29 mai 2017

Le crochet de Bruxelles

29-30 mai 2017. Ce matin à Londres, j'ai décidé d'achever mes courses. J'ai eu le malheur de demander à un ami la taille de ses chemises, car je voulais lui en offrir une. En réponse, j'ai reçu une liste de besoins allant des pantalons aux appareils de communication les plus in. Comme j'ai coupé le contact, il s'est empressé de le refaire. Etant déjà parti de chez moi, je ne pouvais donc pas accepter de satisfaire ses besoins. J'ai vite remis les pendules à l'heure, car je ne saurai jamais soulager toutes les misères du monde.
Autour de 10 heures, nous sommes Nicolas et moi partis compléter les achats. Chez Clarkes, j'ai pris deux paires de sandales à 40 GBP. En ce jour de chance ou mieux jour providentiel, je suis tombé sur une promotion inouïe, la seconde paire n'a coûté que 5 GBP. J'ai donc épargné 30 GBP. J'ai ensuite pris un appareil à barbe chez Argos. Etc. Il fallait vite rentrer pour boucler les valises car le voyage pour l'Afrique était prévu pour 17h40. Le temps de remplir les deux sacs et de décider sur quelques effets à prendre et à laisser, il était 14h30 lorsque nous avons quitté Kilburn pour Heathrow. J'ai préféré une chikwangue et du poisson sec salé pour les consommer lors du long transit de Bruxelles. Nous nous demandions si le service de sécurité allait me laisser passer avec. Et par chance, c'est une Anglaise d'origine africaine qui m'a contrôlé, pas du tout surprise que je prenne avec moi une telle nourriture si exotique. Au fait exotique par rapport à qui? Pas à l'agent de police, mais par rapport au milieu ambiant.
On est très vite arrivés à Heathrow, avant 15h30, ce qui m'a laissé la possibilité de mettre des cadenas à mes sacs. Nico et Ephrem sont repartis sans être sûrs si le kwanga était passé. L'attente était relativement longue, mais sympa. J'en ai profité pour acquérir un finger food et un coca. Puis j'ai parlé avec des gens au Congo, en France et à Bruxelles, par WhatsApp et Imo. L'avion SN était plein, plein mais le voyage s'est effectué sans encombres. Arrivé à Zaventem, je me suis fourvoyé au lieu d'aller aux quais de retour. La conséquence est que je suis demeuré dans les zones A et B au lieu de rejoindre la zone T. Je dois avouer que c'était ma propre négligence. Je n'ai pas osé le révéler à Mama mapasa lorsque nous avons échangé sur WhatsApp.
Donc, en ce moment où j'écris, il est 3h13, je suis seul dans les zones A et B. Mais en pleine sécurité. Là je viens de jouer au baby foot avec les nettoyeurs. Un jeu que je n'ai plus joué depuis Rome. Je me souviens des duos que nous faisions à Rome avec Jean-Marie Matutu de Kisantu ou Jean-Pierre Lubukayi de Kananga. Là, j'ai joué trois matches, j'en ai gagné deux. Tout est maintenant désert autour de moi, mais je sais que je suis en pleine sécurité. L'aéroport est fermé au trafic des biens et des voyageurs, quoique je voie des avions décoller.
Je vais à présent essayer de roupiller avec un œil ouvert comme Capitaine Haddock. Je n'ai pas peur ni d' hésitations. Attendons voir comment la journée se passera.

Quand quelque chose tourne mal

En général quand quelque chose tourne mal, les gens ont tendance à se tourner vers les causes, à attribuer la faute aux autres, plutôt que de faire un clair examen de conscience. Ce sont toujours les autres qui ont tort, jamais soi-même. Et lorsqu'on n'y compris plus rien, ou qu'on n'en peut plus, on tourne le dos à la raison pour évoquer le fatum ou le mauvais sort. Nos frères et soeurs africains y vont vite, alors très vite. C'est ainsi qu'ils deviennent des victimes adéquates pour les vendeurs de rêves et de bonheurs. J'entends tous ces manipulateurs de tout bord qui sillonnent le monde.
Hier encore, une dame nous apprend que sa cousine a perdu son mari et ses deux enfants alors qu'elle était allée à une veillée de prières. "Où est la bonté du Dieu miséricordieux?" s'est-elle écriée, révoltée et vraiment hors d'elle. C'est comme un homme qu conçoit un projet sensé améliorer sa vie, 'au moment de le réaliser survient un incident malencontreux qui paralyse litéralement son rêve. Une jeune femme qui perd son fiancé au moment où les deux s'apprêtent à convoler ensemble. Les affaires qui tournent mal pour un homme d'affaires prosper et honnête. Un véhicule qui se renverse à la sortie du garage le jour même où il est acheté. Un enfant mort-né, la perte d'un cher parent ou même d'un document important, etc. Autant de malheurs qui jonchent le parcours de la vie!
Peu de personnes gardent la tête sur leurs épaules dans des cas pareils. Vivent le marabout, le pasteur, le prophète ou la diaconnesse du coin. Vivent le "professeur", le multiplicateur de billets de banque, le magicien, le sorcier, le devin, le porteur de chances, et pourquoi pas la sorcière aux tendres bombes. Connaissez-vous les sorcières de Pokedjan? Si non, lisez ma pièce de théâtre de ce nom éditée chez ILV. Un homme à bout de solutions ressemble à un réceptacle vide qui peut se remplir de tous les maux possibles. Et la série continue. Quelqu'un te dira qu'il ne croyait pas à la sorcellerie jusqu'au jour où un malheur lui est arrivé. Par contre, j'en ai vu qui voyait des maléfices partout... il appartenait à la secte de "bima". Quand quelque chose tourne mal, tout est possible. Soyez sur vos gardes, ne perdez pas la tête.

