30 nov. 2015

Adieu Jonah Lomu

Adieu Champion! Je me souviens des lancées solitaires et héroïques de Jonah Lomu en Afrique du Sud lors du Mundial de Rugby qui s'est déroulé. Je me souviens encore des signes de victoire de Nelson Mandela, acclamant son équipe. Ces deux figures légendaires se retrouvent unis dans leur dernière demeure.
J'admire l'excellence et exècre la médiocrité. Il n'avait que vingt ans lorsque le monde du sport a découvert son extraordinaire talent de rugbyman. Une rapidité époustouflante, une force musculaire et physique spectaculaire, couronnées par une chevelure rassemblée en bec de coq. C'est comme cela que j'ai vu et apprécié la légende de la Nouvelle Zélande dont je découvrais le rugby à l'époque. Très loin des fades rencontres que je voyais chez les Français! Jonah Lomu, une machine à essais et un faiseur de victoires. Inarrêtable, il était encore au sommet de son métier lorsqu'il a été frappé par la maladie. Et voilà qu'il est parti aujourd'hui ad patrem. Que la terre des ancêtres lui soit tendre. 
Adieu Champion!

C'est parti pour un autre dialogue en RDC

En RDC, c'est décidé: un dialogue a été convoqué à moins de treize mois des élections. Sans date mais avec l'objectif d'avoir des élections apaisées. Je ne suis pas politologue, mais je me pose quand même des questions. Peut-être parce que je suis ignorant des réalités du pays, peut-être parce que je vis en dehors de ce pays. Un ami prêtre dit que c'est une solution à doubles pièges. Soit on repoussera de quelques années les élections car à cette allure il ne voit pas les élections avoir lieu dans les délais constitutionnels. C'est peut-être ce que le pouvoir en place pourrait obtenir. Ou bien, il en doute, ce sera pour affiner le processus électoral, et encore une fois, en raison de crise financière, changer les modalités du scrutin. La majorité présidentielle approuve et applaudit alors que l'opposition n'y voit ques des manoeuvres astucieuses pour torpiller le processus démocratique et revenir à un pouvoir autocratique. Dans la semaine, le comité permanent des évêques catholiques a publié un document appelant à ce que le sang ne soit pas versé dans ce processus. Un ensemble de désaccords sur beaucoup de points depuis le passage de 11 à 26 provinces, la nomination des commissaires spéciaux à la tête des provinces, la mise en place de la CENI jusqu'à ce dialogue. Depuis Kabila Désir jusqu'aux mesures spéciales de grâce présidentielle annoncées. Un ensemble de flous pèse sur tous les plans: il y a des agendas si pas cachés, mais à vue. Chacun l'interprète dans son sens. Y aura-t-il élection? Y aura pas? Niente di sicuro! Politica, politica, mani pulite!

27 nov. 2015

Retour à la Barbade: 26.11.15

Depuis hier 26 novembre 2015 après-midi, je suis de retour à la Barbade. Le séjour à la Martinique a été des plus actifs et instructifs. Une conférence intéressante sur le postcolonial où il m'a été donné de suivre les présentations de quelques sommités connues du monde intellectuel. Des personnages à la fois d'une intelligence  admirable, mais d'une simplicité surprenante. Convivialité, échanges intellectuels, débats d'idées avec ce que cela comporte de dérapage et de défi, tout était au rendez-vous. 
Force m'est de reconnaître la qualité remarquable des interventions; et la présence de plusieurs spécialistes du domaine y était pour beaucoup. Un Adlai Murdoch ou une Lydie Moudileno font figure d'autorités dans le postcolonial. Michel Laronde travaille depuis plus de vingt ans sur son concept de post-contact ou des littérations des immigrations. Bref, cette conférence a rassemblé un excellent aéropage de chercheurs pluridisciplinaires (historiens, psychologues,  critiques littéraires, théoriciens, philosophes, sociologues, philologues, etc) . Chapeau aux organisateurs!
Comme il y a dix ans, la conférence s'est bien passée malgré les longues attentes, et parfois l'improvisation. Rarement les ateliers ont commencé ou fini à l'heure; une fois, on est allés jusqu'au-delà de 19 heures. Les communications faites par Skype ne m'ont pas plu, quoique cela relève d'une bonne prouesse technologique. Le 25 novembre, le programme m'indiquait comme modérateur d'un atelier au même moment où je devais faire ma présentation dans un autre atelier. Cela s'est réglé à mon insu. La communication a été depuis le début le maillon faible de la chaîne. Je conseillerais volontiers aux collègues d'améliorer ce point.
Contrairement à la conférence Images de soi organisée sur plusieurs sites de l'île, celle-ci n'a pas permis un tour de la ville ni de la Martinique. Rien n'était prévu non plus au programme. Cela pourrait s'expliquer par des coupes budgétaires habituelles dans nos universités. Le dernier après-midi, j'ai profité d'une voiture qui conduisait le collègue Lawson-Hellu au centre-ville, pour effectuer un petit tour touristique à Fort-de-France, au marché, à l'hôtel de ville, à la bibliothèque Schoelcher où Chamoiseau était censé déposer les cahiers de Marie-Sophie Laborieux, à la librairie Alexandra où on a rencontré d'autres conférenciers, au port d'où des bateaux vont vers Ste Lucie, Dominique ou Guadeloupe. Que des souvenirs également!
Retourné à l'hôtel, je suis tout de suite parti pour Hyper U acheter quelques denrées alimentaires qu'on ne trouve pas à la Barbade. Je ne vous dis pas lesquelles, mais je n'ai pas manqué de glisser une bouteille de Champagne. A l'aller comme au retour, le bus m'a pris sans que je perde une minute. Bon tempo.
Maître Jourdain du Postcolonial a passé un séjour agréable et enrichissant à la Martinique du 22 au 26 novembre 2015. Il a assené quelques coups et uppercuts à la Francophonie pour défendre son idée des francophonies périphériques. Quoiqu'il n'ait pas pu nécessairement conquérir quelques adeptes, son message a été diffusé. Le retour à la Barbade s'est passé sans histoires, en compagnie de Dr Laté Lawson-Hellu qui a pris une correspondance Air Canada pour Toronto.

