31 janv. 2015

Les Léopards de la RDC ont fait mieux: 4-2

Un match époustouflant en deuxième période! Félicitations aux compatriotes que je connais très mal, pour la simple raison que je ne vois pas leurs matches en direct TV, mais sur Internet. Soit! Un Congo est en demi-finale: le grand Congo. Congo monene ebomi Congo moke! Que de suspenses! Félicitations les gars: M'Bokani, Kidiaba, Kimwaki, et les autres. Je ne vous attendais pas à ce niveau. Félicitations à l'entraîneur Ibenge et... dans les coulisses à mon ami Jean-Pierre pour son bon travail!
Respects à nos frères d'en face que je salue cordialement; ils ont eu un bon parcours. Pas du tout démérité. Il fallait bien un vainqueur: c'est le grand voisin. Bon retour à Brazzaville, au pays de Tchicaya U Tam'si! Au-delà des frontières coloniales, nous sommes un même peuple comme nous l'ont montré Tchicaya, Henri Lopes ou encore Sony Labou Tansi.

Congo moke ebomi nzoko monene

"Le petit Congo a abattu un gros éléphant." Cette phrase a été entendue à chaque fois que la RC a battu la RDC en sport. Elle pourra de nouveau résonner aux oreilles rd-congolaises si leurs joueurs ratent le quart de finale. Comme un mauvais présage, cette phrase m'a été rappelée il y a deux heures. Voyons! Je ne connais pas la valeur de l'équipe qui nous représente, et ne peux que les féliciter d'avoir atteint ce niveau de la compétition. S'ils font mieux, tant mieux!

"J'ai froide" (sic)

Hier matin, je me suis dit que dès que le temps me le permettrait, j'allais me livrer à la lecture des recueils de poèmes des poètes qui me sont les plus proches: Nlandu Mamingi avec que je partage l'exil barbadien et François-Médard Mayengo, mon double oncle paternel et maternel. Eh oui, aussi paradoxal que cela puisse paraître, il est cousin à mon père comme à ma mère. Je les ai choisis pour une conférence à Cambridge, parce que ces deux poètes possèdent beaucoup de similarités dans leur attitude vis-à-vis des troubles qui sévissent en RDC depuis des décennies. Dans un langage strictement personnel, chacun exprime son aigreur, sa révolte et son espoir. L'auteur de Du coté du Congo sous le pseudonyme de Ngolo mu Ntangu et celui de Du feu et du sang ont une conscience très aiguë des catastrophes humaines et des injustices ignobles dont souffrent leurs compatriotes. La seule différence réside dans le regard: le poète Mamingi écrit d'ailleurs alors que Mayengo écrit de l'intérieur. Un regard croisé très instructif du point de vue de la fonction poétique.
Pendant que je réfléchissais à comment j'allais procéder, Claver Jr crie de la douche:
- Maman, j'ai besoin d'eau chaude, j'ai froide (sic).
J'ai répété avec un sourire intéressé la phrase de mon fils pour moi-même. Oui, son français est parlé; il n'a jusque là reçu aucune notion de grammaire. L'anglaise oui, mais pas la française. Ce serait facile de parler d'anglicisme, mais je crois que c'est plus profond. "Chaude et froide" peuvent rimer si on force la versification. Alors, je me suis dit: "Et si mon fils était poète, j'entends poète comme mon frère d'exil et mon oncle de sang?".

26 janv. 2015

Le recensement national

Je reprends une conversation que j'ai eue ce matin avec mon ami et collègue kenyan Ochieng'Odhiambo, professeur de philosophie. Nous nous donnons régulièrement des informations de ce qui se passe dans nos pays respectifs. Aujourd'hui, c'est lui qui m'a appelé afin de clarifier une situation d'organisation entre nos départements. Il est à la tête du département d'histoire et philosophie comme moi à celui de langue, linguistique et littérature. Le second thème concernait la finale de la CAN qui se joue en Guinée Equatoriale. Puis, on est passé à la politique.
- Un véhicule lourdement chargé a refusé de s'aquitter de la taxe routière. Parti de la côte, il a dépassé deux stations de paiement avant de se retrouver à Nakuru où il a été stoppé et prié de payer 25.000 Shilling Kenyan. Refus catégorique du chauffeur qui a alerté son patron. Celui-ci appelle, mais rien n'y fait, les agents s'en tiennent à leur déontologie. Après plusieurs tentatives infructueuses, le patron - un membre du gouvernement - s'amène finalement sur le lieu. Il intimide tout le monde et menace de les licencier tous de leurs fonctions. "Vous savez, même le président est intervenu... même un tel ministre est intervenu. Ne venez plus à ce travail, car vous êtes congédiés sans autre forme de procès. etc." Malheureusement pour cet abuseur de confiance, un passant a filmé et enregistré toute la scène avant de la diffuser sur Internet. Le monde entier s'est saisi de l'affaire... Le gouvernement s'est vu obligé de retirer son soutien et sa confiance à ce trafiquant d'influence et d'intimidation.
- Cela me rappelle le cas d'un ancien condisciple de classe, Mithéo Lukengo, ingénieur de son état, qui s'est vu révoqué de la Safricas pour avoir refusé qu'un ponton soit construit devant une propriété de Takizala à Kintambo, Kinshasa. En effet, sans tenir compte des instructions de l'ingénieur supérviseur absent, le puissant commissaire d'état avait exigé des ouvriers qu'ils maçonnent devant sa parcelle. Ce qui n'était pas l'avis du contremaître. Fort de son autorité, le ministre n'a trouvé comme solution que de demander au PDG de la Safricas d'en finir avec cet ingénieur récalcitrant et sans respect pour les autorités.
- C'est quoi encore cette histoire qui a bougé votre pays la semaine dernière? Demande Ochieng.
- Les gens de l'opposition ont marché contre une nouvelle loi électorale qui conditionnait l'organisation des élections présidentielles à un recensement d'identification de la population. Alors que le parlement l'a adoptée, les gens ont marché; ce qui a causé des morts: 11 selon le gouvernement, et 42 selon les opposants et la société civile. Les gens ont craint que cette disposition ne prolonge la présidence actuelle de quelques années.
- Nous au Kenya on effectue des recensements nationaux à la veille de chaque élection importante. Du temps d'Arap Moï, le recensement donnait toujours les Gikuyu en première position, les Kalenjin en deuxième et les Luo en troisième alors que les Luo étaient de loin plus nombreux que les Kalenjin. En fait, on gonflait les nombres afin de s'octroyer le plus grand nombre de sièges au parlement. C'est très décisif. J'ose espérer que les autorités congolaises se montreront plus honnêtes que leurs compères kenyans.

