27 avr. 2024

Voeux d'anniversaire à JR Mif

Joyeux anniversaire Jean Robert! 

Loué et béni soit l'Eternel notre Dieu en ce jour spécial. Paix, santé et joie. 

C

20 avr. 2024

Une journée douloureuse

19 avril 2024. Hier, j'ai passé une journée très douloureuse. Ayant appris qu'on détruisait les tombes au cimetière RVA près de l'aéroport de Ndjili, j'ai décidé d'y aller moi-même et apprécier la situation de la tombe qui porte la dépouille de Maman. Les chefs de terre Bateke ont déjà vendu tout le lotissement sur plusieurs hectares profanant ainsi les tombes et le cimetière. A ma grande et douloureuse surprise, c'était pour constater que la concession a été vendue à quelqu'un qui habite Kinkole, qui y a mis une petite baraque de 3m sur 3 en tôles. Et dans ce bivouac de fortune louent une dame et ses trois enfants. Une chance énorme que de revoir la tombe de Maman dans l'herbe sans les inscriptions d'identification ni la photo de Maman. Une tombe sans nom ni aucune empreinte prouvant que c'est elle. La solidité de la pierre tombale doit avoir joué un rôle pour qu'elle soit épargnée de la destruction immédiate car toutes les tombes alentour sont vides ou vidées des corps et cercueils. Un spectacle vraiment macabre. Personne n'a su me donner l'identité de l'actuel propriétaire ni son numéro de portable. Nous avons réussi à trouver des croques-morts qui avaient construit la tombe à l'époque. Deux solutions: soit construire un mausolée soit exhumer la dépouille et le déplacer dans un autre cimetière plus sûr. En cas de mausolée, il faudra un certificat des chefs de terre garantissant la non-destruction de la tombe. Contradictoire lorsque l'on sait que ces terrains construits seront plus dévalisés, et détruits pour l'agrandissement de l'aéroport de Ndjili. A long terme, la solution de l'exhumation est la meilleure. Tel est le triste sort réservé à Maman dans son repos éternel. J'y retourne cet après-midi.

Je ne comprends pas qu'aucun de mes cinq frères et soeurs vivant à Kin ne se soit sur le lieu pour se rendre compte de cette situation avant mon arrivée. Blessed. 


19 avr. 2024

Rome, 1982

Roma, 19 aprile 2019. Il y a 42 ans, jour pour jour, nous étions allés animer la messe du St Père Jean Paul II qui recevait la famille présidentielle zaïroise. Mr Joseph-Désiré Mobutu Kuku Ngbendu Wa Zabanga, son épouse Mama Bobi Ladawa, Mr Mobutu Niwa et autres membres de la famille avaient assisté à la messe pontificale dans la chapelle privée du St Père. Une messe célébrée à leur intention. Beau souvenir, car ce jour-là, j'étais comme mes six autres amis grands séminaristes de l'Urbaniana, témoin d'un événement particulier de la vie spirituelle de cette illustre famille. L'accès au Vatican était sans aucun doute facilitée par le deuxième secrétaire du Pape d'alors, notre compatriote Mgr Eméry Kabongo encore vivant. Ce fut pour moi un immense plaisir que de me voir interpelé par le St Père, que de parler au Saint Père, et d'échanger avec quelques membres de la délégation parmi lesquels Me Nyimi Mayidika Ngimbi. Je n'oublierai jamais ces conversations. 

Ma pensée va à quelques amis du groupe qui ont quitté ce monde: Léon Kalenga, ancien nonce en Argentine, Flavien Busina, prêtre de Kenge, Jean-Marie Mayala, prêtre de Boma. Sont encore là les abbés Mole, Ilunga Mayamba et Augustin Mwamba Tshibanda. 

Circulation chaotique

Kin, 19 avril 24. Hier j'ai vécu une expérience inouie de circulation. Parti pur Bandal, je voulais faire une surprise à ma cousine Blandine. C'était sous une pluie battante, la rue s'est transformée en un fleuve drainant tous les immondices stagnants de la ville. Au niveau de Tshibangu sur l'avenue qui va du Pont Lunda Bululu vers Moelart. Du jamais vu. Jamais je n'ai auparavant roulé dans un tel fleuve, sous une marée haute. On pénétrait dans l'eau presque jusqu'au niveau des vitres, j'exagère comme à mon habitude. Il fallait simplement suivre le pas des autres voitures probablement habituées à ces situations. J'ai dû rebrousser chemin car la bretelle de sortie était devenue un immense golfe maritime. Du jamais vu pour moi. J'ai cependant acquis la conviction que la rue reste la même malgré les innondations. Cette fausse conviction m'a permis de l'affronter sans hésitation quoique l'eau puisse creuser encore plus profondément les trous. 

Le soir, sur la route menant du Triangle au CNPP, la même scène s'est répétée, avec moins de véhicules impliqués mais sous la même pression psychologique. Je me suis rendu au centre neuropsycho pathologique sur rendez-vous avec le directeur. J'ai ainsi fait la connaissance du Prof Valentin Ngoma Malanda avec lequel j'avais rendez-vous. Une ponctualité parfaite. A 18 heures précises, j'étais dans son bureau. Un véritable labyrinthe car toutes entrées sont fermées avec des chaînes cadenassées comme on le voit dans certains films. J'ai été témoin de la présence des derniers fous livrés par la police urbaine au service de réhabilitation. Quel spectacle que de voir autant d'handicapés mentaux rassemblés à ce centre. Tous portaient des touffes de cheveux visiblement non peignés ni coupés depuis des mois, voire des années. Un était même torse nue. J'ai félicité le professeur Ngoma pour son dévouement au service de nos frères et soeurs souffrants de démence mentale, dans des conditions extrêmement difficiles. J'ai pu voir de mes propres yeux comment il s'y prenait pour rendre un petit sourire à ces personnes malades, peut-être désespérées. Comme toujours, certaines de ces personnes aux looks étranges pourraient être des faux fous, peut-être des agents informateurs pour des sociétés secrètes ou étrangères. Sélectionner l'ivraie parmi les bonnes récoltes, séparer le bon grain du mauvais, n'est pas facile lorsqu'il s'agit d'êtres humains. Quoi qu'il en soit, ces damnés de la terre ont aussi droit au respect comme à la dignité comme tous nos autres compatriotes. 

Voilà où la circulation chaotique de Kinshasa nous a menés. Je suis encore là. Voyons ce que nous réserve la journée d'aujourd'hui. 

16 avr. 2024

De nouveau à Léo la capitale

April 16, 2024. Parti à 8h40 de Kenge, je suis arrivé à 13h à Kin. Un record pour un trajet entrecoupé par d'innombrables contrôles. Ces check points sont érigés sur presque tout le tronçon. Il fallait partir tôt pour quitter la zone dangereuse où selon les dires des gens des crimes se commettent encore de temps en temps. Je dois cependant avouer qu'à aucun moment je me suis senti menacé. Bravo aux agents de la sécurité. Le seul problème, c'est que certains demandent quelque chose pour leur nourriture, leur bière ou cigarette. On m'a dit que les militaires assignés à certains endroits exigent des services de l'état leur ration alimentaire quotidienne, que ceux-ci aient obtenu des recettes ou non. Dans ces cas-là, les civils recourent à des emprunts qu'ils recouvrent aussitôt que possible. Sécurité de la nation oblige. 
La bonne nouvelle, c'est que Séra est arrivé dans la nuit pour un bref séjour au pays de ses ancêtres. J'en ai profité pour effectuer un crochet de courtoisie dans sa communauté. Comme toujours, bonne ambiance, beaucoup de rires et du n'importe quoi. On a échangé pendant plus de deux heures avant de nous séparer. La suite a été presque catastrophique. Sous une pluie relativement légère mais constante, je suis entré dans un embouteillage monstre. Trois heures de route du Pont Lunda Bululu à Binza Pigeon tellement le trafic était dense et tortueux. Un bon baptême pour un retour un peu rapide à Léo la belle. Les nids de poule et les immondices contredisent cette beauté légendaire devenue désormais caduque. L'autre bonne nouvelle, c'est que j'ai fait la connaissance de Maman Honorine lors du crochet de Bibwa. Au bonheur de mon oncle et ami Baville. De nouveau à Léo la capitale... avec sa magie incommensurable et ses chaos légendaires. 

14 avr. 2024

Le monde est petit

Faustin disait avec force: ce qu'on ne sait pas c'est parfois terrible. Je dirais que c'est parfois surprenant. Même chose. Je viens de découvrir avoir marché sur le même chemin qu'un autre sans que je m'en rende compte. Tenez. La route que nous suivons retient en son sein des souvenirs parfois indélébiles pour certaines personnes sans que ces personnes n'en connaissent ni les tenants ni les aboutissants. Juste un exemple. Je me sens très proche de mes cadets de Kalonda ou Katende quand bien même je n'y ai pas vécu à la même période avec eux; quand bien même nous n'étions ni condisciples ni congénères. C'est ce qui s'appelle la magie du lieu. La femme d'un ami s'est plainte une fois de l'adoration que vouent les anciens kalondais à leur alma mater. Les kalondais passent des heures interminables à ressasser leurs souvenirs de Kalonda sans se fatiguer ni perdre leur latin. Latin qu'ils ont presque tous appris du vénérable père Ben Overgoor. Quoique chacun ait son histoire, les liens tissés sur le plateau vert restent souvent indéfectibles. Tous les "ministres" de Kalonda ont eu des dircabs kalondais, sauf un à ma connaissance, qui s'est montré trop attaché à sa tribu. Et même encore, c'est dans la norme. 

Le monde est bien plus petit qu'on ne le croit. Grande était ma stupéfaction de savoir qu'une personne que je tenais pour un inconnu total a marché sur le même chemin que moi. Lui le savait, mais pas moi. Il n'a pas eu le temps de me le dire ni me le manifester. Soit. La vie va de l'avant. Nos rapports actuels sont insignifiants par rapport au passé qui nous lie. Telle est la magie de la vie et des relations humaines. Dans certains cas, mieux vaut faire une croix sur le passé et se contenter du présent. Le monde est petit. Trève, j'arrête là. Bon dimanche encore une fois.  

Kenge, fin des cours

De tous mes séjours à Kenge, celui-ci a été le plus troublant tant sur le plan du travail que sur le plan social. Le travail a été effectué dans des conditions particulièrement insolites. Classes surpeuplées. Travaux presque impossibles à corriger à temps. Brouhahas parfois incontrôlables. Chaleurs et pluies incommodantes. Etc. Du point de vue social, j'ai eu moins de relations avec les miens que par le passé. Manque de temps ou à dessein? Je ne saurais le dire clairement. J'ai eu quand l'impression que les miens s'attendent dans leurs coins à ce que je les visite, alors qu'ils ne font pas forcément l'effort de venir vers moi. Je les ai habitués à ce jeu-là. J'ai changé cette fois. Les plaintes sont nombreuses. Quoi qu'il en soit, je ne satisferai jamais tout le monde. 

Hier, j'ai tenu à voir l'abbé Charles Kapende autour de 17h. Un moment très émouvant que de revoir mon aîné, mentor, formateur et confrère! Il m'a reconnu et m'a parlé alors qu'on le disait aphone. J'ai évoqué un tas de vieux souvenirs du genre "Smile awhile and while you smile...." ou "Quidquid recipitur... ad modum recipientis". Ou encore: "M'Ketu toma ku nzo nkwenu..." Il réagissait bien mieux que je ne m'y serais attendu. J'ai vraiment retrouvé Kapsy du bon vieux temps souriant et heureux. En tout cas, il rétrouvait les mots et les récitait avec moi. Je l'ai vu rire sans vraiment s'éclater comme par le passé, mais quand même très ému. Il m'a appelé "Claver". A la fin, il m'a dit "Kwenda mbote, merci". J'ai promis de repasser dire au revoir avant mon retour à Kinshasa.

C'est le dernier dimanche de mon séjour à Kenge. J'ai au programme encore quelques rencontres avec des personnalités académiques et des étudiants qui font leurs travaux de recherche avec moi. Encore quelques corrections des travaux et des mémoires soumis à mon attention. Encore quelques jours, je disparaîtrai de l'univers de mon Kwango natal.

