31 août 2016

Bongo réélu, pouvait-il en être autrement?

Trêve d'anecdotes! Parole à l'apostropheur! Il y a des gens qui s'étonnent que Mr. Ali Bongo soit réélu président du Gabon. Ces gens ne connaissent pas l'Afrique Centrale. J'avais tenu le même langage lors de dernières élections du Sénégal, jugeant pratiquement impossible que M. Wade soit vaincu par M. Macky Sall. Je m'étais trompé. Cette fois, je me suis retenu de pronostiquer sur l'issue des élections. J'étais cependant sûr d'une chose. C'est là que le scénario littéraire fonctionne parfaitement. A aucun moment, j'ai douté de la réélection du président sortant. La structure même de la proclamation des résultats est la véritable clef. Le ministre de l'intérieur à qui revient le pouvoir de proclamer les résultats après les avoir reçus de la Cemap a été nommé par le président sortant. Comment un faiseur de roi peut-il déchoir celui là-même qui justifie son pouvoir? Comment un ministre peut-il aller à l'encontre du gouvernement qui l'emploie? Proclamer un autre président que Bongo reviendrait pour lui à se démettre de ses fonctions au juteux salaire. Proclamer un autre président que Bongo reviendrait simplement à une trahison, à un suicide politique. Le reste pourra se discuter. C'est une question d'arrangements, de négociations, d'intrigues et de compromis. 
Vive la démocratie africaine! Les Européens s'en moquent et tentent de nous l'imposer au risque d'ingérence dans nos affaires intérieures. Voici le titre qui m'a initialement poussé à écrire cette apostrophe: "L'UE demande que les résultats soient proclamés bureau par bureau". C'était l'exigence de l'opposition. Là encore, des questions! Qui se fait la caisse de résonance de l'autre? L'Occident a la manie de venir au secours des opposants africains, et cela souvent de façon très maladroite et condescendante. De quel droit se permettent-ils d'intimer des ordres à des états indépendants? Le colonialisme n'est pas fini. Les ambassadeurs occidentaux s'illustrent à ce jeu d'influencer les pouvoirs africains au gré de leurs propres intérêts. Le jour où l'Union Africaine osera exiger de la transparence dans les élections d'un pays occidental, ce jour-là se déchirera un pan de l'histoire universelle tellement c'est impensable, fou, démentiel. C'est ainsi que va le monde. Tout le monde qu'il y a manipulation; mais personne n'ose s'insurge contre le diktat de l'establishment qui dirige l'univers. 
Bongo est réélu, pouvait-il en être autrement? La dynastie Bongo a définitivement scellé son pouvoir pour des décennies. Remontons en amont. Dès le début, des polémiques se sont érigées autour de la nationalité du président Bongo, remettant en doutant son acte de naissance, lui attribuant une mère nigériane, faisant de lui un fils adoptif. Ce combat-là, il l'a gagné haut les mains car il en allait de la survie de la dynastie légendaire des Bongo. C'est à ce niveau de tirage des marionnettes que le rôle de l'UE - entendez de la France - est important. Utilisez votre troisième oeil, vous verrez clairement ce qui se trame. Parole de littéraire apostropheur!  Le reste n'était qu'une question de patience, de stratégie gagnante. Le fils d'Omar est aussi fin et rusé que son vénérable père d'heureuse mémoire, on l'a oublié. Il maîtrise tous les rouages du pouvoir, et les mécanismes pour le conserver. Seul le résultat compte aujourd'hui. "Il a damé le dernier pion du jeu", comme on dit au Congo. Le voilà élu pour un autre mandat! Il y aura certes des troubles, des revendications de l'Opposition contre le processus électoral, mais le calme républicain et démocratiquement africain finira par revenir. At the end of the day, peace and love will prevail among brave Gabonese. J'ai dit.

