30 nov. 2017

Mokili na motu ya Mama Iso

Barbade 30.11.2017, 19.00. Téléphone:
- Mbote Mama Iso, mikolo ebele?
- Mbote Tata Mapasa, ya solo. Natunaka yo mingi soki tosololi na Mama Mapasa.
- Mokolo eleki ndenge nini epai na bino?
- Kaka mbula na mbula. Moyen ya kobima libanda eza te.
- Mbula eza bénédiction. Bato ya Barbade basepeli po na mibu 51 ya dipanda na bango.
- Ndenge kaka biso pe tobandaka kosepela le ... soki mokolo nini oyo ya novembre.
- Le 24 novembre.
- Eee le 24 novembre. Tango ya Mobutu, mokolo ya monene penza. Bakosala défilé mokolo mobimba.
- Kasi Mama, oyo ya bango eza lokola le 30 juin epai na biso. Mokolo tozwaka indépendance.
- E ya solo. Oyoki makambo eleki na Zimbabwe? Balongoli président wana, asali bambula.
- EEe nalandaki yango. Président Mugabe asali 37 ans na bokonzi. Eleki ya Mobutu, 32 ans.
- Tata yango na bambula ebele asali na bokonzi akomi ata Maréchal te. Oyo likambo ya kokamwa. Ye pe mobange lisusu. Esengelaki abima na grade ya Maréchal.
- (Là je n'ai pas pu retenir mon rire) Teee, Maréchal eza grade ya basoldat. Mugabe azalaki civil, soldat te.
- Ya solo? Kasi azalaki président.
- Ya solo Mama. Mugabe aza moto lokola yo na ngai. Civil. Akokaki kokoma Maréchal te ata ndenge nini, kutu ata Général pe te.
- Natondi yo Papa. Bongo oyebi ete Pont ya Pompage esila? Mikolo oyo, baza kotonga na prince nzela ya Malweka. Nqnu esili te.  Nayoki éléction ekozala lisusu na 2018 te kasi na 2019. Mbongo eza te.
- Makambu oyo olobi nayebi te. Namonaki Pont ya Pompage tango nazalaki dernièrement na Kin. Malweka nanu nakoma te.
- Batika Kabila asilisela biso nzela ya Malweka avant akende. Bapesa ye lisusu ata bambula mibale to misato, mpo asilisa mosala pe atongela biso nzela wana. Tozeli yango mingi depuis tango ya Mobutu.


29 nov. 2017

Paix éternelle à notre neveu Dinel

Salut, Man.

C'est un appel de Paulin qui m'a réveillé ce matin.
Appel inhabituel,et je l'ai pris pour ce qu'il était: de mauvais augures. 
Oui, à 3 heures, la fils aîné de ma soeur Solange Kuhutama est décédé.
S'il a dix, c'est tout ce qu'il peut avoir, je pense. Drépanocytose sévère. 
Il a souffert longtemps; tous les hôpitaux, il les a faits. Les guérisseurs traditionnels, il en a fait le tour. Je pense surtout à ma soeur, qui doit être  démolie par cette épreuve. Il s'appelait Dinel: un petit monsieur très intelligent et d'un caractère agréable. Je saurai le programme des obèques une fois que son père, qui réside et travaille à Kenge, sera sur placce et aura fixé les choses. Qu'il repose en paix. 

PKS


Comment réagir à une nouvelle aussi dévastatrice que celle-ci? Les mots ne sont jamais assez forts pour exprimer la douleur que j'éprouve pour Solange et toute la famille. Que l'âme de Dinel repose en paix. Le Seigneur a donné, il a repris. Loué soit-il éternellement!
J'ai eu vent de la nouvelle peu avant que je lise ton email. Je l'attendais. Condoléances émues! Restons en union de coeur et de prières.

28 nov. 2017

Nous voilà déjà le 28 novembre 2017!