28 mai 2017

Cap sur Londres ce 26 mai

26 mai 2017. Une journée pas comme deux. Lorsqu'on voyage, qu'on le veuille ou non, il y a toujours du stress. On voudrait tout régler, mais on finit presque toujours par oublier quelque chose. On tente de s'acquitter de tout, mais on bâcle l'une ou l'autre chose, faute de temps. Etrange, mais c'est comme cela. Du moins pour moi. Il y en a des plus parfaits qui font tout bien. Le voyage étant prévu pour 17h15, j''ai décidé de conduire les enfants.à leur école. Je demande la permission de les récupérer à 14h30 afin qu'ils m'accompagnent à BGI. Ils ont un concert de musique à 10 heures, auquel je ne peux assister.  Leur maman y sera. Par contre, je fais un court tour à la plage de Brownes, juste le temps de rafraichir le corps. Cap sur l'université, mais un détour à la banque pour obtenir quelques devises me prend plus de temps que prévu. Soit. Je m'accorde trente minutes à mon bureau, mais la librairie m'annonce qu'une commande est arrivée pour moi. Je m'y amène, mais il faut attendre que le prix de la marchandise soit fixé. Ensuite un passage rapide au garage car la vieille bagnole devra être rafistolée pendant mon absence. Arrangement est pris pour que je la dépose lorsque je repars pour l'aéroport. Arrivé à la maison, il faut fermer les valises. Problème de poids. Je dois renoncer à certains effets non nécessaires. Il est 14 heures passées lorsque Mama Mapasa et moi quittons la maison. Détour au garage, détour chez les Mamingi où on dépose une tente pour la fête du petit-fils Luca. Dieu le bénisse. On arrive à St Patrick peu avant 15 heures. Un embouteillage monstrueux nous freine dans notre élan. Il est à peu près 15h50 lorsque nous atteignons BGI. Comme j'ai fait le check in online, le dépôt de bagages s'effectue en moins de dix minutes. Seulement, Virgin Atlantic annonce un retard de 1h45, car l'avion est encore en route. Il faut attendre, je préfère libérer ma société civile car la route est longue pour eux ce dernier vendredi du mois. A la sécurité, c'est cool, je suis contrôlé par une ancienne étudiante de mon département. L'attente est quand même longue quoique je relise mon propre livre Du mythe à la littérature qui me sera utile les prochaines semaines. 
Un vol sans problème dans avion à moitié vide ou à moitié plein. C'est selon. Il est 9 heures ce 27 mai lorsque je sors dans l'aérogare. Gatwick Express sur London Victoria. J'arrive à Kilburn à 11 heures fatigué et soulagé. Gloire à Dieu pour ce bon voyage.