29 août 2016

La pensée de Fabien Lengelo


28 août 2016. Je n’ai pas dormi de la nuit. A peine deux ou trois heures, pas plus. Peut-être même moins.  C’est le jour du grand retour à la Barbade après près de deux mois d’absence. Il est déjà 7h lorsque la petite société civile quitte Granville Road. Ephrem Mosimi, mon beau-frère, est un habitué de cette route. Il connaît Londres comme sa poche. La jeep VW  est tellement chargée, voire surchargée qu’il a suggéré à un moment donné de nous déposer à Victoria. A cause du carnaval caribéen organisé ce weekend, il est obligé de faire un détour vers Wembley pour trouver une voie de secours pour arriver à temps l’aéroport. Heureusement, le trajet vers Gatwick se passe sans encombres : pas d’embouteillage ni de trafic.
A présent, pendant que je me trouve dans l'avion entre Londres et Barbados, je me souviens d'une très intéressante conversation que j'ai eue à la SOAS (School of Oriental and African Studies, University of London) avec Fabien Lengelo, un compatriote très critique vis-à-vis de la gestion politique de l'Afrique. Il insistait sur la nette différence qui existe entre nos pays et les pays développés. Je le cite de mémoire :
« Chez nous en Afrique les gens en commençant par les autorités ne se comportent pas correctement; celles-ci  pensent qu’elles peuvent tout faire impunément. Regarde ce qu’elles font au Congo avec les élections ; au lieu de les organiser comme le veut la Constitution, elles instituent de toutes pièces un soi-disant dialogue dans le seul but de rester au pouvoir, oubliant que tout ce qui a un début a aussi une fin. Je doute de leur intention de lâcher le pouvoir. Elles se considèrent comme des dieux parmi les hommes, prêtes à révoquer un agent de ses fonctions simplement pour l’avoir croisé dans le couloir. C’est la loi du chaos et de la jungle qui règne chez nous. Le règne de l’arbitraire. Comment par exemple expliquer qu’un ministre s’empare des biens publics sans être inquiété ou qu’il détourne l’argent de l’état sans qu’il ne subisse aucune sanction ? Ces autorités sont elles-mêmes les agents de la corruption dans le pays, du terrorisme d'état, du banditisme, des kuluna au cas où elles ne le seraient pas. Kuluna en cravates! Tout est militarisé. Un dictateur en cache toujours un autre, en plus bavard ou en laconique, en plus incompétent, mais tout aussi pilleur, tueur, démagogue, militariste et sanguinaire. Seule la violence terroriste guide leur action. Et leurs militaires ne sévissent que contre leurs compatriotes au lieu de les défendre contre les étrangers. C'est pour ne plus voir ça que j'ai choisi l'exil. Nos soi-disant autorités démontrent leur incompétence et leur incapacité de bâtir le pays, de construire les routes, d’ériger des écoles compétitives ou des hôpitaux. A se demander si elles ont un sens de leur statut d’intellectuel ! Bref, le sens de l’Etat n’existe pas. Ces gens voyagent, viennent et voient ce qui se fait en Europe ou en Amérique. Au lieu de se remplir les poches de l'argent du sang, il ferait mieux, faute d'inspiration ou d'esprit d'innovation, d'imiter ce qu'ils voient ici. N’aurait-il pas été mieux de laisser les Blancs nous gérer car du temps de la colonisation les écoles et les hôpitaux fonctionnaient mieux qu’ils ne le sont aujourd’hui ? Nos parents possédaient des biens et des équipements qu’ils ne peuvent plus acquérir. Les faits montrent que les indépendances n’ont pas apporté la prospérité espérée ni les droits civiques qui relèvent de l’état moderne. Les Européens nous traitent mieux que les pays dont nous sommes ressortissants. L’exil, qui qu’on pense ou dise, possède aussi sa part de magie. Les migrations répondent à un mal-être palpable dans nos pays. »
Pour la petite histoire, Lengelo possède un MA en gestion financière et bancaire. Il dirige un petit bureau d'études stratégiques à Londres. Après l'avoir écouté, je lui ai conseillé de diffuser ses idées par écrit, et plus concrètement de rentrer bâtir le pays car il y a actuellement des opportunités inestimables pour les jeunes entrepreneurs en Afrique. Il ne doit pas forcément faire la politique, mais mettre ses compétences au service du pays.

Mort d'Alain Ricard (1945-2016)

Le monde des lettres africaines est en deuil. Une de ses figures les plus illustres, un grand chercheur et critique littéraire vient de nous quitter. Le professeur Alain Ricard était connu pour ses nombreuses publications qui l'ont rendu incontournable en littératures africaines francophones et anglophones. Il s'intéressait particulièrement aux langues et aux aspects culturels liés aux écritures africaines. Etudier la littérature africaine à travers les langues coloniales et locales, européennes et africaines, telle a été souvent l'idée-maîtresse qui guidait ses investigations.
Son chef d'oeuvre est sans aucun doute Littératures d’Afrique Noire. Des langues aux livres (Karthala, 1995), ou en traduction: The Languages and Literatures of Africa (2005). Elle illustre clairement cette approche unique par laquelle le chercheur retrouve, au-delà de la langue quelle qu'elle soit, les mécanismes permanents de la pratique de l'écriture. Il s'intéressait particulièrement aux romans, aux récits et aux littératures orales.
J'ai rencontré Alain Ricard et son épouse à plusieurs conférences ou occasions à Berlin. Nous avions des relations communes comme Jane Bryce, Flora Veit-Wild, Janos Riez, et d'autres collègues d'APELA; Dès notre première conversation, il m'a parlé de mon compatriote le linguiste Mwata-Ngalasso Musanji, son collègue à Bordeaux Montaigne. Il a co-dirigé avec Flora Veit-Wild une édition spéciale de Matatu dans laquelle j'ai publié un article sur les transpositions dramatiques de Chaka. Lors de cette collaboration particulière, j'ai pu admirer les qualités d'éditeur de ce bon connaisseur de l'Afrique, de ses langues et littératures. Depuis, il m'appelait gentiment "L'homme de Chaka". Ma dernière rencontre avec lui date de la conférence "Conventions et Conversions" à Berlin en 2010. 
A son propos, j'ai écrit dans un email à l'intention de l'APELA ce qui suit: "Je garderai d'Alain Ricard le souvenir d'un chercheur remarquable et d'un homme fascinant par son sens d'amitié et sa simplicité. Paix à son âme".


