30 nov. 2021

Cenco: De la fermeté à la lâcheté, l'hypocrisie de Pilate (P Kileya)

Publié avec l'autorisation de l'auteur, Dr Parfait KILEYA

DE LA FERMETE A LA LACHETE, L'HYPOCRISIE DE PILATE.

LA Cenco demande à l'opposition de jouer son rôle.
Un discours qui tombe mal à propos.
La Cenco a un problème avec les autres confessions religieuses, Elle a un problème avec le pouvoir en place. Je n'ai appris aucun problème entre la Cenco et l'opposition. J'ai cherché à comprendre les circonstances de son discours. Dois je comprendre que la Cenco faisait le travail de l'opposition et qu'à présent elle y rénonce et laisse cette tâche à qui elle revient de droit?
Qu'à cela ne tienne.
L'adresse de la Cenco en dit long sur la place de l'Eglise catholique à présent. Elle quitte le côté du peuple pour être neutre tout en sachant que dans le scénario actuel de la RDC, le pouvoir travaille contre le peuple et le pays, que le pouvoir a même plombé et affaibli l'opposition, que le FCC -semblant d'opposition-est le partenaire du pouvoir au-délà de tout thêatre qu'il nous offre. Quel est le poids de la vraie opposition à présent sur la balance politique? Quelle est l'opposition qui a sollicité la Cenco pour organiser ses actions? La Cenco vient de renoncer à sa tradition séculaire de soutenir le peuple pour contenter le pouvoir. Quelle est la vraie raison de ce changement de vitesse? Est-ce à cause des menaces récues comme le disent certaines langues ou alors par corruption comme en rapportent d'autres. Nous avons tous assisté au discours de la fermeté et aujourd'hui à celui de la lâcheté. J'appelle cela l'hypocrisie de Pilate.
(Source: https://www.facebook.com/parfait.kileya/posts/6863683296982578)

29 nov. 2021

Bon Avent

28 novembre 2021. Un dimanche calme et serein pour une semaine qui s'annonce importante et riche en événements. 

L'événement le plus marquant de la semaine est sans aucun doute la célébration ce 30 novembre du 55e anniversaire de l'indépendance de la Barbade qui, à cette occasion, deviendra république. S'ouvrira une nouvelle ère historique qui met fin à l'hégémonie britanique avec la Reine Elisabeth comme chef de l'état. En devenant une république, la Barbade aura comme première présidente, Mme Sandra Mason, gouverneure générale jusqu'à ce jour. Elle prêtera serment ce 30 novembre. Beaucoup d'activités ont lieu comme hier la Flotilla de la Force Marine. Le Prince de Galles est arrivé hier pour effectuer le passage des flambeaux. Ce pays qui est devenu le mien par naturalisation, dans lequel je vis depuis vingt ans, est celui où j'ai effectué toute ma carrière d'enseignant d'université, où j'ai vu naître Ibangu et Mukawa, et où je compte résider en permanence. Je ne peux que rendre hommage à cette île et à son peuple qui m'ont si généreusement accueilli et hébergé. Le pays étranger où j'ai le plus vécu de ma vie après la RDC est devenu mien. Vient ensuite la Suisse où j'ai passé douze ans. Un véritable tournant historique!

Au niveau de l'université s'organise ce 1er décembre 2021 à 18 heures la troisième leçon inaugurale de Mr Don Marshall, professeur d'économie politique internationale et sciences du développement sur le thème: Caribbean Post-Pandemic and the Enigma of Merchant Capital". Cette conférence cadre significativement avec les défis qu'affronte(ra) la nouvelle république. Les lecons inaugurales constituent des événements très importants du fait qu'elles montrent l'excellence de nos enseignants et chercheurs de notre campus universitaire. Transmises à la télévision Uwi Tv, elles cinnaissent un succès retentissant. J'en suis fier d'autant plus qu'elles ont lieu sous ma responsabilité. Nous en aurons d'autres en février, mars, avril et mai 2022.

Enfin les Barbadiens Ibangu et Mukawa totalisent 15 ans de vie ce vendredi 3 décembre. Joyeux anniversairea anticipé! Que le Seigneur les bénisse et les protègel

Bonne première semaine de l'Avent!

 

28 nov. 2021

Un temps de retrouvailles

Depuis un mois ou plus se passent des retrouvailles surprenantes. Des personnes proches, mais éloignées par le temps et la distance, sont revenues brusquement. C'est là que l'on découvre que les relations, les vraies, ne sont altérées ni par le temps ni par la distance. Elles restent simples, sincères et chaleureuses.

Je n'avais plus parlé avec Christine que nous venons de porter en terre ni avec sa mère depuis plus d'une année. Elle s'est pointée brusquement une semaine avant sa mort. J'ai relaté cette conversation. Mais c'est sa mère qui me dira: "Okundaki Hélène, bongo nga okokunda nga te?" "Zala na kimia. Nakokunda yo, yo ozali maman oyo abokola nga." Kayengo m'a hébergé pendant ma 3e primaire. Je lui suis éternellement reconnaissante, je n'ai jamais eu à me plaindre d'elle. Je lui dois tout. En mythologue, elle m'annoncait la fin prochaine de sa fille. J'ai déjà rappelé un rapport inversé de regressus ad uterum. Ma cousine Christine Matsasu n'était autre que la survivante de ma mère. Cela m'amène à croire que je partage toujours une dernière alerte, un dernier clin d'oeil avec les miens à l'approche de leur mort jusqu'à ce que la mienne propre surviendra. Paix à son âme! J'ai plein d'exemples de ce genre dans mon parcours cosmique. Surtout dans ma lignée maternelle: Maman, Patience, Maman Annie, Kha Hélène, etc. Et autour de moi: Benjamin, Maleno, Mgr Nzala, Papa Kiosi, etc. Et le fameux appel manqué du Père Kasongo Bunda. Des retrouvailles vecues dans la trajectoire de la vie, dans le contour d'une renaissance éternelle. 

