Une semaine vient de s'écouler sans que j'aie pu poster quelque chose sur le blog. Cela arrive. Le manque de temps peut le justifier, mais aussi le manque d'ordre dans l'organisation des taches à réaliser. Tout cela en réalité. Pour une fois, j'ai mis de côté mes cibles de prédilection: les politiciens, les pasteurs, les sapeurs, les voleurs, les immoraux, les marginaux, les hommes et les femmes d'une autre sensibilité que la mienne, etc. Et bien sûr les nouvelles de tous les jours que je reçois à gauche à droite, au gré de ma vie et de mes contacts.
Hier 6 novembre 2015 soir, au cours d'une conversation Skype avec P. Séraphin, j'ai été informé de la mort depuis plus d'une année d'un ami. Il a dit m'avoir annoncé l'information à l'époque, et qu'il s'était même étonné que je n'y aie pas réagi. Eh oui, c'est arrivé comme cela. Il s'agit du Père Jean-Marie Mbungu Mayala, ancien prêtre de Boma qui est devenu passionniste plus tard. Paix à son âme! D'aucuns se souviendront que j'avais à l'époque publié un article à son sujet lorsqu'il était malade. Voilà que je découvre qu'il est décédé et qu'on l'a enterré le 24 février 2014.
Du temps de nos études à Mayidi entre 75 et 78, Jean-Marie s'était illustré par quelques talents particuliers. Il a été le premier d'entre nous à publier un article dans la revue Telema dirigée par le P. Simon Boka. Par la suite, il a publié une transposition d'une pièce de théâtre présentée par les Bilenge ya Mwinda de la paroisse St. Alphonse, Kinshasa/Matete, à l'occasion d'une visite à Mayidi. "Mère, nalobi e, damage! soki te trouble na kati ya palais." La transposition de Mayala avait comme titre: Les sons de la guitare. (Je ne suis plus sûr si c'était le son ou les sons). Peu d'importance. Je me souviens que Floribert Kasamba avait joué le rôle de ce jeune délinquant, chômeur, qui exigeait son "damage" au risque de semer le trouble dans la maison. Comme pour dire que Jean-Marie Mayala avait des dons littéraires appréciables. Il s'exerçait à la poésie, il composait aussi des chants. Séraphin en a spontanément chanté que je n'ai pas reconnu. C'était un jeune homme solide spirituellement, intellectuellement et moralement. Un candidat idéal pour le sacerdoce.
Au Collège Urbain de Rome où il nous a suivis une année plus tard, Maître Mayala a continué sur la même trajectoire. On entretenait de bonnes relations. Au cours d'une conversation, il m'a révélé quelque chose d'émouvant et de révoltant qui l'a torturé, mais que je préfère garder pour moi. Ensemble, nous avons participé en 82 à la réalisation du disque 33 tours Misa Zaïre, sous la direction de Flavien Busina. Il formait le groupe choc de la chorale avec Mwamba Tshibanda, Ilunga Mayamba, Flavien et quelques soeurs du Foyer Paul VI. La dernière fois qu'on s'est vus, c'était au pélerinage Anwarite à Isiro en 86.
Jean-Marie, merci pour toutes les expériences que nous avons partagées à Mayidi et à Rome. Merci au nom de la communauté chrétienne pour ton oeuvre d'évangélisation et ton témoignage spirituel. Que l'Eternel t'accorde la couronne de tes élus. Nduku Jean-Marie, ndembama na nge na kifulu nge kele. Sambila beto.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire