28 déc. 2017

De nouveau à Kenge

Contrairement au plan bouleversé par des circonstances indépendantes de ma volonté, je suis arrivé à Kenge. Partis de Kin avec le bus Transco à 8h30, nous avons donc parcouru en 4 heures les 280 km qui séparent les deux villes. Curieusement, comme la fois passée, j'étais le seul voyageur à descendre à Kenge. Il semble que les gens de Kenge évitent de prendre ce bus qui est de loin le meilleur sur le circuit, parce qu'il leur impose de payer le prix de Kikwit. Voilà pour la petite histoire.
Il fallait partir de Binza Pigeon à 6h mais le conducteur était en retard. On a dû prendre un taxi express à 6h30, lequel nous a déposé à 7h devant la gare de bus à Limete. On a eu chaud car Transco est ponctuel. Bien organisée, cette compagnie mérite des éloges en dépit d'impondérables propres au pays. J'ai été accueilli par mon cousin Honorable Zingle avant que l'abbé Liévin M'Banga ne nous rejoigne.  Puis est passé l'abbé DG Firmin Mboma. Le cargo des bagages est arrivé deux heures plus tard. C'est vraiment rassurant car les bagages sont étiquetés et retirés contre présentation d'un reçu d'enregistrement. Puis tout est allé vite. Descente en moto vers la procure. Accueil, check in, un repas fait de fou, roseille aux poissons et de "cabri" comme on dit au pays. Dans la foulée je reçois Marianne et Fidèle Mbakata, devenu entre temps un beau frère. Il n'y a pas longtemps j'ai parlé de lui avec Séraphin. Et voilà, c'est le premier que je croise à la procure. Il travaille dans l'humanitaire.
D'autres visiteura sont passés. Le soir j'ai fait un petit crochet dans les environs pour un bon verre. Bref tout s'est bien passé.

21 déc. 2017

J'ai oublié

Vous savez?  Avec l'âge la mémoire baisse même chez les prétentieux de mon genre. Les choses du moment prennent tellement du temps qu'on perd les repaires. J'ai oublié, mais je sais expliquer mes oublis.
Le 19, j'ai oublié l'anniversaire de Muteba. Ai-je vraiment oublié? Que non. Je n'ai pas eu une minute de libre - oui ça arrive - pour lui faire coucou. Le voyage, avec ce qu'il implique, a pris tout mon temps. Maintenant que je suis reposé et dispose d'un peu de temps, je peux même en retard dire: Joyeux anniversaire Mr l'abbé. Ya kutela lelu ku mwini. Tu parles kweku mwini lelu.
J'ai oublié. Là, c'est grave. Mon porte-monnaie. Là alors c'est bête. Comment est-ce possible? Oui, "quoi nous on va faire maintenant?", comme aurait demandé Mr Boubou. Continuer de vivre sans se soucier de quoi que ce soit car les oiseaux du ciel ne sèment ni ne moissonnent. Les autres vont dépenser pour moi. Belle stratégie. En tout j'en connais qui ne travaillent pas, et dont la vie est luxueuse, onéreuse et merveilleuse. Heureuse? Je ne saurais l'affirmer. Mais soins assurés, comptes en banques bourrés de frics, combines à la limite du légal,  charroi automobile impressionnant... sans compter le succès auprès d'admiratrices et -teurs vivant à leurs crochets. Je ne sais plus de qui ni de quoi je parle. J'ai oublié. Oui, mes centimes vitales!
Je n'oublierai jamais une chose: l'amour, cette grâce dont le Divin m'a.comblé si abondamment. Hey ngudia bodi ye mapasa, buna pholu!
Coucou à ma D. Unique! Oleki bango! Je n'oublierai jamais. N'importe quoi!