Que c'est bien de retourner chez soi!

29 août 2016. Voici un message spontané que je viens d'envoyer via Skype au Père Séraphin Kiosi ce matin à 3h45:
"On est là. Un voyage calme et serein. C'est bien de retourner chez soi après plus de 50 jours. La maison est repeinte à l'intérieur, les murs lavés à la vapeur, le jardin nettoyé, on mange ses mangues et avocats. Sauf que la facture est un peu salée. Les clés de la BMW sont chez un mécanicien qui n'y a rien fait; la Toyota est chez Nascoo. On sera mobile dans quelques heures. Je passerai vite à l'uni, mais c'est demain que je me remettrai à l'oeuvre dans mon nouveau bureau. Tu sais tout. Dieu soit loué!" 

25 août 2016

Michel Butor (1926-2016) est mort

24 août 2016. Mort de l'écrivain français Michel Butor. Paix à son âme!
Pour moi, Michel Butor est un nom d'abord lié au professeur Jean Roudaut, auteur en 1964, d'un essai intitulé Michel Butor ou le livre futur. Grâce à M. Roudaut, j'ai eu à voir et écouter Michel Butor à deux reprises à l'université de Fribourg. La première fois devrait être en 1988 à l'occasion d'une conférence qu'il a tenue dans l'Aula Magna. Personnage assez excentrique par son apparence, il était habillé en salopette bleue pour présenter son exposé. Il avait l'air plutôt d'un agriculteur que d'un professeur d'université. C'est l'image que j'ai retenue de ce maître de littérature et écrivain. Et ce jour-là la surprise n'a pas manqué au rendez-vous: Butor a défini le bottin téléphonique comme on dit en Suisse comme le meilleur livre qui puisse exister. Le seul vrai livre. L'annuaire téléphonique est un répertoire inépuisable pour tout ce qui peut s'écrire, prétendait-il, car à travers les noms listés se profilent des récits et des histoires dignes de figurer dans tous les supports d'écriture. A cette époque, il était à la recherche de nouvelles formes de production littéraire: il avait entre ses mains des maquettes ou des minuscules bloc-notes sur lesquels étaient écrits sous formes les plus surprenantes ses textes.
Ma deuxième rencontre avec Michel Butor a eu lieu pendant un séminaire sur Degrés animé par M. Roudaut. C'était en 1991. J'ai déjà mentionné cet événement dans mes articles précédents sur Roudaut. Comme il n'y avait qu'une dizaine d'étudiants inscrits à ce séminaire supérieur, il était plus aisé d'engager une conversation avec le fameux novateur du roman français. Ce jour-là, une collègue étudiante avait réussi à déceler les mécanismes de l'écriture de Butor dans Degrés, fascinant Butor par la justesse de sa découverte. Admiratif, celui-ci a été très agréablement surpris et n'a pas manqué de féliciter l'étudiante: "Je n'y avais jamais pensé de façon consciente... mais c'est comme cela que j'avais procédé pour écrire Degrés. Merci de m'avoir révélé cette facette inconnue ou insoupçonnée de moi-même." Notez  que c'est moi qui reconstruis ces phrases.
Michel Butor est un des derniers représentants de l'école du nouveau roman qui a régné après la deuxième guerre mondiale. Avec Claude Simon, Alain Robbes-Grillet, Nathalie Sarraute, il a cherché à déconstruire les formes d'écriture romanesque héritées du 19e siècle. L'objectif était de renouveler le roman en démantelant littéralement ses structures fondamentales du temps et de l'espace, en remettant en cause la notion du personnage en faveur d'une composition libérée des carcans et codes traditionnels. La narration quitte le strict champ du récit pour s'élargir à la dimension de la voyance et de la visualisation imaginaires. Les contours d'un personnage ne se donnent plus à voir à travers une description classique, mais par une sorte de vague présence dans un espace géométrique ou circulaire. Ainsi, son roman phare La modification est entièrement écrit à la deuxième personne "vous". Degrés est construit sur la base d'une liste d'étudiants dont un professeur et son neveu tentent de reconstituer le souvenir par un effort de mémoire. Une écriture qui associe le lecteur à la composition de l'oeuvre qui s'étale devant lui. L'oeuvre annoncée et qui le demeure jusqu'à la dernière page s'écrit de connivence virtuelle avec son récepteur-interlocuteur. Avec Butor et ses compagnons, l'écrivain est conçu comme un créateur aux multiples talents: il est à la fois poète, narrateur, essayiste, peintre, artiste, homme de culture.
Adieu à Michel Butor! Que son immense contribution à la culture du livre continue d'inspirer les générations futures, au-delà des contingences idéologiques, religieuses ou raciales. Que son âme repose en paix!