25 janv. 2015

RDC: histoire d'une loi agitée

J'ai écouté sur Facebook le discours de M. Boshab et les débats qui s'en sont suivis au Sénat de la RDC. Certains l'ont soutenu; d'autres lui ont demandé de retirer le texte pourtant déjà reçu par le Parlement le samedi 17 janvier, date-anniversaire de la mort du héros national Lumumba. Quoique je sois  critique vis-à-vis de tout discours politique, j'aime suivre la mise en scène avec mes yeux de littéraire.
Si ma mémoire est bonne, M. Boshab est l'un des tout premiers à avoir proposé la révision constitutionnelle. Il a même écrit un livre là-dessus. Comme ce n'est pas mon domaine de recherche, je suis complètement ignorant de son argumentation à moins qu'on me dise que c'est la même qu'il a soutenue dans son discours au sénat. Dans l'équipe gouvernmentatle actuelle, il assume la charge de vice-premier ministre et ministre de l'intérieur. En fait, l'homme à qui comme Joseph Singa jadis, il revient d'organiser les élections locales, provinciales, nationales et présidentielles. Il y a déjà des morts à la suite de sa propostion de révision de la loi fondamentale. Les faits parlent d'eux mêmes.
Alors qu'il propose un recensement national d'identification comme condition préalable aux élections, des sénateurs lui répondent que les deux événements peuvent avoir lieu sans se conditionner, et qu'il revient à la CENI d'établir le calendrier électoral. Certains vont jusqu'à lui demander de retirer le projet parce que c'est une mauvaise loi qui n'obtient pas le consensus des acteurs politiques toutes tendances confondues. Etc., etc.
La loi Boshab a vécu une semaine historique. Vendredi le Sénat l'a amendée. Samedi après les pourparlers de la commission paritaire, le président de l'Assemblée a annoncé le retrait pur et simple de l'alinéa incriminé et controversé. On en est encore là ce dimanche. En parcourant les événements, j'ai fini par apprendre que ce résultat, que le peuple et l'opposition réclament comme leur victoire exclusive, a été aussi le fruit de consultations entre les ambassadeurs de pays occidentaux (US, GB, Belgique, France et UE) et les autorités rd-congolaises (Mrs. Kengo, Minaku et Kabila). C'est là que je me pose des questions.
Où s'arrête l'ingérence des grandes puissances dans la gestion de nos affaires? De quel droit peuvent-elles interpeler des autorités d'un pays souverain et leur imposer leurs diktats? Avons-nous vraiment besoin des Occidentaux pour discerner qu'une de nos lois est fautive, pour défendre le bien et les droits de nos populations? Ces consultations donnent l'impression que les Occidentaux se préoccupent mieux de nos problèmes que nous-mêmes. La diplomatie étant un métier des coulisses, il me revient de demander pourquoi nos autorités du Tiers-Monde n'interviennent pas dans les affaires des pays développés. Naïf que je suis! Peut-il en  être autrement? Je dois savoir que le monde est politiquement dirigé par les grandes puissances à travers l'ONU, la Banque Mondiale, la FMI, les grandes multinationales, les ONG humanitaires, les associations d'observation des droits humains, les ambassades, etc. Je pourrais continuer mes interrogations, mais je m'arrête là ce soir.

