14 janv. 2010

Faustin Mampuya

Je viens d'apprendre par un e-mail du Congo qu'Antoine Faustin Mampuya est hospitalisé à Bonga depuis quelques jours. Cette nouvelle me touche beaucoup parce que c'est un ami avec lequel j'ai traversé une bonne partie de ma vie, depuis Kalonda jusqu'à Kenge en passant par Mayidi, Kalonda II, Rome. On s'est brièvement revus en 2003 à Kinshasa. "L'arbre ne tombe que du côté où il penche", avait commenté Doyen sur une photo que nous avions prise à Zunzi. Bonne guérison, L'homme. Dieu te protège et te garde!

13 janv. 2010

Haïti encore une fois meurtri

Depuis hier, 12 janvier 2010, le monde entier a les yeux tournés vers Haïti où un séisme de magnitude 7.0 a causé la mort des milliers de personnes; le premier ministre craint que le bilan s'élève à plus de 100.000. Paix à leurs âmes! Tout en pensant aux morts, je m'associe à la douleur de ce pays qui est encore sous le choc de cette épreuve cauchemardesque. Que les hommes et femmes de bonne volonté joignent leurs efforts pour soulager nos frères et soeurs haïtiens!

8 janv. 2010

In memoriam: Abbé Boniface Ndoy (1934-2009)

J'ai appris avec une vive émotion le décès, le 7 décembre 2009 à Kinshasa, de l'abbé Boniface Ndoy, prêtre du diocèse d'Idiofa, ancien directeur du petit séminaire de Laba, secrétaire-chancelier, économe. L'abbé Boniface que je connaissais de réputation par mes condisciples de Mayidi, arrivait à Kalonda pour assumer la fonction de premier recteur du Grand séminaire St. Augustin en 1978, l'année même où je faisais ma régence au Petit séminaire. J'ai vu l'intrépide formateur poser, en compagnie de l'abbé Jean-Valère Mbuluku, les bases de la maison de formation. Ce n'était pas facile de mettre sur pied une institution presque sortie de nulle part, mais il avait le charisme propre aux esprits fondateurs; cela a sauvé l'institution des dérapages qui auraient pu nuire à son développement. Que des sacrifices, que des revers, que d'incertitudes! Dieu aidant, il a tenu bon. Le philosophat interdiocésain de Kalonda, qui était inauguré le 11 novembre 1978 par Mgr Lubaki, lui doit énormément.
Au-delà du prêtre pieux, édifiant et dévoué à sa fonction, j'ai reconnu un homme très simple, sympathique et affable... Il n'aimait pas trop la barbe que je cultivais à l'époque, m'offrant volontiers des lames de rasoir. Je n'oublierai jamais ce qu'il prédisait déjà, en 1979, au sujet de notre pays: "A l'allure où vont les choses et à force de s'habituer au mal, le Zaïre connaîtra une très grave crise dont il ne se remettra jamais; et il faudra des générations pour reconstruire ce qu'on détruit." C'est de l'abbé Ndoy que j'ai appris à utiliser l'expression "mine de rien". Et chaque fois que je l'utilise ou la lis quelque part, je pense à lui.
Après Kalonda, j'ai eu peu d'occasions de le revoir. A Rome, à Kikwit. Mais chaque fois que nous nous sommes revus, la chaleur de notre relation était solide. Je garde beaucoup de respect et d'affection pour cet homme de Dieu que j'ai eu la chance de croiser sur mon parcours. C'est pour cela que je joins mon éloge à celui des milliers qui ont apprécié la rigueur de cet agent de l'évangile, qui ont bénéficié de ses conseils et enseignements, et que la perte de l'abbé Boniface afflige profondément. J'ai la conviction que les pères Charles Schwertz (+) et Ben Overgoor, les frères Hermann Helm (+) et Jean Baptiste van Roojen, les abbés Charles Kapende, René Singa, Faustin Mampuya qui ont vu les premiers pas de Kalonda comme grand séminaire, ne me contrediraient pas s'il leur était demandé de rendre témoignage. "O mort, où donc est ta victoire?"
Mbuta na mono, kwenda mbote! Ngemba ya Kimfumu ya Zulu kuvanda na nge!