24 août 2016

RIP Maman Marguerite Ndikita

C'est avec une douleur très profonde que je viens d'apprendre la nouvelle du décès à Kinshasa de Maman Marguerite Ndikita. Paix à son âme! 
Comment présenter cette maman qui fut si proche de ma maman et dont la mort coïncide presque jour pour jour avec celle de l'autre? C'est en août-septembre 1964 que j'ai vu et connu Ma Madi, à Makiosi. Nous venions de Mutoni, je commençais la deuxième. La famille Ndikita y était déjà installée, Papa Gaby enseignant la 1ere année primaire. En juillet 1965, les deux familles avaient pris place à bord d'un camion de Santos pour un congé mémorable à Kenge. Au-delà de nos liens familiaux déjà existants s'est tissée entre nos deux familles une proximité qui est demeurée solide jusqu'à ce jour. Nos papas et nos mamans se sont éprouvé les uns pour les autres beaucoup d'amour et de fraternité, de la même façon que nous les enfants avons grandi ensemble. Femme digne et généreuse, Ma Madi m'a toujours accueilli à bras ouverts chez elle. Elle m'a toujours traité comme Léa, Célestin (+), Godefroid (+), Mokili (+) et les autres enfants décédés. Paix à leurs âmes! Combien de fois ai-je passé mes vacances, en provenance de Kalonda, dans la famille Ndikita au Camp ONL? De jour comme de nuit la porte m'était grande ouverte. Combien de fois ai-je été reçu à partager des repas chez les Ndikita depuis le temps de mon école primaire, jusqu'au temps du secrétariat à l'évêché de Kenge? Cette générosité s'est étendue à tous les miens, que ce soit du côté paternel, que ce soit du côté maternel. Nos liens sont tellement profonds que ce n'est pas par hasard que la maison des Ndikita est attenante à celle des Kayolo. Tous les grands événements sont ou ont toujours été vécus ensemble à Kenge: mariage, baptême, communion, fête de fin d'études, deuil, enterrement, etc. Les Ndikita étaient activement présents à mes ordinations diaconale et sacerdotale comme aux vœux religieux de ma cousine Sœur Angélique Kayolo.
En 2003, sur insistance de mon papa, nous sommes passés rendre visite à Papa Gaby Ndikita alors malade. Ma Marguerite était là, à son chevet, prenant tendrement soin de son mari malade d'une sorte d'Alzheimer. C'est à l'époque où les deux avaient été reniés par leur fils Célestin qui les accusait de tuer leurs enfants. Ils m'avaient chargé de le retrouver, car Célestin avait choisi de s'éloigner définitivement de ses parents. Quelle épreuve douloureuse pour une maman si aimante et aimable. J'étais dépité, révolté. On n'a reçu des nouvelles de Célestin qu'après sa mort en Namibie.  La dernière fois que je l'ai vue, c'était au deuil de ma Christine, le 30 août et le 1er septembre 2012. Elle avait veillé au stade municipal de Masina. Merci Maman pour tant de bienfaits.
Je manque vraiment des mots pour exprimer ma douleur. Dès que je le pourrai, j'entrerai en contact avec les survivants - Léa, Gaby, Déo, Kwemumwena, Kumba - pour exprimer ma gratitude et payer mon dernier respect à Maman Marguerite. Ah Ma Madi, wenda mboti. Mfumu Nzambi kakusambula.

23 août 2016

Quatre ans déjà: in memoriam

23 août 2016. Il y a quatre ans mourrait à Kinshasa ma très chère Maman. Le souvenir est encore frais dans ma mémoire, comme si c'était hier. Aujourd'hui, je me trouve à Birmingham chez Nicolas, son dernier-né; nous commémorons pieusement cet événement et bouclons symboliquement la boucle. Recueillement et respect! La mort d'une mère constitue un événement d'une sérieuse gravité: avec elle disparaît définitivement, sur le plan biologique, l'autre bout du cordon ombilical. Un détachement tragique des ressort s de la vie et une reprise du cycle de la renaissance cosmique. Je ne saurais exprimer clairement ce que mon cœur ressent en ce moment d'intense émotion. Je pense à tout, je m'égare. Je pense à ses enfants, ses grands-enfants, arrières-grands-enfants, neveux, nièces, biologiques et spirituelles. Que tous s'unissent dans une prière commune et qu'ils témoignent entre eux de l'amour que Maman Christine Matsasu Kayengo leur a inspiré au cours de sa vie. Je pense à toutes les mères, à toutes mes mères, vivantes et décédées. J'implore l'intercession de la SV Marie pour toutes les mamans, pour toutes les femmes qui sont agressées par la violence et la haine qui sévissent dans ce monde. Je prie pour que le monde retrouve la paix, la sérénité, l'entente et la prospérité dont il a tant besoin.
Ah Mama, kuna wenda, kuna wena, tuyindulaka betu bosu. Twakutungidi ndumba, watuvukisa betu bosu muna lutondo, twazolana, twazayana, twawisana, twazinga mu ngemba. Tusambila kwena Mfumu Nzambi ni konsu kilumbu twakala bana ba ngudi mosi. Buna bwa bukheti Mama!.