Maleno aurait eu 69 ans

12 avril 2024. Antoine-Faustin Mampuya Lebungisa Ondjo aurait eu 69 ans s'il avait vécu jusqu'à ce jour. Je célèbre ce jour chaque année comme nous avions l'habitude de le célébrer de son vivant. Un petit verre, quelques rires et quolibets. Le tour était joué. Hier en passant devant l'esplannade des ordinations d'autrefois, je n'ai pas manqué de repenser à nos soirées nocturnes de la procure, torses nues en short, une bouteille à la main... nous riant d'Hippo ou de penepene yo toluka. Autant de vieux de vieux souvenirs me sont revenus. J'ai repensé à notre rencontre à Munich avec les abbés Bujo et Zoubakela, toi venant d'Ingolstadt et de je ne sais plus où... je me trouvais déjà à Munich. Soit, ce qui est sûr c'est que  c'était en août 82, à deux semaines de notre diaconat. Merci d'être demeuré constamment dans ma pensée cher ami. Jamais je ne t'oublierai La Tortue. Repos éternel à ton âme, L'Homme.

6 avr. 2024

Des conditions de travail difficiles

Deux semaines viennent de s'écouler depuis que j'enseigne à l'ISP Kenge. J'ai commencé avec Questions spéciales de littérature africaine suivi de Littérature comparée et de Techniques et méthodes d'analyse littéraire (ou en littérature). Trois cours sont offerts collectivement aux étudiants de LMD3 et au L1 ancien modèle. Celui de TMAL compte en plus des étudiants de L2 ancien système. Différents niveaux dans un même cours avec tout ce que cela suppose de différence entre les trois promotions. Ces amalgames sont dûs au fait que le programme de licence nouveau système, initialement prévu pour quatre ans, a été brusquement  réduit à trois ans par le ministère de l'ESU. Donc changement de règlement du jeu en cours ce jeu. Cette adaptation a créé un imbroglio terrible. Voilà donc où nous en sommes. Je vous épargne les détails. 

Les étudiants travaillent dans des conditions difficiles. Ils n'ont pas de moyens de transport. Quelqu'uns seulement disposent de motos ou autres mobylettes. Chaque fois que je me rends au campus de Mangangu, je vois des étudiants marchant pour le campus. J'en embarque quelques uns dans ma bagnole. Comme j'aurais souhaité les aider tous. Ils arrivent au campus essoufflés, exténués et démotivés à cause de la chaleur ou du manque d'outils de travail. Vraiment pénible de les voir évoluer dans de telles conditions. Démunis, certains ne disposent ni de téléphones android, ni d'adresses email, encore moins de laptops. Je dirais même la majorité des étudiants. Il faudrait absolument une infrastructure adéquate. Le cas de l'ISP Kenge est, je le sais d'expérience, similaire à celui des autres instituts universitaire et supérieur de Kenge. Les bibliothèques ne sont pas équipées. Pourquoi l'autorité provinciale ne créérait-elle pas une bibliothèque (provinciale ou municipale) multimédiatique qui contiendrait des ouvrages de toutes les facultés d'étude présentes dans la ville de Kenge? Le problème serait une fois pour toutes résolu pour toutes les institutions tertiaires d'enseignement. Plus facile à dire qu'à faire, mais cela vaudrait la peine de commencer. Il n'est pas interdit de rêver, de rêver réaliste et juste.  

D'autres idées viendront. J'arrête là pour l'instant. Bon week-end à tout le monde.

31 mars 2024

Joyeuses fêtes pascales

A tous les lecteurs et lectrices de ce blog je souhaite de joyeuses fêtes pascales. Que le Christ Ressuscité soit leur guide et consolateur commun. Que la lumière de Pâques brille sur nous tous. 

De nouveau à Kenge

Depuis lundi 24 mars j'enseigne à l'Isp Kenge dans une ambiance inhabituelle. Une classe monstre de plus de 80 étudiantes et étudiants. Inhabituelle parce que je n'ai pas l'habitude d'enseigner des grandes classes. Ici en fait, ce sont deux classes mêlées en une seule. La réduction du cycle de licence de quatre à trois ans a eu pour conséquence une série de problèmes d'ajustement. Des cours de LMD3 sont donnés en commun avec ceux de L1 ancien système. Une sorte de désordre que l'on doit subir afin de répondre aux exigences des autorités de l'enseignement supérieur et universitaire. A moi aussi, un problème d'adaptation au grand nombre d'étudiants. Je continue avec ma méthode de réflexion à l'issue de chaque leçon afin de stimuler l'assimilation de la matière. Les étudiants sont obligés d'écrire des réflexions... que je corrigerai plus tard surtout si ces travaux peuvent aider à améliorer la note de l'étudiant. C'est encore expérimental, mais je réfléchis à une meilleure option d'évaluation des étudiants.

La semaine s'est écoulée dans un certain calme, malgré l'ampleur du boulot. Les étudiants font beaucoup de bruit pendant les leçons. Je les laisse parler, les encourage à parler plutôt que de crier pour les faire taire. Le résultat est souvent immédiat: le silence revient au bout d'un moment jusqu'au round suivant. Les étudiants font parfois preuve de collaboration dans la résolution des discussions parfois passionnées que provoquent certains sujets sensibles. J'ai fini les questions spéciales de littérature africaine, et ai commencé la littérature comparée. Le comparatisme sera poursuivi jusque mardi. Cette semaine est réservée aux techniques et méthodes d'analyse littéraire. J'insisterai sur l'élaboration des travaux de fin d'étude et mémoire, car il y a des lacunes. Puis on verra les principales méthodes traditionnelles d'approche textuelle. 


14 mars 2024

Qui sont nos adversaires?

Qui sont les vrais adversaires de la RDC? L'opinion identifie tout de suite le Rwanda, l'Ouganda, le Burundi et d'autres voisins avides de nos richesses et terres. Le Rwanda semble le plus agressif depuis toujours par le truchement des Banyamulenge et autres Tutsi qu'on envoie renforcer le peuplement des territoires vidés de ses autochtones. L'opinion identifie également la communauté internationale qu'elle accuse de complicité et de passivité, en faveur des agresseurs directs. Les Congolais, tellement infiltrés qu'ils sont, ne se rendent même pas compte de la gravité des engagements et des contrats qu'ils signent naïvement avec l'ennemi. Quoique Mobutu ait travaillé avec les Bisengimana, la présence (invasion) tutsi s'est intensifiée avec l'accession au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila avec entre autres James Kabarere comme chef de l'armée et Bizima Kahara aux affaires étrangères. C'est cela l'héritage de l'AFDL. Joseph Kabila a continué cet expansionisme, en nommant en masse des généraux Tutsi, et en leur confiant les postes sensibles essentiels de la sécurité et des renseignements. Comment pouvez-vous vous défendre contre des ennemis qui détiennent vos renseignements et sont informés à la minute de tous vos plans et mouvements de guerre? Des traîtres sont, hélas, installés à tous les postes vitaux de la nation. L'analyste visionnaire Honoré Ngbanda avait raison, mais personne ne le croyait lorsqu'il parlait de Tutsi Power ou HimaLand? Le sénateur à vie recompensé pour ses accomplissements grandioses, percevrait un salaire mensuel de 680 000 USD, plus que l'allocation annuelle présidentielle des Etats-Unis. Vrai ou faux? Pourquoi s'en étonner si le député national congolais est en passe de recevoir un salaire de 33 000 USD, soit le triple du salaire présidentiel français? Ces chiffres incroyables proviennent d'un pays proclamé scandale géologique mais qui figure parmi les plus pauvres du monde. Un député provincial déclarait qu'ils exigeraient chacun entre 80 et 100 000 USD de chaque candidat-gouverneur pour qu'ils co-optent le plus offrant. Tout se paie, tout s'achète. Dans cette euphorie, il envisagerait déjà d'acquérir une propriété aux Etats-Unis. Avant d'accuser l'Occident et les multinationales comme nos adversaires, nous pouvons aisément identifier nos véritables adversaires. Une véritable gangrène. Les étrangers ont leur part, mais nous avons la plus grande responsabilité de nos malheurs. Au lieu de nous plaindre, passons à l'action. Concevons un changement radical de mentalité, insufflons un esprit patriotique jusqu'au sacrifice suprême, instaurons une justice sociale redistribuant dûment les récettes nationales. Telles sont les valeurs qui peuvent sauver notre pays! C'est possible, même si c'est difficile. Il faut d'abord y croire. Yes, we can. 

12 mars 2024

Que se passe-t-il au juste?

March 12, 24. Ce dernier temps, je suis tellement embrouillé par les nouvelles que j'apprends au sujet de  la partie orientale de la RDC, que je ne sais plus que croire ni qui croire. Les versions les plus contradictoires se distribuent comme du pain. À chacun de discerner la vérité! Il y a tellement des réseaux sociaux actifs qui  diffusent les informations les plus  farfelues et insolites que j'ai du mal à croire qu'il s'agit de notre pays. Comme tout le monde, je m'interroge sans trop considérer toutes ces intoxications susceptibles de me couper tout espoir. Au-delà de mes pensées, inquiétudes et craintes il y a l'unité du pays ébranlée par ces conflits qui mettent en scène des centaines de groupes terroristes face aux défenseurs de la patrie. Des innocents sont déplacés par milliers sans espoir de jamais retrouver  leur maison  natale. C'est pénible et inhumain. Que des pays voisins soient derrière ces massacres constitue ni plus ni moins des crimes contre l'humanité; mais est-ce que le monde est prêt à reconnaître ces massacres des innocents qui ont eu le malheur de naître dans cette partie du pays convoité par l'ennemi. Ce qui fait mal, c'est que des traîtres occupant des fonctions importantes au gouvernement comme au parlement ou au sénat servent d'intermédiaires pour  déjouer toutes les tentatives de récupération des territoires perdus. Il y a trop de traîtres, et à tous les niveaux. Ne suivez pas ce qu'ils disent, observez attentivement ce qu'ils font. Les actes parlent plus que les paroles. Défendons notre pays contre vents et marées, Foi de littéraire. Pro patria mori, combattants compatriotes! 

8 mars 2024

L'inaction de la communauté internationale

Lorsqu'on parle de la situation dans l'Est de la RDC, j'entends souvent évoquer l'inaction de la communauté internationale. À ce moment même je viens de lire un article "Femmes dans l'Est de la RDC: victimes sacrifiées". 8 mars JMF oblige. Sacrifiées à la faim et à la violence. La faute reviendrait à la communauté internationale, selon le chapeau de l'article. J'estime que c'est trop vite dit, que c'est un aveu d'impuissance, un alibi fortuit. La RDC comme nation a le devoir de protéger toute sa population - hommes et femmes inclus - contre tous les fléaux. Le devoir fondamental de la RDC est, présentement, de reconquérir cette région du pays et d'y instaurer la paix et le développement, d'y assurer l'alimentation et la sécurité. C'est une responsabilité irrévocable. C'est aussi le devoir de tous les citoyens de ce pays. Mission sacrée.

La communauté internationale est plus active à allumer le feu de la souffrance et de la division que à assurer la sécurité et l'unité de la RDC. Diverses initiatives portent à croire qu'elle manifeste plus d'intérêt à favoriser les pillages de ses richesses et à l'exploiter qu'à y instaurer une prospérité, fut-elle de façade. Et de ce point de vue là, elle est très active. Il ne faut pas compter sur elle. La MONUSCO présente depuis des décennies n'a jamais rien résolu, n'a jamais apaisé les horreurs des femmes, vieillards ni enfants. Ell n'a jamais évité ni viols, ni tueries ni pillages. Elle est même traitée de complice des agresseurs et des multinationales instigatrices des conflits et massacres. C'est tout l'ordre mondial colonialiste qu'il faudrait changer, devenu caduc et obsolète. Une situation insupportable et suffocante pour un pays meurtri à cause de son étendue géographique et de l'immense richesse de son sous-sol! À bas la communauté internationale! Elle doit être réformée en profondeur si elle tient à retrouver sa crédibilité. 

Nul autre que le Congolais ne peut défendre la RDC. Pro patria mori!

