécurité politique. Cette capacité, l'Afrique la possède; elle doit seulement mieux canaliser ses investissements vers des recherches mieux ciblées et plus appropriées au besoin des citoyens.
2. Une gestion réaliste des ressources minérales et naturelles. L'économie mondiale a prouvé que les ressources naturelles constituent un maléfice lorsqu'elles sont pillées, mal gérées, par des étrangers avec la complicité des pouvoirs sensés pourtant les protéger. Beaucoup de pays riches en matières premières se retrouvent parmi les plus pauvres au monde, avec quelques milliardaires immoraux à leur tête. Et aussi, beaucoup de pays pauvres en ressources naturelles se comptent parmi les plus riches en termes de développement. C'est que le facteur humain est fondamental. Tant que les richesses nationales seront spoliées au profit de quelques individus impliqués dans des pactes douteux et traîtres. La corruption doit être éradiquée, quoique ce soit une mission presque impossible. L'Afrique doit arrêter ses complexes vis-à-vis des anciens colonisateurs qui lui dictent la voie à suivre, compter sur elle-même, gérer ses ressources au profit des Africains plutôt que de servir à l'enrichissement des multinationales étrangères et leurs ramifications souterraines. Viser d'abord le bien de toute l'Afrique plutôt que de sacrifier ce qui nous revient de droit à des pilleurs prédateurs d'Europe, d'Asie et des Amériques. L'indépendance économique n'est encore qu'un rêve, mais possible.
3. Une valorisation du produit local. Les Africains se méprisent tellement eux-mêmes qu'ils en arrivent à ne pas reconnaître la valeur de leurs propres produits, fruits pourtant de leur travail. J'ai entendu l'entraîneur malien se réjouir du fait que les deux équipes en finale étaient dirigées par des entraîneurs africains plutôt que des mercenaires importés d'Europe. A la base, il y a un manque total de confiance vis-à-vis de nos propres concitoyens. Priorité doit être accordée aux fils du pays avant de recourir aux étrangers. Les Européens, Asiatiques et Américains le font, pourquoi pas nous? C'est que le complexe d'infériorité qui s'est imposé comme une tare dans notre conscience guide désormais nos choix et décisions comme un réflexe naturel. On nous a appris à nous détester, à nous sentir mal dans notre peau, grâce à une éducation occidentale dont se nourrit chacun de nos mouvements. Les anciens colonisateurs sont tenus en grande estime, tandis que les Africains se détestent entre eux. Le temps est arrivé de changer nos perspectives dans la façon de nous percevoir. Notre épanouissement humain et spirituel est à ce prix.