Le pouvoir, les armes et l'argent

Pendant longtemps je croyais que seules les armes assuraient le pouvoir tandis que les gens s'engageaient en politique pour avoir la main-mise sur l'argent. Sans renier cette discutable croyance, j'en suis à réévaluer les choses. Un lecteur attentif de ce blog découvrira combien je parle avec ironie, humour, sarcasme ou véhémence, de la politique, du pouvoir politique. A observer de près ce qui se passe en Afrique, je crois qu'il faut agencer ces trois éléments fondamentaux dans l'acquisition et la conservation du pouvoir.
1. Leadership. Qui est leader? Comment devient-on leader? Il y a des gens qui sont naturellement nés leaders. Nés dans le sérail du pouvoir, ils s'inscrivent dans la dynastie paternelle ou maternelle. La famille dont on est issu est déterminante: le nom à lui seul déclenche de l'enthousiasme ou du rejet selon les circonstances temporelles. D'autres s'octroient le pouvoir par leur ambition, leur dynamisme ou leur charisme personnels. D'autres le prennent par la force, rien que la force. D'autres sont fabriqués sur le tas, par la rumeur comme par des individus susceptibles d'en tirer profit. L'Afrique est un terrain propice pour les cas de figures les plus variés.
2. Glissement. Voilà un mot qui  a pris une connotation particulière en RDC. Pour un littéraire comme moi, le scénario de ce qui se passe est très intéressant parce qu'il se révèle des choses insoupçonnées. A ma connaissance, à moins que je me trompe, le président n'a jamais exprimé publiquement ses intentions au sujet d'un troisième mandat alors que le parlement et l'opposition se trouvent à couteaux tirés sur ce même point. Le soupçon de "glissement" fait s'empoigner des personnalités d'horizons différents: "Kabila désir", "Kabila dégage" sont des slogans qu'on lit ici et là. Cette semaine, les manifestations anti-glissement ont produit des morts: 12 pour le gouvernement, 43 pour les opposants et les observateurs des droits de l'homme. Morts inutiles, infondées mais jugées héroiques par les opposants et minables par le pouvoir. Chaque camp tire la couverture de son côté bien entendu.
3. L'argent. On a entendu, lu dans les twitters et sur Facebook, que 100.000 USD auraient été proposés aux députés pour qu'ils votent la loi électorale. On a aussi entendu que les députés auraient exigé 200.000 USD, soit une cagnote de 70.000.000 USD qui seraient dégagés d'on ne sait où pour acheter le vote de cette loi controversée. Cela se passe en pleine crise financière dans un pays dit pauvre et sous-développé. Si cela est vrai, nous devons alors tous devenir députés afin de nous enrichir en un tour de mains, gagner des millions de francs congolais au prix de notre probité intellectuelle, spirituelle et humaine. Comme quoi, l'argent résoud tous les problèmes. Que non! Ce qu'on ne peut pas obtenir par l'argent, on peut l'obtenir par la couverture des armes.
4. Dérapage: la violence et les armes. A voir l'arsenal du dispositif militaire et policier déployé pour contenir les manifestations des 19-21 janvier 2015, il y a de quoi se demander ce qui est défendu; on est en droit de se demander pourquoi l'opposition a poussé tant de gens vers la mort. Il serait plus objectif de soutenir qu'il y a eu des dérapages de part et d'autre. Les marches deviennent souvent une occasion pour casseurs et pilleurs de se mêler à la confusion et de semer le désordre. Des fois, ces criminels peuvent être téléguidés, instrumentalisés pour la cause d'un des camps en affrontement. La violence n'épargne ni l'agent de l'ordre ni l'activiste dans nos pays. Lynchages, tirs à balles réelles sous prétexte d'auto-défense, exécutions sommaires, séquestrations et emprisonnements massifs, etc. constituent les risques auxquels s'exposent les activistes au cours de ces représailles violentes et disproportionnées.
5. Les pouvoirs africains appliquent des schémas similaires agençant force, argent et arme. La force pour intimider ou terroriser, l'argent pour corrompre et l'arme pour tuer. Et souvent, le recours à la gâchette est très facile. Le sang coule à presque toutes les manifestations. Aujourd'hui, 16 personnes ont perdu la vie au Caire lors des manifestations commémorant la chute de Moubarak. Qu'adviendrait-il à nos pays s'ils optaient pour le modèle suisse? Tout Suisse est soldat et possède son arme à la maison. Il y aurait sans doute des carnages en l'état actuel des choses. D'où la nécessité d'une éducation à la paix et au devoir citoyen. Un profond changement de mentalité s'impose dans la gestion de la chose publique. Il n'y a aucun motif de honte à respecter la Constitution de son pays ni à canaliser ses ambitions dans ce modèle. Ceci n'est malheureusement pas le point de vue du politique africain.
Quoi que l'on dise, la dignité ne s'achète pas. Ce n'est pas la quantité de l'argent qui doit fléchir une conscience et la pousser à tuer, violer, trahir son peuple. Ce n'est pas la menace de l'arme qui doit effacer des convictions de vie. L'intégrité d'un homme est une valeur non négocialbe.

22 janv. 2015

We have ninety two more years

This morning when we arrived at St. Patrick's School, Claver said suddenly :
- We have ninety two more years.
- We who?
- Madeleine and I.
- So you have ninety two years. What does that
 mean?
- Ninety two years before we die.
- Is that true?
- Yes, you know 100 you take away 8 is 92?
- OK. I
- I understand now what you mean. You are really good at maths. May the Lord hear you.