Le temps court, mais il ne court pas. C'est relatif, oui vraiment relatif. Lorsque vous avez des occupations agréables, il va trop vite. Lorsque vous attendez un événement agréable, il va très lentement. Mais la réalité est qu'un jour dure 24 heures, pas une minute de plus ni de moins. Le mouvement psychologique possède son rythme, sa cloche, et ses ressorts pour tendre, étendre et distendre le temps. Emotions, passions, désirs, sentiments, rancœurs, haines, joies et peines, pèsent énormément sur le compte du temps.
A l'approche de l'an 2000, j'étais émotionnellement convaincu que quelque chose allait m'arriver. On avait tellement mythifié ce jour-là qu'il était devenu obsédant en moi. C'est comme le sentiment de mourir et être enterré en cette motte de terre où je me suis en quelque sorte délibérément exilé. Il ne m'était jamais venu à l'esprit ni arrivé d'imaginer que je pourrais être enterré dans ce lointain pays. Cela me pesait. Aujourd'hui, cela ne me dit plus grand chose. Le temps y est pour beaucoup. L'expérience de la vie nous amène à relativiser les choses jadis tenues pour sacrées et qui deviennent soudain caduques.
J'étais "pingelich" comme disent les Allemands. Je ne sais pas si j'écris ce mot correctement. Aux puritains de la langue de vérifier l'orthographe! Traudl Schmitt sait de quoi je parle, elle qui me reprochait jadis de vouloir couper un cheveu en deux dans le sens de sa longueur. J'étais tellement ultra-sensible à certaines réalités de la vie que je ne concevais jamais d'autres alternatives possibles. Je prétends ne plus l'être, mais je le suis encore; on ne change pas d'un jour à l'autre. Je sais afficher un calme de stoïcien lorsqu'il le faut et une maîtrise de mes sentiments comme je l'ai récemment révélé à une de mes proches. Longtemps quelqu'un m'a jugé sur la base d'une assomption, c'est trente ans plus tard qu'il a découvert son erreur. C'est la vie.
Le temps coule à son propre rythme mais nous ne le percevons et le saisissons qu'à travers nos tempéraments. A ma dulcinée, je redis l'adage sapientiel de La Fontaine: "Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage."    

26 nov. 2017

Le terrorisme, une terreur

Il ne se passe pas une semaine, voire un jour sans que nous recevions la nouvelle d'un attentat ou d'une attaque armée sur des innocents dans une école, dans un marché ou supermarché, dans une église ou une mosquée. Les politiques font du terrorisme leur cheval de guerre, mais il ne sera vaincu que par un effort conjugué des dirigeants et de leurs sujets. Plus le temps passe, plus le terrorisme se ramifie, se diversifie et s'étend jusqu'à des espaces jadis inaccessibles. Autrefois, on était sauf lorsqu'on entrait dans un lieu de culte, aujourd'hui tout endroit est égal. Autrefois, c'était impensable de se présenter armé dans une mosquée, aujourd'hui c'est indifférent. Autrefois... On comprendra pourquoi Noriega, poursuivi par les Américains pour drogues, s'était réfugié à la nonciature. Il y a de quoi se poser aujourd'hui des questions, des tas de questions sans réponses. L'homme a-t-il perdu le cœur au point de devenir insensible aux valeurs qui ont longtemps constitué le socle de ses aspirations humaines? Est-il vraiment devenu cruel au point de découvrir les moyens les plus sanguinaires pour anéantir les autres qui sont différents ou ne partagent pas leur foi et idéologie? La conjoncture politique ou économique actuelle ne suffit pas pour justifier de telles attitudes.
Le terrorisme, c'est un casse-tête aussi bien pour les leaders du monde que pour la population. Vu l'imprédictibilité de ces actes meurtriers, nul malgré l'arsenal des préventions ne peut se parer à contrecarrer ces violences. Le discours politique tenu à ce sujet prend souvent le sens d'un propos plutôt démagogique que réaliste et efficace. Il suffit de crier "We will defeat Al Quaida" pour être élu avec 98% de voix. Les gens sont tellement terrorisés qu'ils croient à n'importe quelle rhétorique politique (donc démagogique) susceptible de leur donner un peu d'espoir. Les services d'intelligence,  de renseignement et de sécurité, pour peu qu'ils constituent des machines à prévenir les attentats, sont souvent pris de court lorsque des carnages s'effectuent. Ils rassurent certes, mais montrent en même temps leur incapacité à tout prévenir.
Le terrorisme, une terreur. On ne saurait mieux l'exprimer. Une terreur même pour le littéraire. L'attaque qui a causé la mort de plus de 300 personnes dans une mosquée d'Egypte doit faire réfléchir tout esprit raisonnable. Est-ce encore le lieu d'analyser le monde avec des outils rationnels? Vaut-il encore la peine de s'interroger sur cette cécité criminelle qui sacrifie au nom d'une idéologie politico-religieuse la vie des centaines de personnes. S'ils ont des revendications justifiées pour fonder ces horribles actes, ils ne peuvent plus se réclamer de la condition humaine. Là se situe justement le problème. Nul n'est apparemment habilité à fixer les paramètres de l'humanité. Tout est relatif, chacun possède sa vérité comme sa religion. Un ami musulman dit: "Du moment qu'on justifie de tuer d'autres humains au nom de l'Islam, ce n'est plus l'Islam." Et je le crois, puisque lui je ne le crois pas capable de commettre de telles atrocités. Là c'est des musulmans qui ont été tués par d'autres musulmans affiliés à l'EI. Aux spécialistes de nous éclairer et guider sur ce point précis.
Etc.

