30 août 2015

Les migrations, un phénomène inévitable? (2)

Qu'est-ce qui les justifie? Toutes les causes et raisons mentionnées dans la section précédente tiennent. Remontons à la tradition classique pour cerner le phénomène. Les anciens romains, grecs ou gaulois avaient des principes inébranlables sur lesquels étaient fondées leurs civilisations et leurs cultures. Le spartiate cultivait l'art de l'endurance, l'athénien l'esprit de la polis. "Salus in fuga" ou "pro patria mori", disaient les latins. "Se sauver en fuyant" ou "défendre l'honneur de sa patrie jusqu'à la dernière goutte de son sang". Héroïsme. Des slogans qui ont constitué la conception de la vie de ces peuples. En self-defence, on vous dit aussi que la première défense c'est la fuite, et se défendre physiquement en croisant les fers lorsqu'on n'a plus d'autre choix. Ces principes sont à interpréter dans leur contexte originel. Les populations se sont toujours déplacées au cours de l'histoire. Les grandes migrations indo-européennes sont marquées par des guerres, des pactes de paix et des relations multiforms. Même les Basuku, mon peuple, ont traversé des montagnes, des forêts et rivières pour se retrouver là où ils sont aujourd'hui en Angola et en RDC. "Betu basuku ku Nganga twa tuka". Le Nganga n'est pas la porte à côté. Les déplacements en masses ou en groupes réduits font partie de l'histoire et ont crée l'Histoire à travers le temps. L'histoire de la Barbade raconte que l'île était complètement vide lorsque les Anglais sont arrivés pour en prendre possession. Il fallait la peupler. Etc.  Seulement, ce qui se passe aujourd'hui porte des caractéristiques assez particulières.
Les motivations de l'exil sont légion. Ainsi en a-t-il été de tous les temps. Aujourd'hui qu'on soit du côté du Mexique, d'Haïti, de Cuba, de la Libye, du Maroc, de la Tunisie, de la Turquie, de l'Irak, de l'Erythrée, de l'Indonésie, ou des îles du Sud asiatique, le passage vers le lieu où l'argent coule à flots - du moins le croit-on - justifie le mouvement migratoire d'un nombre élevé de personnes. Les formes du déplacement sont aussi variées: les saga des boat peoples, le cas du gouvernement rwandais d'Habiyarimana qui pénètre en 94 en RDC avec son armée, le cas d'enfants abandonnés ou évadés sans compagnie. Face à de tels événements s'imposent de nouvelles attitudes et approches, des réponses appropriées afin d'éviter des escalades sociales.
L'attrait de l'Ouest est la conséquence directe de l'hégémonie politique et économique que celui-ci entretient. L'Ouest est réputé être le lieu de la liberté, de la justice, de la démocratie et de la prospérité. En d'autres termes, le lieu où l'on réalise ses rêves. Au fil des années et des décennies, cette croyance a, malheureusement, été élevée au rang de mythe. La ruée vers l'Eldorado occidental fait partie des aspirations incarnant le monde actuel. Les médias envoûtant les consciences y sont également pour quelque chose. La Hongrie élève un rideau de fers barbelés à sa frontière pendant que près de 1500 personnes traversent journalièrement l'Inn d'Autriche vers l'Allemagne. Une chose est vraie: pour réaliser leurs rêves, les migrants ne vont pas n'importe où; ils savent ce qui les attend ça et  là. Les organisations humanitaires le savent, et éclairent les débats des politiques.
Il suffit de changer l'ordre du monde pour que la trajectoire des migrations change; il suffit de changer de modèles de vision pour que les choses changent. C'est plus simple à dire qu'à réaliser.

29 août 2015

Les migrations, un phénomène inévitable?