20 janv. 2015

Horribles lynchages

20 janvier 2015. Je viens de voir sur Facebook des photos horribles de ce qui s'est passé à Kinshasa hier et aujourd'hui, des vidéos insoutenables et indescriptibles. Je viens de voir un incroyable "sauve qui peut" dans une ruelle à peine éclairée où des femmes, des enfants comme des pères de famille fuient des tirs pour se mettre à l'abri. J'ai vu une femme d'un certain âge tomber, complètement essoufflée et désespérée. Des scènes pires qu'en temps de guerre: des hommes, femmes et enfants abandonnés à leur propre sort. Des mères et pères avec des enfants sur les épaules fuyant des tirs qui se rapprochent au fur et à mesure que le temps passe. Et à la fin, pour couronner le scénario, un cadavre en sang gisant sur le sol dont la tête complètement défigurée est boursoufflée. Affreux!
C'est vraiment le cas de se poser des questions sur la pertinence de ces violences aveugles. Le tournant politique suffit-il seul à les justifier? La vérité des faits est difficile à reconstituer à partir des différentes versions entendues ici et là. Mais ce que j'ai vu sur les vidéos dépasse tout entendement. 
A cette allure, la population n'est pas du tout protégée. Nul, à part peut-être les autorités politiques et les personnes protégées par des services spéciaux, n'est à l'abri du danger. Et dans la confusion qui règne, tout est possible. Une page de l'histoire de ce pays est en train de se tourner. C'est très inquiétant. Le pouvoir résiste aux assauts de l'opposition et de la rue, mais il lui faudra gérer cette situation avec doigté, rassurer la population dans sa sécurité et son bien-être, et se créer, ainsi, des chances de s'en sortir inaltéré. Toute maladresse peut se tourner contre lui.
Vous connaissez déjà mon idée de la politique en général, qu'elle soit du Congo ou d'ailleurs. Voilà où peut mener l'exercice maladroit de la démocratie! On dirait un pilotage à ciel ouvert, pourquoi pas à tombeaux ouverts. En politique, on perd toujours son intégrité quel que soit l'effort entrepris pour masquer les lacunes des ambitions. Ce qui se passe à Kinshasa, à Lubumbashi comme à Goma, est révélateur de la spécificité congolaise. Que cesse de couler impunément le sang des Congolais! Il a déjà trop coulé. Le Congolais a droit à la vie comme tout homme.

18 janv. 2015

Many Happy Returns Vwanga



Young Man, 
You are privileged to move forward, just a year before me. What I can tell you today is to wait for me. Once I join you, we can continue together the other halftime of your life. But can you stop time? If you can, I will give a special gift.
It is already 45 years since we have known each other. Not the youngest any more. Amazingly it is only now I realised that all your names are kind of "appealing", no "special". Remember this old sentence heard together: "Ba labé bodi batumonisaka pasi bilumbu biabi: Nzala ye Kiosi." If your Christian name is "Heavenly", the other ones are taken straight from the Equatorial Forest: Mwana Mvinda and Vwanga. A rat and a spider. As powerful and special as you can be. I think you somehow fulfill the destiny of your names. But I have a concern: please ask Papa Charles and Maman Odile how they made a mess in your life by combining such names. The final result would be, when you wear all the attributes linked to them, a kind of a TNT or a Thunder. To smooth all this, you found a smart path by naming yourself S.D., inspired from heaven by the Almighty!
Many many Happy Returns, Young Man. Be blessed!

17 janv. 2015

Une lectrice de ce blog

Hier matin, comme d'habitude, après avoir déposé les jumeaux à l'école, j'ai pris trente minutes pour un tour de marche et natation à Brownes Beach. Comme je tenais à participer à la foire des langues organisée par notre faculté, où je devais exprimer la bienvenue aux étudiants des écoles secondaires et aux visiteurs, j'ai décidé d'écourter ma culture physique. Soit. Juste au moment de partir, j'ai rencontré une ancienne étudiante, Shanelle Brathwaite, de graduat et de master. Etudiante brillante et sérieuse, elle a un achevé un BA en français-espagnol. Depuis, elle travaille à l'immigration alors qu'elle vient de déposer son mémoire sur un glossaire des Antilles anglophones et françaises. Après l'échange des voeux en français et de nouvelles sur nos différentes familles, elle m'a surpris:
- Dr Mabana, vous savez, il m'arrive de lire votre blog mais je ne comprends pas tout ce que vous écrivez.
- J'en suis très honoré. Ne vous en faites pas. J'y écris des choses qui vont dans toutes les directions selon mes humeurs.
- Je l'ai remarqué. Et vous écrivez dans différentes langues sur différents sujets. Je vais lire plus attentivement vos articles en français; et je vous poserai des questions là-dessus.
- Pas de problème. Je vous répondrai avec plaisir... A plus".
Eh oui, l'Internet est vraiment une ouverture sur le monde. Un politicien de mes amis m'a dit que mon idée de la politique, quoique foncièrement négative, poussait à la réflexion. Il me trouve original dans ma façon de présenter les choses. Lui au moins comprend ce que j'écris.


16 janv. 2015

Des souvenirs de Kenge

L'an dernier, il faut le reconnaître, a été particulièrement riche en souvenirs audio-visuels et en événements symboliques. Grâce à ce blog j'ai entretenu une bonne correspondance avec M. Van Renterghem, ancien de Kenge et cofondateur des PDCK, qui m'a remis sur le pas de mon propre passé. Certains défunts - Van den Boom, Pirmin Haag - connus communément surtout parmi les SVD - nous ont reconnectés, car chacun de son côté possède des souvenirs de ces missionnaires. Lecteur régulier de ce blog, il réagit aux éloges funèbres que je publie sur des personnes que nous avons connues chacun dans les circonstances qui ont été les siennes. Plus d'une fois, il m'a fourni d'utiles renseignements sur tel ou/et tel. Merci Marc pour tant de gentillesse!
Envers et contre tout, autrement dit à ma grande surprise et joie, M. Van Renterghem m'a envoyé des objets précieux: un album photo des premières années (64-65) des Petits Chanteurs et Danseurs de Kenge (PDCK) et des disques 33 Tours des chansons des PDCK. Je les garderai, les mettrai sur CD ou USB pour la postérité. J'en offrirai des copies au groupe des PDCK dès que l'occasion se présentera. Quant aux photos, je le ferai scanner pour mieux les garder sur un support électronique ou digital. Lui-même les avait faites en 1965 bien avant même que j'arrive à Kenge pour la première fois.
Aux funérailles d'Alida en juillet-août 14, j'avais retrouvé dans la foule des participants une connaissance de vieille date qui a marqué le temps des PDCK. Mbakata De la Coco ou Delakoko ou encore Delacoco. Il ne m'est jamais venu l'idée de me demander comment ce fameux nom s'écrit. J'évoque ce gaillard que j'ai connu à l'école primaire parce qu'il a incarné à une époque donnée le transfert des valeurs strictement culturelles vers leur exploitation politique. Avec la zaïrianisation, le groupe des PDCK est devenu un mouvement révolutionnaire pour chanter la gloire de Mobutu Sese Seko: "Lokuta monene", "Wolowo", etc. Delacoco était l'un des animateurs-stars de cette transformation. Je le revois encore exhibant ses talents de danseur au "Cercle" de Kenge, au nom de la JMPR. Un spectacle époustouflant. Depuis, chaque fois que je suis repassé par les vestiges de ce "cercle", j'ai eu à penser à lui. La récupération politique a son prix: le groupe n'a jamais retrouvé ses lettres de noblesse malgré l'effort considérable entrepris pour le réactiver.