La deuxième retrouvaille marquante, c'est avec Jean-Marie Diogène. Les lecteurs de ce blog connaissent cet ami précieux de mon coeur. Mon psycholologue auquel je réfère - un peu moins ce dernier temps -. L'abbé JM Matutu Ndombasi, curé et professeur d'université, appartient à mon cercle fermé d'amis. Nous avons manqué de nous rencontrer ce dernier temps. Il y a une année, nous l'avons appelé depuis Löhr avec l'abbé Ignace Matensi, mais la communication n'est pas passée. Voilà qu'il m'a écrit un email il y a quelques jours. Désormais, nous sommes en contact WhatsApp depuis hier. Toujours égal à lui-même, Diogène revenait d'une défense de Masters tenue par un colonel d'armée. Une recherche sur les conditions de vie du soldat congolais basée sur des constats connus de tous sans véritable approfondissement scientifique. Le sujet étant sensible, impossible de poser certaines questions. Nous avons donc échangé sur la qualité de l'enseignement au pays. Savant chercheur, Maître Diogène prépare un livre "La parole de Dieu sous le regard des sciences psychologiques en contexte africain assoifé de bénédictions". Le titre pourra éventuellement changer, mais comme je lui ai écrit: "Un troisième livre, je ne peux que te féliciter et t'encourager car il faut partager la science aux autres. C'est même une mission sacrée. Ton expérience d'homme, de prêtre et de professeur est une mine de sagesse et d'humanisme dont nous devons tous profiter. Courage Diogène.

Il y a d'autres retrouvailles sur le réseau mais assez significatives pour être mentionnées. Un honorable ancien copain du primaire qui se trouve à Kenge. Ce dernier m'a signalé la mort du colonel Augustin Mbakata, empoisonné par ses pairs au camp Lufungula. Paix à son âme! Je ne l'ai plus revu depuis août 1967. Augustin fut le fils d'un officier de police qu'on appelait Kapalala. Il avait une soeur Scholastique. J'avais revu une fois son frère ainé à Mutoni. Aucune nouvelle depuis. Comme j'en cherche de Tryphon Lundu car on formait un trio ces vacances-là. D'autres retours de contact perdus mais retrouvés grâce au fil de postes sur Facebook. Kha Mwadi, Mama Honorable, Thaikotatil, et d'autres qui ne répondent pas aux alertes. 

Les retrouvailles possèdent une face cachée pour le littéraire. On pense retisser des relations affectées par le temps sans jamais revenir en arrière. Des anciens démons peuvent revenir du néant sans forcément avoir un impact sur le présent. Des vieilles amours peuvent resurgir et briser le présent. Chacun les vit à sa façon. Moi je suis emotif, actif, primaire. Mon psy d'ami sait de quoi je parle. Lui possède des théories plus précises que le littéraire touche superficiellement. Quelles surprises réserve ce temps des retrouvailles? Le proche avenir l'élucidera.

    

24 nov. 2021

24 novembre, date historique

24 novembre. Les Congolais de ma génération ont tous, qu'ils l'aient voulu ou pas, retenu cette date. La date où le Lieutenant-colonel Mobutu renversa le président Kasavubu et l'enferma dans des toilettes sales pour l'humilier comme le dernier des Niangarakata. Je revois encore dans mon esprit la photo de Kasavubu escorté par des soldats armés en train de marcher, chemises à manches courtes, vers le lieu de sa détention. C'est notre enseignant Séverin Mayamba, alias De Piano, qui nous annonça cette nouvelle qui sonna très triste à mes oreilles. Je ne sais pourquoi, j'ai eu pitié du président. 

Ce 24 novembre 65, je suis en troisième primaire à St Frédéric, aujourd'hui Mateka Mbuta. L'année qui suivit, nous écoliers de Kenge, 10 - 14 ans, avions assidûment préparé des défilés interminables, affamés et assoiffés, sans qu'on s'occupe de nous, pour accueillir avec honneur le nouveau tyran annoncé mais qui n'est jamais venu. Le sieur Mobutu ne viendra à Kenge qu'en 68, alors que je me trouvais à Kimbau après nous avoir fait chanter "CVR pesa salute... tokopesa salute na bakonzi banso". Vous vous en souvenez? Je peux continuer: "Biso ba Congolais. Toye kosalisa. Na lingomba ya biso ya CVR, lelo tokamati Congo." Vrai ou faux, est-il que c'est ce que moi je chantais à l'époque. Je l'ai vu en juillet - aout 66, pendant mes toutes premières vacances à Kin, accompagnant les présidents François Tombalbaye du Tchad et Jean-Bédel Bokasa de Centrafrique. Je vis l'impressionnante garde républicaine en parade au coup d'envoutantes sirènes. C'était sur le Boulevard Baudouin, à quelques centaines de mètres de la maison que nous habitions. Je l'ai revu une fois à la Foire, deux autres fois à Rome. C'est tout. Le sinistre dictateur à l'élocution fascinante a depuis disparu de mes radars. Mon mentor me souffle que tous les dictateurs, les bons, sont en général très éloquents: Hitler, Castro, Allende et d'autres de leur acabit. 

24 novembre, début de la tragédie politique congolaise. Cela tombe à propos maintenant que le scandale du Congo Hold-Up est d'actualité. Le président de la RDC ou du Zaïre est une autorité intouchable, dictant ses ordres sans être contredit ni par la constitution qu'il piétine ni par les protestations du peuple qu'il matte par de sanglantes représailles. Trop de morts sont attribuées à cette instance. La police n'exécute que les ordres d'en haut. La machine politique est entièrement acquise à sa cause. Des gouverneurs criminels ont été maintenus à leurs postes alors qu'ils ont opéré de véritables génocides. Des généraux de police ou militaires promus après avoir rasé des villages congolais. Des étudiants, des chrétiens, des ethnies, assassinés sans que leurs cris d'alarme ne soient entendus. Le président est une autorité morale intouchable. Que l'histoire nous prouve le contraire.     