25 nov. 2015

« Ecrire en situation postcoloniale : la francophonie en question»



25 novembre 2015. Aperçu de mon exposé.
Au-delà du débat théorique  et politique que soulève le concept de francophonie, il semble intéressant d’examiner cela sous un point de vue postcolonial. Quel type de rapport la francophonie entretient-elle avec le postcolonial ? Ou mieux comment concevoir la francophonie dans le contexte du postcolonial ? Pour répondre à ces questions, il importera d’abord de remonter à l’origine de ces notions et de retrouver les fondements théoriques, idéologiques et culturels qu’elles comportent. Si la francophonie relève fondamentalement de la matrice française et pose l’opposition francophone vs français comme un point d’ancrage, le postcolonial rompt avec l’unicité monolithique française et embrasse volontiers le pluralisme et la diversité. Par rapport au discours en vigueur sur la francophonie, par rapport à l’enlisement qui guette la pensée française, le discours postcolonial semble mieux indiqué pour résoudre le cercle vicieux. Et c’est ici que le débat tire sa pertinence. Détracteurs et défenseurs de la francophonie s’affrontent dans une interminable querelle de mots et d’idéologies. Dans le contexte littéraire, les écrivains non français, donc classés comme francophones, souffrent d’un complexe de marginalisation. Les activistes politiques et culturels ne voient dans la francophonie qu’une survivance post-indépendante du néo-colonialisme, qu’une dissimulation de l’impérialisme français. Selon eux, la francophonie sert plus les intérêts de la France que ceux de locuteurs qui se réclament la langue française. Et ces ambiguïtés délibérément entretenues semblent insurmontables. Dans mon livre, Ecritures en situation postcoloniales : francophonies périphériques, paru en 2013 aux Publications Universitaires Européennes, j’ai insisté sur ce malaise que soulève le fait d’écrire en français et j’ai utilisé  l’expression « francophonies périphériques » dans la suite normale de littérature-monde forgé M. Le Bris et J. Rouaud, ou de littératures-mondes dont parle Oana Panaïte, conformation à la notion de tout-monde d’Edouard Glissant.

23 nov. 2015

Début du colloque sur le postcolonial

23 novembre 2015. Je me suis réveillé de bonne heure, ai tenté d'appeler ma maison mais pour réaliser que je n'ai pas de connexion faute d'unités. J'actionne l'ordinateur, mais personne de l'autre côté n'est sur Skype ni Messenger. J'envoie quand même des messages pour m'assurer que mon message arrive à destination.
- "Vous êtes studieux; vous n'arrêtez pas d'écrire", m'interrompt Mylène Thérese Jeannot, chargée de relations publiques du colloque, qui passe dans l'amphy pendant la pause-café. 
- "Plus paresseux que moi, vous n'en avez jamais vu. Merci quand même pour le compliment.", que je lui réponds. Elle éclate d'un rire typiquement caribéen. Revenons à nos chiens, pour éviter les moutons de l'hôtel.
Je descends au restau. Qui je vois? Lydie Moudileno qui m'apprend qu'il y a une navette prévue à 8 h. Lydie, je l'ai connue à Berlin et l'ai invitée à notre colloque Antillanité, créolité, littérature-monde de 2010. Cette franco-congolaise détient une grande réputation dans le domaine des études postcoloniales africaines et caribéennes. Comme le programme ne commence pas avant 9 heures, je prends mon temps. Le buffet est complet pour tous les goûts. J'évite le gras depuis un certain temps, mais je prends quand même du lard aux omelettes. Fabienne, enseignante à Londres, qui est partie pour la navette, me dit que ce sera prêt autour de 8h30. Ce qui m'arrange parfaitement. Que non! J'arrive tard; c'est parti. Soit. J'ai encore le temps. Une dame de l'hôtel m'embarque dans une voiture des conférenciers, qui me conduit à Schoelcher. 
Je découvre dans l'amphy que la dame qui était avec moi dans la voiture s'appelle Anny Curtius. Un nom connu pour l'avoir cité dans mon livre Ecritures en situation postcoloniale. Le chauffeur c'est Michel Laronde, et le troisième homme s'appelle Adlai Murdoch. Des noms qui ne vous disent rien, mais connus des spécialistes du postcolonialisme. Que le monde est petit! Il le sera encore lorsque je revois d'autres collègues que j'avais croisés au colloque Images de soi en 2005. Après avoir été présenté à l'organisateur principal, M. Alexandre Alaric, je reconnais Rodolphe Soubiat, Patricia Donatien, Christine Raguet, Fathallah Daghmi, et d'autres. Avec Fathallah, on a une longue conversation: nous parlons de l'Afrique, et de nos réalités politiques et sociales. D'origine marocaine, il enseigne à Poitiers. Un très bel échange enrichissant et instructif pour chacun de nous.
Maintenant il est 11h19; on nous annonce que le déjeuner aure lieu dans la salle du CROUs à 12h30.