Effort de guerre

Hier, j'ai appris que les Mobondo ont attaqué une paroisse sur le Plateau de Bateke, laquelle était épargnée depuis le déclenchement de ces troubles. À l'Est de la RDC, la situation est toujours préoccupante. Que font nos hommes politiques? Ils se ruent sans honte vers des postes de ministres, députés, sénateurs, ou fonctionnaires des sociétés publiques. Que la paix revienne sur l'ensemble du territoire, forme le dernier de leurs soucis pourvu qu'ils gagnent des salaires-jackpot sans le moindre effort. Un pactole de 33000$, 49 60 voire 100 000$ par mois, c'est le rêve de la classe politique actuelle. La guerre à l'Est, c'est pas leur souci ni leur priorité. L'effort de guerre, c'est-a-dire le sacrifice à payer pour que le pays retrouve ses frontières n'existe pas dans leur esprit. C'est ça notre vrai drame. Un manque total de patriotisme! Pro patria mori ne fut pas un slogan pour les Romains mais une devise clamée et appliquée dans la vie avec une conscience totale. 

Avis de recherche

Depuis quatre jours à Kinshasa Papa Jean Boloko, 83 ans. Il éprouve des pertes de mémoire. Sorti de la parcelle où il habite avec son épouse Maman Francoise malade, il n'est plus revenu, et les recherches sont improductives jusque là. Une video circule sur Facebook et d'autres réseaux sociaux. Des photos sont affichées dans les rues de la ville. Tout est possible dans une mégapole pleine de bandits et kuluna. Prions qu'il soit retrouvé sain et sauf, au plus vite. Union de prières et de cœur avec ses enfants. 

6 mars 2024

Manipulation de l'information 2

Les réseaux sociaux sont un fléau qui pourrait entièrement changer la face du monde. Des crimes, des impostures tout vous de bonnes actions et des campagnes de charité sont canalisés par ce canal. La vitesse de l'information est telle que se réalisent en un brin de seconde des opérations jadis séculaires.  Tout dépend donc de l'intention que l'on a lorsqu'on recourt à ces réseaux. Pour la petite histoire, des maisons ont été pillées parce que les propriétaires ou les domiciliés ont affiché leur programme de vacances sur Facebook ou Instagram. La même technologie aurait pourtant aidé s'ils avaient pris le soin d'installer des caméras de surveillance ou des alarmes. Des ménages se défont pour simulation, infidélité ou autre transgression attestées. Par contre, je reste fasciné par l'efficacité de ces réseaux pour résoudre des problèmes pratiques. Des relations positives se tissent sur des sites de rencontres en ligne, non sans risques. Des personnes sont sauvées des dangers imminents qui les guettent. Des opérations bancaires sont effectuées à la minute aux quatre coins de l'horizon. Des nouvelles de naissance, décès ou mariage sont distribués instantanément à tous les destinataires. Des thèses de doctorat défendues en ligne sans contact physique, quoi de plus merveilleux pour directeur des études supérieures que je fus. Des travaux de mémoire et thèse dirigés à distance comme des cours d'enseignement livré depuis sa propre chambre. Et que des réunions, des conférences en distantiel? Merveilleux non? Mais tout a hélas son revers.

Crimes cybernétiques. Les fameux hackers sont des criminels qui entrent dans dans vos comptes, vous harcèlent et peuvent utiliser vos données contre vous pour toutes sortes d'accusations. Votre compte peut être désarçonné ou piraté pour diffuser des images ou vidéos à malsaines à votre insu. Il y a plusieurs années on recevait des images pornographiques sur le réseau officiel de certaines institutions prestigieuses sans que l'expéditeur n'en soit conscient. Il y a des trucs pour éviter ces désagréments. A présent la sécurité de ces institutions s'est renforcée quoique l'on ne soit jamais à l'abri de ces hackers. Car plus la sécurité évolue, plus les imposteurs aiguisent leur capacité de nuisance. 

Crimes cybernétiques. Les banques des données  de certaines institutions voire de certains pays sont infiltrées, espionnées et piratées pour des exploitations criminelles. L'espionnage passe désormais par ces technologies dites nouvelles, par la technique d'intrusion dans l'ordinateur. Certains vous diront qu'il en a toujours été ainsi et que ce n'est pas nouveau. Les premiers ordinateurs n'étaient pas construits pour des fins stratégiques et militaires? Des élections d'un pays peuvent être influencées, surveillées et manipulées par des puissantes pègres à la solde des criminels internationaux. Les services de sécurité d'un pays ou d'une fédération des pays peuvent être brouillés, détruits, dépouillés de leurs bases de données, menaçant ainsi la vie de de ces institutions et des populations. Les WikiLeaks de Julian Assange sont un exemple patent de la puissance cybernétique. L'histoire des Panama Papers est connue. Un individu peut aisément violer les secrets cachés ou classifiés secret défense dès qu'il en possède la clef d'accès. Une menace terrible qui peut même ébranler une grande puissance. À partir de l'ordinateur tout peut faire moyennant des instruments adéquats et toute information peut être accessible. Les mots de passe le plus forts sont décelables et démantelables. Tout est vulnérable quelles que soient les mesures préventives qui sont prises. Quand bien même vous effacez des messages et des informations, il est possible de les reconstituer. On se souviendra du piratage des emails qui ont torpillé la campagne présidentielle de Mme Hilary Clinton face à Mr Donald Trump. Les cas sont légion. Attention, même votre compte bancaires peut être vidé en un clin d'œil. Cybercriminalité! C'est une réalité, c'est pas imaginaire. 

J'arrête là pour aujourd'hui. Anything is possible with cyber-hackers.


5 mars 2024

Manipulation de l'information

Nous voilà déjà en mars. Les jours vont vite. Ce mois s'annonce difficile. Des dettes à honorer, un voyage à effectuer, des conflits sociaux ou individuels à gérer. Mais c'est aussi cela la vie avec ses défis. Si j'ai appris une chose ces dernières années, c'est de garder son calme et de ne pas paniquer. Problem solving. Résoudre les problèmes tant bien que mal, mais y trouver des solutions quand même. 

Il y a deux semaines, un ami m'a cru à Kinshasa parce que j'ai utilisé mon numéro de WhatsApp de Vodacom. Pour le piéger, je lui ai donné un rendez-vous à Saint Luc, Ma Campagne. Il s'y serait rendu si je n'avais pas tout de suite après dissipé le malentendu. Je l'écris pour montrer comment le service WhatsApp dépasse les frontières continentales alors qu'un coup de fil vous coûterait les yeux de la tête. Vous pouvez aisément brouiller vos pistes sauf bien entendu pour les investigateurs avertis. Des crimes, des menaces comme des pièges peuvent être perpétrés rien qu'avec le phone. Danger - faisons attention, soyons prudents. Escrocs, criminels, extrémistes et bandits de grand chemin opèrent dans ces réseaux sociaux avec une facilité déconcertante. Attention donc! 

Je n'oublierai jamais Bill Clinton lorsqu'il parlait à l'époque d'autoroutes de l'information. L'information, c'est un pouvoir énorme à elle seule. Elle influence directement notre psychè et notre conscience. Pour preuve, il ne se passe un jour sans que je touche mon smartphone alors que j'ai passé plusieurs décennies de ma vie sans cet appareil, et j'ai vécu paisiblement. Les médias constituent un enjeu de domination sur le monde. Les grands médias, agences de presse et chaînes de télévision investissent énormément pour atteindre le plus de monde possible et inculquer les idéologies de leurs sponsors tant officiels que les taupes manipulatrices et fautrices de troubles dans le monde. Nous vivons et circulons dans ces autoroutes de l'information depuis deux décennies. C'est devenu un mode de vie. La vie sociale est terriblement affectée par ces nouvelles technologies. 


1 mars 2024

Conflits et changements de l'ordre mondial

Au vu de ce qui se passe partout dans le monde, des changements sérieux sont en cours. Des questions sans réponses montrent l'incapacité des grandes puissances à manipuler l'ordre mondial existant. Elles s'y accrochent, mais les choses changent. Plus rien ne sera comme avant. J'estime que je suis assez bien placé pour évaluer avec un certain réalisme ce qui se passe dans le monde. Tous les conflits actifs un peu partout ne sont pas le fruit du hasard. Les récents coups d'état de l'Afrique de l'Ouest ne sont pas des actes de militaires assoifés de pouvoir, mais les conséquences d'un état alarmant des choses. Le monde tourne et évolue. Les institutions internationales sont toutes à remettre en question parce qu'elles ne remplissent pas ou plus leur mission tellement elles sont à la solde de certaines grandes puissances. Une jeune génération est en train de contester l'ordre existant et de se positionner pour le nouveau monde. Les frontières se disloquent à la suite de l'expansionnisme développé par des mafieux qui déstabilisent les pays avec la complicité de la communauté internationale. L'ONU se révèle impuissante à faire observer la paix dans le monde, mais dépense des milliards pour son fonctionnement. Au lieu d'aider à la paix, elle s'enlise dans un activisme sans issues palpables. Le "machin", comme l'avait jadis surnommé De Gaulle, est devenu une mascarade de voeux pieux. Lorsque que la Russie ou les Etats-Unis se décident à attaquer ou envahir un pays, l'ONU est incapable de les en empêcher. Des intouchables dans un ordre forgé à leur avantage. Pire, ces pays ont droit de veto pour bloquer toute décision prise du Conseil de Sécurité. Les membres du CS se complaisent à agir au gré leurs intérêts. Le veto est levé à chaque fois qu'une décision est prise en défaveur d'Israel. Elle est donc régie par des principes obsolètes et caducs de l'après-deuxième Guerre Mondiale. Aucun impact réel sur le monde entier, et même ses nombreuses assemblées demeurent inopérantes avec des discours rangés. Les missions de paix engloutissent des milliards pour très peu de résultats. La famine, la pauvreté, la maladie, la guerre, offrent des scènes spectaculaires dans ce monde de l'impitoyable capitalisme. Cet ordre doit changer, il change déjà. Prise en otage par certaines puissances, l'ONU se révèle être un inutile repère des nations soumises à la domination des puissants. Des velléités de changement sont étouffées sur le plan économique et des marchés d'échanges; le dollar va être court-circuité par le BRICS. En attendant, les dégâts du premier ordre mondial sont encore palpables et mettront du temps pour être éradiqués. L'Orient bouge et bouscule l'Ouest.

L'heure a sonné pour un nouveau souffle dans le gouvernement du monde. Les institutions comme l'ONU, l'UE, l'UA opèrent dans un système colonialiste inamovible et immuable. Un monde avec des blocs Ouest vs Est qui fonctionne contre le destin des pays pauvres sommés de servir de cobayes, et de réserves de matières premières. Tant que le marché du cacao ou de l'or sera décidé à New York, le monde n'évoluera jamais. C'est cet ordre économique mondial qu'il faudrait absolument remplacer, en dépit de la persistance cynique des décideurs de ce monde. Tant que le Franc CFA continuera l'impérialisme français, tant que la France aura encore des bases militaires en Afrique, rien de bon ne sortira de l'Afrique. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger pensent désormais à une monnaie commune pour éradiquer l'éternelle  colonisation financière française. Peu de dirigeants africains comprenent ce traquenard dans lequel les maintiennent les Occidentaux qui les menacent de destitution ou de mort. Tous ceux qui ont marché contre l'impérialisme ont été tués sans pitié avec la complicité de leurs propres camarades de lutte. On nous console avec les dents de Lumumba pendant que le cadavre de Thomas Sankara gît anonymement dans une fosse commune. Les nouveaux putschistes sont tous sous la menace des anciens colonisateurs qui maintiennent leur pression. Les Africains, au lieu de s'entretuer comme c'est le cas beaucoup de pays, devraient s'unir pour affronter leur ennemi commun: l'impérialisme occidental. Malheureusement, les mauvais grains ne manquent pas dans la corbeille; et ils sont nombreux. Tout est à repenser. De nouvelles voix révolutionnaires pointent à l'horizon.