21 août 2016

Randonnée dans Londres

Ce 19 août 2016, je me suis rendu compte que je ne connais pas la ville de Londres. J'y suis passé plus de dix fois sans vraiment élargir ma connaissance de la ville. En fait, j'ai un schéma identique, mon itinéraire n'a jamais changé. Heathrow ou Gatwick - Victoria - Kilburn et/ou vice-versa. Seul le moyen de transport change: on va tantôt en voiture, tantôt en taxi, tantôt en bus ou en train. Pendant mes séjours à Londres, c'est presque toujours le même parcours. Kilburn - SOAS et retour. Quelquefois, je fais du shopping à Westfield ou à Kilburn Road. Des schémas très basiques, simples. Signe de constance et de stabilité. En fait, je ne fais jamais du tourisme alors que Londres regorge de places, palais, musées, attractions et institutions dignes d'intérêt. Hier, j'ai eu l'idée de prendre le bus 6 pour retourner du centre-ville à Kilburn. A mon grand étonnement, j'ai dû traverser la Tamise à deux reprises. Du bus, j'ai pu observer Big Ben et le Parlement anglais; j'ai aperçu le siège du Commonwealth, etc. Pas mal de redécouvertes.
Je retiens de ce qui précède que mon séjour de 1981 a été le plus instructif de tous. J'avais appris la langue quoique mon ami ougandais Jeff Kisekka estimât que je n'en avais nul besoin. J'avais découvert Londres et toutes les curiosités que le Père Ben Overgoor s'était efforcé de nous inculquer au cours d'anglais à Kalonda. Surtout, je m'étais fait des amis qui sont morts dans l'entre-temps mais avec lesquels j'avais entretenu une longue correspondance épistolaire. J'avais passé un temps formidable avec Jean Bosco Matand', j'avais dit adieu à Arnold Francis qui, cette année-là, retournait se faire ordonner à Antigua. J'avais dégusté la cuisine de mon ami écossais Bill Tyrell dont la diction anglaise me fascinait au point que je l'imitais lors de mes enseignements d'anglais à Katende. J'avais fait tant de choses. J'avais vécu réellement. Les passages actuels sont surtout fonctionnels, imposés par les circonstances de la vie. Je reste dans le cercle familial à défaut de visiter la ville et les environs.
Une chose avait manqué au tableau. J'avais visité Buckingham Palace et le château de Windsor. A l'époque se préparait le Royal Wedding du Prince Charles et Lady Diana Spencer. John McEnroe venait de détrôner Bjorn Borg au tennis à Wimbledon, à la grande déception des Anglais qui n'éprouvaient pour cet Américain épidermique que du mépris et du dégoût. Et dire que l'année précédente (80), j'avais suivi la même finale depuis Raeren, en Belgique, et c'est Borg qui avait gagné. Oui, j'avais visité ses palais, mais je ne l'avais pas vue, SM la Reine Elisabeth II. C'est à Rome que je la verrai à moins de dix mètres dans la rue Borgo Spirito alors qu'elle visitait SS Jean Paul II au Vatican. J'étais là au bon moment. Presque au même endroit, j'avais aussi aperçu quelque temps plus tard, également en visite au Vatican, le président gabonais Omar Bongo.
Des fois, je vais à Birmingham assurer la fraternité familiale. C'est ce que je vais refaire cet après-midi. Des fois, je me rends à Croydon, chez tante Charlotte. Les hors-schéma se comptent vraiment sur le bout des doigts. Ce qui justifie souvent le motif de séjour que je place sur mon formulaire de demande de visa. En 1981, plus jeune, plus curieux, plus motivé, plus mobile, j'entendais vivre Londres au vrai sens du mot. Depuis que Londres est devenu mon passage obligé pour la Barbade, je passe par ici. Juste passer sans plus! Je prétends faire des recherches à SOAS, est-ce assez pour justifier un précieux séjour dans une des métropoles les plus visitées du monde? J'ai alors pris la résolution de visiter la ville en compagnie de Madeleine et Claver Jr. Quoi de plus beau qu'une randonnée familiale à travers les places touristiques de Londres! Bon dimanche!

19 août 2016

Vor 111 Jahren

Am 20. August 1905 wurde Theresa Weingärtner, meine zweite Mutter, geboren. Sie wäre 111 Jahre alt, falls sie soweit weitergelebt hätte. Ihr Geburtsort Hangnach liegt zwischen Lindau, BRD, und Bregenz, Oesterreich. Zwei oder drei mal sind wir gemeinsam über dieses Städtchen mit dem Zug durchgefahren, und jedesmal hat sie gesagt: "Von hier hat mein ganzer Lebensweg angefangen." Dann sagte sie mit Vergnügen: "Aber ich habe schon eine andere Adresse: Bestattungs Institut, Lindau." Ich denke noch an unser letztes Treffen in München, es war an meinem 40. Geburtstag. Ich bedanke mich. Heute habe ich nichts zu sagen. Ich kann nur meditieren und dem Lieben Gott für alles Schöne and Gute, was wir zusammen miterlebt hatten, danken. "Maria, ruh im Frieden des Herrn. Amen!"

