24 sept. 2023

Où va notre pays?

Tout le monde se précipite aux élections. Les élections elles-mêmes sont sujets à débats. Il n'y a pas d'accord sur le ficher électoral. Certains opposants exigent qu'il soit audité par un organe indépendant, mais la CENI ne l'entend pas de cette oreille. L'opposition supçonne une fraude massive programmée en faveur du leader Tshisekedi. Fayulu le démontre chiffres à l'appui, mais la CENI ne cède pas. D'autre part, depuis New York on entend Corneille Naanga demander à Tshisekedi de dévoiler le contenu de l'accord qu'il aurait conclu avec Joseph Kabila pour accéder au pouvoir. Celui-ci déclare avoir gagné les élections de décembre 2018, pendant que Fayulu proclame toujours être le président élu. La vérité des urnes aurait été déviée et falsifiée à la faveur d'un accord de passation civilisée de pouvoir. Nous l'avons entendu depuis 2019. Que l'ancien president de la CENI Naanga qui avoue avoir co-rédigé le texte de l'accord s'oppose aujourd'hui à Tshisekedi laisse tout le monde ahuri et remet en question toute le processus éléctoral. Il y a eu quelque chose d'insolite. Soit! Où va notre pays? Quel bilan M Tshisekedi défend-il pour mériter une réélection? La coalition initiale CASH FCC a volé en éclats, remplacée par une Union Sacrée cousue de fil blanc. La corruption et les detournemens des deniers publics battent des records jamais égalés. L'appareil administratif et la gestion de la chose publique sont chaotiques. Des territoires entiers échappent au contrôle du pouvoir central, des poches d'insécurité existent à l'Est comme dans la région de Kwamouth, Kwango, Kwilu. La RDC n'est pas entière, elle est découpée, occupée et envahie par des étrangers. Mais le pouvoir en place sollicite un deuxième mandat. Où allons-nous? Où va notre pays? Il y a du travail, beaucoup de travail pour le remettre sur les rails.   

20 sept. 2023

Adieu Jacques Chevrier

Depuis le 30 août 2023 est décédé Mr Jacques Chevrier, spécialiste des littératures francophones et pionnier dans la recherche de ce domaine. L‘auteur de Littérature nègre a eu une carrière professorale admirable, il a publié plusieurs essais et articles, dirigé des thèses, préfacé des ouvrages. J‘ai eu le privilège de le rencontrer à Paris en avril 90 lors d’un séminaire qu‘il animait au Centre d‘Etudes Francophones, Sorbonne. Lorsque je lui ai parlé de mon intention d‘ecrire mon mémoire, il m‘a invité à faire une investigation bibliographique avant de décider, estimant avec raison qu‘il y avait d‘autres travaux sur le sujet. Merci JC pour votre énorme contributions aux études francophones. Que votre âme repose en paix!

„Tout marquis veut avoir des pages“

Et si nous vivons dans le monde mythique qu’évoque Jean de la Fontaine à la fin de sa fable? Je m’interroge sérieusement , et trouve cette idée concevable. Nous sommes à la croisée des chemins entre sagesse vs prétention. Le monde où l‘on est différent de sa vraie identité. Mon défunt papa observait chez certaines personnes une confusion entre monter dans un camion et louer un camion. Un passager descendant d‘un véhicule l‘avait surpris en déclarant: „J‘ai loué ce camion“. Cette réalité se vit hélas à tous les niveaux. 

On nous parle souvent de la main-mise étrangère sur les  ressources minières et naturelles de la RDC, mais on mentionne peu la complicité criminelle de nos propres compatriotes dans cette tragédie qui marque à jamais l‘histoire. Quel pays laisserons-nous à nos descendants?  Cette préoccupation ne semble pas concerner la classe qui nous dirige plus préoccupée de leurs intérêts immédiats. Mme Telle encaisse mensuellement près de 100 000 USD pour un service traiteur qu‘elle n‘a jamais ni de près ni de loin assuré à une compagnie nationale. La compagnie ne fonctionne pas mais l‘allocation est perçue dans délai. Une compagnie de l’état paie à un sujet indien ou libanais un loyer exorbitant alors même qu‘elle aurait pu se  construire son propre immeuble à défaut d’occuper un immeuble de l’état. En fait, derrière le libanais ou indiens se cache un homme invisible qui tire les marionnettes. L'inamovible Parain qui règne sur l'immense empire financier de ce pays. Pillage systématique. Saignement à blanc. Souvent, ils sont au sommet, intouchables et tranquilles dans la sordide manipulation de leurs magouilles.!