29 févr. 2024

L'escalade des conflits armés

Ukraine, Gaza, RDC, Mali ou des milliers des morts pour des idéologies expansionnistes. En résumé l'Ukraine résiste à l'invasion soviétique, Gaza voit sa population se déplacer par millions, la RDC défend sa partie orientale contre les M23 soutenus par le Rwanda, le Mali fait face aux rebelles touaregs salfatistes djihadistes. Ces guerres longues, criminelles et massivement meurtrières tournent autour de plusieurs enjeux idéologiques, financiers et stratégiques. Idéologiques parce qu'il y a des convictions ethniques, culturelles et identitaires pour la défense d'intérêts qui dépassent les limites territoriales. Financiers parce qu'il y a en jeu d'ultrapuissantes multinationales prêtes à tout pour exploiter les mannes minerales et naturelles. Stratégiques ou géopolitiques pour l'occupation à long terme des  terrains utiles, des terres arables et riches en ressources minières, pour l'unification des peuples jadis divisés par les guerres et les impérialismes du monde. Ces conflits tirent leur origine du territorialisme érigé en aune de puissance, du pouvoir de domination et de la réduction en esclavage du voisin. Ou bien de la volonté de semer des troubles, de rendre ingouvernable l'espace convoité et y créer un nouvel état avec la complicité des natifs de ce même pays. Car c'est le propre des guerres que de changer les frontières territoriales, de coloniser les voisins et de les soumettre à ses ordres. Quoique chaque conflit ait son histoire et sa visée spécifiques, ces conflits armés remodèlent la surface terrestre par un déplacement massif des populations réduites à la précarité, à l'insécurité, à la maladie, à la famine comme au désespoir. Que vaudra la paix après avoir sacrfié la vie de 31 000 Ukrainiens, 75 000 Russes, 30 000 Gazaouis, 300 000 Maliens, 10 000 000 Congolais dans l'Est de la RDC?  Une question difficilement soutenable. Le monde entier regarde, impuissant ou muselé par la force des envahisseurs. L'ONU garde un silence ambigu et mitigé: est-elle vraiment pacifiste ou complice? Tout porte à le croire.    

Ces conflits visent apparemment à changer les frontières, à corriger la répartition géopolitique coloniale, à annihiler la présence des voisins trop encombrants pour la paix et la sécurité des plus forts. Derrière ces conflits se profilent les images des superpuissances mafieuses testant leurs armes, manipulant l'ordre du monde et pillant les richesses des territoires envahis. La Libye se trouve dans une insécurité permanente, l'Irak ne s'est jamais remise de ses cendres. En réalité, la RDC est en guerre depuis 1997, pourquoi pas 1994, année du génocide rwandais. Des situations difficiles à conceptualiser rationnellement, comme aurait dit Fidel Castro. L'Union européenne soutient des états pertubateurs de paix chez les voisins en signant des accords pour des minerais introuvables dans ces pays. Comment poursuivre cette réflexion? J'arrête ma réflexion là, faute d'arguments péremptoires pour l'instant. Vous avez au moins une idée de ce qui me dérange la tête en ce moment. 

 

27 févr. 2024

Félicitations Sergent Mukawa

Barbados, 27 février 2024. Récemment promu Sergent,  Mukawa vient de passer avec succès son test de conduite. Il recevra son permis de conduire ce vendredi 2 mars 2024. Félicitations Sergent Mukawa.

25 févr. 2024

Happy Birthday Mama Mapasa

Joyeux anniversaire à Mama Mapasa, Abuka Abiami, m  d'Ibangu et Mukawa. Que le Bon Dieu soit avec toi jusqu'à la fin de tes jours. Quel bonheur que de voir ce jour si béni. Quelle merveille du Seigneur que de vivre ce jour avec toi. Quarante-cinq ans écoulés depuis que nous nous sommes rencontrés sans que nos voies se séparent vraiment, contre le fatum qui nous destinait chacun à une autre vie. S'il y a mystère dans la vie, le nôtre en est vraiment un. Tout nous séparait sauf le nom qui nous a réunis dans un noeud inextricable qui persiste jusqu'à ce jour. Louange à l'Eternel!

Comment dire? Ce n'est plus l'heure de péroraison. L'heure est à la vie avec tout ce qu'elle tient de haut et de bas. Paix, amour, joie, santé et bonheur à toi ma dulcinée éternelle.  À toi qui incarnes la beauté du cœur et l'étincelle de la fragrance  céleste. À la vie à vie comme du temps immémoriaux des mythes et des philtres magiques. Heureux anniversaire Marie-Clavère ! Happy Birthday Ngudia Bodi. 

23 févr. 2024

Février et ses anniversaires

Outre Sa, il y a eu d'autres anniversaires de naissance. Je cite ma nièce Grâce à Kin, ma soeur Trinité en Angola et Joy Workman à la Barbade. Il y a eu aussi Makuma à Kin et l'autre wa l'autre à qui j'en attribue un jour d'anniversaire un au gré de mes émotions. En fait la date de ses anniversaires change chaque année à volonté. C'est ma fleur de cactus. Elle n'a pas d'âge, et son amour est éternel. Joyeux anniversaires collectifs à tout ce beau monde aux quatre coins du globe. Paix et bénédictions! 

Février et ses morts

Le mois de février est assez particulier pour moi. Il y a pas mal de souvenirs de morts. Je préfère taire les noms passés. Vous pouvez remonter et les retrouver dans tous les mois de février depuis l'ouverture de ce blog en septembre 2009. Je m'intéresse aux plus récents. 

Ma pensée va d'abord vers ce petit ange, mon petit-fils par alliance, rappelé à l'Eternel trois semaines seulement après sa naissance. Paix à son âme! Courage Zola et Phelicia, ainsi la petite Soleil. 

Je pense au Vieux Léon Lubamba, père biologique de l'abbé Oscar Lemfu décédé il y a une semaine. Paix à son âme! Condoléances émues à tout le clan. Il a vécu sa vie. Je pense à Maman Bokilo décédée à Kin, épouse de beauf François. Je pense à Mama Bokilo, grande soeur de mon Mbanga Léonidas Buhendwa décédée à Bruxelles. Je remonte à Kenge où est décédée l'épouse d'un parent. Paix à leurs âmes! Condoléances mutuelles à nos familles! 

La vie va avec la mort comme la mort va avec la vie. Deux faces de la même médaille. Nous qui restons encore en vie, vivons le temps qui nous reste à respirer sans l'harmonie, l'amour et la paix. 

Encore oubliée Shemsi

Depuis plusieurs années je rate toujours de souhaiter joyeux anniversaire à Shemsi, ou mieux Mme Husser. Une amie de longue date avec qui les contacts sont devenus sporadiques. C'est aussi bien comme cela. Elle appartient au cercle fermé de mes amis. 

Cette année, je tenais à ne pas rater sa date d'anniversaire. Voilà que j'ai oublié, que je l'ai encore oubliée. Ai-je vraiment oublier? Que les étoiles brillent autour de toi comme toujours dans la splendeur de leur poésie dont toi seule sait déchiffrer la prosodie et la beauté. Coucou à Joël, Maloé, Damien et petits-enfants. Coucou de la Barbade.., toujours accueillante et merveille. 

Encore oubliée? Que non! 

22 févr. 2024

Gros salaires

Lorsqu'on apprend les salaires que touchent les élus rd-congolais - vrais ou faux - on croit rêver et vivre dans l'irréel. On se demande s'il y a erreur ou intoxication dues à la mauvaise foi égoïste des acteurs politiques. Je pourrais le croire lorsque je vois les biens meubles et immeubles qu'un honorable a amassés en un temps record. Tout le monde en parle, mais on dirait que cet état de fait est définitivement  accepté. Tellement accepté qu'on a vu des milliers des candidats aux dernières élections. L'appât était là: 21000$ pour un député d'un des pays les plus pauvres de la planète. On apprend même qu'ils bénéficieront des frais d'installation de 400 000$ et que ce sera désormais 33 000$ mensuels. D'où provient cet argent alors que les routes, les hôpitaux, les écoles et autres infrastructures publiques sont dans un état déplorable? D'où provient cet argent alors que des millions des fonctionnaires sont impayés depuis des mois? Pourquoi cette surenchère alors même que la population vit dans un état de pauvreté indescriptible? Malheureusement, l'élite politique en jouit de sorte qu'il devient impossible même de réfléchir et d'évaluer objectivement la situation. On entre en politique pour s'enrichir. Rien de plus. Le petit peuple est juste un tremplin pour atteindre cet objectif personnel. Le bien commun n'existe pas dans leur cœur. Voilà la réalité! Tout le monde même le plus incompétent veut devenir conseiller, député, sénateur, ministre, voire président de la république comme s'il n'existait pas d'autres métiers dans ce pays. Combien de mes collègues n'ont pas tenté leur chance!

Ce soir j'apprends que le ministre britannique George Freeman vient de démissionner de son poste parce que son salaire annuel de 120 000 £ ou 140 000 $ ne lui permet pas de payer sa maison.  Cela donne à réfléchir. Faites les calculs et comparez avec ce que gagnent  un  député ou un ministre congolais. Aberrant! Un ministre congolais gagnerait mensuellement 40 000 $ sans compter les avantages et allocations liés à sa fonction. Véritable pays de cocagne! Mais nous trouvons cela normal. Il se crée sous nos yeux ahuris une oligarchie économique qui va provoquer si l'on prend garde de graves fissures sociales. Les Kuluna en sont déjà une émanation. Les millionnaires qui nous gouvernent n'ont cure de nos misères. Ils possèdent des carrés miniers et des blocs pétroliers. Ils investissent dans tout sauf ce qui rapporte au pays puisqu'ils ne paient pas même pas les taxes ni les impôts sur leurs immenses revenus. Entre-temps toutes les banques, les assurances, les grandes entreprises, les principaux moyens de production et toutes les affaires se retrouvent entre les mains des étrangers américains, chinois, libanais, français, belges, indiens, kenyans, nigérians, sud-africains, etc. À se demander où sont dépensés ces gros salaires? Un peu de patriotisme. Un peu de justice. Un peu de sens humain. Ces gros salaires démontrent nos limites de gérer la res publica et bloquent le développement intégral du pays. Parole de littéraire. 

20 févr. 2024

Pro patria mori

Des voix se lèvent pour condamner l'attitude complaisante de la communauté internationale sur les massacres perpétrés en RDC. Des drapeaux américains, français, britanniques et belges ont été brûlés à Kinshasa comme à Goma. Je comprends ce comportement de révolte quoique je ne sois pas d'accord avec tout ce qui incite à la haine et à l'élimination de l'autre. Nous sommes des voisins, trouvons donc des voies et moyens pour venir à bout de nos dirrérences et querelles. Les esprits sont trop chauffés pour espérer une issue pacifique à la crise actuelle. Pourquoi tant d'armées étrangères sur le territoire congolais? Les Congolais n'ont qu'à créer une armée susceptible d'empêcher toute invasion de leur territorie. Il faut à tout prix préparer la guerre, car elle est là au present. Pourquoi la guerre a-t-elle lieu surtout dans cette partie du pays particulièrement riche en minerais stratégique? C'est un secret de polichenelle. Doit-on vraiment tuer, déplacer et exterminer les populations locales pour avoir accès aux minerais? Tueries, exodes massifs, déportation migratoire, tel est désormais le lot des populations congolaises terrorisées et délogées de leur milieu naturel pour être remplacées, semble-t-il, par des nilothiques. Ces derniers mériteraient cette terre et ces richesses mieux que leurs contreparties locales. Tout se dit, tout s'entend, personne ne détient la vérité. Les Congolais à double veste pullulent dans ce coin du pays. Congolaises et congolais, levons-nous pour défendre notre patrie, notre terre ancestrale; refusons l'esclavage et l'exploitation que nous imposent les institutions internationales. Pro patria mori! 