A chacun son pasteur 2

"Sacré Claver,

Je me disais il y a quelques jours que ton blog était en voie de disparition, voilà qu'il renait avec des sujets intéressants et passionnés. On voit que ton séjour au Congo ne t'a pas laissé le temps d'écrire ni de réfléchir. "La rue de Kinshasa est tumultueuse", tu l'as si bien affirmé. Tu te présentes volontiers comme un littéraire, moi je te reconnais écrivain. Tu sais pourquoi? Le choix de tes expressions est parfois surprenant, on y perçoit une réelle volonté d'originalité. J'ai entretemps lu La sorcière aux tendres bombes. Là alors, tu m'as eu. Venons-en à ton "A chacun son pasteur".
Il y a une certaine logique dans ce que tu écris. Ce qui est parfois intriguant, c'est que tu évoques des arguments inattendus là où personne ne l'imagine. Tu finis par parler des pasteurs alors même que rien ne présageait ce thème dans cet article consacré à ton voyage de Paris à Londres. Contre toute, c'est le thème de l'entrée suivante. Un peu rusé, Mr. le littéraire. Permets que contrairement à mes habitudes de pourfendeur, je t'encense une fois.
Sans te flatter, tu as le même talent qu'exhibe La Bruyère dans Les Caractères. Le parcours de l'ex-nonne que tu présentes est réussi. Tous les ingrédients y sont en dépit de ton inaltérable sens de sarcasme et de polémique. Les pasteurs, prophètes ou autres prédateurs divins, constituent un fléau social du moment qu'ils abusent de la bonne foi des individus. Ils manipulent leurs adeptes en même temps qu'ils sont incapables de vivre ensemble. Deux pasteurs officiant dans un même temple finissent toujours par se séparer pour une raison ou une autre. Dans la majorité des cas c'est la jalousie, la concurrence, le succès, l'argent, et les femmes qui les divisent. Et cette séparation se révèle souvent douloureuses, immorale, mesquine ou païenne.
J'en ai connu deux, amis jadis inséparables, qui sont devenus chien et chat aujourd'hui, des ennemis jurés à vie. L'ami-collègue n'a pas trouvé meilleure concubine que la propre fille de son collègue pasteur, en abusant d'elle après l'avoir droguée. La jeune femme, en conflit avec son paternel de père, avait cru en l'amitié des deux pasteurs, s'était confiée à l'alter ego de son papa pour que ce dernier règle le différend. Pour ce dernier, cette dispute familiale n'était que l'oeuvre du malin, et qu'il fallait désenvoûter la victime. C'est donc au cours de ces cérémonies qu'il lui a fait boire une "infusion" salvifique afin de purifier son esprit et la remettre sur le droit chemin. 
Les abus des hommes de Dieu, quels qu'ils soient, constituent non seulement un contre-témoignage à la parole de Dieu, mais aussi des actes que la communauté doit réprimer avec rigueur. Le scandale qu'a suscité la pédophilie dans l'église catholique n'est pas très différent. Il faut se méfier de ces tonneaux vides. 
Voilà pour une fois une modeste contribution au débat sur les pasteurs."

GF

18 août 2016

A chacun son pasteur

Je corrige le titre tout de suite: chacune a son pasteur. C'est plus vrai. Les hommes peuvent parfois avoir un peu de recul, alors que les femmes, ce n'est pas moi qui le dis, ont du mal à se débarrasser de l'emprise de ce vautour. Chacune a son pasteur. Je tiens ce discours voulu polémique pour amener mes lecteurs à plus de sens critique. Ce que je raconte se passe dans un entourage qui m'est familier et proche.
Une ancienne religieuse a eu le malheur de tomber sur un homme au passé sulfureux et aussi sombre qu'une histoire à vous faire rêver debout. Un pasteur réputé déceler les puissances sorcières ou des pratiques occultes derrière les événements les plus anodins. Complètement séduite, l'ex-sœur ne jure que par lui, ne respire qu'au rythme de ses expirations prophétiques. N'osez jamais parler du mal de cet être sublime en présence de la défroquée! Elle vous rabrouera sans ménagement. On dirait que cette icone a pris la place de Dieu dans le coeur de l'ancienne consacrée. Qu'est-il cet homme? Pasteur ou prophète? Cela n'a aucune importance car il n'y a pas de différence.
Depuis que ce charlatan sans domicile fixe est entré dans sa vie, la sœur bercée par l'amour de cet "homme-dieu" affiche son arrogance et son égoïsme d'une façon ostentatoire. En deux ans de vie commune, le macabre personnage, tel une sangsue, a réussi à isoler son amour du reste du monde: de sa famille, de ses amis et connaissances. Celle-ci obéit parfaitement à toutes les injonctions du prétendu 'homme de Dieu". Manipulateur d'une extrême habileté, excellent tireur de ficelles, le prophète lui a inspiré de très graves décisions: elle a vendu sa propriété, elle a chassé ses sœurs, nièces et neveux qui habitaient dans sa demeure, s'isolant radicalement du monde pour se consacrer à plein temps à son divin amant. Tout ce qu'elle gagne, reçoit en cadeau d'autres personnes, est récupéré par ledit homme de Dieu. Elle a vendu tous ses biens domestiques afin d'aider le pasteur à vaincre une incurable maladie. Elle soigne son prédateur de concubin comme son enfant biologique qu'elle n'a jamais eu. Une sorte de compensation sous le couvert d'une générosité suicidaire.
A l'occasion d'un décès au village, le pasteur ayant par ses pouvoirs "vu" l'auteur maléfique de ce malheur, a intimé l'ordre à sa dulcinée de révéler le nom de ce sorcier tueur. Dès que le coup de fil a été coupé, le deuil s'est transformé en une bataille rangée causant de graves plaies et blessures. Le sorcier désigné a réussi à échapper miraculeusement au lynchage, mais sa maison a été brulée, et ses biens calcinés. Même après avoir appris des conséquences de son appel téléphonique, elle est restée de marbre, convaincue d'avoir accompli son devoir. La voilà désormais devenue femme fatale, monstrueusement froide et sans scrupules.
Au fait, ce qui est arrivé dans le parcours de cette vénérable dame jadis religieuse donne la mesure du drame que vivent des milliers des femmes à travers le monde. Les analyses de Mobutu au sujet du lavage de cerveau dans les sectes que l'on peut suivre sur Youtube s'avèrent pertinentes et irrécusables. On assiste à une véritable déchéance morale et humaine. Comment une femme qui a passé des années dans un couvent catholique peut-elle tomber si bas, dans une telle irresponsabilité? Comment une nonne qui a été formée aux principes des vertus théologales, au discernement et à sentir la présence incommensurable de Dieu, a-t-elle pu succomber aux appâts insensés d'un sinistre parasite érigé en icone divine? Crédulité, ensorcellement, envoûtement, domination, pouvoirs extraordinaires, tous ces termes peuvent être évoqués pour décrire cette étrange dérive. Au point où elle est arrivée, il lui est presque impossible de retrouver la lucidité à moins qu'un traitement électrochoc ne l'en sorte. Chacun, non seulement possède son parasite de pasteur, son "pasta" comme on dit à Kin, mais l'idolâtre démesurément et passionnément. Attention aux sangsues!