Coutume ou rançon: la dernière scène

Nos délégués ont tourné la dernière scène de leur film hier à la station de bus de Pointe-Noire. La veille les filles de la défunte leur ont donné tous les biens de leur maman. Jusqu'au téléphone qui lui servait à communiquer. Ils entendaient même prendre les sims qui ne leur serviraient à rien... mais ne soyez pas dupes. Ils avaient leur agenda caché. La veille donc, ils ont affrété leur butin de deuil afin de voyager légers. C'est à la station de bus que va se passer une scène insolite. Après leur avoir payé les tickets pour Brazza, Grace a donné une enveloppe de 70 000 CFA soit un peu plus de 100 Euro. Au moment où le bus voulait démarrer, Adelin a demandé au conducteur de s'arrêter, il est sorti tout furieux pour réclamer son dû: 

- L'argent que tu as donné est insuffisant. Tu dois ajouter sinon on ne part plus.

- Motema mabé, lui a rétorqué l'interpelée. Qu'êtes-vous venus faire ici? Vous n'avez même rien apporté, même pas un petit drap, même pas un clou. Nous vous avons accueillis croyant que vous étiez venus enterrer maman, en fait vous êtes venus nous dépouiller, prendre de l'argent et des biens. Vous n'avez dépensé aucun sou pour le deuil, vous osez sans avoir honte reclamer plus? Je n'ai plus rien, allez-vous-en. 

- Mais Ya Claver vous a envoyé de l'argent.

- Cet argent a été utilisé pour l'enterrement. Il n'y a plus rien. Vous n'avez pas honte de vous comporter comme d'impitoyables escrocs? Vous avez reçu des amendes inventées de toutes pièces, on vous a laissé faire. Vous n'avez rien donné pour les funérailles mais vous exigez qu'on vous paie... Mitema mabé.

Nos délégués sont retournés à Brazza avec la mère de la défunte. Comme celle-ci a un âge élevée, il y a crainte que ses biens et son argent ne lui soient extorqués par notre sinistre délégation. Attendons le compte-rendu officiel qu'ils feront de leur périple de honte. Coutume ou rançon? 


23 nov. 2021

A propos de "coutume ou rançon"

"Cher Claver, 

Je ne suis pas surpris par ce que tu relates dans tes articles  précédents. Tu touches là un maillon faible de notre structure familiale kongo ou africaine. La pesanteur traditionnelle varie selon les ethnies et les familles. Tiens pour dit que dans chaque famille il y a des profiteurs, des parasites mais aussi des gens honnêtes. On a vu pire que cela. Des familles dépouillées de tous leurs biens à la mort du père. Des femmes et des enfants chassés de leur domicile familial. Tu te souviendras de notre défunt ami dont les parents se sont accaparés etbdistribué ses maisons avant même qu'il soit mort. Il a pu ainsi se rendre de ses propres yeux compte des dégâts infligés à sa femme et ses enfants. Ce qui lui permit de régler son testament en bonne et due forme. La succession a toujours été un problème partout. Les conflits judiciaires opposant frères et soeurs sont fréquents autour des fonds ou biens hérités. On dirait que l'état de précarité dans laquelle on vit ajoute à l'avidité des malfrats. Fils et filles attendent impatiemment, voire souhaitent la mort de leurs parents pour se distribuer l'héritage. Cela tourne souvent au drame. On mise sur des biens ou de l'argent des parents qui vivent longtemps. L'héritier dilapide en un tour de bras  des richesses accumulées pendant des décennies par son père. Ce dernier devient aveugle, refusant d'assister à la ruine de son entreprise. Le gain facile est souvent l'apanage des ingrats. Quand un papa décide de vendre sa propriété, on le trouve mauvais. Qu'on courre vers les biens et richesses que laisse la personne décédée n'est qu'un reflexe social normal. On pleure certes le défunt, mais au fond du coeur on pense plus aux avoirs que ce dernier laisse. Cette logique fonctionne.

Lutter contre une tradition, c'est comme buter contre un mur. Ce n'est pas possible dans notre monde de superstitieux où la parole du vieux est respectée scrupuleusement. Tu as raison, il faut faire quelque chose pour améliorer les relations familiales et arrêter les abus. Est-ce possible dans ce monde où les valeursnsont inversées au profit du plus fort?Courage et bonne chance!"



23 novembre - Aimé Césaire

23 novembre 2006, il y a quinze ans, je rencontrai M. Aimé Césaire ou mieux M. Césaire me reçut dans son bureau de maire honoraire de Fort-de-France. J'en ai déjà relaté les circonstances ailleurs. Rencontre et honneur uniques dont je suis fier jusqu'à ce jour. Comment dire? Chaque année je célèbre cet événement d'une façon ou d'une autre. Aujourd'hui quinze ans se sont écoulés. Ma vie entre-temps a changé: je suis devenu père, sexagénaire, orphelin, professeur, directeur des études supérieures. Le temps a imposé sa loi. A l'époque je construisais ma carrière universitaire, aujourd'hui je me prépare à la retraite.  Césaire n'y est pour rien. Par contre, il a pendant un temps été un des écrivains sur lesquels j'ai publié des articles dans des revues, en ligne comme dans mes livres. J'ai même co-organisé deux colloques marqués de sa présence. Sans prétention, j'ai réussi à produire une lecture appréciér du maitre de la négritude.