22 nov. 2015

22 novembre: Cap sur la Martinique

Il y a dix ans jour pour jour, j'étais en conférence à Fort-de-France. Et le 23 novembre 2005, j'eus l'immense honneur et plaisir de rencontrer le poète Aimé Césaire. "Quarante-cinq minutes avec Aimé Césaire" était écrit pour que le souvenir de cette rencontre ne disparaisse pas. Le texte existe en ligne et est encore accessible.
22 novembre 2015, je suis de nouveau à Fort-de-France pour une autre conférence sur la théorie postcoloniale. Arrivé relativement tôt, j'ai dû attendre jusqu'à 14 heures pour obtenir une chambre au Squash Hotel. Je me suis installé dans leur restaurant pour travailler, compléter mes notes, rédiger quelques courriels, etc. Première déception, on me met au 3e étage dans un bâtiment sans ascenseur. Je réussis quand même à obtenir une chambre au rez-de-chaussée, plus commode que la première. Après une petite promenade dans les environs, j'ai pu prendre un dîner-buffet. 
A BGI j'ai rencontré mon collègue Adrian Cashman et Daniela Santos, tous les deux en partance pour le Brésil. Spécialiste de gestion de l'eau au Cermes, Adrian est parti pour une conférence sur la protection de l'eau à Forteleza; Daniela m'a appris qu'elle quittait l'île, mettant brusquement fin à ses études doctorales. Dommage quoique prévisible! A la conférence de Schoelcher qui aura lieu du 23 au 25, il y a au moins sept chercheurs que je connais. Entre autres: Lydie Moudileno, Martin Munroe, Patricia Yssa Donatien, Rodolphe Soubiat, et mes collègues de l'UWI. A demain.

20 nov. 2015

Nge kuzola kubaka kikhokoto?

Nge kuzala kubaka kikhokoto... kikhokoti... kinkhokotu (?). Quand il a vieilli, il disait: Nge kuzola kubaka kikokota. Une performance linguistique que seul Mutekulu Kahiudi a retenue. Cette phrase fut la seule que mon noble grand-papa pouvait prononcer en kikongo. Tous ses petits-enfants, les vrais, la connaissent.
Paix et honneur Kha Kahiudi!

19 nov. 2015

Un voyage comme pas deux

Voyager n'est pas toujours facile; il arrive des situations incongrues. Pour un Africain, c'est encore plus difficile quoique l'on n'ait rien à se reprocher sur le plan du casier judiciaire. Les choses se compliquent lorsqu'on ose pointer son nez dans certains coins du monde. C'est la dure réalité de la vie où certains se permettent tout et où d'autres ne bénéficient d'aucun droit. Là, dimanche, je me suis inscrit à participer à la conférence sur la théorie postcoloniale organisée par l'université des Antilles du 23 au 25 novembre. Pour y aller, il me faudra d'abord prendre le visa à l'île voisine de St Lucie où se trouve l'ambassade de France. Auparavant, on allait à Trinidad; mais depuis cette année, les choses ont changé. C'est à Castries que sont désormais traités les dossiers de visas Schengen pour la France. Seulement voilà. Pour aller à Ste Lucie, il me faudra faire escale à l'aéroport de Fort-de-France sans descendre de l'avion. Donc, je passerai donc par la Martinique pour obtenir le visa de la Martinique. Ces misères, je crois qu'elles ne sont réservées qu'à moi. .