Toute personne
,

16 août 2016

14 août 2016: Paris CDG en route pour Londres LHR

13 août 2016. Une pensée spéciale pour les abbés Jean René Singa et Michel Jr N'Gob qui fêtent leur trente-huitième anniversaire sacerdotale. Congratulations!
Depuis 7 heures du matin, je me trouve en escale à l'aéroport de Roissy Charles de Gaule où avec Clavère j'attends ma correspondance pour Londres autour de 18h00. Partis hier de Kinshasa à 21h20 avec Air France 889, nous sommes arrivés à Paris avant l'heure. La nuit a été paisible, sauf que dans un avion on se repose rarement de façon consistante. 
Cette dernière semaine a été mouvementée vu que j'ai eu à revoir des personnes que je n'avais pas prévu de voir ou à répondre à des invitations inattendues. Parfois et souvent, j'étais obligé d'improviser plutôt que de suivre un programme établi. Comme je l'ai signalé dans l'article précédent, il est très difficile de réaliser son programme à la lettre dans notre pays tellement des circonstances imprévisibles s'imposent les unes après les autres. La vie à Kinshasa est pleine de stress et d'émotions pour quelqu'un qui n'y vit pas. Du lever au coucher du soleil, on pénètre dans un univers presque rocambolesque et surréaliste. La rue de Kinshasa est pleine de monde, une immense population aux traits et langues différents, qui se presse, se précipite, dans les différents rus qui constituent la chaîne de l'invulnérable et inébranlable fleuve de la capitale de la RDC. Il y a eu pas mal de rencontres inoffensives, et d'autres surprenantes. Et même des personnes connues jadis vous apparaissent différentes, changées, comme venant d'un autre monde. Au point que je me suis souvent demandé si je les avais jamais vues auparavant. La rue est tellement tumultueuse qu'on n'a pas le temps de s'arrêter, d'observer attentivement les gens, de scruter son environnement ni de se positionner dans ce chaos de bruits, de cris, de klaxons, de vente à la criée, des phaseurs kuluna ou shegues qui contrôlent les zones habitées de la capitale.
Les dernières journées ont été époustouflantes, épuisantes et éprouvantes à plusieurs égards. J'avais prévu de visiter mes frères et soeurs vivant à Kinshasa à leurs domiciles. Question de me rendre compte de leur sitation particulière. J'ai pris des rendez-vous que je n'ai pas réalisés faute de temps ou simplement parce qu'un personnage plus important m'a prié de le rencontrer. J'ai ma part de responsabilité dans cette histoire. Depuis la Barbade, j'avais prévu de revoir Micheline Luyatu, que je n'ai plus revue depuis 1966. Mission non accomplie. Le jour où elle était censée venir me rencontrer, je n'étais pas disponible. Par contre, j'ai rencontré des parents de mes collègues et amis. Il y a aussi d'émouvantes retrouvailles avec les miens. J'en ai profité pour compléter quelques recherches que j'effectue sur ma propre vie car je tiens à publier mon auto-biographie.
Que dire encore? Kinshasa reste Kinshasa, une ville toujours égale à elle-même. A la différence qu'on prie beaucoup. Tout le monde prie. Tout le monde revient de prière. Tout le monde réserve un temps important à la lecture de la Bible, c'est du moins ce que tout le monde dit. Seulement voilà! La moralité vulgaire et urbaine bat son plein. J'y reviendrai. Les pasteurs, les prophètes, les bakambi ou les moralistes ambulants de tout acabit sont partout à voir, étalant leur savoir-faire à des ouailles immédiates qui forment leur audience. Tout le monde a son pasteur, le bon si pas le meilleur. Kinshasa est à la merci des pasteurs. 