Hommage aux frères africains trouvés morts dans un bateau en avril 2006



11 février 2016. J'ai participé à une cérémonie musulmane d'hommage à des frères africains trouvés morts dans un bateau en avril 2006. La cérémonie organisée au Westbury Cemetery par l'Association Ndaje Sénégal Guadeloupe a connu la participation  d'une trentaine de personnes, d'un membre du parlement, du président de Clement Payne Movement Commishong, du président de la commission panafricaine Derick Murray, des représentants de la fraternité musulmane de la Barbade. La partie religieuse était animée par l'Imam Ahmed Chokhia et le curé de Black Rock, Mgr Harcourt Blackett. Modou Diagne, Sénégalais habitant la Barbade depuis une dizaine d'années a assuré la fonction de maître des cérémonies. La cérémonie consistait pour l'essentiel au dévoilement d'une plaque commémorative à l'endroit où ont été inhumés les dix corps. Elle a été marquée par une prière musulmane de l'Imam et par une lecture biblique du prélat catholique. Dans son mot de circonstance, l'Imam a lié ce "martyr" à la traversée transatlantique des esclaves d'il y a cinq siècles et a imploré la bénédiction divine sur les âmes de toutes ces victimes.
Partis le 24 décembre 2005 au nombre de 54 des côtes du Cap Vert et du Sénégal pour l'Eldorado Européen, ces jeunes à la recherche d'une vie meilleure n'ont jamais atteint leur but et n'ont jamais revu leur terre natale, abandonnés en mer par un équipage criminal et prédateur. Le bateau a vogué au gré des vagues. Onze corps étaient retrouvés aux larges des côtes barbadiennes en avril 2006, dont dix enterrés dans la tradition musulmane au cimetière de Westbury, St Michael. Une lettre trouvée sur le bateau avait permis de retracer vaguement l'origine des victimes. Une tragédie sans nom! L'Association Ndaje a tenu à ce que cette tragédie qui a un temps secoué la Barbade ne soit pas oubliée en installant cette plaque. Commentant ce sinistre, M. Emile Angevin, Sénégalais de Guadelupe, n'a pas manqué de souligner les morts récentes de près de 4000 enfants lors de la traversée de la Méditerranée. Un record dramatique attribué à l'inconscience des hommes.
11 février 1978. Jour pour jour trente-huit ans auparavant, j'étais du groupe des grands séminaristes de Mayidi qui s'étaient rendus à Kintanu (Kisantu, Inkisi) pour partager la douleur de la mort de Munguruba - séminariste d'Idiofa, décédé en décembre 1977 - avec les originaires du Bandundu vivant à Kisantu à l'époque. La cérémonie avait lieu à la paroisse de Kintantu, du côté du Lycée Mfuki (?). Ce fut une soirée pleine d'émotions et de convivialité. Une coïncidence plus poignante: Munguruba d'heureuse mémoire était mort d'arrêt cardiaque dans le petit lac de la motopompe qui alimente le grand séminaire en eau.
Ainsi va la vie.

7 févr. 2016

RDC Championne CHAN 2016

7 février 2016. La finale du CHAN 2016 est terminée. Les Léopards de la RDC sont champions d'Afrique des Nations des locaux pour l'édition 2016, soit huit après avoir remporté la première édition en 2008. Congratulations chers compatriotes! Avec l'âge, les émotions se maîtrisent mieux; autrefois, j'aurais sauté aux nues comme en 1974. Les Léopards ont vraiment fait honneur à notre pays. J'avoue que l'équipe que j'ai vue jouer aujourd'hui était totalement différente de celle que j'avais vue les jours passés.Quelle métamorphose! En deuxième période, ils ont vraiment posé le jeu et tenu avec dextérité la possession de la balle. La ligne médiane a fonctionné parfaitement, cassant la machine offensive des Maliens.  Félicitations encore une fois! Célébrons et tirons-en fierté. La RDC se réaffirme comme une grande nation du football. Et Pelé ne me contredirait pas.