25 nov. 2017

Pensées pour Dorothy

Hier 24 novembre 2017, pendant le symposium Lamming at 90, je suis resté cloué au sol en apprenant la disparition depuis plusieurs mois de Dorothy, la compagne de Tony Hurley. May her soul rest in peace!
Lorsque mon collègue Andrew Armstrong m'a appris la nouvelle, c'est comme s'il avait perforé mon cœur au couteau. J'ai pris un choc, je me suis tenu et frappé plus d'une fois la tête de mes bras. Dès la fin du symposium, sur mon chemin vers la maison, j'ai fait un crochet vers  leur joli domicile de vacances pour voir s'il était sur l'île. En effet, Tony visite régulièrement son île natale à laquelle il est si attaché et que Dorothy aimait passionnément. Clavère, les jumeaux et moi avons eu deux rencontres mémorables avec Dorothy et Tony. On s'est bien connectés. Il y a deux ans à Noël, ils nous ont invités à prendre un repas délicieux et bien arrosé chez eux. Ce jour-là, l'afro-américaine Dorothy en bonne socio-historienne ou ethnologue attachée à ses racines africaines, a fait danser les enfants au rythme de Miriam Makeba.
Tony est un collègue et ami depuis une dizaine d'années. C'est le premier Barbadien docteur es lettres françaises. Spécialiste de Césaire et de la littérature d'Afrique et de la Caraïbe, il a enseigné à Ste Augustine, UWi Trinidad, avant de rejoindre la State University of New York. En 2008, il a été notre conférencier invité pour le colloque Césaire. Il était prévu qu'il me remplace pendant la période de mon année sabbatique mais les démarches n'ont pas abouti, à cause de la lenteur bureaucratique de nos institutions à octroyer les documents requis. Je n'ai jamais réussi à le ramener à Cave Hill ne fut-ce que pour un semestre. Nous avons quelques amis communs parmi lesquels Peter Roberts, et feu Tony Lewis d'heureuse mémoire. De sa muse et complice adorée Dorothy, il aimait à répéter affectueusement qu'elle a ramené la paix à son cœur, la sérénité à sa vie parfois mouvementée.
Ma famille attristée et émue partage la douleur qui frappe encore Tony et les siens. Chrystelle comme Claver Jr, tous les deux reconnaissent la maison de Tonton Tony lorsque nous empruntons ce chemin. Nous nous unissons en prière pour demander la miséricorde et la clémence divines en sa faveur.
Dorothy, rest in peace! We love you!

Kubutuka kwa Bukheti Kha Mwadi

Lelu Mfumu Nzambi kakusambula, kakuheka ngolu ye kiesi, ye ngemba ye biosu.
Wa sia bweyi? Ha twena. Kulama! Sia nzianda wa landa luzingu tii kilumbu kakutela yand'eni Nzambi. Happy Birthday Kha Mwadi!