Un crochet à l'île de Ste Lucie



18 novembre 2015. Il est 12h36. Je me trouve devant la mer, à la plage en face de l’aéroport de Ste Lucie. Je viens de m’offrir un plat antillais : de la daurade bouillie avec riz, patate douce, igname, fruit à pain et de la salade verte mélangée à la tomate et la carotte. Le plat complet aurait inclus des haricots. Un peu lourd, mais j’ai besoin de me sentir vivre car j’ai eu une nuit des plus stressées. De tous les voyages que j’aie effectués de ma vie, celui-ci a été le plus agité à cause de l’insécurité où je me suis retrouvé.
En route pour Ste Lucie. Après l’échéance du délai donné par l’appel à contributions, j’ai été invité à participer à une conférence sur le post-colonialisme à la Martinique du 23 au 25 novembre. A la demande expresse d’une collègue professeur de littérature caribéenne anglophone informée qu’on souhaite une présence des trois campus à cette conférence, J’ai ainsi soumis ma proposition aux organisateurs le 18 août. J’attendais une réponse immédiate, mais cela n’a pas été le cas. Il m’a fallu attendre jusqu’au 28 octobre pour recevoir un programme dans lequel ma proposition a été reprise, suggérant de fait que mon papier était accepté.
Pourtant j’avais mentionné expressément qu’il me fallait une réponse immédiate afin que j’entreprenne les démarches de financement et de voyage. N’ayant rien obtenu, j’avais simplement déconsidéré cette conférence et programmé de participer au CHIPS, notre symposium de philosophie habituel de Cave Hill. Mais comme le symposium a été annulé,  j’ai accepté spontanément d’aller en Martinique quoi que cela m’en coûte. J’ai donc pris les dispositions nécessaires : autorisations de mes supérieurs, nomination d’un remplacement, recherche de fonds mais au titre rétroactif, etc. Car  j’ai une moyenne de deux conférences annuelles au cours desquelles je présente un sujet.
Le visa de Martinique, il faut le chercher à l’ambassade de France à Castries, St Lucie plutôt qu’à Trinidad et Tobago comme ce fut le cas par le passé. Il faut obtenir un rendez-vous chez les Français et solliciter un visa à Ste Lucie. Après avoir pris des informations, j’ai scanné et envoyé tous le dossier au service d’immigration de Ste Lucie. Ce service n’ayant jamais accusé réception de ce courrier, l’idée m’est alors venue d’utiliser les relations d’un collègue st-lucien. Mr NN a pris les choses en mains. Je croyais naïvement que, vu la position de ce monsieur, j’allais facilement obtenir le document. J’ai passé toute la journée d’hier et toute la nuit à attendre ce document. Il n’est pas arrivé. De cœur las, j’ai appelé Mr NN qui m’a rassuré : « Do not worry, do not stress yourself. You will travel tomorrow. Immigration already knows your case. You will get sorted out ».
Ce matin, nous sommes partis de la maison à 6h20 pour l’aéroport. De là, Clavère devait ramener les enfants à leur école. J’étais parmi les premiers à arriver à l’aérogare, mais le dernier à embarquer. On a même fait une annonce pour que je me présente immédiatement à la porte 11. J’ai raté le bus commun ; une agent m’a accompagné jusqu'à l’avion. Vous vous demandez ce qui s’est passé entre temps. Eh bien, je n’avais pas le visa waiver pour Ste Lucie. Mr. NN, en homme important, m’a promis qu’un email serait envoyé par le service d’immigration de Ste Lucie dans les cinq minutes qui suivaient, mais le document n’est pas arrivé jusqu’à la clôture de Check-in. Devant cette situation, il a appelé le chef de police de l’aéroport pour qu’un OK oral soit donné et qu’on me laisse embarquer. Mr. NN a de l’autorité, il a résolu le problème sans se déplacer de sa maison. L’avion est passé à Fort-de-France, Martinique, avant d’atterrir à Castries.
Mon rendez-vous à l’ambassade était à10h ; l’avion est arrivé à 10h10. A la sortie, j’ai cherché un taxi mais un taximan m’a conseillé plut de marcher, tellement c’est près. Effectivement, cela m’a pris 7-8 minutes pour atteindre l’ambassade française. Le passage à l’ambassade a duré vingt-vingt-cinq  minutes au maximum. Curieusement, j’ai fourni moi-même la photo mais ils ont pris mes empreintes digitales. C’est parce que je dois attendre jusqu’à 14 heures que je me suis arrêté à ce malewa de luxe comme seuls les Antillais savent le faire. J’écris ce passage en somnolant à moins de trente mètres de la mer : l’idée m’est même venue d’aller m’y baigner, mais je n’ai pas l’équipement approprié. Au moins, je peux profiter de la brise antillaise et rincer l’œil en regardant des touristes qui n’ont pas froid de s’exposer au regard collectif des rodeurs. Je pense à ce fabuleux panorama qui a sans doute inspiré les génies de Sir Arthur Lewis et Derek Walcott pour obtenir des Prix Nobel. Les reflets des montagnes et collines sur la mer sont sublimes à contempler. A présent, il reste près de quarante minutes avant de retourner à l’ambassade, j’en profite pour faire des photos-souvenirs.
Un peu plus tard, E. Louis, une ancienne étudiante à présent enseignante, viendra me prendre pour un petit tour de l’île. Je connais un peu l’île. J’y étais en 2006 avec Clavère pour présenter une conférence à l’Alliance Française.