Les migrations ont plusieurs fois fait parler d'elles cette année. Il y a quelques mois, je pensais que la raison de la ruée vers l'Eldorado européen et américain était le manque de travail en Afrique, en Asie ou en Amérique latine. Ce n'est vrai qu'en partie. Après avoir visionné des documentaires et suivi des interviews de personnes traversant la Méditerranée, j'en suis arrivé à changer d'avis. Les migrations sont un phénomène inévitable, tant qu'il y aura la guerre, la pauvreté, les armes, les injustices, les atteintes à la liberté et aux droits de l'homme. Des milliers des morts en mer et 200.000 personnes versées par la mer vers l'Europe en un temps si cours, et la ruée ne prend pas fin, cela donne à réfléchir. La question qui revient à l'esprit est: pourquoi? Comment quelqu'un peut-il mettre sa vie en danger dans une mer tourbillonnante et impitoyablement périlleuse s'il n'y avait pas un quelconque avantage envisagé? La recherche du travail? "Chercher" comme disent les Camerounais? Est-ce seulement le confort social qui attire vers l'Europe? Certains pays comme l'Italie sont réputés être des passages vers d'autres pays d'accueil plus cléments comme l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Suisse, la Suède, la France, etc. Les étrangers qui habitent ces pays européens sont-ils forcément plus heureux? J'en doute.
Il s'observe certes des retours spectaculaires au pays pour certaines gens exceptionnellement attirés par leurs origines, mais ces gens se comptent encore sur les bouts des doigts. Des jeunes entrepreneurs optent pour le retour simplement parce qu'ils peuvent, grâce à l'Internet, exercer leurs métiers à partir de n'importe quel coin du monde. Le monde est en train de changer: avec la difficulté d'obtenir des visas Schengen, les nouveaux riches réfèrent investir dans leurs propres pays où ils peuvent blanchir l'argent de leurs forfaits, loin des fouineurs de l'Occident. Les regards se tournent de plus en plus vers la Chine, Dubai, l'Est qui se révèlent plus accueillants. Les affaires semblent mieux prospérer de ce côté-là que du côté de l'Ouest.
Qu'à cela ne tienne, l'émigration vers l'Europe ne s'arrêtera jamais quels que soient les moyens mis en oeuvre par les Européens pour l'endiguer ou l'éradiquer. Comme une peste qui englue sa victime, elle est voulue, favorisée, entretenue par des forces obscures qui tirent les ficelles. Quoiqu'elle bénéficie à des pègres internes et externes assurément, qu'elle chosifie les personnes, mais elle continuera. Comment peut-on convaincre un Syrien dont le village a été brûlé, et la famille décimée par des tueurs sans coeur, de retourner en Syrie alors qu'il envisage de vivre en paix quelque part dans le paradis européen? L'appât du gain s'avère fatalement trop fort pour être rejeté sans remords. Le raisonnement change et déborde le cadre étroit de la logique. Le sens de l'honneur et des valeurs morales se déplace vers des futilités qui deviennent indispensables pour la survie. On prend un passeport américain, canadien ou français; mais on sait au fond qu'on trahit sa nationalité d'origine et son identité. Qu'importe! C'est la loi du nouveau monde.
Une collègue de travail m'a dit que l'Ouest paie les frais du colonialisme. Après avoir spolié sans contreparties des pays entiers de leurs éléments humains et matériels par l'esclavage, l'exploitation et l'oppression, l'Occident doit accepter de faire bénéficier de ses avantages aux victimes de leurs exactions séculaires. Les richesses de ces opérations n'ayant jamais été redistribuées équitablement, l'Occident est obligé de payer ses forfaits colonialistes contre les popultations qu'il a appauvries et déshumanisées. Empire fights back. C'est une opinion qui en vaut une autre.
La situation politique qui prévaut en Lybie, en Syrie, en Irak, en Erythrée ou en Somalie, fait des migrations une arme de guerre. L'Europe qui a longtemps minimisé ce phénomène, prend désormais la tragédie des migrations très au sérieux. Elle ne saurait fermer entièrement ses frontières terrestres et maritimes. La mer est malheureusement trop poreuse pour arrêter l'hémoragie migratoire qui l'atteint de toutes part. Là est le défi: comment y apporter une réponse collective qui tienne compte des droits humains reconnus à toute personne? L'Europe est au pied du mur.
Les migrations peut cesser si les décideurs du monde le veulent en prenant des mesures radicales en stabilisant le paysage politique des pays sous-développés. Mais hélas, les intérêts souterrains des puissances politico-maffieuses sont loin de faciliter cette option. 