17 févr. 2024

Situation à l'Est de la RDC

Les chefs d'état africain et leurs représentants se sont réunis hier à Addis Ababa pour discuter de la guerre qui sévit à l'Est de la RDC. L'UA négocie la paix entre les belligérants. Le Rwanda nie toute ingérence dans le conflit qui oppose les rebelles du M23 à la RDC alors que différentes instances et la population l'accusent ouvertement. L'objectif du M23 obéit à un plan de Tutsiland élaboré depuis des décennies, qui consiste à créer une république indépendante au Kivu à défaut de l'annexer au Rwanda. Il s'agit d'assurer la prospérité et le développement du Rwanda grâce aux minerais (coltan, or) dont regorge l'Est de la RDC. Le pillage systématique ne suffit plus, il faut occuper le Congo et étendre  le territoire exigu du Rwanda par la guerre. S'emparer par la force des minerais de la RDC. Tuer les Congolais en prétendant qu'ils s'entretuent entre eux et paraître immaculé sur la scène internationale. Le Rwanda se présente comme un pays pacifique aux yeux du monde. Après le genocide, il n'hésite pas par un lobby ultra puissant à répandre ses intentions expansionnistes avec le soutien de l'Occident qui le félicite et l'encourage à entretenir la "guerre entre Congolais." Cette rhétorique longtemps avalée par la communauté internationale ne  passe plus. Sa politique évolue vers le démantèlement de la RDC à tel point que le Kivu fait déjà partie du Rwanda. Des milliers des Rwandais bénéficient des positons stratégiques en RDC et ils les exercent à visage découvert. Par la ruse et la manipulation, ils masquent leur volonté de s'accaparer des richesses minières de la RDC, et les multinationales installées à Kigali financent le M23. Les Tutsi dits congolais et autres espions de l'ombre n'opèrent que pour le Tutsi Power comme disait jadis Ngbanda d'heureuse mémoire.  L'infiltration des institutions congolaises par les Rwandais est totale. Des agents de l'ANR ont été arrêtés à Goma pour  trahison ou complicité avec l'ennemi. La communauté internationale protège les Rwandais et sacrifie les Congolais. Hier une amie burundaise m'apprenait que des Rwandais sont tués en Tanzanie en représailles contre des crimes commis en RDC sur leurs compatriotes. La situation déjà tendue embrase déjà toute la région. Les Tutsi n'ont aucun intérêt à arrêter cette guerre qui profite au Rwanda et à leurs parrains occidentaux. Il paraît qu'à Kigali les deuils sont interdits pour les membres de famille qui meurent nombreux a l'Est de la RDC. Silence radio. Plus de 10 millions des victimes congolaises déjà, et aucune mesure n'est prise par l'ONU ni pour condamner le Rwanda ni pour arrêter cette invasion meurtrière et exterminatrice. La MONUSCO  a déjà prouvé ses limites et sa collusion  avec l'ennemi. Congolais, prenons les armes et défendons notre patrie! Personne ne le fera à notre place. Le pays est en guerre. Il n'y a pas d'autre choix que de le défendre par tous les moyens, fut-ce au prix de la vie. Pro patria mori. 

8 févr. 2024

De la misère à l'opulence

La misère fait partie de notre quotidien. Nous y sommes nés, nous en sommes nés, nous y avons grandi et elle reste à jamais gravée en nous. Misère, pauvreté, des synonymes inséparables. Les lexicologues peuvent y trouver des oppositions sémantiques, mais la signification reste la même. Acceptons cela dans cet article à titre de point de départ. Creusez dans le passé de la plupart d'entre nous, vous retrouverez hélas ces tares. Ceci explique cela, c'est-à-dire les comportements que nous affichons vis-à-vis de l'argent et des biens. Nous sommes visceralement pilleurs, détourneurs, voleurs et malhonnêtes. On dirait que les détournements des fonds publics observés à tous les niveaux trouvent leurs sources dans ce péché originel de notre misère. Dans un service de l'état, les employés ne sont pas payés depuis six mois simplement parce que l'autorité en place rafle toutes les recettes pour son usage personnel. Sa campagne électorale, ses nombreux déplacements en Europe, ses dépenses personnelles et familiales, sont à la charge des misérables citoyens qui sont ses subalternes. Elle roule carosse, possède une résidence avec salon Louis XIV ou XVI, qu'en sais-je. Elle dépense sans compter l'argent du contribuable sans rendre des comptes à qui que ce soit. L'IGF est passée le contrôler, sans qu'aucune sanction ne soit prise. Allez-y savoir. Ces kuluna en cravate dribblent les inspecteurs à défaut de les corrompre; ils vivent comme des "chargeurs" ou des "wewa" de haute classe. L'opulence ostentatoire des nouveaux riches n'est toutefois que trompeuse et misérable. En réalité, ils sont misérables malgré leur apparente richesse. Retrouvez-les dans dix ans, ils seront aussi misérables qu'au premier jour de leur existence dans leur village natal. Misère spirituelle, pauvreté matérielle. Ou vice-versa. Le passage de la misère à l'opulence n'est qu'un cul-de-sac. Comprenne qui pourra.

J'en connais un. Menteur sans honte à détourner l'Esprit Saint de sa mission de sanctification. Beau parleur qui fait descendre les anges du ciel. Génie à l'intelligence parfaite et visionnaire. Mais qui vit dans un monde astral. Chez lui rêve et réalité s'entremêlent sur le même plan. Projets et réalisations sont confondus. Il se comporte en homme fortuné alors qu'il n'a rien. Rusé comme le lièvre, il peut vous vendre du sable sur la plage. Très fascinant dans sa parure et sa hauteur, il plane dans le monde des êtres supérieurs sans forcément revenir sur le sol. Grand lecteur de livres à succès, il se prend pour la crème de la crème. Il s'est même forgé des titres dont le parcours est difficile à retracer. On pourrait l'accuser d'usage de faux, mais jamais on ne l'attraperait. Un véritable Don Quichotte des temps actuels. C'est le savant. Il excelle avec une aisance surprenante dans le développement de théories touchant à l'IA comme à la reconfiguration de l'ordre du nouveau monde. Il sait vendre ses salades à qui veut l'entendre. Vous ne saurez jamais déterminer quand il ment ni quand il dit la vérité. Tout est confondu dans un micmac savamment concocté. Un damné de la terre. Comment en est-il arrivé là? Telle est l'énigme. En fait, il poirote au lieu de vivre, convaincu de ne pas se tromper. Il croit fermement en ses élucubrations infondées et en ses délires imaginaires qu'il vend avec une aisance déconcertante auprès de ses adeptes. Exactement comme les pasteurs qui vous font brouter l'herbe pour obtenir le salut divin ou qui ressuscitent les morts. Ne parlons surtout pas de cette pègre satanique. Misère intellectuelle, pauvreté spirituelle. Lacune rationnelle, débilité mentale. Prestidigtateurs aux performances abracadabrantes. Ou vice-versa. Comprenne qui pourra.     

7 févr. 2024

Que se passe-t-il à Goma?

 Alors que les Congolais ont les yeux et les oreilles tournés vers la Cote d'Ivoire où se déroule la finale de la CAN, on apprend que la ville frontalière de Goma est encerclée par le M23. Certains réseaux reprochent aux Congolaises et Congolais d'avoir baissé lar garde au lieu de défendre leur territoire national. Des individus ont manifesté leurs protestations contre cette situation ce mardi 6 février 24 devant l'ambassade des Etats-Unis, dénonçant le soutien affiché par ce pays en faveur des ennemis de la nation congolaise. D'autre part dans un message radiotélévisé, le ministre congolais de la défense rassure la population que tout est mis en oeuvre pour défendre l'entiereté du territoire congolais. Les esprits sont surchauffés partout dans le pays, accusant le gouvernement de ne pas fournir les informations appropriées ni de protéger les populations. Il semble que les gens fuient les villages pour se réfugier massivement à Goma. Je dois avouer que je ne suis pas bien informé et ne possède aucune preuve de ces allégations. Je me retiens de tirer des conclusions. Que se passe-t-il vraiment à Goma? Nous le saurons dans les jours qui viennent. Quoique certaines personnes hésitent à l'affirmer, la RDC est en guerre, en guerre précisément contre les rébellions qui pullulent dans sa partie orientale. Les FARDC, les Wazalendu et la SADEC se battent contre le M23 appuyés par le RDF. Et il y a des morts par centaines. Guerre d'occupation du territoire congolais. Guerre d'exploitation des minerais stratégiques. Qu'on le sache.

6 févr. 2024

Encore du football

CAN 2024. Demain 7 mars 24 seront qualifiées les deux meilleures équipes nationales africaines. C'est la demi-finale. Les pronostics donnent déjà les favories et prévoient une finale entre la Côte d'Ivoire et le Nigeria. Sur papier jusqu'à ce que cela se transforme en réalité. C'est aussi cela la beauté du football. Or à ce niveau, tout dépend non pas du beau jeu, mais du réalisme qu'affichent les joeurs. On a vu le Mali perdre un quart de finale qui était pourtant à sa portée. Relâchement, fatigue, surestimation, nerfs, engagement, résolution, persévérance, foi en soi, tout ceci peut expliquer cela. C'est le résultat qui compte. Les outsiders peuvent aussi obtenir un meilleur résultat et éliminer les favoris. En football comme dans tous les sports, c'est le dernier coup de sifflet qui compte. Personnellement, je n'attendais pas la RDC à ce niveau, mais ils sont là les gars. Je ne voyais pas d'attaque, seulement une défense solide. Ils sont là, et pourraient créer la surprise. Mais tout se joue sur le terrain. En 74 le Zaire avait éliminé au Caire devant son propre public médusé l'Egypte en demi-finale. Qu'on ne l'oublie pas. Je ne vois pas les Léopards résister à la pression des supporters ivoiriens surchauffés et catapultés par la fougue du Heimspiel. Le Nigeria pourrait jouer plus tranquillement contre l'Afrique du Sud. La pression reste cependant grande dans les deux camps, que dis-je, dans les quatre camps car nul n'est a priori épargné de la défaite. Attendons donc voir demain. Attention, c'est le football. Tout est possible. 

4 févr. 2024

National Breakfast Prayer 2024

Hier comme par coïncidence j'ai réfléchi sur la situation à l'est de la RDC. Voilà qu'aujourd'hui je viens de suivre avec une attention soutenue le discours du président Paul Kagame à Washington lors de la Prière du Déjeuner National, Un tribune de prières pour la paix et la réconciliation des peuples. Un discours émouvant d'un ancien réfugié qui a grandi sans patrie, étranger et qui a pris son destin en main pour libérer son pays de la dictature ethnique. Déplacé en Ouganda à l'âge de quatre ans, il est le très remarqué président du Rwanda depuis 2000. À l'entendre on comprend que le Rwanda est devenu un paradis pour tous les Rwandais sans distinction ethnique. C'est son droit de le dire, et il a raison. Je n'ai toutefois jamais entendu un homme politique déclarer qu'il a échoué. Je crois que M Kagame à réussi et continue de réussir là où d'autres ont échoué. Chapeau. Qu'il défende son action n'est que légitime. Qu'il livre au monde capitaliste et aux puissances occidentales une image prestigieuse du Rwanda va à son honneur. Là où le bas blesse, c'est à mon avis un discours lobbyiste pour l'extérieur. Monsieur Kagame se présente comme un homme de paix et de réconciliation. Le monde entier l'écoute, le respecte, l'admire et l'adule. Il possède une image de marque, du héros qui a arrêté le genocide d'un million de victimes. La Barbade venait, le 30 novembre dernier, de lui octroyer une médaille de mérite pour son leadership exemplaire. Fort de sa reconnaissance universelle, il prêche au monde son message d'un Rwanda prospère, pacifique et uni. Un discours pareil ne saurait passer à Kinshasa qui l'accuse de soutenir le M23, de piller les matières premières et d'entretenir l'insécurité dans l'Est de la RDC. Ni auprès des nombreux opposants rwandais en exil. Ni encore au Burundi voisin. Pour moi littéraire, la politique constitue un portable exceptionnel pour l'imaginaire.

3 févr. 2024

C'est février 2024

Le mois de la fièvre a commencé. La St Blaise l'a scellé pour que les grippes et les maux de gorge s'éloignent des chrétiens. Important en ce temps où des maladies de toutes sortes sont inoculées par les parasites comme par les industries pharmaceutiques pour booster et maintenir à flot leurs investissements financiers. Oui parlons-en. Les puissants de ce monde estiment qu'il y a trop de population sur cette planète, et qu'il faudrait la purger de certaines races dites inférieures, paresseuses, improductives et inutiles au dévéloppement du monde. Mission légitime que de les exterminer par tous les moyens: guerres, infections massives, armes, invasions, exploitations, empoisonnements à grande échelle, vaccinations de stérilisation, etc. Tout serait bien qui contribuerait à l'extinction de certains sous-hommes, inférieurs, voire la purification ethnique ou raciale à l'échelle planétaire. Il semble que les grandes puissances, les institutions de la santé, les multinationales pharmaceutiques et certains tycoons prétendument philanthropes travaillent à ce plan satanique. La façon dont les guerres et les guerrillas sont traités par les instances internationales est un indicateur qui démontre la vraie face du monde. 