De nouveau à Londres

21 décembre. Après un départ inhabituel, je me trouve à Londres depuis hier quelque peu forcé par la force des choses. Le littéraire aime bien les syllepses. Le voyage s'est bien déroulé malgré quelques moments pathétiques avant l'atterrissage à Heathrow. Le pilote a insisté que tous les appareils électroniques soient éteints plutôt que d'être mis en flight mode parce qu'il effectuait ou effectuerait un atterrissage automatique. Comme le vol VS132 était à moitié vide, je me suis déplacé vers un siège à la fenêtre afin de vivre l'événement de visu. J'ai alors observé, avec quelque émoi, la longue descente dans l'épais brouillard qui ornait l'aéroport. Travail d'un véritable professionnel.
La sortie a duré plus d'une heure tellement il y avait du monde en dépit du bon nombre d'agents assignés aux guichets UK Borders. L'attente était longue, mais moins frustrante que lors de mon passage de juin. Le temps de récupérer les bagages, je me suis retrouvé dehors. Le contact avec le froid hivernal n'était pas mal. Emos et Mado sont venus m'ont rejoint alors que je tentais de me connecter sur le réseau des médias. Le reste s'est passé sans encombres.

14 déc. 2017

Un autre déménagement

Depuis la semaine passée, il était décidé que nous déménagions de Apes Hill vers Prior Park. Le weekend était trop chargé pour que nous réalisions ce vœu. Plusieurs activités prévues ne nous ont pas laissé le temps de faire quoi que ce soit dans ce sens. Le déménagement a été d'abord repoussé à mardi, puis à mercredi. La maison dans laquelle nous avons emménagé n'est même pas terminée. Je tenais à ce que ce vœu se réalise avant les vacances de Noël. C'est désormais chose faite. Nous avons eu droit à notre première nuit dans le froid, le manque de luxe, la carence et le désordre. Bien qu'épuisés par la longue attente et l'emballages des effets, nous étions heureux d'occuper, enfin, un lieu un peu plus spacieux que ceux auxquels nous étions habitués depuis que nous habitons l'île de la Barbade.
La sensation est agréable d'être chez soi, dans une demeure cousue de ses propres fils. Ibangu et Mukawa sont heureux quoique la trampoline soit restée, quoique les tortues s'abritent dans un carton fourré d'herbe plutôt que leur palais de barbelés et de pierres. C'est l'aboutissement d'un cheminement commun qu'il nous a été donné d'entreprendre. Que des sacrifices psychologiques et financiers consentis pour aboutir à ce jour. Que des jours et des nuits passés à réfléchir sur le meilleur cas de figures en termes de construction, de conception et d'occupation. Que des discussions, des changements voire des disputes sur l'un ou l'autre détail pour aboutir à ce jour. L'autre bataille, c'est le renvoi de l'ascenseur avec la banque. Une bataille de longue haleine que nous ne gagnerions qu'avec la grâce divine.  
Au cœur de cette pittoresque aventure se trouve être une ingénieure formée au collège Kivuvu, de Bandundu, qui a réussi à transposer à la réalité ses cours de dessins scientifiques. Bravo Ngudia Bodi! Le littéraire de Kalonda était souvent désorienté dans l'interprétation des plans, n'y voyant que flammes et feux. Le nœud de l'aventure était la trouvaille géniale qu'elle a eue, qu'on pouvait avancer en faisant d'une pierre deux coups. Ce coup-là a été de maître, pour ne pas dire de maîtresse. Si c'était au Congo, nous y serions sans doute entrés depuis deux-trois mois, quitte à s'occuper des "finitions" tout en restant dedans. Quelque part, nous venons de le faire...
   

12 déc. 2017

Un monde double, Alain Patrice, etc.