13 janv. 2015

"Une maman ne meurt jamais dans le coeur de ses enfants"

Cette phrase que j'ai écrite le 10 mars 2013 pour consoler mes amis Noël Matonga et Evariste Pini-Pini s'avère éternellement, confirme un parcours de vie personnel et une expérience que je vis au jour le jour. Je vais remonter dans mon propre passé. 
Enfant, j'étais le chouchou de toutes mes mamans, partant des propres soeurs et demi-soeurs de ma maman jusqu'à mes tantes tentaculaires à différents endroits où j'ai eu à vivre. Je me suis trouvé aussi une maman en Allemagne; à sa mort, une autre l'a remplacée. Ma Mbuta, Ma Madiya, Ma Lumengu, Ma Kutala, Ma Mbongu m'ont entouré d'un amour qui ne s'est jamais éteint dans mon coeur. Très tôt, j'ai senti la chaleur de cette filiation maternelle qui m'a permis d'affronter avec un relatif succès certaines adversités de la vie.
Septembre 78 est morte une cousine à moi, Brigitte Mabaka. L'enterrement a eu lieu en mon absence alors que je me trouvais en régence à Kalonda. J'avais d'ailleurs blâmé Séraphin qui effectuait son stage pastoral à Kenge de ne m'avoir pas informé de la tragédie. Lorsqu'une semaine plus tard, je me présentai sur la rue Musey, ma tante Mama Vivianne m'a raconté qu'elle voyait sa fille morte tous les soirs. Rationaliste à l'époque, j'ai tout de suite pensé à une illusion psychologique sans gravité. Je n'y ai cru que quinze années plus tard lorsque Louise est décédée alors que je me trouvais en Suisse.
J'ai toujours prétendu avoir une relation télépathique avec ma mère Christine Matsasu. Mais je ne l'ai pas sentie le jour où elle est morte. Alors pas du tout. Allez-y voir. Et pourtant, j'avais prédit sans y croire fermement l'approche de sa mort. Mes dires se sont réalisés beaucoup plus vite que j'avais pensé. Et à chaque tournant, il y a eu ce que j'appelle le dialogue manqué. Elle est partie sans me dire au revoir, à moi son fils, son premier rejeton. Le dialogue manqué, je l'ai éprouvé à la mort de Ma Véronique, car j'aurais pu lui parler lorsqu'Adrienne m'a informé de sa grippe. Au-delà de ces événements terrestres, il y a un dialogue ininterrompu qui s'est tissé depuis le cordon ombilical dans la nébuleuse des entrailles. Maman est là chaque fois que mon coeur l'appelle. Ma Véronique est partie, mais elle demeure vivante dans notre coeur. Il ne s'agit nullement de faire une apologie de la mère, une sorte d'ennuyeux verbiage, car l'amour d'une mère se tait, se contemple dans le silence et se vit sans forces démonstrations.
Quelques années après la mort de sa mère, mon ancienne doyenne Hazel Simmons McDonald m'a affirmé que chaque jour qui passait lui rappelait que sa mère était décédée la veille. N'est-ce pas une image profonde de ce lien éternel? D'autre part, une vie peut basculer dramatiquement à la mort d'une mère. J'ai tenté en août 94 d'aider un adolescent, Tobias Messner, qui a renoncé à tous ses projets de vie (formation, travail, vision), à retrouver des raisons d'espoir après la mort de sa mère. "Celle pour qui je voulais faire tout, n'est plus là. Was soll das?" Je lui avais rétorqué que sa mère qui l'a mis au monde serait fière de le voir, depuis l'au-delà, réussir dans la vie. Dix ans plus tard, il m'a recontacté par la magie de l'Internet, pour me remercier, mais aussi pour me dire que sa mère lui avait sauvé la vie en lui prodiguant les conseils dont il avait besoin pour se remotiver à chaque échec.
"Une maman ne meurt jamais dans le coeur de ses enfants. Sa mort ne change rien au lien profond qui les unit inextricablement".

10 janv. 2015

Souvenirs de juillet 2012



Ma Véro a été une épouse, mère, grand-mère, arrière-grand-mère, tante et belle-mère comblée. Gloire soit rendue à l'Eternel. Ci-dessus ses koko: Chrystelle, Aimé, Claver Jr et Rita.