Un cercle d’initiés s‘enrichit scandaleusement alors que les enseignants d‘Oshwe et Bokoro peinent à recevoir quatre mois de leurs maigres salaires. L‘argent serait retenu par quelque agent administratif. Avant de le libérer, des coupes seront effectuées pour justifier telle ou telle contribution imaginaire. Et cela en toute impunité. A tous les niveaux nous sommes vidés de nos biens et spoliés de nos acquis.  Normal qu‘on se rue tous vers la politique. Mais tout le monde ne saurait être élu. Celui qui ne fait rien semble le plus occupé. Le paresseux est couvert de gloire et d'honneur. Celui qui fait tout est méprisé, sommé comme un esclave à encenser les fainéants et les médiocres. „Tout petit bavoir des ambassadeurs“… réalisez vos fables. 


17 sept. 2023

Les déclarations du Pasteur Tunasi

C‘est depuis plus d‘une année qu‘il m‘arrive de suivre de temps en temps les prédications du Pasteur Marcelo Tunasi de l’église La Compassion. Ces prédications ciblant les comportements des Congolais misent sur deux mythes propres à nos compatriotes: le sensationnel et la controverse. Ce qu‘il dit n‘est pas forcément faux, mais le c'est le contexte qui ne convient pas. Cet homme de Dieu qui venait de recevoir un BA en théologie d‘une université américaine est brillant, envoûtant lorsqu’il est inspiré, et opportuniste. Un communicateur inégalable en son genre et qui force l’admiration de ses auditeurs ou video-spectateurs. Éloquent, consistant et courageux, il se permet de tout critiquer pour se frayer un chemin dans les méandres de faiseurs d‘opinions. Il y réussit ou presque. Leader passionné et sans doute doué dans l‘analyse des faits sociaux, il est suivi, écouté, voire adulé par des milliers des sympathisants. C‘est là que réside le problème. À trop parler on finit par tomber dans la contradiction, la controverse et les déclarations incontrôlées. Ce monsieur admire l’église catholique mais ne manque pas de la critiquer avec acharnement. Il se fraie une place au soleil. Ses déclarations autour de la visite du Pape François ont scandalisé du monde. Toute occasion est bonne à ses yeux pour atteindre le sensationnel ou se démarquer de l‘opinion commune. 

J‘ai suivi ses prédications sur la marche du pays: le système  bancaire, l’éducation et la gestion sociale. Il a même osé critiquer ses collègues pasteurs, oubliant qu‘il se comporte lui-même comme eux. Le très médiatique prédicateur dont les déclarations font la différence, a exprimé des critiques contre Papa Wemba et King Kester, soulignant l‘impact de ces deux stars sur la jeunesse congolaise. Je me retrouve dans ces dénonciations à la différence que le moment a été mall choisi. On ne s‘attaque pas aux morts. Il n‘est pas le premier à critiquer ces deux maîtres de la sape. Vous souvenez-vous du livret Les enfants de Mobutu et de Papa Wemba d‘Edi Angulu? En se faisant adeptes de la sape, Wemba et Kester prônent la délinquance juvénile, la superficialité, l‘apparence. Cette religion Kitende a causé d‘énormes dégâts survolés jeunes Congolais. En chantant Miguel, ils ont provoqué des ruées vers l‘Europe. J‘ai écrit une pièce de théâtre Le Sapeur jouée par mes étudiants au festival intercampus de l’université des West Indies en 2011 ou 2012. La critique de Tunasi est beaucoup plus profonde: elle attaque des contre-valeurs qui ont miné le destin de la jeunesse et du pays. En réalité il ne s‘agit privée Wamba ni de Emeneya individuellement mais du système qu‘ils ont créé et représenté. Des vidéos existent où ces vedettes se musique exhibent leur idéologie que MarcelocTubasi appelle l‘esprit de Wemba et Kester. Le mal est donc profond, et il a raison en ce sens. Hier encore je me suis réveillé au son de Viva la Musica. 