26 mai 2017

20 ans depuis que Mutter Resi est partie

25 mai 1997 - 25 mai 2017. Il y a vingt ans jour pour jour, mourait à l'âge de 92 ans à Munich Maman Resi Weingärtner que j'appelais affectueusement "Maria", ma deuxième maman. Que son âme repose en paix! Cette Bavaroise, née à Hangnach, à la frontière entre l'Autriche et l'Allemagne, a vécu à Munich de 1920 à 1997, année de sa mort. Si mes souvenirs sont bons, je fis sa connaissance un mercredi midi d'un jour de mai 1980, près de la librairie Ancora sur la via della Conciliazone, à Rome. J'étais vite descendu du Collège Urbain pour acheter le livre Jésus Christ de Walter Kasper pour mon examen de christologie. Je lui rendis visite pour la première fois le 26 août 1980 depuis Staufen où je suivais des cours d'allemand à l'Institut Goethe. Depuis, nous sommes restés en contact permanent jusqu'à son dernier souffle. J'étais devenu son fils, le fils spirituel que Dieu ne lui accorda pas biologiquement. Elle s'est maternellement occupée de moi. A Rome comme à Kenge, elle m'envoyait régulièrement des lettres, m'expédiait de l'argent et des biens dont j'avais besoin pour ma vie et pour mon travail. Elle est plusieurs fois descendue à Rome, via Paolo III, chez les Soeurs de l'Adollorata. C'est elle qui m'avait présenté au Cardinal Joseph Ratzinger alors archevêque de Munich; elle se connaissait bien avec la sœur de ce dernier. En juin 1985, je suis allé en Allemagne pour la célébration de ses quatre-vingts ans. C'est grâce à elle que, contre vents et marées, je fus capable de soutenir mes études doctorales. Sa mort survenue à deux semaines de la défense de ma thèse possède une signification symbolique pour moi qui me prétend mythologue: elle m'a accompagné jusqu'à la dernière étape de mes études, et est partie dès que le chemin est devenu sûr. Don venu du ciel pour moi, elle a accompli sa mission. Notre relation s'est beaucoup renforcée du temps de mes études à Fribourg. . Elle me rendais visite partout où j'exerce le ministère; à Bonfol, Gstaad, Riehen, Muttenz. Combien de fois est-elle venue à ma rencontre à Fribourg, à Lindau, à Zürich, à St Galles? Que des randonnées autour des lacs Léman, Zürich, ou de Constance! Que des virées sur les Alpes du Berner Oberland, de la Gruyere ou dans la forêt d'Enney. Entre mai et juillet 1993, j'ai séjourné à Munich pour des recherches à l'université Ludwig Maximilian de Munich. Quand elle devint malade et ne pouvait plus voyager, j'allai célébrer mon anniversaire avec elle le 29 avril 1997. Ce fut la dernière sortie de sa vie car elle mourut trois semaines après.
Munichoise d'adoption et de cœur, elle avait des positions très tranchées sur certains sujets comme la politique, la religion, les sports, les taxes. Fanatique de Maradona, elle préférait l'équipe locale Munchen 1860 de Wildmoser au FC Bayern. Que des fois alors que nous circulions au centre de Munich, elle me décrivait les années de guerres mondiales, la terrible dépression économique des années 30, les impressionnants défilés de la Wehrmacht autrefois organisés par le sinistre Adolf Hitler. J'ai déjà écrit sur ce blog tout ce que je répète ici. Elle m'a voué une affection qui est demeurée indéfectible malgré quelques divergences d'opinions sur des détails. Normal. Merci pour tout ce que tu as fait pour moi et les miens! Que le Seigneur t'accorde la couronne réservée à ses élus! Ruhe im Frieden Gottes, liebe Mutter Resi.

23 mai 2017

Manchester: quelle horreur!

C'est dans la soirée d'hier que j'ai appris la tragédie qui a frappé la ville de Manchester: on parlait de nombreux morts, puis de 19, ce matin de 22 parmi lesquels 8 enfants. La déflagration s'est déclenchée à la fin d'un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande. De nombreux parents sont venus attendre leurs enfants lorsqu'ils ont assisté impuissants à cet acte animal et horrible. On parle d'attentat suicide perpétré par un jeune Anglais de 22 ans, mais d'origine lybienne. La question que tout le monde se pose est comment un jeune homme né dans la ville de Manchester a pu délibérément effectuer ce carnage. Par quelles circonstances de sa vie en est-il arrivé à se radicaliser et à tuer aveuglement des dizaines d'innocents?
NON AU TERRORISME de quelque vent qu'il vienne, de quelque folie qu'il surgisse! Que d'épreuves, de désarrois et d'interrogations pour la population de cette ville anglaise pourtant réputée pour son cosmopolitisme et son sens de convivialité humaine! 
Confions, en union de prières et de coeur, les victimes et les blessés de cet attentat à la miséricorde de notre Dieu d'amour et de bonté.

Adieu Roger Moore

23 mai 2017. Le célèbre agent 007 Roger Moore qui a incarné le personnage de James Bond dans les années 80-90 vient de tirer sa révérence. Paix à son âme! J'ai vu son chalet et j'ai eu, une fois, l'immense honneur de le croiser dans les rues de Gstaadt du temps où j'officiais à la paroisse catholique de cette station touristique. Va en paix!