Une photo reçue de M. Van Renterghem

https://lh6.googleusercontent.com/-w3X2ydXTeHE/VK6ZxSOmRAI/AAAAAAAAMk4/xDbfXjdjyC8/s512/P1010577.JPG

Le dernier voyage commence

Barbados 10 janvier. 7h40. J'apprends que le corps de Ma Véro vient d'être transporté de la morgue à l'église St Jean à Limete, Kinshasa. Puisse l'Eternel recevoir l'âme dans son royaume! 
Union de prières et de coeur.
C

9 janv. 2015

La mort... la vie

La perte d'un être cher ramène toujours à de douloureux questionnements. Pourquoi frappe-t-elle un tel, une telle plutôt qu'un tel ou une telle autre? Pourquoi à cette date plutôt qu'à une autre? Comment se fait-il que ceci et cela? Quel péché payons-nous à Dieu pour qu'il nous inflige irrémédiablement un tel destin? Adam et Eve ont apporté la mort dans le monde, pourquoi la venue de Jésus dans le monde ne l'a-t-elle pas arrêtée? J'entends la mort physique, car même lui a aussi rendu l'âme quoiqu'il réssuscitât peu après. A vouloir continuer dans cette direction, on risque de tomber dans des hérésies, des blasphèmes, des transgressions de certains codes religieux. Autant dire que la mort nous émeut jusqu'au plus profond de nous-même, au point de nous déstabiliser et de défier notre comportement logique, spirituel et moral. 
J'ai appris au cours de ma vie que la mort fait partie de ma vie. J'ai appris à l'intégrer et à la gérer, tellement des êtres aimés et appréciés sont partis, démontrant l'impuissance humaine et la fragilité de notre corps. Que des fois, comme aujourd'hui avec le décès de maman Véronique, je me suis retrouvé perdu, hagard, pantois, au bord du découragement. Combien de fois la tristesse m'a poussé au bord du précipice? Combien de fois, j'ai eu à retisser ma personnalité sur le tas? Les lecteurs apprécieront tous les éloges funèbres que j'ai diffusés sur ce blog. La plume est devenue au fil des années mon refuge, mon exutoire méditatif et le relais de ma prière.
La mort, revers de la vie. Pendant longtemps, je l'ai crue faite pour les autres. L'histoire m'a appris à la tenir proche, au quotidien et à vivre avec elle jusqu'au jour de mon propre départ. Il y a quelques années, une dame agent d'assurance-vie s'était présentée à mon bureau pour me demander d'y souscrire. Elle m'a posé des questions tellement surprenantes qu'en bon Africain je l'ai pratiquement congédiée. J'ai dû la rappeler pour m'excuser, et mieux, aller à sa rencontre. J'ai compris que cette "sorcière" me suggerait de prévoir ma mort et qu'à cet effet je débourse mensuellement un montant. Un cauchemar auquel je ne suis pas prêt. Par contre la pertinence du testament ne me dérange pas. Dans la réalité, assurance-vie équivaut à assurance-mort mais on ne vous le dira jamais ainsi quoique le questionnaire à remplir soit très explicite à ce sujet.
Ma première profession m'a mis en contact avec plusieurs personnes vivant seules ou en couples qui ont préparé leur mort jusqu'à pré-payer pour l'entretien de leur tombe pour dix, vingt ou trente ans. Aussi horrible ou réaliste - c'est selon - que cela puisse paraître, elles ont programmé leur mort, leur enterrement au centime près, pierre tombale et ornements décoratifs inclus. Par ailleurs, cette pratique est courante en Occident. En Afrique, quoique les services funèbres soient devenus un véritable business, je ne crois pas qu'on en soit déjà arrivé là. Mais cela pourra se concevoir dans un proche avenir au cas où ce ne serait pas déjà un fait accompli.
J'ai commencé cet article à 00 heure ce 9 janvier. Il fera 1h dans une minute. Je m'arrête là et reviendrai à ma méditation un peu plus tard.