1. Le monde dans lequel nous vivons est double. La surface ne correspond presque jamais à la réalité profonde. Trop d'apparences masquent souvent la vérité. Tu vois un Noir: c'est toute l'histoire négrière qu'il représente sans le vouloir. C'est l'esclavage, la colonisation, l'humiliation de sa race qu'il porte partout sur lui comme avec lui. Les préjugés négatifs lui collent à la peau. La vérité de cette personne, c'est justement cet opprobre séculaire qui lui sert d'identité et selon lequel il est jugé, évalué ou estimé. Tu vois un Arabe, c'est comme si l'instinct du crime lui servait de manteau alors qu'il n'est qu'un être humain comme un autre. Un Blanc, un Jaune ou un Eskimo peuvent être tout aussi bons ou mauvais que n'importe quels autres personnages réputés assassins, voleurs, espiègles ou quels saints de l'aréopage céleste. Mais le mérite se distribue en fonction de la naissance.
2. Arrêté à Douala, Alain Patrice Nganang se trouve aujourd'hui à Yaoundé. Le monde littéraire africain se bat pour qu'il soit relâché au plus vite. Nous sommes tous spontanément en union de coeur avec lui. Des pétitions circulent et sont proposées à la signature de tous qui dénoncent le manque de liberté en Afrique. Un ami s'est réservé d'en signer parce qu'il n'y comprenait rien et ne voulait pas "me mêler d'un combat qui me concerne pas, surtout qu'il aurait menacé sur sa page Facebook de tuer le président Biya" (sic). Je respecte. J'ai ouvert la page facebook et n'ai rien trouvé de cette menace. Supprimée probablement pour les besoins de la cause. Par contre, j'y ai vu des dizaines de témoignages et de messages de soutien en faveur de l'activiste et professeur camerounais. Collègues, écrivains, hommes de foi, admiratrices et admirateurs de l'écrivain ont insisté sur la noblesse de son combat, ignorant les motifs officiels de l'arrestation avancés par le gouvernement. A y réfléchir un peu plus en profondeur, je note sans surprise qu'au-delà des souffrances et des violences que le prévenu endure, son combat d'activiste politique porte ses fruits et atteint une dimension inattendue: Alain Patrice est désormais un opposant à prendre très au sérieux lors des prochaines échéances électorales.  Des pressions pèsent sur le pouvoir qui doit gérer ce dossier avec une certaine dextérité. S'il s'en sort sans trop de dégats, son destin politique prendra sans aucun doute une envergure nouvelle. Pour l'instant, mon souhait est de voir mon ancien collègue de Humboldt et l'auteur de Temps de chien remis en liberté.
3. Le monde dans lequel nous vivons n'est qu'une face d'une réalité plus profonde qui souvent nous sert de référence. On juge toujours au-delà du paraître. Un jour discutant avec un vénérable prêtre, je me suis surpris de l'entendre évoquer l'ethnie d'un prélat pour justifier les méfaits de ce dernier. Un critère réel certes mais qu'il ne m'arriverait jamais à l'idée d'évoquer. La race oui. Le sexe oui. L'idéologie oui. Abus de pouvoir oui. Pourquoi pas l'ethnie? Parce que j'ai été élevé contre ce type d'anti-valeurs. Je suis cependant très fier d'être ce que je suis, de me réclamer de mon ethnie sans mépris pour les autres. C'est mon identité; je ne la renierai jamais et en assumerai toujours la responsabilité. Mes points forts comme mes faiblesses, je ne les attribue à aucune appartenance ethnique, mais à mon être en tant que tel, à mon éducation, à mes expériences de vie, à mes passions, à moi-même. Unique!
J'arrête là. Il est tard, je suis fatigué. 

10 déc. 2017

Alain Patrice Nganang arrêté à Douala

Je viens de lire sur le site de Rfi  que le professeur et écrivain AP Nganang a été arrêté le 6 décembre à Douala. Il n'y a pas très longtemps, j'ai évoqué son nom sur ce blog.
Source:

http://www.rfi.fr/afrique/20171209-cameroun-chefs-accusation-contre-ecrivain-patrice-nganang-s-etoffent

8 déc. 2017

A la mémoire de Faustin Kisaka

Le mardi 5  décembre 2017 est mort à Ottawa, Canada, Faustin Kisaka. Paix à son âme!
Voici le message SMS que François Mbila m'a envoyé hier :  "Mboti mwana mama. Juste pour vous annoncer le décès de Faustin Kisaka, le mari de Euphrasie mardi à 14h50. Funérailles 23 décembre à Ottawa!" 
Faustin, un monsieur très calme et réservé, mais doté d'un coeur très accueillant. Je l'ai rencontré au cours de mes séjours à Ottawa, et j'ai gardé de nos échanges de bons souvenirs. Au fait, bien avant cela, Séraphin qui avait séjourné chez eux m'avait déjà parlé de lui. Je l'ai honoré dans Du mythe à la littérature. Volontiers je m'unis de coeur à la prière de sa famille biologique et spirituelle pour le repos de son âme. Sympathies à Kania! 
"Mpangi Faustin, kwenda mbote, banzio ya zulu kuyamba nge".