L'invasion de l'Ukraine par la Russie depuis deux années est au coeur de multiples tractations entre les états de l'Europe et leurs alliés américains. Le génocide de plus de dix millions des Congolais n'émeut personne. On accuse un puissant lobby rwandais qui travaillerait à ce que la communauté internationale ne reconnaisse cette vérité historique. Pendant ce temps, le génocide rwandais (officiellement un million de victimes) est unaniment reconnu au même titre que l'holocauste juif. Il y a des puissances qui remettent en question ces chiffres sans se préoccuper d'enquêter sur le terrain. Entre-temps un prix Nobel a été octroyé à un médecin congolais Dr Mukwege pour son implication dans la cause des femmes violées, déplacées, amputées ou tuées dans ce coin de la RDC. "Visit Rwanda" motto d'Arsenal FC montre à quel point le Rwanda est écouté: il est même prêt à recevoir des requérants d'asile du Royaume Uni alors que ledit pays est trop petit contre un pactole de quelques millions de livres sterling. De l'autre côté, Israël bombarde massivement Gaza, déplace des millions de personnes, sans que la communauté internationale ne les condamne. Israel a le droit de se défendre, mais pas en massacrant aveuglement d'innocentes populations quoique le Hamas les utilise comme des boucliers. On apprend que la RDC aurait été approchée pour accueillir des Palestiniens déplacés ou déportés de Gaza. Certains parlent même d'une occupation pure et simple de tout le territoire. 

Ma lecture de ces événements est un constat sur le devenir de ce monde où des conflits de différentes natures dénotent une nouvelle répartition territoriale. Les guerres ont de tout temps re-défini les frontières. L'Alsace et le Limbourg en sont des exemples. La Yougoslavie n'existe plus, le Soudain est divisé, le Sahara espagnol se bat pour sa souveraineté. La RDC risque de disparaitre de la carte, dissequée qu'elle est déjà dans sa partie orientale. Vous allez me dire que le Rwanda n'y est pour rien? Le pillage des matières premières de la RDC a été institué comme mot d'ordre pour entretenir la guerre et l'insécurité dans cette partie. Malheureusement avec la complicité avec des compatriotes congolais mais dont le coeur bat pour le Rwanda. Silence total de la communauté internationale en réponse à ces accusations. 

Certains peuples peuvent être exterminés dans l'indifférence totale du monde dit civile tandis que d'autres peuples bénéficient d'une attention spéciale de ce monde aussitôt que leur sécurité est menacée. Deux poids deux mesures. Je crois que chaque peuple a le droit de se défendre. Les droits de l'homme sont hissés comme des murs de défense par ceux-là même qui tuent impunément. La communauté internationale est injuste, muselée par leurs intérêts et des accords avec les tenants de l'argent. Que des Noirs se tuent, s'entretuent, n'émeut personne outre-mesure. Intelligenti pauca! C'est février, le mois de la fièvre, ou plutôt le mois de la défense de la vie. St Blaise, intercède pour nous!   


 

1 févr. 2024

Le président Macky Sall à la Barbade

31 janvier 2024. Hier soir la communauté africaine vivant à la Barbade a été invitée à la réception organisée par la PM Mia Mottley à Ilaro Court en l'honneur du président sénégalais Macky Sall. Une réception très conviviale où il a rencontré ses quelques compatriotes Modou, Yasmine et Maguy. Les autres Africains se sont joints à lui pour une séance de photos. J'ai pu rappeler au président sa promesse d'organiser un festival des arts nègres comme le fit son prédécesseur Senghor à l'époque. En fait, il avait fait cette promesse lors du cinquantenaire du premier festival mondial, en novembre 2016. J'étais présent. J'en parle dans une entrée de décembre 2016. A Dakar, le protocole et la sécurité étaient très serrés, voire trop serrés pour s'approcher de Mr le Président. A Ilaro Court, c'était plutôt cool. Peu après il y a eu un mot du MC invitant Mme Mottley à adresser un mot de bienvenue à son illustre hôte et sa délégation. Puis c'était au tour du président Sall de répondre et de remercier son hôtesse et la Barbade. Il n'a pas oublié de mentionner ses frères et soeurs barbadiens, africains, sénégalais, ghanaiens et congolais. La délégation nous apprendra qu'ils étaient à Kinshasa le 20 janvier au serment du président congolais. 

Il y avait du monde à cette réception. Toute l'Afrique était au rendez-vous. Les amis barbadiens de l'Afrique et les collègues panafricanistes étaient aussi présents à Ilaro Court. Des retrouvailles avec des frères et soeurs d'Afrique, des collègues de l'université, de Barbados Community College, et d'autres. Des rencontres avec des gens connus mais jamais vus en personne comme le Zambien Mwanza, ancien pdg de la régie barbadienne des eaux. Entre-temps chacun a fait son chemin. Les nouvelles, bonnes et mauvaises, se sont partagées. L'ambiance barbado-africaine nous a bercés de belles musiques. Des cartes de visite se sont distribuées. Le cocktail était excellent. De la boisson et de la nourriture pour tous les goûts. Bref, tout était comme attendu. Voilà, au revoir Mr le Président. Bon retour au continent. Bonne fin de mandat!

Et si on parlait encore Football

Les huit équipes qualifiées pour les quarts de finale 2024 sont connues: Afrique du Sud, Angola, Cap Vert, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Nigeria, RD Congo. Constat: Tous les Lions sont sortis: les Indomptables comme deux de l'Atlas et de la Teranga. En termes totémiques, seuls les autres peuvent gagner cette coupe. Le lion n'est plus le roi de la forêt; il est décapité. Revenons à terre. Je vois les Ivoiriens favoris. Les demies s'annoncent très serrées. Je vois Le Nigeria, le Mali, la Cote d'Ivoire et peut-être la RDC... Mais comme je soutiens toujours, à ce niveau chaque équipe peut battre chaque équipe. La meilleure équipe est celle qui gagne le match, pas celle qui joue le mieux. Au bout du compte, c'est les buts marqués qui font la différence. La RDC possède une bonne défense, mais presque pas d'attaque. Comparée aux Léopards de 68 ou 74, cette équipe n'a pas de buteurs du genre de Kalala ou Ndaye capables à eux seuls de changer la tournure du match. C'est du passé, me fait remarquer avec raison un de mes étudiants. Les règles ayant changé avec le VAR, certains buts de l'époque auraient pu être invalidés aujourd'hui. Soit. C'est justement cela qui rend les pronostics incertains: une équipe sans attaquants spectaculaires avance pourvu que sa défense fonctionne efficacement. Le beau jeu ne paie. C'est la leçon à retenir. Oubliez le Brésil, le Maroc ou le Sénégal. Retenez seulement les huit équipes quart-finalistes. Une d'elles sera sacrée championne. La Côte d'Ivoire tient désormais le bon bout, quoique tout puisse arriver. Allez les gars. 

25 janv. 2024

Et si on parlait football

Côte d'Ivoire. La CAN 2024 est entree dans sa phase d'éliminations directes. Où ça passe ou ça casse. Battus, bois retournez à la maison. J'ai été impressionné par les équipes du Cap Vert, de la Guinée, du Mali et du Sénégal. Parlons des Léopards de la RDC. De ma mémoire je ne crois pas avoir jamais vu une formation des Léopards aussi faible. Forte ou résistante à La défense, mais très instable à l'attaque. Les Leopards manquent cruellement d'attaquants, de finisseurs comme on disait de mon temps. Curieux pour une équipe qui est arrivé à ce niveau. Je nous qu'un seul joueur qui me convainc de son talent: c'est Chancel Mbemba. Joueur maître de ses mouvements, qui ne panique pas en cas de danger. 

Je vois le Mali, le Sénégal, la la Côte d'Ivoire, Guinée Bissau comme potentiels finalistes. Pronostics à confirmer une fois le tournoi reprendra. 

Ma semaine de maladie

Les dix derniers jours de janvier ont pendant longtemps été par une crise de maladie pour moi. Je sortais presque toujours du lit pour présenter mes examens du premier semestre. À Kalonda, à Mayidi comme à Rome. Pas à Fribourg. Mon infirmier PSK s'en souvient sans aucun doute. Comme si c'était un cycle mythique , Mukawa aka Claver Jr qui a hérité de mes subtilités émotionnelles répété le sort de son paternel. Parole de littéraire mythologue. Je ne saurais pas confirmer s'il a déjà été pris à cette période de l'année.  Promu sergent cadet dans l'armée barbadienne, il prepare un défilé mais ke vrai si que sa santé l'en empêche. Comme pour dire que de père à fils, tout est lié. Hier encore pendant que je marchais sur le rivage de la Mer de Caraïbe, j'ai pensé au cours du P Peters à Mayidi où il soutenait les notions de transfert en psychologie. Je me crois promu sergent moi aussi. Par un effet de sublimation, le fils réalise le rêve non dit du père. Appelez cela comme vous voulez. Au secours Jean Marie Matutu, mon venerable ami. Est-il vrai que le père vit dans le fils? J'y crois. Je ne blasphème pas. Le fils répète beaucoup de choses jadis vexés par son paternel. J'observe beaucoup. Vous savez quoi? Non, rien. C'est un secret. 

23 janv. 2024

"Rien ne va plus pour l'Opposition"

Cette expression utilisée aux roulettes dans les casinos décrit précisément la situation actuelle de l'Opposition en RDC. L'Union sacrée n'a laissé aucune chance aux opposants déchirés par une division indescriptible. L'opposition aveuglée par son amateurisme n'a pas compris que seul un candidat unique aurait pu faire face au président au pouvoir. Son action a été marquée par des tergiversations et des voltes-faces. Tous trop ambitieux ou trop arrogants pour céder la place à quelqu'un d'autre, les candidats présidentiels ont manqué de réalisme et de professionnalisme. S'il y a une leçon à tirer, c'est que l'élection était déjà scellée depuis la distribution des responsabilités des institutions qui les ont organisées. La lutte perdue à ce niveau-là ne pouvait mener qu'à une telle défaite. Ils ont dénoncé la catastrophique fraude électorale, mais la machine à réélection a continué de tourner avec une impitoyable inertie. Ils ont défié, accusé et vilipendé les responsables de la CENI ou de la Cour Constitutionnelle, les ministres des finances et de l'intérieur, rien n'a ébranlé la roulette électorale. Les irrégularités (possession des machines à voter, bourrage des urnes, destruction de bulletins et équipements, dysfonctionnements techniques, etc) ont été vite réglées par la CENI, jetant au passage le pavé sur des détenteurs des DEV et fraudeurs triés pour élimination politique, sans se dédouanner ni justifier comment ces machines sont arrivées aux mains des accusés. Il est naïf de croire que, malgré ces imperfections, ces élections seront annulées à la demande de l'Opposition. Trop tard. Le pouvoir se consolide et s'apprête à instaurer d'importantes réformes constitutionnelles. La roue tourne. Le train du deuxième mandat a commencé pour FAT. Vu de l'extérieur, le système mis en place par les institutions électorales fonctionne conformément au programme préétabli. Rien ne va plus pour l'Opposition. 

Vous avez dit "démocratie"? Les lectrices et lecteurs de ce blog connaissent ma position là-dessus, et ces élections confirment ce que j'ai toujours soutenu. Surprenant que certains opposants fassent une lecture scolaire des événements qui se déroulent sous nos yeux, sans vraiment en comprendre les vrais enjeux. Ils se sont noyéss, faisant preuve d'une exécrable myopie politique et intellectuelle. Ils manquent de vision pour leur électorat qu'ils bernent d'illusions sans fondements. Au final, ils vont se résigner à hurler pendant des années sans obtenir gain de cause. Naïfs et rêveurs, ils croient encore à la démocratie. Quelle démocratie? La réalité leur prouve qu'il y a plusieurs conceptions de la démocratie. La démocratie du vainqueur est la meilleure. Au travail les gars pour ne pas mourir de faim. Il faut tourner cette page. Politica, politica, mani pulite. Rien ne va plus, parole de mythologue.  

