20 sept. 2023

„Tout marquis veut avoir des pages“

Et si nous vivons dans le monde mythique qu’évoque Jean de la Fontaine à la fin de sa fable? Je m’interroge sérieusement , et trouve cette idée concevable. Nous sommes à la croisée des chemins entre sagesse vs prétention. Le monde où l‘on est différent de sa vraie identité. Mon défunt papa observait chez certaines personnes une confusion entre monter dans un camion et louer un camion. Un passager descendant d‘un véhicule l‘avait surpris en déclarant: „J‘ai loué ce camion“. Cette réalité se vit hélas à tous les niveaux. 

On nous parle souvent de la main-mise étrangère sur les  ressources minières et naturelles de la RDC, mais on mentionne peu la complicité criminelle de nos propres compatriotes dans cette tragédie qui marque à jamais l‘histoire. Quel pays laisserons-nous à nos descendants?  Cette préoccupation ne semble pas concerner la classe qui nous dirige plus préoccupée de leurs intérêts immédiats. Mme Telle encaisse mensuellement près de 100 000 USD pour un service traiteur qu‘elle n‘a jamais ni de près ni de loin assuré à une compagnie nationale. La compagnie ne fonctionne pas mais l‘allocation est perçue dans délai. Une compagnie de l’état paie à un sujet indien ou libanais un loyer exorbitant alors même qu‘elle aurait pu se  construire son propre immeuble à défaut d’occuper un immeuble de l’état. En fait, derrière le libanais ou indiens se cache un homme invisible qui tire les marionnettes. L'inamovible Parain qui règne sur l'immense empire financier de ce pays. Pillage systématique. Saignement à blanc. Souvent, ils sont au sommet, intouchables et tranquilles dans la sordide manipulation de leurs magouilles.!

Un cercle d’initiés s‘enrichit scandaleusement alors que les enseignants d‘Oshwe et Bokoro peinent à recevoir quatre mois de leurs maigres salaires. L‘argent serait retenu par quelque agent administratif. Avant de le libérer, des coupes seront effectuées pour justifier telle ou telle contribution imaginaire. Et cela en toute impunité. A tous les niveaux nous sommes vidés de nos biens et spoliés de nos acquis.  Normal qu‘on se rue tous vers la politique. Mais tout le monde ne saurait être élu. Celui qui ne fait rien semble le plus occupé. Le paresseux est couvert de gloire et d'honneur. Celui qui fait tout est méprisé, sommé comme un esclave à encenser les fainéants et les médiocres. „Tout petit bavoir des ambassadeurs“… réalisez vos fables. 


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