Les Congolais aiment le sensationnel. Suivez le pétage de Denis Lessie, l‘opportunisme de Zacharie Bababashwe auquel j‘ai consacré un article sur ce blog ou encore les sorties médiatiques de Koffi Olomidé. Tous pareils des adeptes de la polémique. „Ni à gauche ni à droite pas meme au centre“, ça ne vous rappelle rien? C’est cela le génie de notre peuple. Le passionné Pasteur Marcelo est de même acabit. Le sensationnel mêlé de controverse et de conflit verbal fait partie intégrante de leur métier. Marcelo ne présentera jamais des excuses, mais formulera d‘autres déclarations époustouflantes. Les Congolais aiment ça, et ils attendent d‘autres controverses. Une prédication qui ne sort pas des canons reçus, fut-elle idoine, n'est pas suivie des auditeurs ou téléspectateurs. Marketing audiovisuel oblige.  C‘est cela, hélas, la réalité. C‘est aussi cela le fond de son succès. 

15 sept. 2023

14.9.23 - Retour à la Barbade

Sep 14 2023. It feels good to be back after such a long trip to Africa. Je suis de retour depuis hier 15h40. Un voyage retour qui a duré trois jours. Parti de Kinshasa le 11 septembre, j‘ai passé une nuit à Addis Ababa et deux nuits à Londres. Les mapasa et leur maman sont venus m‘attendre à BGI. Peu après 17h30, nous étions à la maison; le trafic était relativement dense. Belles retrouvailles comme toujours. Tout le monde est satisfait du butin du voyage, un laptop pour Junior, des livres er des chaussures pour sa soeur, et une montre Samsung Galaxy 6 pour leur maman. Quant à moi, j‘ai trouvé des bières américaines au frigo. Surtout beaucoup d‘amour et de convivialité familiale. Le temps d‘annoncer ce retour à les proches au Congo et en Europe, je me suis eeposé sans dormir tellement je suis fatigué.

Le moment le plus pathétique de mon voyage à été ma visite à Selhurst, London, chez ma Tante MaCha. Un moment difficile intégré comme un devoir familial dans mon programme. Je ne pouvait pas passer sans la visiter étant donné qu‘elle était un peu malade, mais nous avons plus parlé famille et proches amis. Surtout des difficultés que traverse la jeunesse dans notre famille étendue. On s‘est vraiment parlé à cœur ouvert. C’était important. Une jeunesse dont les voies de la réussite sociale et matérielle sont bloquées ou incertaines. Des jeunes mères et pères d‘enfants sans assise familiale, dont les progénitures sont soignées chez les grands-parents lorsqu‘ils ne sont pas abandonnés à leurs mères. Des mariages ratés ou sans issues. Une précarité sans nom. Des situations d‘errants entretenus par des femmes inconnues qui ne se mêlent pas des affaires de famille, mais dont l‘impact est considérable sur le sort de leurs partenaires. Des situations vraiment alambiquées. Il y en a même un en prison, dont le dossier n’évolue pas. Il y en a même un dont les enfants hors mariage errent sans qu‘il sache où ces derniers se trouvent une malédiction. De là à croire à une malédiction fatale!  Sans oublier les maléfices indescriptibles qui pèsent sur notre famille, quoique j’aie de sérieuses réserves face à la superstition. Je n’y crois simplement pas mais nos gens fonctionnent dans cette mentalité mythique. Nous avons prié le Seigneur pour qu’il nous soit plus clément et généreux. 

Je suis donc de retour à Prior Park, St James. Vient le  temps du bilan, et surtout de payer les dettes et réaliser des promesses à certaines personnes. C‘est comme ça à chaque eetoue de voyage de la RDC, notre beau pays. 

12 sept. 2023

De Addis à Heathrow

“Die beste Bildung findet ein gescheiter Mensch auf Reisen”, a écrit Goethe. Le voyage est une véritable école de la vie. Ce bel adage s’est encore vérifié lors de mon dernier voyage.