17 janv. 2024

Héroïsme

L'héroisme comme les autres distinctions nationales (drapeau, devise, etc.) relève du mythe fondateur d'une nation. Il est formaté sur l'imaginaire du peuple, d'une race, d'un groupe humain. C'est donc absolument relatif. L'opinion se cristalise sur un humain à qui sont attribués des pouvoirs extraordinaires ou surhumains et qui incarne la grandeur, l'excellence et l'honneur. Pour preuve, les effigies de certains héros nationaux sont déboulonnées aussitôt qu'il arrive un changement de régime. Le mythe intervient comme clé d'interprétation parce que l'on y croit sans forcément en avoir une preuve rationnelle. On y a foi, on ne le discute pas. Il fait partie des vérités communément acquises et acceptées. Il formate l'imaginaire de la vie communautaire. Parole de mythologue. 

Joseph-Désiré Mobutu est aujourd'hui présenté comme un dictateur sanguinaire et criminel. En son temps les voix étaient muselées, la radio et la télévision le qualifiaient de guide de la nation, de timonier de la révolution, etc.. On dansait, on chantait, on écrivait des louanges à son honneur. L'Udemo croit encore aujourd'hui en son nationalisme. Certains de ceux qui ont régné avec lui sont encore actifs comme collaborateurs de tous les régimes qui l'ont suivi. Certains opposants de jadis sont encore actifs et roulent pour le régime actuel. Laurent Désiré Kabila a pris le pouvoir avec l'appui des Rwandais, qui l'ont tué dès qu'il a osé les affronter de front en les expulsant. Le voilà proclamé héros national à côté de Patrice E. Lumumba. Il aurait pourtant signé le sinistre accord de Lemhera. Un monument a été érigé à la gloire de Joseph Kasavubu, jadis présenté comme chef d'un regime des ténèbres, qui n'aurait pas su vaincre les rébellions. Joseph Kabila vilipendé comme non-national est aujourd'hui adulé pour sa gestion rigoureuse alors même qu'on l'accuse de rouler pour le Tutsi Power. L'opposant Etienne Tshisekedi est proclamé père de la démocratie congolaise. Félix-Antoine Tshisekedi qui prête serment dans trois jours pour son second mandat "serait" le meilleur président que la RDC ait jamais connu. Toutes ces figures historiques participent pourtant du même héroisme national congolais. Mythe du héros national.  

Ma réflexion est simplement théorique et mythologique, elle n'attaque aucun individu particulier. Je souligne seulement que la perception émise sur un individu varie suivant le temps et l'espace. Les dates du 14 octobre et du 24 novembre ont disparu du calendrier annuel congolais. J'ai connu des personnes qui remettaient en question l'héroisme de Mr Lumumba. L'unanimité n'est jamais là, mais c'est le discours dominant qui impose la perception des individus et la valeur de leurs actions. Celui qui est présenté comme traitre aujourd'hui peut devenir héros demain, et vice-versa. Seule la raison dominante l'impose. Tout est dans l'imaginaire collectif, rien de plus. L'héroïsme est une distinction attribuée à un individu pour son être et son action. Combien de personnes se sont sacrifiées au prix de leur sang pour ce pays mais dont les noms ne sont/seront jamais mentionnés? Nul n'est éternel. Le faiseur des rois comme qui dirait les a simplement ignorées. Tout cela est relatif, et peut changer un jour; et j'en suis sûr cela changera. Parole de mythologue.  

16 janv. 2024

Papa Frédéric ad aeternitatem

16 janvier 2001-24. Voilà 23 ans que mon oncle bien aimé Frédéric Kayolo Mbombi Bunda Manzodi est entré dans la félicité éternelle. J'étais à Berlin. La nouvelle du décès m'a percuté comme un coup de massue sur la tête. Une mort brusque car nous n'avions pas appris qu'il était malade. Les bruits sont allés dans tous les sens. On a parlé d'empoisonnement. Des noms étaient avancés. Je détiens jalousement dans mes archives une lettre de Maman Veronique qui détaillait ses derniers instants de vie. Dans la même période, Mgr Dieudonnė M'Sanda alors émérite m'a également adressé un message émouvant de condoléances. Dieu a donné, Dieu a repris. Loué soit son nom. 

Je garde de Papa Frédéric pour lequel j'ai été le premier fils un amour indéfectible. Enfant, je lui ressemblais fort, il était même mon modèle. Papa Fwetedika a été pour moi plus qu'un oncle paternel. En plus d'être mon directeur d'école en 3e primaire, c'est lui qui m'a en réalité envoyé au petit séminaire. Dans une lettre dactylographiée - la toute première que je reçus de mon vivant - il suggérait que j'aille soit au petit séminaire soit au collège St Paul à Bandundu. J'ai préféré le séminaire. En plus, il a payé les frais d'internat de mes deux premières années concurremment avec Papa Donatien. Un privilège unique, vécu par aucun autre enfant de mes pères.. L'entente était parfaite au sujet de ma formation. Le reste est connu de tous et des lecteurs de ce blog. Même après deux décennies notre amour demeure solide et constant. 

Repose en paix Papa auprès du Seigneur dans son Royaume. Tu restes à jamais dans nos cœurs. 

15 janv. 2024

Répondez à cette question svp

 Cher

, sur le plan politique quelle est l’orientation mythologique, sociologique et soteriologique de la polycentricité de la normogenèse de votre échec à la législature nationale ??????? (Sic)




13 janv. 2024

Rest In Peace Suzette

Yesterday I received the following message:

" Claver, sorry to send sad news. I know you were an adviser for Sonia Williams. Sadly , Sonia passed away on Saturday 6th." (Margaret Gill).

I knew Sonia S. Williams from the beginning of my stay in Barbados. A bright Barbadian woman who spent some years in Nigeria. She was an artist, a scholar, a playwright, a writer and a feminist. I used to exchange a lot with her. She would come to my office just to discuss some issues with me. She worked at EBCCI (Errol Barrow Centre for Creative Imagination) as a lecturer in theater, dance and performing. She wrote and directed many plays, for which she received local, regional and international  awards. Her tremendous  contribution to African and Caribbean Culture will be remembered. What I will never forget, is that Suzette, as I used to call her, showed commitment and  great passion for what she did. She was plenty of energy and had plenty projects. Suzette was her second given name. I preferred it because it reminded me of Victor Hugo's character in "Suzette et Suzon". She was not really an advisee to me as Dr Gill wrote, she was a friend. Last time I saw her, it was at EBCCI  after a lecture on African culture. I even drove her back to her place. We used to exchange on Messenger but our conversations stopped at some point in time... I however continued seeing her activities on Facebook. My heartfelt condolences to her children, her dear ones and relatives. Eternal Felicity!

Rest In Peace Suzette. 



12 janv. 2024

Le ridicule ne tue plus

Le ridicule ne tue pas, il ne tue plus. A-t-il jamais tué? À considérer l'histoire comme elle marche, on en est là. On constate que le monde évolue selon sa propre dynamique, indépendante de nos attentes ou prévisions. On se retrouve là à assumer des situations inédites, à gérer des conflits imprévus ou à affronter des contradictions inavouées. Nous sommes finalement tellement habitués aux crimes, viols et vols que nous avons fini par les accepter, voire justifier, comme d'inévitables ingrédients de notre vie. Hier, j'étais estomaqué de voir une vidéo dans laquelle un motard transportant un cercueil a vu sa moto percutée et le cadavre renversé sur l'asphalte. Quelle scène macabre! Du jamais vu. En plein Kinshasa. Les passants riaient aux éclats au lieu d'apporter secours au malheur motard. Questions: D'où venait-il? Qui était ce cadavre? Où aillait-il avec ce fardeau insolite? Comment les autorités de l'état peuvent-elles autoriser un tel transport dégradant pour des morts?Et les pompes funèbres qui pullulent dans la ville?  Et la famille? ...  Nous sommes au fond de la décrépitude morale et mentale. Quel pays où le respect des morts est banni. 

Une telle scène qui ne respecte pas la dignité humaine montre le degré d'inhumanité qui gangrène à tous les niveaux la société congolaise actuelle. Je sais que les motos rendent d'énormes services dans nos villages... des morts sont transportés vers les villages pour y être enterrés. Des cercueils sont transportés des villes vers la campagne pour assurer un enterrement décent à nos défunts avec un minimum de respect toutefois dû de la part des vivants aux morts. Les situations sont diverses. La pauvreté ne peut pas nous empêcher de nous acquitter de nos devoirs fondamentaux. La dignité humaine doit être préservée à tout prix. Face à la mort l'apparat et le décor de la richesse ne comptent pas. Juste le respect et l'hommage dus aux morts! Je ne suis pas non plus pour des enterrements  prestigieux coûtant des millions alors que rien n'était fait du vivant se la personne décédée. De la mesure, car elle fonde toute vertu, disait Séneque. 

Au-delà de ces scènes que je juge macabres, il y a une réflexion plus profonde  à tenir sur les valeurs qui régissent actuellement le monde. Le violeur ou voleur est encensé et acquitté, et sa victime vilipendée et incarcérée. L Une grave crise mentale secoue le monde. Un chaos moral remplace les vertus. Le règne de l'insolite et du grotesque bat son plein. Le triomphe du scatologique et de la démesure est percu comme un réussite. Le monde est complètement à l'envers ou le juste est condamné à la perdition. Cette réflexion pourrait s'étendre à d'autres domaines tout aussi chaotiques de notre vie. La perte des repères est totale. Ne me parlez pas de la politique ni des valeurs fondamentales comme l'honnêteté, la rigueur, la mesure. Même là, surtout là, le ridicule ne tue plus. Vous avez dit démocratie? Rendez ce concept à ses concepteurs car il ne s'applique pas à l'Afrique. Pas du tout ou pas encore? À vous de juger. 

10 janv. 2024

Tshisekedi confirmé président

La Cour constitutionnelle a confirmé l'élection du Président Félix Anyoine Tshisekedi Tshilombo pour un deuxième mandat. C'est parti. Des contestations du scrutin vont se poursuivre et cesser après essoufflement; mais les dés sont jetés. L'opposition a perdu cette bataille en amont: Ceux qui attendaient une éventuelle annulation des élections présidentielles par la CC ne sont pas réalistes. Disposant d'une emprise sur toutes les instances électorales, Tshisekedi devait coûte que coûte être réélu. Avec sa majorité parlementaire en gestation, il aura les moyens de sa politique. 

Ade Kaiser Franz Beckenbauer

Vor drei T'agen ist Franz Beckenbauer, hernaliger deutsche Fussballer und Trainer gestorben. Mehr weiss ich nicht. Ich weiss auch Weser wovon gestorben ist noch woran er gestorben ist. F Beckenbauer gehœrt zu den beaten Fussballer der Geschichte. Ich kenne seinen Namen seit Uber 50 Kahre. Sum restent habe ihn live spielen gesehen, als Deutschland  1974 das WM-Endspiel gehen Holland gespielt und gewonnen hatte. Damals waren Johann Cruyff und Beckenbauer unter den besten zwei Spielern der Welt. Das war ein unvergessliches Finale. F B war der weltberühmte Kapitān der deutschen Mannschaft. Ich habe ihn noch weiter als Spieler bei Hamburg FC und Trainer und Prāsident vonBayern München gesehen . 

Fussball war sein Leben, die Leidenschaft seines Lebens. Als er einmal gefragtwurde, woher das Geheimnis seines Erflogs lag, hatte er geantwortet: "Trainieren, trainieren, trainieren. Kein anderes Geheimnis". Das habe ich als Motto für mich selbst gehalten, und auch  Leuten, die noch nach ihren Weg suchen, weitergeleitet. Kaiser Beckenbauer war lange Zeit  mein Vorbild, er hat mich traümen lassen. Als Libero in Mayidi  versuchte ich ihn zu imitieren. Meine Freunde  haben mich eine Zeit  Beckenbauer gennant.