23 novembre, c'est aussi Nicolas Mabana, mon frangin cadet de plusieurs lustres. Un anniversaire sur papier ou par erreur typographique car il est né en réalité sept mois plus tôt. Bon anniversaire par erreur Khoso! 

Coutume ou rançon? (Suite)

3. Dimanche matin, à mon réveil, j'ai reçu un message audio de Grâce. La palabre post-funéraire venait de finir. Voici ce que j'ai répondu à Donat qui n'avait plus de contact avec eux: "Bjr, moi j'ai parlé avec Grâce et Mama na Willy. Votre délégation a commis plus de dégâts que de bien. Adelin était intransigeant, imposant des amendes, exigeant les documents parcellaires avec menace de causer du malheur. N'ayant contribué en rien, il revient avec une cagnotte d'au moins 200 US$ qu'il mettra dans une agence avant la traversée et des biens (habits) de la défunte. C'est ça la coutume ou bien c'est de la rançon? Je me pose beaucoup de questions sur la pertinence de ce genre de traditions." (Message Messenger de ce 21 novembre 2021). Selon la tradition, le mari qui l'a conduite à Pointe-Noire doit rendre le corps de la défunte au lieu où elle a été épousée: amende 150.000 CFA. On lui a remis 100.000 CFA. Selon la tradition, le mari doit payer pour n'avoir pas alerté le père de la défunte: amende 50.000 CFA. Selon la tradition, pour je ne sais plus quelle raison: amende 50.000 CFA. En plus, les filles de Christine devraient leur confier les documents des parcelles de Kinshasa et de Pointe-Noire. Tout cela soit disant pour assurer qu'elles soient heureuses et protégées dans la vie. En termes clairs: "si vous n'obéissez pas, malheur!" Adelin a été mandaté par son père, le Lemba de la famille, afin de réclamer tous ces paiements. Tradition, semble-t-il. Un grand-oncle que les enfants n'ont jamais vu du vivant de leur mère, qui ne leur a jamais rendu visite ni les a jamais assistées en quoi que ce soit. Hier on leur a ouvert la chambre de la défunte, et ils ont pris tous les biens qui les intéressaient. Tradition, semble-t-il. Partis aux funérailles mains et poches vides, ils en retournent mains et poches pleines. Telle était, hélas, la visée ultime de leur déplacement. Quelle honte! Sans pitié, sans compassion. Ils sont tellement obnubilés par le gain qu'ils ne sauraient pas percevoir l'immensité de leur ignominie et scélératesse. 
4. Tradition, parlons-en. Du côté des Etats-Unis, Kathy et Ashley Randele n'ont découvert que peu de temps avant sa mort que leur mari et père millionnaire Thomas Randele s'appelait en fait Theodor Conrad, et qu'il avait braqué une banque et détourné 215 000 US$ en 1969, presque soixante ans plus tôt. J'en parle parce que le statut social actuel d'un individu élude souvent son passé. On voit une personne riche, mais on ne sait jamais comment elle l'est devenue. Des parents ont souvent encouragé leurs progénitures à voler ou à se prostituer pour s'enrichir contrairement à Conrad qui a effacé tout de Conrad pour se refaire peau neuve et se recycler métamorphosé en Randele. Le puissant Lemba possède les traits d'un braqueur expérimenté sous les traits d'un bienfaiteur de la famille dont Dieu seul sait qui en a bénéficié. Son très rusé fils est à son école, sa photocopie conforme. Il semblerait qu'il le prépare à devenir notre lemba. Et mon neveu Jude de s'interroger: "Personnellement je me demande si le kilemba s'applique seulement en cas de décès et de mariage coutumier. Ça doit cesser. C'est nous utiliser comme des vaches à lait." C'est une forme d'esclavage. Le cas que je viens de vivre et décrire me pousse à me demander si sous la coutume ne se cache pas une sordide rançon? Je respecte les us et coutumes de chez nous, mais je m'insurge contre cette tradition qui reçoit tout sans jamais rien donner en retour. Je condamne l'abus dans le recours à la tradition. Les décès et mariages coutumiers constituent des fonds de caisse pour ces impitoyables sangsues et croques-morts. Il est temps que ces escroqueries cessent, et elles vont cesser à n'importe quel prix.

22 nov. 2021

Coutume ou rançon? Rikiki

Ce weekend a été marqué par l'enterrement à Pointe-Noire de ma cousine Christine. Paix à son âme! Une délégation composée de deux cousins est partie de Kin pour ces funérailles. Elle est soit disant partie pour nous représenter, nous la branche paternelle de la famille. Des problèmes se sont posées dès le départ.

1. Venus du village et de Kenge, les deux ont juste eu de quoi payer leur transport jusqu'à Kinshasa, attendant que les gens de Kinshasa les assistent pour la traversée. Entre-temps du côté de Pointe-Noire, on attendait leur présence pour procéder à l'enterrement. Une autre cousine s'est pointée pour la traversée. Cet empressement à participer aux funérailles n'avait en réalité rien à voir avec une quelconque solidarité ni compassion; c'était l'appat du gain. La troisième cousine, souffrante de tension quelques jours auparavant, était prête, guérie du jour au lendemain pour le voyage. C'est le matin du voyage que son médecin traiteur diagnostiquant une élévation de la tension lui ai déconseillé à regret de renoncer au déplacement. La famille de Kinshasa s'est débattue pour leur assurer les frais de transport et des démarches conjointes. Il devait rejoindre deux autres cousins basés à Brazza pour aller à PN.