11 août 2016

Programme irréalisable

S'il est une chose que j'ai expérimentée pendant ces six dernières semaines, c'est le concept de programme irréalisable. Irréalisable  pour ne pas dire quasi impossible. Effectuer quelque chose comme prévu relève d'un défi presqu'insurmontable. Les circonstances ambiantes ne favorisent jamais pleinement la réalisation de programmes. A tous les niveaux et sur tous les plans. J'ai eu à vivre ou à apprendre des situations impensables rationnellement mais qui forment la réalité quotidienne de mes frères et soeurs humains. Ne faites jamais de programmes mais, aussi paradoxal que cela puisse paraître, adaptez-vous aux différentes contingences de la vie. C'est ce qui s'appelle réalisme. Autrement, vous serez constamment frustré, déprimé, malmené.

Happy Birthday to Eileen

Happy Birthday dear Eileen. May the Lord abundantly bless you. Peace, joy and love!

10 août 2016

Rendez-vous avec la mort


9 août 2016; En ces trois semaines de séjour à Kinshasa se sont déroulées plusieurs rencontres surprenantes, dont certaines avec la mort. J'ai revu mon père en rêve avant-hier. Il étais assis, calme, dans une tenue sombre. Vivant mais sans qu'il dise quoi que ce soit.
La pose des pierres tombales y est sans doute pour quelque chose. En outre, dimanche a eu lieu chez les Muzembo une rencontre familiale dont il était le réel pater familias. Il a été présent. La journée suivante visite à Mbudi de mes cousins: les abbés Dieudonné Mavudila et André Mukanu, Dr Aimé Kayolo et ses deux aînés Adrienne et Freddy, Maître Fils Kayolo, ma nièce Lydie Muzembo sans oubliermon cadet Xavier. Belle ambiance fraternelle, conviviale, ponctuée de beaucoup de rires aux éclats et de taquineries mutuelles. Sans que je le sache, pendant ce temps, de l'autre côté de la ville a eu lieu un événement fatal.
8.8.2016. Après nièce Nzumba, c'est au tour de Maman Thècle Mombo de nous quitter. C'est Mgr JP Kwambamba qui m'a donné l'information hier soir. L'abbé Gustave se trouvait chez lui lorsqu'on lui a annoncé la douloureuse nouvelle.  Maman me pardonnera d'avoir manqué de la revoir vivante. Devant l'hôpital St Joseph je n'ai pas réussi à joindre Claudine au téléphone pour qu'elle me facilite l'entrée. Que son âme repose en paix!
De ce pas je vais rencontrer l'abbé Gustave au Séminaire St Kagwa. Union de coeur et de prières!

Internet Access too complicated

Since I am in Kinshasa I have been unable to get my blog published, the obvious reason being the difficult access to the Internet. I tried whatsoever to fix it but I was unsuccessful. However I have written some thoughts as usual, will edit and update them. A wonderful and challenging experience for somebody like me who observes the world exclusively from a literary perspective.

Rendez-vous avec la mort


9 août 2016; En ces trois semqines de séjour à Kinshasa se sont déroulées plusieurs rencontres surprenantes, dont certaines avec la mort. J'ai revu mon père en rêve avant-hier. Il étais assis, calme, dans une tenue sombre. Vivant mais sans qu'il dise quoi que ce soit.
La pose des pierres tombales y est sans doute pour quelque chose. En outre, dimanche a eu lieu chez les Muzembo une rencontre familiale dont il était le réel pater familias. Il a été présent. La journée suivante visite à Mbudi de mes cousins: les abbés Dieudonné Mavudila et André Mukanu, Dr Aimé Kayolo et ses deux aînés Adrienne et Freddy, Maître Fils Kayolo, ma nièce Lydie Muzembo sans oubliermon cadet Xavier. Belle ambiance fraternelle, conviviale, ponctuée de beaucoup de rires aux éclats et de taquineries mutuelles. Sans que je le sache, pendant ce temps, de l'autre côté de la ville a eu lieu un événement fatal.
8.8.2016. Après nièce Nzumba, c'est au tour de Maman Thècle Mombo de nous quitter. C'est Mgr JP Kwambamba qui m'a donné l'information hier soir. L'abbé Gustave se trouvait chez lui lorsqu'on lui a annoncé la douloureuse nouvelle.  Maman me pardonnera d'avoir manqué de la revoir vivante. Devant l'hôpital St Joseph je n'ai pas réussi à joindre Claudine au téléphone pour qu'elle me facilite l'entrée. Que son âme repose en paix!
De ce pas je vais rencontrer l'abbé Gustave au Séminaire St Kagwa. Union de coeur et de prières!