Ein hervoragender Spieler und Mensch. Er hat so viel wur Entwickkung des Fussballs weltweit geleistet. Er hat alles mit Bayern und der Deutschen Mannschafft gewonnen. Dreimal Weltmeister: zweimal als Spieler und einmal als Trainer. Ehre und Respekt Herr Beckenbauer! Er hatte es geschafft, dass Deutschland die letzte WM organisiert hat. Alles hat ein Ende. Leider! 

Ruhe in Frieden. Ade Kaiser Franz Beckenbauer. 


6 janv. 2024

9 ans déjà Maman Véronique

5 janvier 2024. Voilà neuf ans depuis que Maman Véronique Kayolo Mbombo a quitté ce monde. 

Paix éternelle à ton âme Maman. Ton amour et ton souvenir resten à jamais gravés dans nos coeurs. Nous sommes en ce jour de coeur avec Ya Charles, Antoine, Adrienne, Aimé, Frédéric, Patience, Roger, Angélique, Rita, Prosper, ... Merci pour tout ce que tu as fait pour nous au cours de ta vie. Repose dans la félicité du royaume céleste!   

82 candidats invalidés par la CENI

6 janvier 2024. Politica, politica, mani pulite. Une fois de plus politique rime avec fraude à tous les niveaux. Partout dans le monde. La CENI vient de publier une liste de 82 personnalités coupables de fraudes, incitation à la violence ou haine tribale, détention de DEV ou machines à voter. Des ministres, gouverneurs, députés, gestionnaires d'entreprises publiques en fonction figurent sur la liste. La politique corrompt... un adage d'autant plus vrai que même des éminents profs d'université tombent dans la trappe. Y figure même un collègue contributeur de ce blog. J'aimerais plutôt mener ma réflexion sur ce qui entoure cette publication. 

Plusieurs questions. Comment ces individus sont-ils entrés en possession de ces machines à voter? Le nombre des machines à t-il été contrôlé? Je parie que la CENI elle-même n'est pas en mesure de retracer toutes les machines en circulation. Des vidéos ont montré des populations en train de les détruire privant la possibilité aux autres de voter en bonne et due forme. Un processus très opaque à mon avis. Comme dans les cas de dopages ne sont attrapés que les malchanceux.  Il y a des milliers d'individus non cités qui ont "reçu" ces DEV. On a vu en vidéo un ministre faire le décompte chez lui à la maison et bourrer les chiffres en sa faveur sans que son nom ne figure sur la liste. J'ose assumer qu'il y aura une autre liste d'invalidation. Toutefois en publiant ces cas, la CENI confirme sa complicité et se discrédite, à moins qu'une enquête interne ne dénonce publiquement les agents qui ont contribué à ce que ces machines sortent de ses édifices.  C'est tout le processus électoral qui est remis en question. En quoi dans ces conditions les résultats publiés des présidentielles (à 116%) seraient plus transparents que ceux des législatives? Le même principe devrait s'y appliquer. Difficile de croire que ces élections représentent la voix du souverain primaire, le peuple.  Le vote électronique constitue un système inadapté à notre pays au vu des incidents, dysfonctionnements et pannes qu'on a relevés. 

Que vont faire ces ministres, gouverneurs, députés et cadres invalidés par la suite? Dans les pays démocratiques occidentaux, il y aurait déjà eu des démissions en cascades. Chez nous, le scandale est constaté mais j'éprouve des doutes qu'un seul invalidé quitte son poste vu que la rigueur et la probité ne sont pas des vertus prisées. Au point où en sont les choses, je crains que le ministre comme le gouverneur fraudeur ne garde son poste et finisse son mandat tout comme le PCA Natumbudiku. Il n'y a pas d'intégrité en politique mais des intérêts égoïstes. Comment ces malfrats patentés peuvent-ils exercer leur métier ou avoir encore le courage de se montrer en public comme de dignes serviteurs de la nation? Honte et déshonneur à eux! Il en va de leur honneur et et de leur crédibilité personnels. Ils ne sont pas les seuls. On me dira que d'autres ont détournés des millions et se retrouvent encore aux affaires. C'est peut-être le système qui veut ça. Attendons voir. 


Leçons de l'histoire électorale congolaise

La proclamation de l'élection présidentielle rdcongolaise donne lieu à des projections sur l'avenir du pays. L'UDPS et alliés vont rafler la majorité des sièges au parlement et plus tard au sénat. Les réseaux soutiennent que des machines à voter leur ont été distribuées. Des listes circulent à ce sujet. J'ai lu le cas d'un candidat député national qui a échappé à une tentative d'assassinat dans un village parce qu'il en en possédait une. J'ai aussi appris qu'un candidat leader de surcroit n'a pu ni voter ni être élu puisque la population a détruit les machines à voter. Tout est possible. Je ne serai étonné de rien car lui aussi roule pour l'union sacrée. 

Il y a eu beaucoup d'irrégularités dans l'organisation comme dans la réalisation de ces élections. Comme tout le monde, j'ai vu des vidéo, des images et des textes officiels ou officieux. Personnellement, je crois que les contestations des résultats ne vont rien changer à la nouvelle donne politique. Trop ambitieux pour céder la place à un autre, les opposants n'ont pas réussi à s'entendre autour d'un candidat unique. Ce qui a facilité la victoire de Mr Tshisekedi. Mr Fayulu a passé sans succès cinq ans, soit de 2018 à 2023, à réclamer la vérité des urnes. Maintenant s'ouvre pour lui un autre cycle de contestations. Et ce sera sans aucun doute le même fiasco. La roue de l'histoire tourne sans se répéter. A aucun moment je n'ai pensé qu'il serait élu au cours de ces élections organisées par le régime actuel. Les opposants se sont condamnés à la défaite en se présentant en ordre dispersé. Ils ont clairement manqué de vision politique. Tous les scénarios montraient Mr Tshisekedi gagnant contre vents et marées. La machine électorale était huilée en sa faveur. La question de l'individu ne m'intéresse pas trop dans ce contexte. Je ne suis pas surpris.  

Par contre, je suis inquiet pour l'avenir du pays. Le pays est en guerre dans sa partie orientale et l'insécurité bat son plein un peu partout. Les Kuluna règnent dans les villes. Les Mobondo silencieux pendant les élections reprennent du service à l'ouest. Le social est catastrophique. A côté de nos députés et ministres millionnaires - milliardaires  - trinquent la majorité de la population. Comment quelqu'un qui touche impitoyablement 21000, 40000 ou même 200000 USD par mois pourrait-il être sensible à la misère de ses compatriotes. Tout le monde veut devenir député, ministre ou conseiller à cause de cette grave injustice sociale. Scandale géologique, le pays n'a jamais un leadership capable de gérer au profit de sa population. La corruption et des détournements en millions gangrènent le développement. L'eau et l'électricité demeurent des problèmes permanents. Je ne vois pas, je ne vois rien. Les politiciens se félicitent de leur bon travail, encensant tous les services de l'état pourtant défaillants. C'est au résultat qu'il faut les juger tous. Et là aucun politicien ne m'a jamais convaincu. 

2 janv. 2024

31 décembre 2023

Un rêve. Le chauffeur d'un véhicule bloqué dans un parking cherche à sortir d'urgence. Mais le chemin est coïncidé partout. Il faut déboulonner des portes dans la propriété sans déranger la cérémonie qui s'y déroule. Rien n'y fait. Tout se complique. Le véhicule ne sait plus ni avancer ni reculer. Discussions inutiles sans solution. Ce n'était qu'un rêve. 

31 décembre 2023, dernier jour de l'année. Chacun l'achève à sa façon, avec ses rêves, ses succès et ses revers de l'année écoulée. Une année mi-figue mi-raisin ou pour africaniser mi mbila esobe mi ngadiadia. Sucré et amer mêlés. Pourquoi dois-je utiliser des expressions imagées fabriquées par les colons? Me voila bloqué à la croisée des chemins, pas dans un cul-de-sac. Expression bien connue des usagers anglophones de la route. Pour moi c'était une année pleine de doutes, de questions. Un quidam a failli être tué dans un village parce qu'il possédait une machine à voter. Soyez sûr, il sortira député national. Bêta match gagner match. Personne ne l'aime, personne ne l'a voté mais il sortira avec une large avance sur tous ses concurrents. C'est cela mon doute. 

Dans quelques heures, le président de la RDC sera proclamé. On crie déjà à une victoire haut les mains, Hold-up électoral. Mascarade. Chaos. Fraude massive. Fabrication des chiffres. De l'autre côté, la CENI soutient que ce sont les élections les plus transparentes, les plus crédibles et les plus à pacifiques que la RDC ait jamais organisées. Les opinions divergent selon qu'on est du pouvoir ou de l'opposition, selon que l'on est de telle ou telle ethnie, selon qu'on profite ou non des avantages substanciels du régime qui tourne une nouvelle page aujourd'hui. La Cour Constitutionnelle confirmera les résultats. Point de miracle. Il y a toutefois quelques leçons à retenir. 

La fraude électorale. Appelez-le cela comme vous l'entendez. Il n'y a à ma connaissance aucun régime au sud du Sahara qui organise des élections pour céder le pouvoir ni le perdre. On dira que Kabila avait échoué avec son dauphin Shadary. C'est en amont que Kabila a perdu le pouvoir avec la question du troisième mandat. S'il avait réussi ce coup de force, on l'aurait eu jusqu'à ce jour. Rarement un président au pouvoir perd les élections en Afrique. Même le président malade Ali Bongo se serait maintenu au pouvoir n'eût-été le coup d'état qui l'a renversé. Que le président Tshisekedi ait gardé le pouvoir ne devrait surprendre personne. En amont, il avait mis en place son système de réélection en plaçant ses gens à la Cour constitutionnelle, à la Commission électrale indépendante qui n'a rien d'indépendant, aux finances, au Parlement comme au Sénat. L'éviction de la coalition CASH-FCC a été un atout spectaculaire dans sa machine de réélection. On a vu de nombreux leaders y adhérer. Maintenant, il disposera d'une majorité significative au parlement et au sénat, ce qui lui permettra d'entreprendre les réformes qu'il voudrait bien imposer. Il n'y a que les opposants qui n'ont jamais perçu ces tactiques astucieuses mais pourtant visibles à l'oeil nu comme qui dirait. L'opposition s'est naïvement laissée prendre au piège d'un système très bien huilé. A moins d'un miracle, je ne vois pas comment un autre président que Mr Tshisekedi serait proclamé. Vous avez dit élections démocratiques?

Les élections sont des choix importés de l'étranger qui ne conviennent pas forcément à nos mentalités traditionnelles. Comme d'ailleurs la notion de l'état moderne qui s'est greffé sur notre mode de fonctionnement socio-politique. Démocratie, état, et autres concepts comme élection, présidence, résistent à notre entendement. Nous ne les comprenons pas foncièrement. C'est pourquoi nous portons des confusions viscérales dans nos comportements. Les empereurs et rois - Soundjata, Moussa, Chaka, Makoko ou Manikongo - sont différents des présidents actuels quoique ces derniers soient perçus comme des empereurs ou rois, et entretiennent le même genre de pouvoir fort, monolithique. Nous n'avons jamais compris que nous devons nous défaire de notre conception tribale du pouvoir, magique, en politique. L'impact de la tribu est, hélas, encore fort dans nos états africains. 

Pourquoi y a-t-il des observateurs internationaux à nos élections alors que les Africains n'envoient jamais d'observateurs en Amérique, en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne ou en Suède? Colonialisme oui, mais aussi et surtout immaturité démocratique. Test démocratique car ces observateurs nous rappellent qu'ils en sont les concepteurs et qu'ils nous jugent à l'aune de leurs critères. Machines à voter dans un village sans électricté, il faut y renoncer selon moi car elles ne réfleront jamais la volonté du peuple. Nous dépendons encore trop des modèles occidentaux que nous ne maîtrisons pas. C'est mon avis. Il faudrait plutôt revisiter la notion du choix des autorités par une autre forme de suffrage inspirée de nos traditions. Et même encore, le consensus sera difficile, mais possible. Je ne suis pas surpris. Serai-je jamais surpris de quelque chose?