23 nov. 2017

Christian Mofort est parti il y a deux ans déjà

L'abbé Christian Mofort du diocèse de Bamenda au Cameroun est mort et enterré depuis juin 2015. Paix à son âme!
C'est aujourd'hui que par hasard, comme il m'arrive souvent de le faire, je suis tombé sur la triste nouvelle. Je savais qu'à son retour au pays, il était recteur d'une université catholique à  Yaoundé. Rien ne présageait une telle épreuve. J'ai connu l'abbé Christian Mofor à Fribourg, au Foyer St Justin où il est arrivé deux ou trois années après moi pour des études de philosophie. Très brillant, il est passé en doctorat sans obtenir au préalable la maîtrise. En effet, le gremium de la section de philosophie de l'époque - les profs. Evandro Aggazzi, Hugo Küng, Rudi Imbach, Dominic O'Meara et Otfried Höffe - en avait décidé ainsi après avoir testé son niveau. Venu à Fribourg avec son diplôme du grand séminaire, Christian devrait faire l'équivalence en passant ce test d'orientation auquel il s'est révélé impressionnant. Il a été tellement surpris par cette disposition qu'il en est arrivé à s'interroger sur son sort. A son départ du Cameroun, son évêque ne lui a pas explicitement donné la permission de faire un doctorat. Devant son doute, j'ai été l'un de ceux qui l'ont encouragé à aller de l'avant plutôt que de retourner au pays. Il a fait sa thèse sur Plotin. Christian et moi avons gardé de bons rapports, nous discutions souvent de l'évolution de nos recherches jusqu'à ce que le temps nous a séparés. Nous officions ensemble chez les Soeurs de St Joseph.
Je garde de Christian Mofort le souvenir d'un homme très réservé, très travailleur, discret et de bon conseil. De l'Afrique, il avait une vision pleine d'espoir. "Nous ne devons céder ni à la résignation ni au désespoir" soutenait-il. Merci d'avoir fait partie de mon cercle d'amis, à un moment crucial de ma vie.
Christian, repose dans la paix du Royaume Eternel. 

21 nov. 2017

Vente de personnes humaines aux enchères

Vous avez bien lu. Des personnes sont vendues comme des bêtes en Libye au nez des autorités locales qui n'y trouvent apparemment rien à redire. SHAME ON YOU!
Depuis quelques jours le monde entier est bouleversé, ébahi, et scandalisé par ce qui se passe en Libye. On y vend des personnes aux enchères; il existe un marché genre Sotheby's, à la différence qu'il s'agit d'hommes plutôt que des choses et des valeurs. Des compatriotes subsahariens noirs sont vendus comme esclaves aux plus offrants par une pègre sans nom. Des jeunes gens poussés par l'aventure de l'Eldorado européen se retrouvent pris entre les mains des malfrats passeurs qui, violant leur dignité humaine, les réduisent à l'esclavage. Des passeurs, non satisfaits d'extorquer brutalement les biens des migrants ou de les tuer simplement, ont créé cet ignoble trafic dégradant. Une pratique ahurissante et inconcevable en plein vingt-unième siècle! Hélas, rien de nouveau sous le soleil! 
Tout est parti d'un reportage de CNN pour que ce crime contre l'humanité soit dévoilé publiquement. C'est comme si un sort unanimément scellé par les dieux s'abattait sur la race noire. Cela me rappelle l'indignation du protagoniste de La tragédie du roi Christophe (Aimé Césaire) sur l'exploitation coloniale, le déracinement culturel, l'esclavage, la dégradation morale, des attrocités imposées aux Noirs. Cela n'est pas sans rappeler l'antisémitisme des NSS avec son avalanche des crimes sur les Juifs. Des minorités sont sommées d'abandonner leur terre et leur souche face à des invasions criminelles. Des femmes sont enlevées de leurs écoles pour servir de servantes et d'épouses à des pachas sans scrupule. L'esclavage se manifeste sous plusieurs formes, n'empêche qu'il soit une pratique déshumanisante à bannir de ce monde. Une gangrène qui se voile de plusieurs symptôme, mais qu'il faudra absolument éradiquer si l'on veut un monde de bien-être pour toute l'humanité.
Colère, condamnation, indignation, dénonciation, scandalisation, protestation, etc., ne suffisent pas si ces attitudes ne sont pas suivies d'actions concrètes et efficaces. Que l'élite politique et culturelle noire aujourd'hui se mobilise pour dénoncer ce phénomène, constitue un premier jalon pour désamorcer cette vente aux enchères des Subsahariens par des criminels qui doivent être identifiés, poursuivis par les instances judiciaires et condamnés sans pitié à de lourdes peines. Que ces peines soient à la mesure de leurs transgressions contre la dignité humaine. Aux manifestations menées devant les ambassades de Libye, il faudra ajouter des pressions politiques d'envergure, exiger non seulement des explications, mais également des résolutions légales pour annihiler le fléau. Au besoin faire intervenir la CPI. Tout doit être mis en oeuvre afin d'étouffer ces actes et de sévir contre ces pègres sans vertus ni honneurs.
NON A L'ESCLAVAGE, NON A LA VENTE DE PERSONNES HUMAINES QUELS QUE SOIENT LEUR RACE, LEUR RELIGION, LEUR GENRE.