Le monde bascule 2

Ma réflexion précédente pourrait être approfondie dans plusieurs directions, mais je vais me limiter à quelques points que je juge intéressants. Nous sommes dans un temps où plus que jamais la raison du plus fort prévaut sur celle des autres. Cela n'est plus à démontrer.
1. L'histoire devient imprévisibles. Des valeurs jadis tenues pour stables et qui ont posé le fondement des plusieurs communautés humaines sont désormais remises en question, voire rendues caduques. Pour ne pas aller loin, pas plus tard que hier, l'Autriche a légalisé le mariage de même sexe. Et ils ne sont pas les derniers à le faire, d'autres nombreux suivront. Au nom de la liberté. le monde chrétien serait prétendument en avance sur les autres entités religieuses qui traînent les pas. D'autres groupes prônent la polygamie au nom d'une doctrine que leurs gourous fignolent judicieusement. Des déviations d'autrefois sont devenues des vertus aujourd'hui. Dernièrement, vous n'avez pas à le croire mais c'est diffusé en ligne, un pasteur congolais s'est marié simultanément à deux femmes au cours d'une même cérémonie religieuse. Ce n'est pas tout. L'Eglise catholique considère des réformes révolutionnaires pour la mettre au pas du siècle. On a l'impression que tout peut s'effondrer du jour au lendemain. A l'allure où vont les choses, une guerre à l'échelle planétaire n'est plus à exclure quoique je n'y croie pas du fond de mon coeur. 
2. L'être humain agit dans la précipitation sans toujours poser une vision juste sur les choses. L'immédiateté contrôle notre agir. Le monde est devenu affairiste: on investit,  pour tirer des intérêts démesurés. Une soif effreinée de l'argent pousse les gens vers des actes illicites, des détournements des déniers publics, les évasions fiscales sous toutes les formes. Les Panama Papers, et plus récemment, les Paradise Papers nous prouvent que des sommes colossales circulent au-dessus de nos têtes sans que nous nous en rendions compte. Ce monde est plein d'argent sale et criminel de provenance douteuse. La précipitation dans l'acquisition des biens et des espèces sonnantes mène à des pratiques peu honnêtes. Honnêteté? Tu parles. L'impression qui se dégage est comme si tout le monde était malhonnête. J'en étais convaincu à propos des politiciens quelle que soit leur appartenance idéologique, à présent ma liste s'étend à d'autres catégories. Le domaine des affaires offre aux puissants d'immenses zones d'exploitation des faibles. Grâce à ses réseaux tentaculaires, le capitalisme sauvage soumet les pays démunis à l'esclavage, à la misère. Dans sa propension à faire le plus de bénéfice possible, il agit souvent au détriment de la dignité humaine grâce à un système bien huilé de clientélisme et de corruption.
3. Des millionnaires et des milliardaires gouvernent les pays les plus pauvres de la planète avec la complicité de leurs attachés étrangers. Des sommes colossales sont tirées des ressoures naturelles des pays les plus démunis par des parains et des multinationales sans scrupule. C'est ici qu'intervient la complicité des compatriotes qui, souvent, facilitent des transactions désavantageuses au pays. Ont-ils vraiment le choix? Non. Au moins, ils se consolent de bénéficier des miettes qui leur sont proposées au titre de corruption. Lorsqu'il y a une dizaine d'années un ambassadeur de mes amis m'avait dit que la corruption ne finirait jamais parce qu'elle permettait d'effectuer les affaires, j'avais à l'époque émis de sérieux doutes à ses propos. A présent, je vois mieux. 
4. Pourquoi l'Afrique ou le Tiers-monde possèdent-ils des dirigeants souvent impliqués dans des meurtres ou soupçonnés de commanditer l'assassinat de leurs opposants? Je n'avais pas de réponse jusqu'il y a peu. Le départ précipité du président Robert Mugabé m'a révélé une chose. Il est tombé dès que l'armée l'a lâché. Le reste de négociations n'était qu'un scénario pour trouver une porte de sortie honorable alors qu'il a été écarté sans ménagement par sa propre armée. Ces dirigeants mettent simplement en place des systèmes pour ne pas être tués eux-mêmes. La logique est simple: l'élimination des opposants ou de potentiels rivaux répond à un devoir de survie pour le leader en place. Une faille dans cet appareil correspond à une sentence de mort. Ouvrez les yeux. C'est ce qui justifie les importants moyens souvent alloués aux services de la sécurité, de l'armée ou de la police. Un chef doit inspirer la crainte chez ses sujets jusqu'au jour où ceux-ci découvriront son tendon d'Achille. N'est-ce pas ce que Macchiavel a expliqué depuis des siècles? 

