6 mai 2017

Les dés sont jetés

La vie, c'est comme l'eau qui coule. Elle va, s'en va, sans jamais revenir en arrière. Elle tire en longueur. C'est comme le temps. Il n'arrête jamais, ne s'arrête jamais. Il continue, et détruit ce qu'il aide à naître. Le temporel disparaît ou finit toujours par disparaître. Tout ce qui a un commencement a une fin. Seul l'intemporel dépasse le temps, la vie: c'est l'éternité. Toutes les philosophies, toutes les théologies, toutes les religions, toutes les pensées et gnoses de ce monde prêchent, pérorent sur ce lieu commun. Et même les pasteurs du réveil jouent sur cette corde. "Telle est la vie, de moi pensant", titre d'un de mes poèmes composé il y a près de quarante ans à Mayidi.  
Et dans la vie, ce qui est à toi te revient, pas tout de suite peut-être, mais quoi qu'il arrive, finit toujours par te revenir. C'est la leçon de la vie. Proverbe. Pourquoi pas dès lors qu'elle draine une sagesse intemporelle, vraie et valide à toutes les épreuves? Parole de vie. Parole éternelle et créatrice par laquelle le monde fut créé. Les puissants de ce monde traînent parfois ou souvent une vie privée misérable et piteuse. Malheureux qui s'accroche au temporel, en se nourrissant d'illusions temporaires soufflées par des satisfactions passagères.
Jusqu'à un certain âge, j'avais toujours cru que tout le monde m'aimait, m'appréciait et supportait mes échecs. Je ne m'étais jamais cru vulnérable jusqu'au jour où le destin en décida autrement et se retourna contre moi. Une douleur lancinante sans pareil. Et elles se multiplièrent les douleurs, sans jamais s'interrompre jusqu'à ce jour. J'ai appris avec la force de l'âge à apprécier le moment, l'instant passager du bonheur. J'ai appris à percevoir l'essentiel dans les méandres emberlificotés - comme dirait Mbuta Swa Yaanvu - de la vie. Cela, je ne l'ai pas appris à/de l'école, mais dans/de la vie. Pas de meilleure école que la vie. Vanité des vanités!
En intutilant cette entrée "les dés sont jetés", je pensais particulièrement aux élections françaises aui arrivent à terme ce 7 mai 17, aux sondages d'opinion, aux différents messages diffusés dans les réseaux sociaux qui prédisent la défaite imminente de Marine Le Pen. Mais ma pensée est allée dans une autre direction. Est-elle vraiment allée dans une autre direction? C'est la question que je me pose moi-même.

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