16 nov. 2017

"Il faut savoir partir"

On ne le dira jamais assez. "Il faut savoir partir".
Nul n'est éternel quelle que soit la puissance de ses armes, de ses forces physiques. La force de l'âge, le temps, le délabrement physique finissent toujours par vaincre naturellement. Nous sommes tous destinés à disparaître un jour quel que soient l'effort et les moyens mis en œuvre pour y échapper. Malheureusement, le sentiment de puissance donne l'illusion d'être inamovible, intouchable, au-dessus de l'humaine condition. L'ambition aveugle. La volonté de suprématie sur l'autre constitue souvent la pomme de discorde que ce soit au niveau d'un ménage qu'à celui de la vie publique.
"Il faut savoir partir." C'est la leçon à tirer des événements qui surviennent au Zimbabwe. Le patriarche Mugabe, véritable héros de l'indépendance, a de quoi regretter son désir de se maintenir coute que coute au pouvoir. Comment un vieux monsieur pouvait-il prendre en otage tout un pays s'il n'avait pas le soutien de l'armée? Aujourd'hui que ses gradés l'ont placé en résidence surveillée, il pourrait peut-être regretter de n'avoir pas quitté plus tôt. Il pourrait ne pas être en mesure de réaliser ce qui lui arrive. Il a 93 ans, sa santé quoique forte en apparence le trahit. Des vidéos le montrent somnolant en plein meetings officiels, ou manquant une marche d'escaliers, voire saoul. Des scènes qui entament son honneur, car un héros est un surhomme. L'homme qui a toujours réussi à anéantir toute contradiction à son pouvoir est aujourd'hui humilié, maîtrisé par une junte militaire qui désormais décidera de son sort. Habib Bourguiba en son temps a été écarté par Ben Ali presque dans des circonstances similaires. Fidel Castro s'est retiré pour laisser la place à Raoul, sans que l'idéologie ne soit touchée. Quant à Mugabe, il n'a jamais rien compris ou n'a jamais rien voulu entendre. Voilà où on en est. Cet homme aurait pu jouir d'une retraite dorée si les contraintes politiques ne l'avaient pas empêché de voir ce bout du tunnel.
"Il faut savoir partir". Plus d'une fois, je l'ai entendu dire à ses supporters qu'il n'entendait pas abdiquer, que ce serait "an act of cowardice". Au lieu de céder la place à un autre, cet homme a préféré s'éterniser au pouvoir en manipulant aussi bien les textes que l'histoire. Son ascension politique serait, dit-on, entachée du sang d'innocents et de rivaux éliminés dans des circonstances douteuses. Ce n'est pas lui qui les a tués, mais c'est la loi du pouvoir qui veut ça. Un accident de voiture ou d'avion règle vite l'affaire. Un empoisonnement, c'est ni vu ni connu. Ôte-toi de là que je m'y mette. Tant que j'y suis, j'y reste; personne ne peut y prétendre. Le président Mugabe a joué cette partition politicienne à la perfection. Si Bob Marley avait su qu'il en serait ainsi quatre décennies plus tard, je crois qu'il ne se serait pas déplacé pour célébrer l'indépendance de ce beau pays. On a remplacé les Blancs. Les Blancs sont partis, partez vous aussi après avoir rempli vos mandats légaux et illégaux plutôt que d'enfoncer votre peuple dans la misère, l'indigence, le déshonneur, plutôt que de bloquer le développement de votre pays et de clochardiser vos concitoyens. Votre long règne n'aura finalement servi qu'à dévoiler l'autre face de vous-même: l'anti-héros. Vous auriez quitté le pouvoir il y a vingt ans que vous seriez sorti avec honneur par la grande porte. Maintenant, à la limite de vos facultés physiques, intellectuelles ou mentales, vous n'êtes plus que l'ombre de vous-même.
"Il faut savoir partir." De président élu si on a été "élu", on devient président à vie. C'est un syndrome des pays statiques. L'Afrique en compte une bonne gamme. Plus on prend de l'âge, plus on s'accroche au pouvoir. Tous les moyens sont utilisés pour rester au pouvoir le plus longtemps possible. On pille, on arrête, on terrorise, on tue, on intimide, on vend le pays à des multinationales, on appauvrit, on sème la précarité. On se maintient par défi. On maintient l'impasse jusqu'au bout comme si le pays était sa propriété privée ou familiale. Cela s'est vu, cela se verra encore. L'histoire jugera.