Ethiopian Airlines ne cesse d’attirer mon attention sur l’excellence de son organisation et de son know how. Rien à envier aux grandes compagnies aériennes qu’elle dépasse du point de vue humain et gentillesse. Il m’est arrivé de me plaindre du comportement automatique de certains agents qui, en réalité, ont respecté les ordres de leur companies. Au guichet de Visa on Arrival, vous êtes pris en charge jusqu’au bus qui vous amène à l’hôtel. Quel professionnalisme! Vous êtes comme fascinés au pays des merveilles. À Ndjili tout le monde ou presque exige son coca ou son verre de bière, pour chaque service rendu. Rien n’est gratuit dans cette suite d’activités qui va  du porteur du chariot de bagages jusqu’à l’agent sanitaire qui vérifie la carte internationale de vaccination. L’officier du security check point exige 20$ pour des noix de cola et des petits colas glissés dans le sac à dos. Une chaîne de rançonneurs vous escorte au pied de l’avion comme des marmailles affamées. Comme quoi, I am speechless. I don’t think the situation will get any better.

A l’embarquement de Bole une dame se pointe devant moi alors que la zone 3 cède le pas à la zone 4. Nous échangeons en anglais qu’elle maîtrise parfaitement. Elle teste le système. Le tableau est clair, elle doit attendre. Dans l’avion, comme pour confirmer que toute rencontre n’est pas hasardeuse, nous nous retrouvons aux sièges 20J et 20K. Halte au prophétisme d’affamé! Mère de quatre enfants, grand-mère de quatre petits-enfants, la Congolaise Yollande revient de Kin pour son domicile habituel en Angleterre. Femme d’affaires, J’apprends d’elle comment gérer sa compagnie à Kin depuis l’étranger. Sa force est d’avoir un neveu très honnête qui brasse ses affaires. Et ça marche apparemment. Nos échanges finissent dans l’aérogare de Heathrow. Me voilà couronne homme d’affaires. C’est pas fait pour moi, je regrette. Mais j’ai retenu la leçon. Je continue mon sommeil, car j’écris cet article entre 3h30 er 4h10. Adios ! 

11 sept. 2023

Addis Ababa

11 septembre 23. Je me retrouve à Addis Ababa depuis disons 20h30. Une fois arrivé à l’hôtel Debra Doma, j’accède à mon compte WhatsApp et à mes e-mails. Des messages de déception des personnes qui espéraient être rencontrées mais qui ne se sont pas donné la peine de me saluer. J’ai invité une parente qui a préféré que je lui envoie de l’argent. Une autre était prise par une neuvaine qui finit tard. Soit. Le prêtre est étonné que je ne l’aie pas revu mon voyage. La religieuse m’a taxé de méchant. Que des messages me rappelant des promesses non réalisés ou des rencontres ratées. Il n’y en a pas ou presque pas de positifs. Tout tourne autour de l’intérêt envisagé. Que j’en suis. Une cousine a contracté une dette de 20$ que le créancier la somme de rembourser à un taux usurier. Le prêtre attend d’acquérir son livre de bénédictions. Mes neveux de Kingungu souhaitent que leur PlayStation soit réparé. C’est important, je demande à leur mère de faciliter la réparation. Ma tante attend de l’argent pour ses soins, mais refuse de converter ce qu’elle a reçu en frais de consultation. Tout le monde attend tout de moi. On m’a arraché des promesses. En plus c’est la rentrée scolaire… casse-tête pour beaucoup de parents.Tous insatisfaits que je n’aie rien fait pour eux. 

Personne ne pense que moi aussi je suis un parent préoccupé par la situation de ses enfants et que les problèmes de toutes sortes se posent aussi à moi. On me propose de payer les frais scolaires ou académiques pour un tel ou une telle, annihilant mes responsabilités fondamentales de Tata Mapasa. Je dis NON. C’est cela le séjour au pays. Vous êtes comme traqués et obligés de vider vos poches au point de manquer de quoi payer le go-pass. Des agents de l’aéroport, je ne vous dis rien car c’est un autre monde.