7 janv. 2015

Adieu Maman Véronique

Ma mémoire me trompe rarement dans ces situations. J'ai vu Ma Véronique pour la première fois en juillet 1965 à la fin de ma deuxième primaire. Je la connaissais par contre de nom et avais vu de ses photos, notamment quelques-unes à bicyclette avant de la rencontrer en personne. Paix à son âme! A ce temps-là, le contact était bref car nous étions retournés à Makiosi dès la fin des vacances. Je l'ai par contre mieux connue lorsque je fus obligé de retourner à Kenge en octobre 1965 pour y poursuivre mon école primaire. A l'époque, elle enseignait chez les filles et était très bien appréciée. La famille Kayolo occupait la maison de Papa Mbakata au Camp Fonds d'avance (ONL), à la suite de l'incendie de la maison de la rue Kabambare. C'est donc là que je les vis. Comme il y avait déjà d'autres cousins (Charles, Antoine, Tsimbu), tantes (Semba, Ngimba) et oncles (Fwasi, Bunda), je fus d'abord placé chez mon oncle maternel Valentin Tsakala avant de rejoindre au champ de tir la famille de Papa Kapita. J'ai vu Frédéric naître, ainsi que Patience et Roger.
Un incident s'est passé après le départ de Papa Frédéric pour l'Europe. A leur retour à Kenge, j'avais boudé et ne m'était pas présenté. A l'époque, j'étais très rebelle d'esprit. Mama Véronique ne m'ayant pas vu, m'a invité; comme j'avais résisté, elle a envoyé ya Charles et Antoine me ramener de force au bercail. Ce jour-là de janvier 1967, j'eus l'honneur de manger à la grande table avec Ma Véronique. Ce jour-là eut lieu un véritable tournant dans ma vie car Ma Véro m'a prouvé son amour; et son amour m'est resté collé jusqu'à la fin de sa vie. Mes innombrables passages et séjours - vacances, voyages - à Kenge ont été toujours agréables. Cet amour s'est étendu même à mes amis comme Arthur Pashi, Séraphin Kiosi et d'autres.
Kalonda octobre ou novembre 1972. Un dimanche avant-midi, je suis appelé au bureau de l'abbé directeur. Et pour cause? Ma Véronique accompagnée de mes cousins - Aimé, Fédo, Roger, Patience - est en route pour Khandi-Makila, Feshi, où papa Frédéric les a précédés. Cet escale de Kalonda a été révélateur pour moi car ce jour-là, j'ai entendu pour la première fois l'abbé M'Sanda parler kisuku avec le chef de collectivité de Ganakheti ou Mwela. Ils sont repartis le lendemain.
Puis la famille Kayolo a été mutée à Popokabaka toujours dans l'officiel. Je ne m'étais jamais rendu là. C'est plutôt à Bandundu que je les retrouverai en avril 1978 lors d'un ministère pascal  à St Paul, papa Kayolo étant devenu conseiller pédagogique des écoles conventionnées catholiques. Le 6 août 78, je suis de nouveau à Bandundu pour ma vêture avec Séraphin Kiosi, Faustin Mampuya, Noël Matonga, Albert N'Koy et Alexis Olenga. Ce soir-là Papa Frédéric a organisé en mon honneur une belle représentation de danse Mapotopoto des Bakwese dans sa concession près du collège Kivuvu. C'était très beau.
On s'est revus quelques mois plus tard à Kimbau lors des vacances pascales de 1979. J'étais en régence à Kalonda, mais j'avais souhaité fêter Pâques à Kimbau. Chaque soir, Maman Véro envoyait à la paroisse du foufou que nous partagions avec les amis Floribert Kasamba et Diplomate Kuhunisa qui y étaient envoyés en ministère. Puis je suis parti pour Rome jusqu'en 1982.
A mon retour de Rome, les événements se précipitent: diaconat le 15 août 82, prêtrise le 7 août 83. Je passerai cinq ans à l'évêché. Presque tous les dimanches soirs, dans les conditions normales, je me retrouvais au camp ONL. C'était une tradition que j'avais établie; et nous avons passé un temps formidable. Bref pour dire que Ma Véro a vécu tous les grands événements de ma vie: vêture, diaconat, prêtrise. Dans la joie comme dans la peine, elle a été présente. Nous avons tout partagé ensemble.
Lorsque Papa Frédéric est décédé en janvier 2001, elle m'a écrit une très longue lettre que je garde encore, dans laquelle elle m'a décrit tous les détails concernant la mort "subite" de mon défunt oncle. Elle m'a surtout confié comment elle a vécu cet événement douloureux avec tous les sous-entendus et les soupçons qui ont circulé à ce sujet. Là encore, j'ai senti quelle place j'occupais dans son coeur. Et cette lettre était cathartique pour moi. Aujourd'hui, c'est elle-même qui part auprès du Père Céleste, au même mois de janvier fatidique. Paix à son âme! Ainsi soit faite la volonté divine.
"Mu me kwenda na clinique kutala kha Kahiudi bo me sala yandi césarienne" (sic). C'est Claire Mukadi qui a entendu cette phrase de la bouche de Ma Véronique, et me l'a rapportée. En effet, Kha Kahiudi, mon grand-père, donc son beau-père, était opéré de la hernie en 85 à Kenge. Allez-y voir.






En images: Ma Véro au deuil d'Alida



 Ma Véro le 2 août 2014 (deuxième au fond) à la veillée d'Alida au municipal de Masina entre Marie Mabaka et Béa (coupée).


Maman Véronique le 3 août 2014 à la palabre après les funérailles. On peut reconnaître Ma Mambu, une nièce fille Euphrasie, Maluta, Pascaline, Béatrice et Victorine.
A la première rangée: Maman Claire Kilumbu, Papa Delphin Kilumbu, Papa Bunda, Rothiny, Oncle Bisewu, et Oncle Ngoi Kwangu (coupé).




5 janv. 2015

Ma Véronique wendi kwandi

5.01.2015. Bweyi ya yandikila? Bweyi ya zonza? Lelu muna kibungi wendi kwandi Ma Véronique. Nzayiku nki kima fwani ya samuna. Mangiokidi. Mambu mingi! Kiadi kivudi, kiadi kingi. A wuna wendi kwandi muna malembi. Tusadi kwetu batsiona. Mbala tsuka twamonana ku matanga ma Alida. Kilumbu kia tsuka ya mumona kina yavutukiki mu ngonda nana 2014. Yenda tii kuna Debonhomme ya muyeka mboti, katsambula, peki nzila ya vutuka mu ngemba. A wuna, wendi kwandi mama. Bweyi ya mudila? Bweyi twamudila?
Mazusi twa soludi ye Adrienne, hakatsamwana ni mama kena wa kubela grippe, ya samuna kaka "lumunata kwena munganga"; ye zayaku ni mama mu nzila lufwa kakala. Wadi ya zayaka, hakana mutela twasolula mbala tsuka. Ya zayaku. Lelu mu kibungi, mboni message mia Adrienne: "Maman n'est plus". Ku nima, message mia Xavier. Ku nima thedi Adrienne, tusoludi ye tata Bunda. Kuna thedi Pascaline, Rita ku France ye Trinité ku Angola. Mpila kuzonza loni, beto bosu kiadi kingi. Bana bahika twatelana ku nima.
Wadi yakalaka ye visa, kha kwenda yenda mudila mama kuna Kitsasa. Tsi zazi za kiana twisa laluka zeku mboti. Mukumonga visa, fweti kwenda ti Ste Lucie, ku Trinidad; yena mpi ye mfunwa visa dia tsi zeni; visa dia Angleterre diatukaka ku New York. Ata mpila kukwenda yeku. Buna yasamuni kedi, ya mudidila ku nzwama mama. 
A mama, wenda mboti. Betu bosu bana baku twakudila, twayukana, twakuzika buna bwa mboti, mu ngemba ye lutondo. Nzambi kakumonga kuna hata diandi.