16 nov. 2015

Paris frappé en plein coeur

Vendredi 13 novembre 2015. Des nombreux innocents, 129 au total, sont décédés à Paris à la suite de la méchanceté criminelle des hommes. Leur soirée s'est vite transformée en cauchemar et en deuil. Que leurs âmes reposent en paix! Je compatis de tout coeur à la souffrance de tous mes frères et soeurs humains impliqués de près ou de loin dans cette tragédie. Un carnage révoltant!
En lisant les réseaux sociaux, je suis scandalisé par les réactions de certaines personnes insensibles à ce drame. Certains disent que les Français méritent un tel sort, ils paient pour des crimes qu'ils commettent en Afrique, au Moyen Orient et partout dans le monde. Des Ivoiriens soutiennent que 200 personnes, c'est rien comparées aux 3000 morts que l'armée française a tués lors des combats post-électoraux de 2010. Et un Libyen de soutenir qu'ils expient les péchés commis autour du renversement et du massacre de Kadhafi. C'est une réponse aux croisades chrétiennes des temps actuels symbolisés par l'interventionisme des Occidentaux dans les pays arabes et africains, alors qu'ils croisent les bras lorsqu'Israël fusille les Palestiniens. Une confusion totale dans l'interprétation de ces abominables incidents. Etc. Je ne saurais souscrire à de telles opinions dénuées de sens, de logique et de sagesse. Rétribution divine, dixit un Rabbin. La passion qu'entraînent les injustices ou les tueries qui ont lieu dans ce monde, ne saurait nous détourner de l'amour du prochain ni de l'obligation de défendre la vie.
Je crois que ces actes et attitudes dépassent tout entendement. Un carnage déroutant qu'aucune doctrine religieuse ni idéologique ne saurait justifier. Même pas au nom de l'Islam qui, comme toute religiion, prêche l'amour du prochain. C'est des actes d'individus qui passent à l'extrêmisme, au radicalisme, à l'intolérance.
Hélas, notre monde est régi par des forces d'une extrême violence qui ne reculent devant aucun obstacle pour atteindre leurs objectifs criminels. De telles tueries, pour peu qu'elles déraillent de la vérité et du bon sens, ne se justifient ni moralement, ni éthiquement, ni politiquement, encore moins humainement. Soyons solidaires de toutes les personnes touchées par cette tragédie et offrons nos prières à l'Eternel pour qu'Il soulage nos peines, qu'il nous délivre de la peur.

15 nov. 2015

Joyeux anniversaire à trois personnes!

15 novembre. Trois personnes chères à mon coeur célèbrent leur anniversaire de naissance. Il s'agit de mon oncle paternel et ami Dieudonné Bunda, de ma cousine Adrienne Kayolo et de mon aîné et ami l'abbé Henri-Joseph Tamuzi. Papa Bunda a largement partagé mon enfance et ma vie: on se connaît très bien. On a été complices dans beaucoup de choses que très peu de gens savent à propos de notre enfance commune. Que le Seigneur lui accorde de grandir en maturité après les dures épreuves qui l'ont secoué ces depuis deux décenies et de tenir bon à l'avenir. Courage et paix du coeur. Adrienne, c'est sans commentaires. Que l'Eternel la protège et la garde dans son cheminement vital. Quant à Enrico, depuis qu'on s'est connus à Kalonda, on a contre vents et marées gardé de bonnes relations. Que le Seigneur l'accompagne dans son travail de missionnaire chez les Belges.
Enfin à tous les trois un anniversaire à la fois joyeux et béni. Union de coeur et de prières.

13 nov. 2015

Incompétence ou mauvaise volonté?