21 mai 2017

Adjusted Abstract of my Presentation at TC2


This presentation is not really academic, but a testimony of a translation experience. It is a strictly personal reflection on what I can call a life experience of translating. From early primary school to university level I have been exposed to many languages where many translation techniques were constantly practiced. Kiyaka, Kisuku, Kikongo, Kipelende along with French were the first languages I alternatively practiced. 
I did Latin and English at Kalonda minor seminary, then German, Italian, Greek and Hebrew at tertiary level at Mayidi and Urbaniana, Rome. As a seminarian I participated in the translation of the Catholic French Missal into Kikongo Fukimina Mfumu, which was published from 1986 on by the late Fr. Nicolas Berends. In Rome a book written in English titled New Testament Greek was used for Greek lessons whereas the course was held in Italian. When I worked in Kenge (DR Congo) in the 80ies, I used to interpret speeches from French, German, English into Kikongo and vice-versa. Later in Switzerland, I used to proofread confidential texts submitted to me by a German association, which advised people in difficulty. My job was to make sure that the French version corresponded to the German original. At UWI Barbados, I co-taught for two years the course of translation. As head of department, I put some weight in the organization of the present UWI Translation Bureau and I encouraged the initiative of TC taken by my colleague Dr Bogle.
My presentation draws some reflections from these experiences. Since it is on ongoing process the aim is to retrace what can be learnt out of this constant practice of translation. Not only the professional translator practices translation but also everyone who shifts from one language to another. Even from Bajan, Creole or Patois to English, Spanish, Portuguese or French.   
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20 mai 2017

20 mai, j'allais oublier

Le 20 mai 1974 est la date où Mgr Dieudonné M'Sanda (1935-2001) fut nommé évêque de Kenge par le Pape Paul VI. Une date importante pour moi, vu que cet évêque dont j'ai été le secrétaire de 82 à 87 a énormément marqué ma vie. Hommage à sa mémoire!
J'allais oublier, oui j'ai même oublié. Ce 20 mai là soir, l'euphorie est grande lorsque le Père Charles Schwerz svd nous annonça l'élevation de l'abbé directeur de Kalonda au poste d'évêque de Kenge. Un peu plus tard, ce fut à l'abbé Oscar Makolo d'informer tous les séminaristes au refectoire. On n'oublie pas des moments pareils dans la vie. Dans la journée, quelque chose me trottinait dans la tête. Je sentais comme un devoir manqué... puis le déclic dans ma mémoire. J'ai pensé à l'homme qui a fait de moi ce que je suis devenu, certes presque contre sa volonté mais dont je me réclame fils spirituel à jamais. Soit. La vie ne va pas toujours dans le sens où on l'oriente. Je le sais mieux que d'autres. Paix à ton âme, cher père évêque!

20 mai 1967 - 20 mai 2017: MPR

50 ans de MPR. Ozala na libumu, ozali na MPR. Bana Mobutu e ngo liboke oye. Parti na ngai nalingaka MPR. Bana ba Zaïre, boyaka e. Tosangana banso. Etc. Voilà qui me revient spontanément en tête alors que je ne l'avais jamais chanté du temps où le MPR était au plus fort. En fait, à force d'entendre, matin midi et soir, ces chansons dites révolutionnaires, on finissait par les enregistrer dans la mémoire sans qu'on le veuille. Ces chansons enflammaient l'environnement politique aux quatre coins du pays. Alors qu'on le croyait éternel, le MPR devenu plus tard parti-état vit aujourd'hui dans les décombres. On m'a soufflé qu'il y a un MPR Renové mené par l'ex commissaire de région et danseuse Nzuji wa Mbombo, aujourd'hui Catherine Mbombo. Pour moi, le MPR a disparu avec son fondateur, quoique nous ayons entendu de la bouche d'un certain Engulu, que la pérennité du  mobutisme, doctrine incarné par le MPR, serait à la mesure de celle du christianisme. J'ai grandi dans le sillage du MPR, nul ne pouvait y échapper. Mon parcours de séminariste m'a tenu à distance de cette envoûtante machine mobutiste quoique j'aie eu l'honneur d'échanger la parole à deux reprises avec le Maréchal Fondateur. C'était à Rome en juin 80 et en avril 82 au Vatican.
Que je le veuille ou non, cette date du 20 mai reste gravée de façon indécrotable dans ma mémoire, comme d'ailleurs dans celle de tous mes congénères encore vivants. 20 mai = MPR. Hélas, on ne peut pas effacer l'histoire. Encore moins la vérité.