7 déc. 2017

Le monde bascule

Le monde bascule, c'est le cas de le dire. Les nouvelles politiques deviennent imprévisibles. La décision de Mr Trump de transférer l'ambassade des US à Jérusalem cause un tollé à Gaza et dans le monde arabe alors que les Israeliens se frottent les mains. Un soutien de poids à l'Etat d'Israel de la part de leur allié historique. Les relations demeurées tièdes sous Obama sont visiblement excellentes sous Trump. Là se pose justement le problème. En reconnaissant de fait Jérusalem comme capitale d'Israel, l'administration Trump porte un coup aux principes pacifistes qui avaient justifié le statut établi précédemment.
Tous les gouvernements du monde, sauf ceux de l'Afrique subsaharienne pour des raisons qui sont les leurs, ont réagi ou réagissent contre cette décision qui brise des efforts de paix entrepris depuis des décennies. Les Palestiniens vont sans aucun doute recourir à leurs pratiques de résistance. Ils ont certes le soutien de l'ONU et de l'UE, mais cela suffit-il pour affronter l'omnipuissance américaine? Forts de sa superpuissance, les US n'ont cure des résolutions internationales quand elles ne les arrangent. On l'a vu avec Bush allant en guerre contre l'Irak. On l'a vu récemment avec les sorties des US de l'Unesco, ou des pourparlers sur les changements climatiques. On le voit dans la gestion de certains dossiers difficiles et sensibles. A la réflexion, on se demande pourquoi ils ne feraient pas passer leurs idées au-dessus des autres, justement puisqu'ils sont les plus forts.
Comme toujours, on finira par s'habituer à cette situation. Les réactions présentes sont à chaud, comme on dit. Avec le temps, les esprits vont se calmer et mieux appréhender la réalité sur le terrain. Les conducteurs du monde sont assez sages pour prendre les mesures qui s'imposent pour assurer la paix. Le monde bascule, se perd dans des inquiétudes du lendemain immédiat. Il ne s'effondrera pas, qu'on se le dise quoique le ministre allemand Gabriel parle de jeter l"Öl ins Feuer". Une nouvelle crise à gérer, mais aux conséquences inconnues. Suivons avec attention comment les choses vont se développer dans lrs prochains jours/mois, car il s'agit de notre avenir et de celui de nos progénitures. Au vu de ce qui se voit et passe, le monde bascule, oui dans le sens du plus fort. C'est sans doute ce qui fait la force de Mr. Trump. Une nouvelle histoire s'écrit sous nos yeux.