15 nov. 2017

Zimbabwe: Un autre cas de figure dans la démocratie africaine

Un pays n'est pas un village. Il y a des hégémonies que l'on voudrait nous imposer mais qui résistent à passer l'épreuve du peuple. Les rouages de la machine politique possèdent des anicroches insoupçonnés. C'est rassurant d'avoir l'appui des militaires mais on ne sait jamais dans quelle direction se dirige le viseur des armes. Les nouvelles qui viennent du Zimbabwe semblent confirmer une déstabilisation du pouvoir du Président Mugabe complètement pris dans l'engrenage des luttes de succession auxquelles se livrent ses proches. Dans sa fulgurante ascension, DisGrace qui mène la barque politique depuis des années - car on sait pertinemment que le sénile nonagénaire ne possède plus l'entier usage de ses facultés - a réussi le coup d'écarter deux vices-présidents en poste. Des observateurs notent avec insistance que le président obéirait au doigt et à l'oeil de sa dame de fer aux ambitions considérables; que le sort du pays se déciderait dans la chambre à coucher des époux Mugabe. Cela a toujoirs été ainsi. Mais cette fois, c'en était trop. L'armée a dit son mot; elle a fait entendre sa raison.
Cette situation de.confusion m'amène une fois de plus à revenir sur la démocratie en Afrique. Nous avons vu des présidents se succéder à eux-mêmes en mutilant ou tripatouillant leurs constitutions; nous avons vu des fils succéder à leurs pères par des manoeuvres frisant l'imposture; nous avons tout vu. Tous les cas de figures ont déjà eu lieu. Nous voyons aujourd'hui Mr. Mugabe paver le chemin en faveur de sa propre épouse afin que cette dernière lui succède à la tête du Zimbabwe. C'est là que la sordide politique s'est montrée dans toute son envergure. Comme pour se moquer du peuple et des règles démocratiques, il n'a pas trouvé de meilleure solution que de laisser le pouvoir aux mains de son adorable dulcinée. Sommes-nous vraiment en démocratie? L'histoire du pays se confondrait-elle avec celle du couple Robert-Grace Mugabe? Du jamais vu. Comme s'il s'agissait d'un portion de gâteau ou d'un bien personnel, on se distribue de façon démocratique le pouvoir d'époux à épouse, de père à fils, de fils à frère. On dispose tous les rouages démocratiques au profit d'une cause nationale délibérément confondue avec celle de sa famille. Des liens tissés sur des soubassements politico-familiaux, des alliances montées pour contrôler tous les moyens de production et toutes les ressources du pays, tracent dorénavant le destin des millions des citoyens réduits à des simples spectateurs appauvris, tacites, muselés, intimidés et terrorisés, forcés de chanter la gloire de leur bienheureux dictateur. Des choses qui ne se passent qu'en Afrique, ou dans des pays à la pensée unique. Le Zimbabwe se retrouve dans ce cycle infernal depuis que son vénérable père de l'indépendance, perdu dans la schizophrénie despotique et manipulé par des prédateurs "criminels" et sans vergogne, s'acharne à imposer sa mainmise sur la destinée du pays.
Si Mme Mujura a été évincée sans difficulté quoique de façon spectaculaire, le cas de Mr Emmerson Mnangagwa s'avère plus difficile et compliqué. L'armée est intervenue pour remettre de l'ordre en chassant les vautours rapaces et "criminels" qui tournent autour de RM et imposent la pauvreté, la famine et la misère aux braves Zimbabwéens. Elle a écarté l'idée d'un coup d'état alors que la réalité sur le terrain démontre le contraire. Les médias rapportent que R Mugabe serait en résidence surveillée. Reviendra-t-il au pouvoir? S'il y revient, ce sera dans quelles conditions? Comment se résoudra le problème de sa succession? Grace Mugabe, si elle revient aux affaires, réussira-t-elle encore à faire passer ses intrigues de coulisses pour faire tomber toutes les têtes non désirables? L'aveuglement de l'ambition politique tue plus fréquemment qu'il ne libère mentalement l'individu.
Les guerres de succession ouvrent souvent des portes inattendues. Malgré l'improvisation des circonstances, les choix sont téléguidés par les faiseurs des guides providentiels et des dictateurs sans coeur. Suivons de près ce qui se passe aux pays des Shonas. Un autre cas dans l'histoire de la démocratie africaine. Politique, politique! Mani pulite.