Une semaine surchargée

Je crois que cette semaine a été un peu plus compliquée que la précédente. J'avais deux délais, des examens, une conférence et une réunion, entre lesquels j'ai basculé et zigzagué avec un relatif succes. Délais de soumission de proposition de conférence et d'article. Deux examens dont un mien la veille du symposium TC2 dont j'ai parlé dans l'article précédent. Le deuxième jour de CT2, j'ai dû m'éclipser après ma présentation pour une réunion d'un comité universitaire dont je fais partie. Et ladite réunion a duré quatre heures, je suis sérieux, de 14 à 18 heures. Aujourd'hui, je me sens soulagé car je me suis acquitté de tous mes engagements avec une certaine satisfaction.
Ma présentation au symposium a été plutôt bien reçue. N'étant pas traducteur professionnel, encore moins traductologue, j'ai établi comme présupposé fondamental que je pratique la traduction depuis ma tendre enfance; que la traduction est vécue de moi plutôt qu'exercée comme un métier lucratif. Etant polyglotte, Dieu m'ayant donné de sillonner quelques monts et vallées du monde, je traduis chaque fois que mon environnement de performance linguistique change. J'observe également la traduction chez mes enfants Ibangu et Mukawa lorsqu'ils produisent des phrases du genre: "Attends pour moi" ou des expressions "cet un" (Wait for me, this one). Ils transposent, traduisent, organisent leur parler en fonction de l'anglais, la seule langue dont ils apprennent la grammaire de façon constante. Ma traduction est plutôt vécue que pratiquée professionnellement.
A ce symposium, j'ai appris énormément des choses... certaines curieuses. Les Italiens, dans leur engouement effreiné pour la traduction, appellent Kadaffi "Geddaffi", et Shakespeare ... Je trouverai. J'ai même vu sur une liste de langues créoles: le (ki) Kongo. Les présentations étaient d'un niveau académique très élevé; la mienne était sans aucun doute la moins sophystiquée de toutes quoique pertinente. Merci à notre conférencière-invitée, Simone Bertaco, et à tous les participants ainsi qu'aux collègues du comité. Congrats à Desrine, Terrence, Jason et... Anglea, Erlene, Joyce!
Aujourd'hui, repos. Que non? Correction des examens, préparation de mes prochains cours. Il reste quelques travaux de fin d'études à évaluer.  Après, oui après, vive la famille!

18 mai 2017

Translating Creolization 2

TC2 - Du 18 au 19 mai 2017 a lieu à Cave Hill un symposium "Translating Creolization". J'y participe au double titre de membre du comité et de présentateur. L'initiative est de ma collègue Dr Desrine Bogle qui a bénéficié de mon soutien lorsque j'étais chef de département. Et j'ai inauguré le premier symposium à ce titre. Cette fois, j'ai décidé de faire une contribution à propos de mon expérience de la traduction ou des traductions. Passer d'une langue à une autre, j'y suis habitué comme d'ailleurs chacun de me compatriotes. Les nombreuses mutations professionnelles de mes parents ont fait que je subisse un changement constant de langues et d'habitudes. Dans mon pays, dès qu'on sort de la concession familiale, on est affronté à des personnes d'une autre langue, d'une autre culture ou d'une autre ethnie. J'ai parlé tour à tour kiyaka, kisuku, kikongo, kipelende, kisuku à côté du Français que j'ai appris essentiellement à l'école. Au secondaire c'était le latin, l'anglais; quelques bribes d'italien et de grec que nous inculquait Don Firmino Kilunga. Au supérieur, c'est l'allemand, le grec et l'hébreu appris en italien. Le manuel de grec était en anglais. J'ai dû séjourner à Londres pour retisser de toutes pièces l'anglais perdu à la suite de la pratique de l'allemand. Je m'étais aussi essayé à l'espagnol sans succès, car j'avais craint de perdre l'italien que je maîtrisais passablement. Passer d'une langue à une autre constitue, selon moi, la traduction. Etudiant à Fribourg, chargé de cours en Allemagne, et enseignant à la Barbade, je me suis toujours appuyé sur mes performances linguistique pour opérer dans la vie. Ce bagage linguistique forme sans aucun doute, le substrat sur lequel s'exercent mes capacités de traducteur.
Comme grand séminariste, j'ai participé à la traduction du lectionnaire Fukimina Mfumu (Adorez le Seigneur). A Cave Hill, j'ai enseigné la traduction en terminale. A Cave Hill, j'ai aussi eu à lire des textes français en traduction. En plus, j'ai participé à l'officialisation du bureau de traduction de notre université. J'estime que j'ai des témoignages et des expériences à livrer en traductions. Ainsi ma contribution portera sur le fréquent usage que je fais des textes francophones traduits en anglais.

17 mai 2017

Joyeux anniversaire Donatien

17 mai, c'est l'anniversaire de Donatien Mabana, celui qui a reçu la lourde responsabilité de pérenniser le nom de notre paternel. Je me souviens très de sa naissance, j'étais en quatrième primaire à Kenge. Je me souviens de tous les événements qui ont eu lieu à cette époque. Maman venait de retourner de Kinshasa avec tous les enfants fin avril; Béatrice était transférée en première à l'école des filles, juste à côté de St Frédéric. Les vieux Kisalu Bakaba, Mayengo, mes oncles paternels et maternels vivaient dans les quatre coins de Kenge, vaquant paisiblement à leurs occupations habituelles. Après un court séjour chez Pilamosi, mama prit le domicile de son frère Ngoy au Champ des tirs.  Papa Gaby était vraiment l'homme à qui les responsabilités les plus importantes étaient confiées, car toutes les communications passaient par lui. Il fut d'ailleurs le parain baptismal du nouveau né. Une belle époque, car les Petits Chanteurs et Danseurs de Kenge voyageaient pour l'Europe sans nous, j'entends Ya Makiosi, Papa Bunda et moi-même, la famille ayant décliné l'offre. Que des mythes autour de ce voyage, je m'en souviens également. 
Je me souviens de la maman d'un des amis chanteurs, qui vint s'en quérir des résultats de son fils parti pour l'Europe. Je dus interpréter le bulletin pour elle: le fils avait lamentablement échoué; je retins des larmes devant sa déception: "Mwene ve, mbundu yenda ku makinu ye mikunga". Je me souviens bien du nom, mais je le tais par souci de respect et de décence. Ce fut une époque.
Je pourrai soulever d'autres thèmes plus intéressants de l'époque, mais je m'arrete là. L'essentiel est de rendre gloire au Seigneur d'avoir pris soin de son fils Donat et de l'avoir protégé pendant ces années. Qu'il lui accorde encore plus d'années, plus de santé, de sagesse, de paix intérieure et de joie. Telle est ma prière.

16 mai 2017

Les dérapages langagiers de Berlusconi

Le populiste Silvio Berlusconi sait manier sa langue pour décrire les hommes et les femmes de ce monde. Le bunga-bunga man sait de quoi il parle lorsqu'il s'agit d'apprécier la beauté et de marquer la différence (raciale ou générique). Interrogé sur ses penchants alléchants pour les déesses, il a surpris les gens en disant que c'était une preuve qu'il n'était pas homosexuel. S'exprimant sur le premier président africain-américain, il n'a pas manqué de souligner qu'il le trouvait "giovane, bello e bronzato". Cela ne m'a pas vraiment étonné car j'étais habitué à m'entendre appelé "cioccolato" avec toutes les connotations légèrement racistes, libidineuses ou lubriques que cela implique. Commentant sur le couple Macron, il ne passe pas par quatre chemins. Il  décrit E. Macron, comme un jeune homme de 39 ans avec beaucoup d'expérience professionnelle sur les épaules, mais "soppratutto con una bella mama che l'ha portato col braccio ancora quando era bambino" (surtout avec une belle maman qui l'a porté sur le bras alors qu'il était encore tout petit). Une vidéo bien entendu amusante pour ses spectateurs et auditeurs qui s'en donnent à coeur-joie. Humour à la limite de l'insulte, toutes tendances confondues. Dérapages? Blagues de mauvais goût? Allez-y voir. Le très médiatique Onorevole est pourtant très conscient de l'impact de ses propos dans la presse et dans le monde. Il n'en est ni à sa première ni à sa dernière prouesse langagière. 

14 mai 2017

Bon dimanche du 14 mai

14 mai 2017. Passation de pouvoir en France entre les présidents sortant François Hollande et entrant Emmanuel Macron. Un moment qui donne une leçon de démocratie à nos gesticulateurs des jungles africaine et latino-américaine qui, à la place, organisent des changements de constitution, des referenda, pour se pérenniser au pouvoir. Maduro au Venezuela attend de son referendum qu'il obtienne plus de pouvoir présidentiel afin de mener la barque très contestée de son pays. Il y a déjà des marches dans les rues de Caracas. Mais comme on le sait, des marches pareilles réprimées à coups de bottes et de mitraillettes n'aboutissent qu'à des revers cauchemardesques, sanglants et terrorisants. C'est le lot auquel exposent les institutions arbitraires et inconstitutionnelles. La dérive dictatoriale se déclenche et se franchit presque conséquemment.
La France s'embarque aujourd'hui dans une administration Macron pour les cinq années à venir. Le défi est de voir s'il va réaliser ses promesses électorales. Certains l'accusent de vouloir détruire les valeurs de la famille. Ses supporters clament que c'est l'homme de la situation, quoique son élection ait été évidente, qu'il s'opposait à une candidate FN minée par l'extrémisme nationaliste, raciste et anti-europeen et dont les chances de l'emporter était minimes. Soit. Macron est le président de tous les Français; sa jeunesse lui donne des chances de réussite en dépit de l'inexpérience souvent attachée à cet âge. C'est l'homme qu'il fallait. Il a eu la géniale idée de créer sa machine de propagande "En Marche". 
Premier défi: comment va-t-il gouverner du moment qu'il ne dispose pas de majorité au Parlement? Comment mènera-t-il les réformes que cet outsider a pourtant promises avec fracas et qui lui ont valu l'élection? C'est aussi peut-être une chance pour en finir une fois pour toutes avec les clivages traditionnels du pouvoir français. Il devra pourtant bien gouverner.  La manière viendra quoi qu'il en soit. Le reste, on verra bien avec le temps. Bonne chance et félicitations Monsieur le Président!
Mon pourfendeur de politologue m'en veut de ne pas être plus explicite. Il n'a qu'à le faire lui-même, car on ne saurait être plus explicite. Lui au moins dispose de tout l'outillage théorique pour amélior ce genre d'analyse.
Bon dimanche du 14 mai à toutes et à tous.