6 févr. 2016

Etre africain

Etre africain est vécu par certains de nos frères et soeurs comme une condamnation à mort, à la géhenne et au désespoir. L'Afrique est le continent le moins avancé, le plus pauvre, le point du monde qui rassemble tout le mal-être. Santé déplorable, économie catastrophique, culture pillée, éducation inadaptée, colonisation, esclavage, sous-développement, faim, misère, etc. Une malédiction pèse éternellement sur ce continent démuni de tout et qu'il faudrait à tout prix sauver de la perdition. Même dans les pays caribéens à population majoritaire noire, les Africains sont objets d'un traitement de mépris. J'ai toujours attribué cela à une propagande orchestrée par l'Occident pour justifier leur main basse sur les richesses dont regorge ce continent et pour exercer leur hégémonie sur la politique africaine. Rien ne se fait en Afrique sans le contrôle de l'Occident. Cela n'est vrai qu'en partie. 
Ce mois d'éveil africain ou le Black History Month comme disent les Africains-Américains, constitue un temps privilégié pour avancer dans la réflexion sur la place qui revient à l'Afrique dans le concert des nations. Plutôt que de pointer les Occidentaux du doigt, il serait judicieux de penser les moyens susceptibles de libérer l'Afrique du joug sous lequel elle peine. Tout cela doit partir d'une prise de conscience de l'aliénation dont sont victimes les Africains. Nous aimons nous identifier à l"aune des paramètres de l'Occident plutôt que de nous référer à nous-mêmes en nous valorisant nous-mêmes. Le manque d'amour-propre et de confiance en soi est une tare qui ronge le coeur des Africains. Nous préférons la pensée raciste de Hegel à la sagesse humaniste de nos vieux ancêtres. 
Je ne cesserai de le répéter. Si les Occidentaux ont réussi à nous rendre étrangers à nous, à nous voir à travers leurs lunettes, rien ne justifie que ce phénonmène se pérennise jusqu'à ce jour, plus de cinquante ans après les indépendances. Les décisions nous concernant sont prises à New York et dans les capitales de nos anciens colonisateurs. Les réformes économiques nous sont imposées de l'extérieur par des experts qui ne savent rien de nos réalités ou qui lisent encore Lévy-Brühl pour élaborer pour nous des schémas de gestion. La main mise des Occidentaux sur ces institutions ne sert que leurs propres intérieurs. Et les Africains ne semblent pas comprendre ces astuces; et s'ils le comprennent, ils jouent le jeu des donateurs ou bienfaiteurs avec une surprenante obséquiosité. Les experts, coopérants et autres conseillers spéciaux qui sillonnent le continent, ainsi que les nombreux agents d'ONG et de multinationales qui étouffent l'initiative des Africains sous le couvert de l'entraide internationale, ne défendent les intérêts des Africains que pour mieux se servir eux-mêmes. Des expatriés exploitent ou pillent les ressources naturelles du continent avec la complicité de nos propres compatriotes qui en tirent des dividendes substanciels. Cette trahison impunie se vit au quotidien, se voit, mais nul n'a le courage de  dénoncer publiquement ces malfrats de peur d'être éliminé. Etre africain c'est une soumission sans failles aux maîtres du monde.
Dans l'ordre mondial actuel, il convient de savoir ce qu'on veut. L'Afrique doit se prendre en mains et cesser d'attendre le salut de nos paternalistes ex-colonisateurs. Le néo-colonialisme ou le néo-impérialisme déciment l'Afrique. Réfuter le schéma instauré par nos anciens colonisateurs  fait partie d'une importante étape dans la dé-colonisation mentale dont a besoin l'Afrique. Il est temps, cinquante après les indépendances, de dire NON à toute forme de colonisation déguisée, de dire NON à toutes les tentatives menées de l'extérieur pour maintenir l'Afrique dans la pauvreté, la misère, l'ignorance et le sous-développement. Un sursaut de fierté et de confiance en soi s'avère essentiel pour libérer l'Afrique des réflexes hérités des colonisateurs et de leurs parains. A cette seule condition, être africain sera revendiqué comme une arme pour la libération totale de l'Afrique et de toute sa population. A cette condition, être africain correspondra aux aspirations profondes de tous les Africains. L'Afrique, quoi que l'on dise, a de beaux jours devant elle. Elle a été le berceau de l'humanité, elle sera l'oasis de l'humanisme dans ce monde qui s'effondre.



5 févr. 2016

Perspective de la finale CHAN 2016

5 février 2016. Rien qu'à suivre la manière dont le Mali a éliminé la Côte d'Ivoire, j'estime que l'Aigle est l'équipe favorite de cette finale CHAN 2106 au Rwanda; Très bien structurée et compacte en défense, elle a réussi à bloquer le développement de la CI dans tous les compartements du terrain. Une stratégie gagnante! 
Sur papier, les Maliens ont, à mon avis, un léger avantage sur nos compatriotes. Ce n'est pas un manque de patriotisme, puisqu'il y a plusieurs éléments objectifs qui entrent en ligne de compte. Les Léopards ont de leur côté l'avantage, d'être légèrement plus un peu plus reposés, d'avoir obtenu leur qualification un jour  plus tôt. Ce qui est un atout à ce niveau du tournoi. 
A ce niveau, toute équipe peut battre toute autre équipe. Tout dépend beaucoup de l'état de nerfs. Aucune équipe n'est garantie de sa victoire: l'expérience, la maîtrise de soi, le réalisme, la tactique adpotée par l'entraîneur, tout cela compte pour la victoire. L'équipe gagnante n'est pas forcément celle sur laquelle portent les pronostics favorables qui ne sont qu'indicatifs. Tout se jouera donc dimanche, sur le terrain. Et chacun souhaite la victoire de son équipe. Une chose est sûre: il y aura bien une équipe championne du CHAN 2016. Soit la RDC, soit le Mali. Ce sera la/le ....?????