6 déc. 2017

Adieu Johnny Hallyday

6 décembre 2017. La nouvelle de la mort de Johnny est tombée la nuit dernière, suivie d'une série d'hommages des personnages prestigieux. Pour moi et pour quelques personnes autour de moi, Johnny Hallyday - Sylvie Vartan, c'est "Dis-moi pourquoi combien que je t'aime... Pendant toute la vie que l'on s'aime." Johnny Hallyday, c'est "Jésus-Christ est un Hippie": "S'il existe encore aujourd'hui, il doit vivre aux Etats-Unis, il doit jouer de la guitare, et s'asseoir sur les bancs des gares, etc... Si on arrive à l'arrêter, il met un autre ami en proie". Ou encore: "Le fils de personne: Non pas moi, non pas moi, je ne suis le fils de personne... je ne suis pas né milliardaire." Bref, c'est une partie de ma jeunesse. C'est surtout Mayidi (1975-78) où j'entends encore l'abbé Homme du Peuple sillonner les couloirs du Château Rouge au son de "JC est un Hippie." Peut-être pas approprié pour un ecclésiastique, mais qu'importe. Le fils de personne me rappelle un condisciple Bayama, mon initiateur aux cordes de la guitare. Comme j'aurais voulu le revoir au cas où il serait encore en vie! Et pas mal des souvenirs de ce bon vieux temps. A l'époque, le rêve de beaucoup de jeunes marqués par le look de leur idole, était de porter des jeans, des cuirs noirs et de rouler en Harley Davidson. Comme Johnny Hallyday acteur de cinéma. A la suite de cette envoûtante folie, j'avais presque acquis à Munich une moto BMW que j'entendais ramener au Zaïre. Je l'entends critiquer avec un sarcasme très piquant ceux qu'il appelait les "intellos". Pour moi Johnny, c'est l'artiste, l'iconoclaste, le provocateur et surtout l'homme libre. Pas tout à fait anar, mais tout comme. Pendant mes années de Suisse, j'ai longtemps assuré l'accompagnement pastoral à Gstaad, où plus tard JH a élu domicile pour des raisons de convenance fiscale. Nos chi doivent s'être croisés dans cet espace. Il y a trois mois, il a posé un acte de solidarité très significatif en ouvrant les portes de son domaine de l'île St-Barthélemy aux personnes frappées par l'ouragan Irma; mais pour une raison ou une autre, les sinistrés n'y ont pas été accueillis. Un grand cœur! Après avoir animé les tréteaux culturels du monde, le maestro rockeur français vient de quitter la scène de la vie. Adieu Jean Smet! Repose en paix car un artiste ne meurt jamais! 

5 déc. 2017

Quelques photos







Joyeux anniversaire

Pas beaucoup de temps pour écrire ces derniers temps. Beaucoup de choses à faire, des distances à parcourir... surtout des détours inutiles à accomplir. Je croyais que j'aurais un peu plus de temps avec la fin du semestre pour m'adonner à l'écriture et à la lecture; mais c'est le contraire qui se produit. J'n suis encore à me motiver pour finir ceci et cela. Imaginez que je n'ai même pas eu l'occasion d'écrire quelques lignes sur l'anniversaire d'Ibangu et Mukawa. Tellement je suis coincé à ce point.
Dimanche 3 décembre, nous avons eu une belle journée quoique insolite. Après la messe dominicale où les enfants ont chanté, nous avons offert un gâteau d'anniversaire à la communauté. Très simple mais cordiale, agréable et sympathique. La communauté paroissiale en commençant par Fr. Michael, le curé jésuite, a reconnu l'engagement des jumeaux comme servants de messe et choristes. Depuis l'église, j'ai posté une photo d'eux et du curé à la fin de la messe.
L'après-midi s'est passée selon des habitudes fast-food. Ils souhaitaient manger KFC. C'est pas la meilleure cuisine. On y a souscrit selon leur voeu. Puis nous sommes passés au chantier à Prior Park pour un tour de maîtres des céans avant de retourner à Apes Hill. On a tenu à retourner tôt, car la veille on est allés à Boscobelle et on est rentrés relativement tard. 
Bref, tout s'est bien déroulé. Je vais poster quelques photos. 

1 déc. 2017

Au cas où vous n'auriez pas compris

Quelques détails au cas où vous n'auriez pas compris l'article précédent. Mama Iso est une compatriote installée à la Barbade depuis plus de vingt ans. Elle n'est plus retournée au pays; elle aime bien parler de politique et d'économie. Dans notre conversation elle m'a livré sa vision du monde faite de plusieurs confusions.
Fête nationale et prise du pouvoir par Mobutu, c'est la même chose. Elle s'étonne qu'après tant d'années à la tête du Zimbabwé, M. Mugabe ne soit pas devenu Maréchal. Comme Mobutu bien entendu car, dans sa tête, le titre de maréchal est le plus élevé qu'un président doive atteindre. Elle va plus loin. Alors que l'opposition et les combattants veulent le départ immédiat de Kabila, Mama Iso estime qu'il faudra lui accorder deux ou trois années de plus afin qu'il achève l"asphaltage de la route qui mène à Malweka, un quartier dans la commune de Ngaliema, Kinshasa. D'autre part, elle me dit avoir entendu de source sûre que les élections auront lieu en 2019, plus en 2018. Je la respecte, c'est sa vision du monde.