Deux nouvelles contradictoires

Ce 4 janvier est née à Kinshasa une fillette dans la famille, fille de ma nièce Lydie et petite-fille de Béa. Le 5 janvier, je me réveille en apprenant la mort de ma tante bien-aimée Maman Véronique Mbombo-Kayolo. Paix à son âme! L'émotion est trop grande pour que j'écrive une longue réaction à ces événements si contradictoires. Dieu donne, Dieu reprend. Béni soit son nom!
Et comme le malheur ne vient jamais seul, il m'est pratiquement impossible de voyager. Je serai donc en entière communion de coeur et d'âme avec tous les miens au cours de cette épreuve.

3 janv. 2015

Adieu Dinelle Menga

3 janvier 2015. Ce matin, en m'entretenant sur Viber avec Sr Marie Noëllle Nakubuta, j'ai appris la mort de la cadette de Wivine et Gilberte Menga. Quelques minutes plus tard, j'ai obtenu le numéro de Gibeta que j'ai appelée tout de suite en Angola. Des détails m'ont ainsi été donnés; j'ai connu Dinelle enfant à Kenge. Morte si jeune, elle aurait pu vivre encore longtemps si les conditions de santé étaient bonnes dans ce coin. Dieu l'a voulu ainsi. Condoléances attristées à la famille Menga. Que son âme repose en paix!

2 janv. 2015

Que retenir de 2014?

Beaucoup et peu de choses.
1. Au boulot. J'ai reçu une promotion. J'en ai parlé en octobre sur ce blog. Gloire à l'Eternel pour ce titre qui couronne quinze années de travail. Les temps sont durs. Notre université est frappée depuis septembre par un recul dramatique du nombre des étudiants immatriculés. Ce recul est dû à l'imposition de frais d'inscription par le gouvernement barbadien qui n'assurera désormais plus que 80% du total des frais. Beaucoup de familles n'étaient pas prêtes au changement, l'éducation gratuite pour tous étant appliquée depuis Errol Barrow, le père de l'indépendance en 66. En attendant, le défi est de créer des programmes attractifs pour répondre aux attentes de nos étudiants-clients. J'assume encore ma charge de chef de département de langue, linguistique et littérature; mon mandat va jusqu'au 31 juillet 2016 si les règles du jeu ne sont pas changées. Je ne briguerai probablement pas d'autre mandat.
2. Des morts. 2014 a été marquée par de nombreux décès à plusieurs niveaux, certains m'ont touché directement et d'autres indirectement. Paix à toutes ces âmes chères! Ben Van den Boom a ouvert la porte, d'autres SVD l'ont suivi: Baptiste van Rooijen, Primin Haag, Heinz Schwis, Vincent Reiter. Je pense à  ma nièce Alida, à mon beau-père Bernard Mosimi, à mon oncle Henri Mavudila, à Jules Kahombe, à mama Kibangu, etc. Et à Arsène Muhau sans oublier mes frères de Kalonda Timothée Mwamba, Ignace Wawa. C'est impossible de parler de tout le monde dans un si bref article. Et même encore, j'ai dédié à chacun des éloges personnels sur ce blog.
3. Quelques événements heureux. Les enfants ont vraiment aimé leur voyage d'été en Angleterre et en France. Ils en ont profité pour renforcer leurs relations avec leurs cousines et cousins. Il évoquent très souvent les noms de Marcelina, Stéphanie, Daniel, Elnathan, Glodie, Christian, Bénédicte, Jonathan, Joyce, Grace. L'escapade douloureuse de Kinshasa m'a permis quelques émouvantes retrouvailles; surtout j'ai eu à revoir mon beau-père pour une dernière fois, à un mois de sa mort. Je pense aussi à Perline, Perlette, Brigitte et Rigobert Kabwita, à Job, Jolie et Parfait Kileya sans oublier les amis habituels. Tout s'est bien passé.
4. Des motifs de fierté. Longtemps auxiliaire de Kampala, mon condisciple Christopher Kakooza est devenu évêque résidentiel en Ouganda. De ma promotion sont également Léon Kalenga nonce au Ghana et José Porunnedon évêque éparque de Mananthavady, en Inde. Antoine Mindua a été élu juge à la CPI. L'aîné Théo Mbemba est devenu ministre de l'enseignement supérieur et universitaire. J'en profite pour saluer tous les amis et cadets de Kalonda, Mayidi et Rome qui assument des responsabilités à travers le monde et que cette année leur soit bénie, prospère et paisible.
5. Pensées spéciales pour ceux et celles qui ont eu une année 2014 difficile. Que rien - guerre, maladie, épreuve, injustice, mépris, faim, soif, précarité, pauvreté, prison - ne les détourne de leur intégrité et de leur dignité humaines.

1 janv. 2015

Bunani 2015 benu bosu

1 January 2015, 1.57

Bonne année 2015
Mvula 2015 ya mbote
A prosperous year 2015
Felice anno 2015
Mbula elamo 2015
Fröliches Jahr 2015

to all of you.
C