Accepterais-tu de devenir polygame?

"Claver,
J'ai lu ce que tu as publié sur la polygamie forcée en Erythrée.
Au fait je ne me suis jamais posé la question de devenir polygame de force. Laisse-moi te dire une chose. Si je devrais me marier, je serais sans doute naturellement devenu bigame car je m'ennuierais avec une seule femme. Cela, je l'ai toujours soutenu bien longtemps car je suis fils de polygame. Tu te souviens de l'expression: "Marié? Deux femmes." La vie a toutefois fait que je choisisse une autre orientation pour mon aventure terrestre.
L'imposition par le gouvernement érythréen de la polygamie aurait été la bienvenue si elle ne constituait pas une menace contre la liberté individuelle et sociale. Non seulement, elle animalise l'homme et méprise la femme-épouse mais elle est dictatoriale, totalitaire et en contradiction flagrante avec les droits fondamentaux de l'homme. Un gouvernement a le devoir d'accompagner la vie sociale pour son équilibre, en imposant des lois viables, justes et susceptible de garantir l'integrité morale de ses concitoyennes et concitoyens. Il peut encourager la natalité en prenant des mesures de protection de l'enfant, en accordant des allocations de soutien aux nouveau-nés, en financant des initiatives de croissance démographique, etc. Par contre, imposer la polygamie par souci de doter chaque femme d'un mari relève d'une logique de contingence et d'immédiateté qui ne saurait tenir durablement. Au lieu de résoudre le déséquilibre social en instaurant des dispositions coércitives rétrogrades, le gouvernement tirerait avantage de consulter directement le peuple par les voies qui relèvent de son ressort.
Quoique j'accepte la polygamie, ma réponse spontanée à toute obligation de le faire serait: non. Même dans un pays musulman où l'homme est autorisé à prendre jusqu'à quatre femmes, obliger les gens à se marier de force sous peine d'emprisonnement - fut-ce à une seule femme - traduit un cynisme inqualifiable et un obscurantisme fanatique dans le chef des décideurs. Cela ne saurait se justifier rationnellement, fut-ce au nom d'une religion quelconque. C'est la raison pour laquelle je suis en désaccord avec mes amis mormons, que pourtant je respecte et apprécie.
Je voulais apporter une modeste contribution au débat que tu as ouvert sur ton blog. Demande à Géraldine ce qu'elle en pense!
FC



4 févr. 2016

Would you marry a second wife to avoid being imprisoned?

I report a conversation I had yesterday with a colleague:
- Sir, you surely heard about the decision of the Eritrean government imposing polygamy.
- Yes, I did.
- What would you do if you were to choose between marrying a second wife and beng sent to prison?
 - This is a tricky question. First of all I don't think I will ever get to face this kind of choice, because the probability of such a situation is rather impossible in this part of the world. But who knows? If I had to choose polygamy just to avoid prison, the choice would be easy. I would happily get a second wife, if it were possible. Unfortunately life is not as simple as that. Other parameters have to be considered. Managing two households would be extremely difficult in a country like Barbados. On the other hand, I am a man with African blood: I would surely go for a second marriage provided society allows it and I have enough money. Therefore money is definitely decisive."
- And what about love? Would you marry a woman without loving her?
- Well, you know exactly that love in this case comes later. The first marriage no doubt is a marriage of love, the second one is of interest. You cannot marry two women and love them equally. When you divorce your first wife, the second wife will never replace the first one. Anyway a man knows how to handle that. Too complicated!
- How do you qualify such a government decision?
- It is a short term, arbitrary and inconsistant decision. It weakens woman and breaches human rights. I wish I never have to make this kind of choice.
- Thank you, Sir.
C