10 mai 2017

Des décisions à prendre

Des décisions à prendre au sujet de quelques échéances. Une semaine de travail. Des corrections d'examens, de travaux de fin d'études, d'essais de postgraduates, autant de lectures pas toujours plaisantes ni faciles. Cela se passe plutôt bien. Après mon anniversaire, on dirait que je me relève d'une maladie. C'est l'impression que j'ai: fatigué, préoccupé, agité. Le calme n'est pas encore là. J'ai à peine suivi les élections françaises, nous avions des visiteurs. Le résultat connu d'avance, on n'attendait que le taux de participation et le pourcentage de la victoire. 
M. Emmaneul Macron, connais pas vrais; je ne l'ai presque pas connu jusqu'à la diffusion de son nom durant la campagne électorale. Mais il est l'actuel locataire élu de l'Elysée. Un puissant président de France ne laisse personne indifférent, car il est grand à l'image du pays qu'il dirige. J'en connais combien déjà? Il y a eu de Gaule, Pompidou, VGE, Mitterand, Chirac, et la suite. Pas mal non? Je connais l'histoire de France, moi. Depuis les Carolingiens en passant par le Serment de Strasbourg et la Révolution. Mirabeau, Robespierre. Lq Guillotine. Le Marquis de Sade. Les Essais de Montaigne, c'est aussi l'histoire de France. Et mon pote Modou Diallo, descendant en ligne droite de tirailleurs sénégalais, non..., plutôt d'immigrés sénégalais. Et Jean Kabongo, mon cousin congolais qui se prétend aujourd'hui plus français que les Français de souche. A se demander s'il s'agit de la langue ou de la nationalité. Demain, nous le reverrons à Mindouli au sein du gouvernement national après avoir flirté avec le gouvernement congolais en exil. Tohu-bohu. Il y a longtemps que j'ai cessé de plaider pour ce mic-mac. 
Redevenons sérieux! Je suis en train de mettre au point quelques textes que je voudrais publier en ligne et dans des revues, mais l'inspiration fait défaut. On dirait que j'en suis encore à mes débuts. Cela me rappelle le sérieux du métier de la plume. Un homme sérieux n'écrit pas comme moi: j'écris comme je parle. Demandez moi des références biblio, je ne saurais les établir. Un alibi. Je vis dans un pays anglophone où il est difficile d'accéder à des bouquins français et kikongo. Tu parles? Tu écris en kikongo toi?, me demandait un jour un de mes lecteurs. Est-ce que le kikongo s'écrit? Je lui réponds qu'il y a des articles en kikongo sur ce blog, mais pas beaucoup. Aliénation mentale! On m'appelle francophone parce que je parle petit-nègre, dirait Birahima. Le petit-nègre, c'est ma langue officielle. Une des décisions sérieuses à prendre que de décréter le petit-nègre langue naitonale officielle. Je sers bien les intérêts de France, moi.
Décision deux: "Toi y en a pas singe parlant bien sûr.. kamata kibot'oyo kibi!", aurait dit Monsieur Boubou autour d'un "kabondo bu et non pas consommé". Vous connaissez Mr. Boubou? Recherchez-le sur ce blog. Paix à son âme! Le meilleur petit-nègre se trouve dans Allah n'est pas obligé de Kourouma. Cela s'appelle "pidgin" en anglais, c'est la langue de Sozaboy. S'il est un art dans lequel nous Blacks excellons, c'est la déformation linguistique. Créole, pidgin, bajan, franglais, camfranglais, indoubil, patois, démontrent bien notre capacité de déformer la langue civilisée. Voilà pourquoi il est difficile, voire impensable de comprendre ce qu'est la démocratie; ce mot nous demeure étranger malgré tout le décorum esthétique dont nous l'entourons. Pendant que nous le prononçons en francais ou en anglais, il est déjà africanisé, créolisé, pidgnisé, paganisé, diabolisé. Sic!  Bref, il s'agit de décider de quel côté nous nous plaçons. Un de mes amis a eu la bonne idée de sa lancer en politique, afin de changer la face du pays et du monde. Et même le mot "politique" est détourné de son sens grec. Du pain sur la planche et bonne chance!

6 mai 2017

Ce que la vie m'a appris

A percevoir les choses en face, d'un regard profond.

