16 août 2016

14 août 2016: Paris CDG en route pour Londres LHR

13 août 2016. Une pensée spéciale pour les abbés Jean René Singa et Michel Jr N'Gob qui fêtent leur trente-huitième anniversaire sacerdotale. Congratulations!
Depuis 7 heures du matin, je me trouve en escale à l'aéroport de Roissy Charles de Gaule où avec Clavère j'attends ma correspondance pour Londres autour de 18h00. Partis hier de Kinshasa à 21h20 avec Air France 889, nous sommes arrivés à Paris avant l'heure. La nuit a été paisible, sauf que dans un avion on se repose rarement de façon consistante. 
Cette dernière semaine a été mouvementée vu que j'ai eu à revoir des personnes que je n'avais pas prévu de voir ou à répondre à des invitations inattendues. Parfois et souvent, j'étais obligé d'improviser plutôt que de suivre un programme établi. Comme je l'ai signalé dans l'article précédent, il est très difficile de réaliser son programme à la lettre dans notre pays tellement des circonstances imprévisibles s'imposent les unes après les autres. La vie à Kinshasa est pleine de stress et d'émotions pour quelqu'un qui n'y vit pas. Du lever au coucher du soleil, on pénètre dans un univers presque rocambolesque et surréaliste. La rue de Kinshasa est pleine de monde, une immense population aux traits et langues différents, qui se presse, se précipite, dans les différents rus qui constituent la chaîne de l'invulnérable et inébranlable fleuve de la capitale de la RDC. Il y a eu pas mal de rencontres inoffensives, et d'autres surprenantes. Et même des personnes connues jadis vous apparaissent différentes, changées, comme venant d'un autre monde. Au point que je me suis souvent demandé si je les avais jamais vues auparavant. La rue est tellement tumultueuse qu'on n'a pas le temps de s'arrêter, d'observer attentivement les gens, de scruter son environnement ni de se positionner dans ce chaos de bruits, de cris, de klaxons, de vente à la criée, des phaseurs kuluna ou shegues qui contrôlent les zones habitées de la capitale.
Les dernières journées ont été époustouflantes, épuisantes et éprouvantes à plusieurs égards. J'avais prévu de visiter mes frères et soeurs vivant à Kinshasa à leurs domiciles. Question de me rendre compte de leur sitation particulière. J'ai pris des rendez-vous que je n'ai pas réalisés faute de temps ou simplement parce qu'un personnage plus important m'a prié de le rencontrer. J'ai ma part de responsabilité dans cette histoire. Depuis la Barbade, j'avais prévu de revoir Micheline Luyatu, que je n'ai plus revue depuis 1966. Mission non accomplie. Le jour où elle était censée venir me rencontrer, je n'étais pas disponible. Par contre, j'ai rencontré des parents de mes collègues et amis. Il y a aussi d'émouvantes retrouvailles avec les miens. J'en ai profité pour compléter quelques recherches que j'effectue sur ma propre vie car je tiens à publier mon auto-biographie.
Que dire encore? Kinshasa reste Kinshasa, une ville toujours égale à elle-même. A la différence qu'on prie beaucoup. Tout le monde prie. Tout le monde revient de prière. Tout le monde réserve un temps important à la lecture de la Bible, c'est du moins ce que tout le monde dit. Seulement voilà! La moralité vulgaire et urbaine bat son plein. J'y reviendrai. Les pasteurs, les prophètes, les bakambi ou les moralistes ambulants de tout acabit sont partout à voir, étalant leur savoir-faire à des ouailles immédiates qui forment leur audience. Tout le monde a son pasteur, le bon si pas le meilleur. Kinshasa est à la merci des pasteurs. 

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