2. Dès leur arrivée, notre délégation a manifesté ses marques. Elle avait son agenda caché. Le temps était propice pour inspecter les lieux, s'informer sur les biens de la défunte,  ou rassembler les arguments pour la palabre post-funéraire. Soupçonnant les enfants de Christine de leur cacher des vérités, nos deux représentants se comporteront en véritables tyrans. A la question de montrer ce qu'ils ont amenté comme contribution pour les funérailles, ils ont répondu: "Ya Claver a envoyé l'argent pour les funérailles, nous n'avons rien amené." Ce qui est faux, car mon frère Nicolas a contribué à part égale. 

21 nov. 2021

Christ Roi de l'Univers

Grazie Signore rendiamo grazie a te che regni nei secoli eterni.... A te cantiamo con gioia!

Ce matin je me suis réveillé avec ce chant de louange à la bouche ou au coeur, c'est selon. Comme je vis dans le passé, je suis remonté au vieux temps de ma formation théologique. Je revois le P. Fumagalli, John M Lukwata, John Qhosa, Jose Porumnedan, Michael Barimah ou Arnold Francis. Et pourquoi le P Tot ou Pierre Tis? C'est ainsi que s'est pistonnée en moi la célébration du Christ. Rendons grâce au Seigneur car il est bon. Au Seigneur qui règne dans les siècles éternels. Bon et pieux dimanche du Christ Roi, Kristu Ntotila kuyala, à tous les chrétiens qui ce jour achèvent leur temps ordinaire et commencent une année liturgique nouvelle.

20 nov. 2021

RDC: Comment le Clan Kabila pillait la caisse de l'état?

Kongo: Wie der Kabila-Clan die Staatskasse plünderte - Eine Bank, eine Briefkastenfirma und ein Überfall - DER SPIEGEL

Un scandale d'une ampleur gigantesque. Cela fait réfléchir. Des individus s'arrogent le droit de brader les richesses minières et de détourner l'argent du pays pour leur propre compte sans penser à la majorité de la population qui croupit dans la misère. Le Congolais vit avec moins de 1 dollars par jour alors que 138 millions de dollars se volatilisent dans la cagnotte familiale de l'ancien président. Qu'on me dise que ce n'est pas vrai car l'énormité de la somme dépasse mon entendement, à moi qui sue nuit et jour pour un salaire de misère. Qu'on me dise que ce n'est pas vrai pour tranquiliser ma conscience d'honnête citoyen, à moi qui rends à ma communauté ce que je peux faire le mieux: enseigner. Qu'on me dise que ce n'est pas vrai, à moi qui ait choisi de vivre ailleurs non pas par choix, mais parce que retourner définitivenent au pays ressemblerait  selin certains, simplement à un suicide. Le littéraire mythologue perçoit la pesanteur létale du retour au pays. L'émigration a ses revers. La pauvreté est extrême dans ce pays qui fonctionne, on dirait, sans vrais repères institutionnels de contrôle. Les pillages sont dénoncés, mais les malfrats sont intouchables, protégés par des immunités inamovibles de sénateur à vie ou d'ancien président ou d'ancien premier ministre. La pauvreté est sérieuse dans ce pays où l'on camoufle l'indigence sous la couverture de la sape et de la musique. Nous sommes pauvres mais nous nous habillons très cher et nous aimons l'ambiance. Superficialité légendaire, immaturité viscérale. Cela se dit, cela s'entend, cela se vit. Nos proches en sont la preuve tangible. On se pavane dans les rues pour étaler ses avoirs meubles et immobiliers, pour menacer le commun des mortels par une armada privée prête à vous éliminer sans pitié sans qu'elle soit inquiétée. Insécurité totale. On parle de plus de 20 millions de personnes menacées par la pénurie alimentaire au moment où des millions des dollars sont dilapidés dans des poches privées. J'ai lu et entendu beaucoup de rapports, commentaires autour du pillage systématique des ressources de la RDC. Pillé et convoîté par les voisins, ratiboisé par ses propres filles et fils, saigné à blanc par son élite politique, notre pays donne tous les signes d'un non-état. Que ce soit dans le Rapport Mapping, que ce soit dans les Panama Papers ou dans ce recent Congo Hold-Up, les mêmes têtes apparaissent, circulent sans qu'aucun doigt ne soit levé sur eux. Il est temps que notre pays soit géré dans la justice et la distribution équitable de nos richesses. Utopie, oui mais il faut y croire avant d'entamer toute action. 

"Wie der Kabila-Clan Kongos Staatskasse plünderte
Es ist das größte Datenleck in der Geschichte Afrikas: Recherchen des SPIEGEL und seiner internationalen Partner enthüllen, wie die Familie des Ex-Präsidenten Kabila über Jahre hinweg mindestens 138 Millionen Dollar Staatsgeld einstrich."

("Comment le Clan Kabila pillait la caisse de l'état du Congo. 
C'est la plus importante fuite de données dans l'histoire d'Afrique: des recherches du SPIEGEL et de ses partenaires internationaux ont révélé, comme la famille de l'ex-président a détourné pendant des années au moins 138 millions de l'argent de l'état.")

Merci à Mme Schmitt de m'avoir relayé cet article du SPIEGEL qui donne un point de vue différent de ce que nous avons déjà lu et entendu. Etat de droit, il est temps de passer du slogan à l'action.