3 févr. 2016

Félicitations aux Léopards

3 février 2016. Les Léopards de la RDC sont de nouveau qualifiés... pour la finale SVP. Ils ont éliminé le Sily de Guinée. Là alors, là encore, je suis heureux de l'admirable performance de nos compatriotes. Tous les Congolais souhaitent qu'ils gagnent la coupe certes, mais c'est une énorme prouesse déjà que de s'être retrouvé dans le dernier carré du CHAN 2016. Pronostic pour la finale? Difficile à dire. Je ne peux qu'être patriote quoique à ce niveau de la compétition tout le monde peut battre tout le monde. Seule l'équipe qui a des bons nerfs réussit à gérer ses matchs dans le sens où elle l'entend. Mais rien n'est sûr, tellement la pression sur les joueurs et leurs entraîneurs est forte. Cela dépend aussi de l'adversaire.
Si demain le match de demi-finale entre les Ivoiriens et les Maliens se prolonge jusqu'aux tirs au buts, alors les Léopards seront légèrement favoris à la faveur d'un jour de repos de plus. La fatigue, voilà aussi un facteur. "Oui mais... ce sont des professionnels entraînés et endurcis à la tâche?," dira-t-on. "Ce sont aussi des êtres humains". L'idéal pour avoir un match équilibré physiquement sera que l'équipe qui se qualifiera le fasse sans recourir aux prolongations. Beh soit.
Allez-y les gars! Un dernier effort avant le sacre!

2 févr. 2016

Abbé Faustin Mampuya in memoriam: 5 ans déjà

2 février 2011-2 février 2016. Cinq années s'accomplissent aujourd'hui depuis que Faustin-Antoine Mampuya a rejoint la maison du Père Céleste. Cinq années passées comme si c'était encore hier, tellement il est présent dans mon coeur. Paix à son âme!
Curieux! Cette nuit, j'étais dérangé par ma gorge pour avoir pris de l'eau glacée hier soir. J'ai pensé à St Blaise, le protecteur des maladies de la gorge, et automatiquement à Fribourg comme à Faustin. A Fribourg, en ce matin, les Pères de Bethléem avaient une cérémonie unique contre le mal de gorge. Je revois le P. Lovis posant en croix deux bougies et prononçant les paroles de prière. Cette nuit également, j'ai revu en rêve un vieil ami, Nestor Kiala alias Mr. Boubou d'heureuse mémoire alors que je m'entretenais avec des jeunes gens sur ma vie depuis Kabwita jusqu'à Kenge. En costume gris sombre, il se tenait coi dans sa position habituelle. "Tu ne me reconnais pas, Boubou?" - "Bien sûr que que je te reconnais Naja" (sic). Notez que Nestor est mort le 24 décembre 1983 à Fribourg. Notez que Naja est diminutif de Naja Dekunda que Boubou a adopté à la suite de la dédicace dont Séraphin Kiosi m'avait honoré dans son mémoire de Mayidi. Autant de remontées embrouillées dans le temps! Que dis-je? De fil en aiguille, j'ai retrouvé la personne qui reprenait sa place dans mes souvenirs, et j'ai compris qu'elle me rappelait de penser spécialement à elle: L'homme. Ce que nous avons vécu ensemble restera sacré dans son intégralité; nul ne me l'arrachera. Je rends grâce à Dieu pour tant de bonté et de générosité. Paix à son âme!
Comme Faustin s'est discrètement imposé à ma pensée, je préfère honorer ce jour dans le silence, la méditation et le travail. Faustin, tu es parti trop tôt. Tu aurais accompli 61 ans dans deux mois. Soit. Dieu a donné, Dieu a repris. Louange lui soit rendue!