Les dés sont jetés

La vie, c'est comme l'eau qui coule. Elle va, s'en va, sans jamais revenir en arrière. Elle tire en longueur. C'est comme le temps. Il n'arrête jamais, ne s'arrête jamais. Il continue, et détruit ce qu'il aide à naître. Le temporel disparaît ou finit toujours par disparaître. Tout ce qui a un commencement a une fin. Seul l'intemporel dépasse le temps, la vie: c'est l'éternité. Toutes les philosophies, toutes les théologies, toutes les religions, toutes les pensées et gnoses de ce monde prêchent, pérorent sur ce lieu commun. Et même les pasteurs du réveil jouent sur cette corde. "Telle est la vie, de moi pensant", titre d'un de mes poèmes composé il y a près de quarante ans à Mayidi.  
Et dans la vie, ce qui est à toi te revient, pas tout de suite peut-être, mais quoi qu'il arrive, finit toujours par te revenir. C'est la leçon de la vie. Proverbe. Pourquoi pas dès lors qu'elle draine une sagesse intemporelle, vraie et valide à toutes les épreuves? Parole de vie. Parole éternelle et créatrice par laquelle le monde fut créé. Les puissants de ce monde traînent parfois ou souvent une vie privée misérable et piteuse. Malheureux qui s'accroche au temporel, en se nourrissant d'illusions temporaires soufflées par des satisfactions passagères.
Jusqu'à un certain âge, j'avais toujours cru que tout le monde m'aimait, m'appréciait et supportait mes échecs. Je ne m'étais jamais cru vulnérable jusqu'au jour où le destin en décida autrement et se retourna contre moi. Une douleur lancinante sans pareil. Et elles se multiplièrent les douleurs, sans jamais s'interrompre jusqu'à ce jour. J'ai appris avec la force de l'âge à apprécier le moment, l'instant passager du bonheur. J'ai appris à percevoir l'essentiel dans les méandres emberlificotés - comme dirait Mbuta Swa Yaanvu - de la vie. Cela, je ne l'ai pas appris à/de l'école, mais dans/de la vie. Pas de meilleure école que la vie. Vanité des vanités!
En intutilant cette entrée "les dés sont jetés", je pensais particulièrement aux élections françaises aui arrivent à terme ce 7 mai 17, aux sondages d'opinion, aux différents messages diffusés dans les réseaux sociaux qui prédisent la défaite imminente de Marine Le Pen. Mais ma pensée est allée dans une autre direction. Est-elle vraiment allée dans une autre direction? C'est la question que je me pose moi-même.

2 mai 2017

Et si Marine Le Pen devenait présidente?

"Claver,
Tu sais jouer avec le feu. Je dis NON, il faut même pas y penser. Tout le monde fait bloc contre elle. Elle ne le sera jamais. Malgré les quelques soutiens dont elle dispose, les Français ne voteront jamais pour cette femme xénophobe et raciste, qui tient à supprimer le droit du sol et de ce fait priver des milliers d'enfants d'étrangers nés en France de la citoyenneté française. Encore une fois NON.
Best
C" 

Et si Marine Le Pen était élue Présidente de la RF?

Pourquoi pas? Les élections présidentielles ne sont pas encore jouées. Malgré tout ce qui se pense et se dit, l'éventualité d'une victoire de Mme Marine Le Pen n'est pas à écarter du revers de la main. Selon mon pote et les analystes, la situation actuelle est inédite et n'a rien à voir avec ce qui se passa au deuxième tour de 2002, du temps de Le Pen père. Le FN s'est entretemps refait une peau neuve dans le contexte de la crise financière, sociale et politique qui mine l'Europe et le monde. Que Le Pen soit arrivée au deuxième tour reflète le climat qui secoue actuellement le monde occidental. Marine Le Pen est une solution à cette crise. Loin de moi l'idée de m'imisquer dans la politique française, j'observe simplement ce qui me passe sous les yeux. Loin de moi l'idée de donner une consigne de vote, ce dont je n'ai ni autorité ni légitimité, j'estime que pour avoir éliminé certains puissants de partis, elle est encore forte pour rafler l'échéance présidentielle. Et Mr Fillon dans le tas!
Le Brexit et l'élection de Mr Trump aux US ont ouvert un autre regard envers le monde occidental. Le monde entier était surpris de ces résultats obtenus à la dernière minute. D'autre part, on annonce un taux très élevé d'abstention. Au vu de sa remontée dans les sondages, une élection de Marine Le Pen, aussi nsolite et inespérée soit-elle, n'est ni impossible ni inconcevable. On dirait que le peuple français optant pour une élection en dehors de schémas politiques traditionnels lance un message fort au monde s'il élit Mme Le Pen, une femme et membre du FN. Cette possibilité ne doit pas être exclue.
Une collègue française m'a dit une fois: "Marine Le Pen est bien, plus sympa que son père. Je l'aime bien." De là à voter pour elle, le pas n'est pas difficile à franchir.
Si Marine Le Pen devenait présidente de la RF, le monde continuerait de vivre, le soleil de se lever et de se coucher. Son élection entraînerait certainement de graves chambardements sur les plans socio-économiques, culturels et politiques.  Le peuple français en tant que souverain primaire a son destin entre ses mains. Il appartient donc aux Français de barrer la route à une politique prônant la xénophobie et la haine des étrangers. Quelle que soit l'issue du vote, ce sera leur volonté.