18 nov. 2021

Plan stratégique

Cette année, l'Université des West Indies revisite son plan d'opérations avant de concevoir un autre plan stratégique pour les cinq années à venir. Un plan quinquennal qui s'inscrit dans la tradition de toute institution bien administrée. Le résultat de cette gestion est palpable: notre université compte parmi les meilleurs. C'est le fruit d'un travail rigoureux et assidu. Entre 2017-22 l'université a eu un triple A plan stratégique. Accessibilité, Agilité et Alignement. A partir du 1er août 2022 commencera un nouveau plan qui accomplira les initiatives que le plan précédent a commencées et y imprimera son propre cachet, ou une orientation révisée. Il s'agit de dresser l'état des lieux et de visionner ou prévoir l'état de l'université dans les cinq années à venir. Des activités académiques et des projets concrets visant à améliorer les conditions de travail et la qualité des réponses aux problèmes qu'affrontent la région caribéenne et le monde entier. Félicitations à cette institution universitaire pour l'excellence de sa gestion en dépit de la crise du coronavirus qui secoue le monde et qu'elle tacle avec beaucoup de compétence. Avec un succès soutenu et avec une ferme résolution de les vaincre, elle affronte les défis de ce temps. Ainsi aujourd'hui, nous avons passé la journée à réfléchir à la situation présente et au statut de notre universités dans les années à avenir. Un travail de brainstorming. Le terrain a été déblayé ce jour; une retraite est prévue en décembre pour approfondir les discussions. Chaque structure de nos campus participe aux discussions et proposera sa vision, son initiative. Ensuite le conseil universitaire de la planification canalisera tous les plans et projets en un seul plan stratégique lors des réunions universitaires. 

Une semaine incontrolée

Une semaine incontrôlée. Des réunions et des réunions qui n'en finissent pas. En plus des emails dont certains exigent beaucoup d'attention, sinon une étude approfondie des éléments avant de répondre. Les suspendre ou ne pas y répondre illico ouvrent le risque d'oubli, de retard. Ainsi, il arrive que certains cas à revoir sont simplement oubliés quoique programmés sur papier. Cette semaine, je l'ai senti tout particulièrement. Des problèmes viennent de tous les côtés, et la mort de ma cousine n'a pas facilité la concentration dans mes activités professionnelles et personnelles. Mine de rien, je suis très affecté par cet événement. Est-ce parce qu'elle a porté le nom de ma mère, Christine Matsasu? Est-ce ma veine de mythologue qui me meut sans que je n'y prenne garde? Le résultat est là, incontestable. Une petite crise. Je ne contrôle pas mes jours ni mon agenda. On dirait que tout se fait pour moi. Au service, c'est la solitude. Ma secrétaire est en vacances, des vacances qui se prolongent autrement elle ne récupérera jamais ses jours off. Le vide n'étant pas totalement comblé, je suis obligé de faire tout ou presque moi-même. La nature particulière de ce travail fait que personne ne peut la remplacer sans être initiée aux méandres des dossiers simples mais sensibles. Il me faut résoudre les problèmes immédiats au rythme selon lequel ils adviennent. Le personnel étant réduit en cette fin de novembre à cause de la pandémie du coronavirus, nous travaillons en équipe pour parer à cette lacune. La vie va de l'avant. Ce qui doit se faire est fait; nous sommes des professionnels après tout. 

Ce 19 novembre, j'ai trois réunions de travail en plus d'un rendez-vous médical. Et oui, avec l'âge qui décline, il faut s'accrocher à quelques algues de mer pour poursuivre la vie. La santé est un trésor qu'il faut protéger inlassablement. Mieux vaut prévenir que guérir. Rhumatismes, courbatures, maux de ceci et cela, deviennent fréquents: on se souvient des jours où on bondissait comme des cabris dans les prés ou les préaux de Mutoni, Makiosi, Kenge, Kalonda...  C'est loin tout ça. Rendons grâce au Seigneur pour le souffle de vie! Néanmoins cette semaine incontrôlée possède aussi son bon côté: elle m'a remis à ma méditation nocturne dans les eaux salées de la Mer de la Carïbe. Cet exutoire fonctionne parfaitement.  

17 nov. 2021

2 anniversaires de proches

15 novembre 2021. C'était l'anniversaire de mon oncle et ami Dieudonné Bunda et de ma cousine Adrienne Kayolo. Deux êtres très chers à mon cœur. Mais, je ne sais pour quelles raisons, j'ai oublié de leur exprimer mes vœux de bonheur, paix et santé. Je dois avouer que j'étais plus préoccupé par le décès de Christine à Pointe-Noire dont l'anniversaire est fixé au 19 novembre matin. Vous aurez noté que je n'écris plus écrit sur le blog ces jours-ci. Un deuil d'écriture. Ce n'est pas grave, me dirais-je à moi-même d'un revers de la main, sauf qu'il s'agit d'une étape importante pour Papa Bunda. Si vous lisez régulièrement ce blog, vous comprendrez pourquoi. Soit. Certains vous diront que l'anniversaire se célèbre tous les jours. D'autres en font un point d'honneur ou culminant dans l'année. D'autres n'y portent aucune attention. A chacun sa philosophie. Pour moi, c'est important de remercier le Bon Dieu pour le souffle de vie qu'il nous a offert. Et aussi de s'unir à tous les proches, familles et amis, et collègues pour se souvenir de cet événement primordial et vital. Mieux vaut tard que jamais. Joyeux anniversaire Papa. Joyeux anniversaire Adrienne. Que le Bon Dieu vous protège et vous bénisse!

Migrer d'une langue à l'autre

Présence des langues africaines en France, 

Mercredi 8 décembre 2021 de 10h à 18h.

Cette journée met l’accent sur la présence en France des langues africaines, notamment dans le domaine culturel. Des personnalités issues de domaines divers viendront dialoguer et réfléchir aux pratiques liées à ces langues, à leur place sur les scènes culturelles et artistiques contemporaines et à leur hybridation avec le français.

Programme de la journée

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10h : Accueil par Pap Ndiaye, Directeur général de l’EPPPD

10h10 - 10h30 : Séance d’ouverture sur les enjeux liés à la présence des langues africaines en France

  • Paul de Sinety, DGLFLF,
  • Laurent Roturier, DRAC Ile-de-France,
  • Nivine Khaled, Directrice de la Langue française et de la Diversité des Cultures francophones à l'OIF. 