Cher Claver,
Avec ton histoire d'incompétence, tu deviens intéressant. Un des rares articles dans lesquels tu fais un effort d'objectivité et d'excellence, mais où tu pèches comme toujours par ton autocélébration. Cette ambivalence me dérange beaucoup chez toi. Là tu as touché un problème sérieux dont souffrent nos sociétés africaines. Mais à te lire, on a l'impression qu'il existe aussi ailleurs dans la mesure l'Etat n'est jamais un bon boss. Il ne paie bien que ses cadres supérieurs. Là encore, il faudrait préciser de quel état il s'agit, car certains pays se comportent mieux que d'autres dans ce domaine.
Chez nous en Afrique, les incompétents se retrouvent à tous les niveaux de l'échelle hiérarchique. A y réfléchir de plus près, j'estime qu'il y a une nette confusion entre incompétence et mauvaise volonté dans l'exécution des responsabilités. Tu l'as bien souligné, la compétence ne se définit pas par l'énormité de la tache mais par la volonté de trouver des solutions, par le désir de résoudre les problèmes qui se posent. En fait, c'est l'efficacité que dans d'autres cieux on appelle "excellence". Et dans les meilleures sociétés, un prix d'excellence est octroyé aux meilleurs agents.
Agir et vouloir agir vont de pair. Un ordre de mission est bloqué dans les tiroirs d'une secrétaire simplement parce que le coeur de cette dernière est miné par la jalousie, la rancoeur ou l'esprit de vengeance. Un travail n'est pas effectué parce que l'agent a oublié, est paresseux, sabote l'entreprise. Un tas des raisons pour paralyser l'exécution des objections de l'entreprise. Le manque de compétence se mêle aisément à une mauvaise volonté. Tout sert de prétexte pour que rien ne marche. Un ami m'a dit que le jour où il était promu à la tête de sa division, aucun de ses collègues de service ne l'a félicité. "Tout marquis veut avoir des pages," a dit Jean de La Fontaine.
Tu as raison, je suis d'accord avec toi.
  

12 nov. 2015

Helmut Schmidt (1918-2015)

Gestern habe ich über den Tod von Helmut Schmidt, 95, gehört. Möge seine Seele im Frieden ruhen.
Für mich gilt der Helmut Schmidt als der erste Bundeskanzler, den ich in Amt gekannt hatte, als ich am Goethe Institut Staufen war. Das hat schon eine besondere Bedeutung für mich, da ich damals zum ersten mal die deutsche Politik beobachtet hatte. Der Name HS ist mit anderen Namen verbunden: Hans-Dietrich Genscher, Helmut Kohl, Franz Joseph Strauss. Das waren die Namen, die ich damals viel gehört hatte. Ich erinnere mich daran, dass ich sogar eine paar Ausreden vom Kanzler H S gerne wiederholte wie "Meine Damen und Herren der Opposition". Für einen, der in seiner Heimat nie von Opposition je gehört hatte, war das ein ganz neue Sache. 1980 war ein Wahljahr, und die SPD hatte die Wahlen gewonnen. Gerne hatte ich die Propaganda im Fernseher geschaut, und die deutschen Politiker zugehört. Der Herr mit der ewigen Zigarette hat mich beeindruckt, da er immer die richtigen Antworten auf alle Fragen hatte. 
Respekt, Herr Bundeskanzler! Ruh im Frieden Gottes und Gottes Segen.
KM

Félicitations aux nouveaux promus de Kenge

Par un courriel de Dr. Makambu Mulopo lui-même promu, par le net, j'ai pris connaissance de la liste de nouveaux promus au titre de professeurs associés parmi lesquels les abbés Faustin Kwakwa, Tryphon Ilenda, Floribert Kiala, Firmin Mboma, Elvis Kininga. Un excellent avancement pour mes collègues en même temps qu'une option très sérieuse pour leur engagement au service de l'éducation supérieure et universitaire de Kenge.
J'en suis d'autant plus fier qu'il m'a fallu à moi-même sept ans d'enseignement universitaire pour accéder à ce titre de Senior Lecturer. On me dira que c'est deux systèmes d'éducation différents certes, mais le titre et les attributions y liées sont identiques. Ceci confirme ce que j'avais écrit il y a une année lors de ma promotion de professeur. J'aurais été au pays que je le serais devenu en moins de dix ans. Au travail les gars!
Tout en félicitant ces ecclésiastiques pour leur promotion méritée, je leur conseille de travailler la main dans la main, en témoins de la vérité et agents du développement intellectuel de leur terroir natal. Ce sera la première fois qu'autant de crèmes de la crème se retrouveront en permanence sur cet espace local. Que l'expérience du terrain leur soit inspiratrice et enrichissante!