13 nov. 2017

Dannati!

Gli Azzuri sono eliminati. Non parteciperano al Mundiale 2018. Una generazione di dannati! Porca miseria! La sorpresa è cosi tremenda che non riesco a credere quello che è accaduto oggi. Un segno del tempo. Non ci sono grandi gioccatori in questa squadra azzura. La difesa è sempre stata forte come il catenaggio tradizionale. Sono sempre convinto che l'Italia vince sopratutto quando giocca male. Ed oggi è accaduto l'incredibile. Qualcuna mi chiederà assicuramente: Come mai non parli del Congo tuo paese? Invece di lamentarti sugli Azzuri, parla dei tuoi conazionali. Sono un tiffoso abituato a vedere il Congo eliminato da quaranta anni. Anche se avessero vinto e si sarebbero qualificati, sarebbe stata per niente cioè una visita di onore in Russia, come  mi ha detto un'amica congolese che si interessa al calcio. A me non piace la recuperazione politica degli eventi sportivi.  
Forza Italia per 2022 a Qatar.

10 nov. 2017

Hommage du Père Séraphin Kiosi pour Alfred Kumbi

"Salut Jeune Homme,
Comment tu vas?
... ..
En jetant un coup d'oeil sur ton blog, je suis sidéré d'y lire le décès de Nagamudala Kumbi Alfred. J'ai causé avec lui au téléphone il n'y a même pas une semaine: il me parlait de la chimiothérapie qu'il suivait grâce au soutien de ses frères de l'APK; il appréciait l'assistance et en avait besoin. J'ai promis de réagir le plus tôt possible. Moyennant quoi, il m'a fait un sms disant ceci: "Bjr padre, étant donné mon immobilité, votre assistance pourra me parvenir par mon épouse Yvonne PUNDA MUMBA. Tél. 0826432330. Merci. Alfred;" (8 novembre). Et le voilà déjà parti.

J'ai vu ici une dame partir très vite après un diagnostic d'un cancer de pancréas, malgré la qualité des soins dont elle a bénéficié. Quand j'ai su qu'Alfred était atteint du même mal, avec la qualité des soins de chez nous, je ne voyais pas que ça pouvait aller plus loin. Le Seigneur a donné et il a repris. Que son nom soit loué, même si c'est difficile à accepter pour un jeune homme, qui laisse femme et enfants. Il m'avait dit, entre autres, que son fils aîné était entré à Katende!

Naga, c'est une intelligence; c'est un caractère; c'est un leadership; c'est une compagnie agréable; c'est de la générosité; c'est un franc-parler, dans le respect;  c'est un créateur des liens. Pour tout cela, il a été le premier président de l'APK (Anciens du Petit séminaire de Katende). Aux enterrements des prêtres du diocèse de Kenge ou autres grands événements du diocèse, Naga était aux avant postes. 

Demain 11 novembre en France, c'est congé à cause de l'Armistice. je vais célébrer la messe aux morts de la République lors de la Grande Guerre. Naga va figurer parmi les anciens combattants, mais d'une autre guerre. Qu'il repose en paix. 

Union de prière.


PKS"

Crapaud se traduit "Handsome"

Ibangu, dérangée par un de ses amis de classe, dit à ce dernier:
- Crapaud!
- What does it mean?
- Crapaud in French means handsome.
L'ami ne se laisse pas prendre dans le piège car il connaît le mot:
- This is not true. "Crapaud" means "Frog"
- How come you know it?
- My grandfather taught me.