10h30 - 12h30 : Les langues africaines entre pratiques et représentations

  • Alexandrine Barontini, Inalco,
  • Fabienne Leconte, sociolinguiste, université de Rouen-Normandie,  
  • Manon Reynaud, association Causons,
  • Nabil Wakim, journaliste au Monde,
  • Anne Zribi Hertz, grammairienne.

14h - 15h30 : Des expressions artistiques en toutes langues : théâtre et musique

  • Hassane Kassi Kouyaté, directeur du « Festival Les Francophonies » et Zébrures d’automne (sous réserve),
  • François Bensignor, journaliste spécialisé dans les musiques du monde,
  • Naïma Huber-Yahi, directrice-adjointe du Festival Villes des musiques du monde,
  • Manoute Seri, directeur de L’Afrique Festival à Strasbourg.
  • Dominique Caubet, Inalco

16h - 17h : La part des mots de l’Afrique – les Glossaires de l'administration française et le Dictionnaire des francophones

  • Danièle Wozny, Maison de la sagesse
  • Mona Laroussi, directrice de l'Institut de la Francophonie pour l'Education et la Formation à Dakar.

17h - 18h : Vitalité de la littérature africaine en France

  • Abigail Assor, (Aussi riche que le roi, Gallimard, 2021),
  • Souleymane Bachir Diagne, professeur de philosophie et de littérature à l'université Columbia de New York,
  • Souleyman Diamanka, (Habitant de nulle part, originaire de partout, Editions Points, 2021)
  • Mohamed Mbougar Sarr, écrivain lauréat 2021 du prix Goncourt pour La plus secrète mémoire des hommes, Philippe Rey/Jimsaan (sous réserve).

 

En direct depuis le Musée : émission « De vive(s) voix » avec Pascal Paradou (Radio France International)

8 nov. 2021

Tu n'as pas tout dit

 "Claver,

Ton entrée "Vus et lus.." m'a surpris un peu. J'attendais une critique plus profonde de la politique congolaise dans sa médiocrité. Vivant loin du pays, tu n'es certainement pas au courant des détails dont nous sommes témoins. Tu n'es vraiment pas entré dans le vif du sujet. Nous sommes en train d'assister à une mise sur pied d'une dictature qui sera peut-être pire que du temps de Mobutu. On ne pouvait pas attendre de quelqu'un qu'on n'a jamais élu qu'il pose les bases d'une démocratie solide. Il est entré pas des arrangements; il s'y maintiendra par des arrangements. Un voleur ne devient jamais honnête quoique son agir naturel change pour un moment. Tu as vu ce qui se passe à la tête de ce pays depuis deux ans? Il s'est entouré d'une pléthore de conseillers, tous de son ethnie, qui lui dictent ce qu'il fait. On dit qu'il ne fait que voyager et n'a pas le temps de se concentrer à quoi que ce soit. Il est en train de durcir ses positions, décidé de se faire réélire en 23. Toute la machine est mise en place pour une réélection sans obstacles. Le dernier verrou, c'était la Commission électorale nationale indépendante. Denis Kadima y est placé contre l'avis des puissants responsables religieux qu'il diabolise ou vilipende par la voix de ses réseaux d'influence. Toutes les institutions de décisions électorales sont présidées par des Baluba, comment voudrais-tu qu'il manque son coup? N'osez surtout pas dire qu'il est tribaliste, tout le monde s'empressera de vous museler. Dans ce régime, on a l'impression que celui qui dénonce le tribalisme a tort à la place de celui qui le pratique. Il y a des marches de soutien à la commission électorale nationale indépendante à travers le pays. Qui n'y va pas est un opposant. Le retour d'un voyage de Rome (G20) et de Glasgow (COP26) est mué en une kermesse de propagande. Députés, sénateurs et ministres tous mobilisés pour célébrer et accueillir le chef escortés officiellement par des convois des Wewa. On est revenu au temps du mouvement populaire de la révolution. Etc. Tu as été très bref à mon sens, alors que c'est cette nouvelle qui défraie la chronique ce dernier temps. OK, c'est ton blog; tu es libre d'y écrire ce que tu veux!"

Le Pourfendeur

7 nov. 2021

Adieu Christine

7 novembre 2021. Je pleure ma cousine bien-aimée Christine Matsasu, décédée hier 6.11 à Pointe-Noire. Que ton âme repose en paix Maman!

6 nov. 2021

Vus et lus dans les réseaux sociaux

Ces deux dernières nuits pour ne pas dire derniers jours ont été caractérisés par d'insolites événements vus ou lus dans les réseaux sociaux. 

En politique le retour triomphal du président rdcongolais à Kin après un long séjour à l'étranger. Des bus réquisitionnés pour le transport des députés gratifiés semble-t-il de 500 $ à l'occasion de cette prestation. A se demander si cela se fait aussi dans d'autres pays. Pourquoi cette impressionnante mobilisation aux allures de propagande électorale? 

Sur le plan social, le sinistre meurtre d'une femme adepte de Maman Olangi par son chauffeur et son jardinier, portée disparue et enterrée dans sa propre concession. Cela dans le but de vendre sa parcelle dans laquelle cette dernière vivait complètement séparée de sa famille biologique. Odieux et horrible. En musique le passage de Koffi Olomide à Nkamba et ses surprenantes déclarations sur la dette que chaque Congolais a vis-à-vis de Simon Kimbangu. Je sais l'occasion pour fustiger les polémiques suscitées autour de son procès de Versailles. Qu'il ait séquestré et violé des danseuses ou pas, ne devrait pas faire l'objet de tant d'oiseux débats. Koffi est un musicien très talentueux qui a porté l'étendard de la RDC loin de nos frontières; c'est aussi un père de famille dont une arrestation de plusieurs années ne devrait réjouir personne sauf ses détracteurs et ennemis jurés peut-être jaloux de son immense succès. Un peu de sympathie et d'indulgence solidaires quand même. A la Barbade, mon pays d'adoption, c'est la recrudescence de la pandémie du coronavirus qui inquiète. On enregistre soudain des chiffres jamais atteints auparavant. Nul n'est épargné de cette menace infectieuse qui paralyse la vie dans ce coin du monde. J'ai dû passer pour la dixième fois un test... avéré négatif une fois de plus. Chacun est comme une bombe à retardement pour les autres. Responsabilité mutuelle de soi et des autres est de norme. 