L'incompétence

La vie m'a rendu sensible à l'incompétence des personnes que je rencontre dans les bureaux. Je ne prétends pas être le contraire, loin de là, car je possède beaucoup de lacunes. Par contre, je sais reconnaître le bon travail. Autour de moi, je sais sentir la capacité de quelqu'un dans l'exécution ou l'exercice de sa profession. Il y en a qui font juste leur métier, il y en a qui y ajoutent de la passion et du zèle. C'est cette dernière catégorie de personnes qui m'intéresse.
C'est à ce niveau, si vous ne l'avez pas encore compris, qu'intervient la corruption ou le pot-de-vin. L'individu chargé d'apposer sa signature pour valider un document ne signe pas s'il n'est pas assuré de ses dividendes. Le huissier chargé de déposer le document sur le bureau du patron ne bouge pas s'il n'est pas "soigné". Et le "démarcheur" a horreur que son dossier traîner inutilement. Alors il faut accélérer le processus, "motiver" l'ouvrier au travail, "soutenir" le dossier. Dans les sociétés privées, le contrôle est meilleur car l'agent est rémunéré à l'heure et gratifié en fonction de son rendement. Dans les sociétés publiques, c'est le chaos: travailler une heure de plus ou de moins ne fait pas de différence. Et même encore, qu'importe? L'Etat paie mal les fonctionnaires subalternes, cela s'entend dans tous les pays du monde. 
A l'instant même, je viens d'écrire un courriel à une institution respectable qui m'a promis un document pour une date déterminée. Il s'agissait de corriger une coquille: mon postnom. "Kahiudi" est souvent massacré simplement parce que c'est plus difficile à écrire que "Dismoiquipuedonctant". Soit. Ils l'ont transformé en "Kathudi". Voilà plus de deux semaines que j'attends que l'erreur soit corrigée. Un bon secrétaire ne se serait pas ridiculisé outre mesure: il lui aurait suffi d'effectuer la correction sur la première page sans exiger que le patron re-signe le document. Quitte à "réajuster"  plus tard les choses dans le dossier. Cette disposition aurait l'avantage de satisfaire immédiatement l'attente du client sans que le patron soit dérangé, étant donné que cela n'aurait aucune importance pour ce dernier. En outre, c'est de la courtoisie élémentaire que de transcrire correctement le nom de ses interlocuteurs.
Que de n'avoir pas répondu à mes rappels relève de la méprise et de l'incompétence! Et de tels incompétents, il y en a beaucoup. Et si par hasard, ils lisent ce blog, ils se reconnaîtront. N'en déplaise au ciel des émirats. Un compatriote africain traiterait cette attitude de discriminatoire, de raciste à la limite. Je m'arrête à l'incompétence.
Par contre, je félicite volontiers et m'enthousiasme devant toute preuve de maîtrise de son domaine, devant tout signe de bon fonctionnement. En janvier 1986, j'avais participé à un pèlerinage Anuarite à Isiro. Lors de la messe de clôture célébrée par le Cardinal Malula devant des milliers de chrétiens, j'étais impressionné par l'organisation. Comme il faisait très chaud, des points d'eau potable étaient érigés pour permettre aux fidèles de se désaltérer. Une ambulance était également prévue. Même des sanitaires. Je découvrais qu'on pouvait mieux faire. A la fin des cérémonies, je me suis frayé un chemin pour aller féliciter personnellement l'organisateur principal de l'évènement. Cela s'appelle le bon travail.


9 nov. 2015

Les séquelles du colonialisme

Samedi 7 novembre, on était invité chez Dr. G. A, un compatriote camerounais qui a tenu à nous présenter trois étudiants nigérians venus depuis peu sur l'île. La soirée était très conviviale, le dîner succulent; la conversation a tourné autour de plusieurs sujets d'intérêt commun. La politique s'est naturellement invitée dans nos échanges. On a parlé de tout ce qui nous préoccupe, nous gens de la diaspora qui percevons de loin les réalités de nos pays. A cette occasion, Ekam, un banquier camerounais qui travaille à la Barbade, a attiré mon attention sur une réalité pourtant évidente mais qui ne m'avait jamais frappé outre-mesure. Commentant la prestation de serment du nouveau président tanzanien, il a déclaré:
 "De tous les pays africains, les anciennes colonies francophones sont celles qui ont le plus de problème avec la démocratie. Regardez la Côte d'Ivoire, le Burkina, le Togo, la RDC, le Congo, le Cameroun, le Rwanda, etc. pendant que les anglophones dans leur majorité présentent une meilleure figure. En Zambie, au Nigeria, au Ghana, en Tanzanie, les présidents partent sans problèmes à la fin de leurs mandats. Le Zimbabwe et l'Ouganda constituent l'exception qui confirme la règle." Déclaration en partie vraie car les lusophones, arabophones et hispanophones ne font pas mieux. 
Je savais que les anglophones, à l'instar du Ghana, du Nigeria ou du Botswana, avançaient mieux sur le plan économique que les francophones encore minés par les ingérances françaises et les diktats de Paris. Je savais que les anglophones jouissaient d'une bien meilleure infrastructure politique et socio-culturelle que les francophones dirigés par des dictateurs à la solde de Paris. Je savais également que les anglophones sont plus libres de leur mouvement et opinion dans le giron du Commonwealth que ne le sont les francophones plus préoccupés de satisfaire la politique coloniale d'assimilation qui les assujettit encore par l'entremise de la Francophonie.  Tout cela n'était rien par rapport à l'enlisement du processus démocratique qui a lieu dans certains pays francophones prêts à transgresser les lois fondamentales pour les tailler à la mesure du pouvoir despotique qu'ils se sont forgés ou qu'ils sont en train de sculpter.
Je soutiens toujours, jusqu'à preuve du contraire, que la démocratie, n'est pas faite pour les Africains. Mais mla marche de l'histoire montre de plus en plus qu'elle est possible - en pays anglophones - en dépit des entraves liées au despotisme et aux ambitions de quelques individus vite évincés par les pesanteurs du temps. Si la volonté du peuple est respectée, la démocratie ne pourrait qu'en tirer gain de cause. Autrement, oubliez cela s'il vous plait. Au Congo, l'impunité à vie est désormais étendue à tout président exonérant the "incumbent" de toute poursuite judiciaire. Dixit la nouvelle constitution. Au Rwanda, ite misa est: Paul Kagamé peut se representer pour un troisième mandat selon les nouvelles dispositions constitutionnelles. Au Burkina, on éteint le feu du coup d'état raté, on revient au sankarisme. En RCA, le sang continue de couler entre chrétiens et musulmans. En RDC on va au diaolgue en ordres dispersés tandis que l'Opposition décrie un piège pour le "glissement" tant redouté. Au Cameroun, c'est le silence du Vieux Requin qui taille les lois. Au Gabon, laissez-le tranquille, Ali continue la dynastie paternelle Bongo. Bref les francophones continuent de patauger dans le marasme confusionniste dicté par leurs maîtres.
Le Ghana avance, le Nigeria s'est hissé au sommet économique et a dépassé l'Afrique du Sud. Que dire de la Libye, du Sud-Soudan, de la Somalie, de l'Egypte? Ces non francophones constituent apparemment des cas inclassables mais que l'on mettrait sous la coupe générale de l'Afrique.