9 sept. 2023

Kinshasa, September 2023

Mes séjours à Kin sont difficiles. Impossible de voir tout le monde. Et même ceux et celles que je vois se plaignent de mon indifférence. Je ne réussis jamais à visiter tous les miens pour une raison ou une autre. Quand bien même, je tente de les rassembler à un endroit, rien n’y fait. Tout le monde est insatisfait: on trouve que je privilégie quelques-und au détriment des autres. Cette fois, j’ai eu du mal à sortir quoique j’aie disposé d’une bagnole comme à mes habitudes. En y réfléchissant de près, je viens de découvrir une vérité inouïe. Les gens restent chez eux et attendent que je les visite. Et ceux qui me visitent attendent un ticket. Si donc je ne fournis pas cet effort, je ne vois personne ou presque. Passe encore. Le plus grave, c’est l’intérêt caché de ces rencontres et visites qui est intéressant. On attend argent et cadeaux. On attend assistance et prise en charge pour ses malades et enfants,… et tout tourne autour de calculs. Quand je dis tout le monde, c’est tout le monde toutes catégories confondues. Je me suis terré dans ma tannière. Je crois qu’il est temps que de telles pratiques cessent. 

4 sept. 2023

Un accident manqué de près

3 septembre 2023. Il est 14 heures lorsque je quitte l’évêché de Kenge où j’ai été invité à partager le repas dominical, en compagnie de l’abbé Michel N’Gob. Juste après la cloture, un enfant qui s’amuse à grimper sur pilier de la parcelle tombe sous nos yeux, je freine en catastrophe, sans le toucher. On a frôlé l’inévitable. L’enfant de 10-11 ans a disparu de nos yeux. Je n’ai pas eu le temps de réaliser l’immensité du drame que j’ai risqué. J’aurais sans aucun doute connu la prison s’il s’ensuivait mort d’enfant. J’aurais peut-être été battu à mort, lynché ou mis à mort par la population du quartier. Personne n’aurait évoqué la bêtise de l’enfant ni l’irresponsabilité de ses parents. On m’aurait parlé de moi comme un chauffard, un criminel de grands chemins… m’a vue aurait pris un coup fatal. J’arrête là.  

4 septembre 63-23

Mutoni Toy, septembre 1963. Il y a soixante ans. Ma famille venait de s’installer à Mutoni après quelques années à Kabwita. Nous sommes passés à Kabengo et Kimfingia pour quelques semaines de vacances. Des souvenirs de mes grands-parents maternels et paternels. Je suis mis dans la première année de Maître Jean Muzungu, Papa de Jean-Claude. Papa Timothée Kimbinda est titulaire de la deuxième et Papa Donatien Mabana de la troisième. Tous des enseignants expérimentés avec plus de dix ans Un poste scolaire bien achalandé. Je découvre mon nom de famille ce jour-là écrit en caractères d’imprimerie sur mon précieux ardoise qui me servira pour toutes les activités. Je commence à déchiffrer m- a- ma; b- e- be, etc. Les premiers notions des chiffres arithmétique  ainsi que le cours de religion. Mfumu eto wuntete nani? Etc. Ma vie se règlera aubain de la cloche. Papa Jean  était chevronné dans ce domaine. Et jusqu‘à ce jour. Je me retrouve à Kenge depuis deus semaines pour des enseignements à l‘ISP Kenge. Né au sein d‘une école, le passé toute ma vie à l’école. L‘école de la vie ne finit jamais, dit-on. Ce premier jour d’école reste gravé dans ma mémoire, et me suivra jusqu‘au dernier soupir. De l’écolier à l‘enseignant en passant par le métier sacerdotal, j‘ai toujours foulé le sol scolaire. Soixante ans plus tard, je ronge pieds et chaussures sur les planchers des classes. Élève à Mutoni, Makiosi, Kenge, Kimbau, Kalonda. Étudiant à Mayidi, Rome, Staufen, Londres. Enseignant à Kalonda, Masamuna, Katende, Kenge, Berlin, Cave Hill, Groningue, Dakar, etc. Tout cela part de la première semaine de septembre 1963. Gloire et louange à l‘Eternel qui m‘a protégé et garde en vue jusqu’à ce jour! Merci à mes parents et formateurs. Merci à mes compagnons d’école à tous les niveaux de l’école. Gloire à Dieu.