Dans les divers,  quelques surprenantes nouvelles mais je préfère les taire car il ne. faut pas tout dire en fois. Tout comme il ne faut pas voler, mais voler juste un peu... soit 200 millions sur 206 millions. Ça ne vous dit rien? Un quidam me demande où a disparu l'argent alloué par l'Oms à la riposte anti-covid. Mon oeil, pose la question à qui de droit; mon compatriote vole au taux de 100%, sa rétrocommission s'élève à la totalité. J'ai vu, j'ai lu. 

4 nov. 2021

Pensées pour Aline Tabiana

Dimanche dernier, nous avons été douloureusement surpris d'apprendre la mort d'Aline Tabian, épouse d'Adrien Mbuya d'heureuse mémoire et tante de notre aîné Godé Mayobo. Notre surprise était d'autant plus grande que nous ne savions pas qu'elle souffrait même lorsque nous lui avions présenté nos condoléances. Que son âme repose en paix! Devant l'inénarrable aucune parole ne vaut. Adrien est mort en juin, Aline le 31 octobre. Que dire sinon compatir avec la famille et les amis éprouvés? Je me souviendrai toujours d'une mémorable réception qu'ils ont organisée à leur joli domicile en notre honneur en juillet 2012. Nous apprenons que l'enterrement est prévu pour ce vendredi 5 novembre 2021. Adieu Aline!  

Le Goncourt 2021 attribué à Mohamed Mbougar Sarr

(Source: https://www.rqttfi.fr/fr/culture/20211103-mohamed-mbougar-sarr-remporte-le-prix-goncourt-avec-son-roman-la-plus-secr%C3%A8te-m%C3%A9moire-des-hommes)

La nouvelle est tombée hier 3 novembre 2021. L'attribution du Goncourt cette année à Mohamed Mbougar Sarr montre avec conviction la vivacité de l'écriture et la culture d'excellence du Sénégal. La terre qui a naitre Senghor comme Ousmane Sembene, Mariama Bâ comme Aminata Sow Fall, est à l'honneur. Je pense spontanément à mes séjours à Dakar, Terrain Neutre dans mon langage cosmique. Je pense à l'interview que m'a accordée il y a deux ans Cheikh Hamidou Kane à sa demeure. Je pense au séminaire du professeur Ly comme aux mots du President Macky Sall à l'ouverture de la conférence commémorant les 50 ans du 1er Festival Mondial des Arts Nègres. Dakar ou le Sénégal, c'est pareil. Terre fertile en talents et berceau littéraire des djinns. Aujourd'hui, c'est un inconnu romancier issu cette falaise de l'Atlantique qui se hisse au sommet de la littérature francophone. Oui disons-le francophone bien que le Goncourt soit élitairement français. Le génie ne connait pas de frontière: il pourfend les barbelés des clotures sans se blesser. L'artiste quoi qu'on lui attribue une nationalité appartient à l'universel. Mbougar Sarr était presque inconnu hier, le voilà propulsé aux confins du monde culturel. 

Qu'on vient de loin! Il y a un siècle exactement, ce même prix était attribué à un autre Black. En 1921, René Maran essuya toutes les turpitudes imaginables pour avoir largué sur le marché du livre Batouala. Repris superbement comme Batwala par un de mes étudiants de l'ISP Kenge. N'est-il pas temps d'africaniser la graphie francaise? Le tollé général de jadis fait aujourd'hui place à une unanime reconnaissance universelle. Voilà la différence entre le précurseur de la négritude et son épigone. Né à Dakar  le 20 juin 1990, Mohamed Mbougar Sarr n'a d'égal que son immense talent. L'aventure de La plus secrète mémoire des hommes remonte et traverse un siècle  pour retrouver la grandeur de Batouala. On vient de loin, on a changé d'époque, mais seule l'excellence est couronnée. Un plaisir et un honneur profonds que de saluer ce génie de la plume!

3 nov. 2021

Novembre clôture l'année et eks

La réalité est que le mois de novembre clôture l'année en cours. C'est en fait le dernière où l'on peut encore réaliser ses projets alors que décembre n'a des yeux que tournés vers Noël et le Nouvel An. Novembre ouvre encore des horizons sur ce qu'on a projeté de faire au cours de l'année. L'évaluation est présente alors que décembre en est la concrétisation finale, un saut vers l'année suivante. C'est le mois des prix Nobel et des récompenses des efforts ou activités de l'année en cours. En décembre tout ou presque est comme suspendu. La trêve de Noël arrête toutes les activités pour une dispositon en faveur de janvier. Et le Nouvel An est la culmination comme si Décembre n'existait pas. Il y a une année, j'ai eu à voyager le 1er janvier, et l'avion était plein à craquer. Il paraît que les billets sont au plus bas ce jour-là.  

Novembre s'ouvre avec la Toussaint, suivie de la commémoration des morts. Dans certains pays d'ancienne chrétienté ces deux événements sont confondus en la seule journée du 1er Novembre. Pieuses pensées pour nos morts. Paix à leurs âmes! C'est jour de congé et de fête. Tout est fermé comme le 1er janvier. Nous entrons donc dans une prison d'activités déjà pensées et prévues pour nous. "You wind down", diraient les anglophones.