7 nov. 2015

Un autre éloge tardif: Père JM Mbungu Mayala

Une semaine vient de s'écouler sans que j'aie pu poster quelque chose sur le blog. Cela arrive. Le manque de temps peut le justifier, mais aussi le manque d'ordre dans l'organisation des taches à réaliser. Tout cela en réalité. Pour une fois, j'ai mis de côté mes cibles de prédilection: les politiciens, les pasteurs, les sapeurs, les voleurs, les immoraux, les marginaux, les hommes et les femmes d'une autre sensibilité que la mienne, etc. Et bien sûr les nouvelles de tous les jours que je reçois à gauche à droite, au gré de ma vie et de mes contacts.
Hier 6 novembre 2015 soir, au cours d'une conversation Skype avec P. Séraphin, j'ai été informé de la mort depuis plus d'une année d'un ami. Il a dit m'avoir annoncé l'information à l'époque, et qu'il s'était même étonné que je n'y aie pas réagi. Eh oui, c'est arrivé comme cela. Il s'agit du Père Jean-Marie Mbungu Mayala, ancien prêtre de Boma qui est devenu passionniste plus tard. Paix à son âme! D'aucuns se souviendront que j'avais à l'époque publié un article à son sujet lorsqu'il était malade. Voilà que je découvre qu'il est décédé et qu'on l'a enterré le 24 février 2014.
Du temps de nos études à Mayidi entre 75 et 78, Jean-Marie s'était illustré par quelques talents particuliers. Il a été le premier d'entre nous à publier un article dans la revue Telema dirigée par le P. Simon Boka. Par la suite, il a publié une transposition d'une pièce de théâtre présentée par les Bilenge ya Mwinda de la paroisse St. Alphonse, Kinshasa/Matete, à l'occasion d'une visite à Mayidi. "Mère, nalobi e, damage! soki te trouble na kati ya palais." La transposition de Mayala avait comme titre: Les sons de la guitare. (Je ne suis plus sûr si c'était le son ou les sons). Peu d'importance. Je me souviens que Floribert Kasamba avait joué le rôle de ce jeune délinquant, chômeur, qui exigeait son "damage" au risque de semer le trouble dans la maison. Comme pour dire que Jean-Marie Mayala avait des dons littéraires appréciables. Il s'exerçait à la poésie, il composait aussi des chants. Séraphin en a spontanément chanté que je n'ai pas reconnu. C'était un jeune homme solide spirituellement, intellectuellement et moralement. Un candidat idéal pour le sacerdoce.
Au Collège Urbain de Rome où il nous a suivis une année plus tard, Maître Mayala a continué sur la même trajectoire. On entretenait de bonnes relations. Au cours d'une conversation, il m'a révélé quelque chose d'émouvant et de révoltant qui l'a torturé, mais que je préfère garder pour moi. Ensemble, nous avons participé en 82 à la réalisation du disque 33 tours Misa Zaïre, sous la direction de Flavien Busina. Il formait le groupe choc de la chorale avec Mwamba Tshibanda, Ilunga Mayamba, Flavien et quelques soeurs du Foyer Paul VI. La dernière fois qu'on s'est vus, c'était au pélerinage Anwarite à Isiro en 86.
Jean-Marie, merci pour toutes les expériences que nous avons partagées à Mayidi et à Rome. Merci au nom de la communauté chrétienne pour ton oeuvre d'évangélisation et ton témoignage spirituel. Que l'Eternel t'accorde la couronne de tes élus. Nduku Jean-Marie, ndembama na nge na kifulu nge kele. Sambila beto.