Adieu Alfred Kumbi

10 novembre 2017. P. Serge Tsunda aka Mulemba Sergio sur Fcb:

"Chers frères et amis, nous avons la profonde douleur de vous annoncer le décès de notre ami Kumbi Alfred, aujourd'hui vers 8h00 à Kinshasa. Nos condoléances à la famille et aux anciens du Petit Séminaire Saint Charles Lwanga! RIP!"

Paix à son âme!
Adieu C'est dur de perdre un cadet dont on a ssuré la formation. Je garde de lui le souvenir d'un jeune homme doué, travailleur et serviable. Adieu Alfred.

6 nov. 2017

RDC: La CENI a donné les dates des élections

Ce matin, j'ai lu sur le mur de RFI que les élections législatives et présidentielles sont fixées au 23 décembre 2018. Et que le président élu prêtera serment le 12 janvier 2019. La CENI et la MP précisent que c'est en conformité avec les accords dits de la St Sylvestre. Je crois que c'est une discussion qui ne vaut pas la peine qu'on y perde son temps. Les dates sont là. C'est de là qu'il faut partir. La MP se réjouit tandis que l'Opposition hurle de colère vu qu'une année de plus est accordée au pouvoir sortant. Au vu des contraintes -juridiques, politiques, financière ou sécuritaires - assorties à cette publication, il y a lieu de penser que le contraire pourrait aussi se passer, que les dates soient repoussées plus tard. Seuls les événements nous diront ce qui se passera réellement. Pour de plus amples informations, j'ai aussi parcouru les sites de Radio Okapi et du Potentiel.     

L'université est fermée pour la journée

6 novembre 2017. Ce matin lorsque j'arrive à la plage de Brownes Beach après avoir déposé les jumeaux à leur école, une ouvrière de la plage m'aborde:
- Do you know, Sir, that UWI is closed today? Radio keeps saying that since early morning. Reason being there is no water supply.
- Nope! Thank you for alerting me.
- You should be happy to have a day off?
- Not really. I have a teaching programme to finish by the end of November. Such an interruption changes my plans....
Après mes exercices et mon bain, je suis monté au campus pour voir comment les choses se présentent. Pas un chat. Tous les bureaux administratifs sont fermés, sauf le service de sécurité. Personne dans les couloirs à part quelques inconditionnels qui s'ennuient dans leur domicile et se défoulent par une assiduité inconsidérée au travail. Je n'ai rien dit, et je ne vise personne. J'avais cours de 11 à 13 heures. Je devrai les récupérer d'une façon ou d'une autre. D'un moment à l'autre, après avoir mis un peu d'ordre dans mes papiers, je vais rentrer à la maison faire du jardin et de la lecture.

4 nov. 2017

C'est déjà Novembre?

Comme le temps passe vite. C'est déjà novembre? A peine on venait de commencer l'année, voilà qu'on se retrouve déjà à sa fin. Il faut dire que la vitesse que prend de plus en plus le temps surprend, comme d'ailleurs la mort. En plus, je suis tellement pris par le quotidien que j'en arrive à oublier l'essentiel: la vie. Les habitudes de la semaine constituent à elles seules un cycle qui vous laisse peu de choix, peu d'espace, voire peu de liberté. On dirait parfois que la vie se vit sans soi. Nous voilà déjà en novembre, et j'ai oublié d'écrire sur mon blog. Manque d'inspiration ou de sujet? Je ne crois pas. Il y a toujours à dire et à écrire. C'est seulement une question de décider, de se discipliner et de tenir à une certaine rigueur. Cela vaut à tous les âges. Des principes éternels.
Ces dernières années ont été marquées par des activités qui m'ont éloignes momentanément de mes recherches. Je ne m'en plains pas. J'ai certes participé à des colloques et conférences; mais relativement peu d'écrits en sont sortis. Le rythme de publications a changé de courbe. Cela encore, c'est la vie qui veut. Je suis au courant de ce qui se passe dans mes domaines de recherche; c'est important. L'année prochaine me donnera peut-être un nouveau souffle, s'il plait à Dieu.