27 août 2015

Coup d'oeil sur la démocratie en Afrique

1. Au Burundi, le président Pierre Nkurunziza a précipitamment prêté serment le 20 août. Précipitamment pour des raisons de sécurité. Voilà un événement de la vie nationale burundaise qui aurait en temps normal attiré du monde, bâclée juste pour assurer le pouvoir d'un individu. Pourquoi avoir opté pour cette solution si c'était selon les normes et les lois de ce pays démocratique? Vous me donnez raison, lorsque je répète que la démocratie n'est pas faite pour nous.
2. On a assisté en Afrique - Kenya, Côte d'Ivoire, RDC - à des proclamations de résultats d'élections présidentielles et des prestations de serment présidentielles derrière des blindés, sous extrême protection. "Cela se voit même aux yeux de l'homme nu", comme on disait à l'époque. Il y a des vices de procédure, des irrégularités qu'on couvre dans la précipation en légitimant ces actes. On a le pouvoir, on le garde par tous les moyens, et tous les moyens sont bons pour le garder. Le président Kibaki avait même une fois prêté serment à minuit afin de mettre fin à toute forme de contestation de sa réélection.
3. Au Burundi, l'après-élection a déjà connu des assassinats politiques et des mouvements de révolte. On peut museler le bouche, jamais le coeur d'un homme. La logique de la vengeance fonctionne, rendant la situation fragile au point qu'on craint des dérapages belliqueux. Le général qui a remis Nkurunziza sur son trône a disparu tout comme l'ex responsable de l'armée. Pierre-Claver Mbonimpa agressé par des balles se trouve en soins en Belgique. La violence est là, quoique les autorités tentent de calmer le jeu.
4. En RDC, beaucoup d'initiatives semblent créer une opacité sur les intentions réelles des tenants du pouvoir. Le président n'a jamais annoncé s'il allait se re-présenter ou pas, cela s'assume. Entre-temps, on découpe les provinces allant de 11 à 26; on entame un dialogue pour apaiser les tensions; l'opposition remet en question toutes ces initiatives en soupçonnant des manoeuvres visant à maintenir le pouvoir en place et à favoriser le fameux "glissement". ¨Pendant que les uns insistent sur le respect de la Constitution et des échéances électorales, le professeur Botshab manipule le four, le professeur Ki Nkie Mulumba sort des théories sur "Kabila Désir". La CENI n'a plus de voix. Opposition et majorité au pouvoir se jettent mutuellement la balle, et cherchent des voies honorable de sortie; mais ce sera la voix du plus fort qui passera à coups sûrs. Le problème est de déterminer qui est le plus fort.
5. En Cote d'Ivoire, les principaux leaders se mettent en place pour les prochaines échéances électorales. Pendant que Laurent Gbagbo est encore retenu par la CPI en Hollande, l'opposition s'organise graduellement, avec l'espoir qu'elle sera unie pour faire entendre sa voix. En Guinée Conakry, Daddis Camara tente de rentrer du Burkina Faso pour se remettre dans la course au pouvoir. Il risque la prison et la revanche de la part de ceux qui ne lui pardonnent jamais d'avoir commis tant de crimes sur la population.
Observons la suite de l'histoire. Parfois, elle réserve d'insoupconnables surprises. Et ce qu'on ne sait pas, c'est parfois terrible, disait mon ami Faustin Antoine Mampuya d'heureuse mémoire. Avec ce qui se profile à l'horizon, comme pour rimer, ce qu'on ne sait pas peut se révéler horrible. Veillons donc a ce que ni le terrible ni l'horrible ne prennent forme de réalité sur notre beau continent, en invitant les acteurs politiques à une application saine et idoine des principes démocratiques.

22 août 2015

Trois ans déjà depuis le décès de Maman

23.8 Mama Christine Matsasu Kayengo, ngudia Miledi mia Khatu, wenda kwandi. Mvula tatu kedi hana kafila. Whena mboti Mama. Tuyindulaka kuna wena, tuheka malongi ma lutondo, luzitu ye bikalulu bia mboti mu kusia ni twa zinga mboti. Mini ya kuyindula konso kilumbu kiasala Nzambi. Ngemba kuna wena!
Maman Christine Matsasu Kayengo s'en est allée voilà trois ans en ce jour. Je suis en union de coeur et de prières avec tous les miens en ce jour inoubliable. Comment dire? Repose en paix Maman. Pense à nous là où tu es, apprends-nous l'amour, le respect et les bonnes qualités pour nous vivions convenablement. Je pense à toi tous les jours que Dieu a créés.

20 août 2015

In memoriam: Resie (1905-97)

20 August 1905. Vor genau 110 Jahren wurde an diesem Tag Theresia Weingartner geboren. Sie starb ungefär 92 Jahre später am 25. Mai 1997. Möge ihre Seele im Frieden des Herrn ruhen!
Resie hat ein sher einfaches Leben geleistet. Und ich habe so viel von ihrer Weisheit und Großzügigkeit gelernt. In den 17 irdischen Jaheen unserer Bekannktschaft une Beziehung habe ich mehreres erlebt. Ich habe sie über 30mal in München besucht. Mehrmals hatte sie mich in Rom, Fribourg, Bonfol, Riehen. Gstaad, Enney, besucht. Unsere Treffpunkte waren  auch: Zürich, St Gallen, Lindau: je nach dem ist jeder eine Strecke mit dem Zug gefahren; nach vier oder sechs Stunden ist jeder zurueckfahren. Einmal hatten wir uns in Köln getroffen: ich kam von Belgien und sie von München, es war kurz bevor ich nach Zaïre 1992 zurückflug.  Sie hatte die meisten Treffen organisiert, so genau und pünktlich wie nur ein Deutscher es kann. Respekt! Ein paar Monate vor ihrem Tod hatte sie noch die Kraft gehabt, mich nach Enney zu besuchen. Ich war einfach der geistliche Sohn den sie sich ihrem Leben lang gewünscht hat aber nie leiblich gehabt hat. Ist das nicht koestlich und wunderbar? Ich denke an solche Ereignissen und Erlebnisse, wenn ich sage, dass ich ein gesegneter Mensch sei.
Maria, heute feiere ich Deinen Geburtstag auch wenn Du nicht dabei bist. Ich danke Dir nochmals für alles. Von wo Du nun lebst, bleiben wir in einer untrennbaren Verbindung. Nochmals ruhe im Frieden  des Ewigen Allmächtigen und des Herrn aller Geschöpfer.

18 août 2015

Jubilé sacerdotal Iyai Valentin Kimoni

Je voudrais vivement féliciter l'abbé Valentin Kimoni, prêtre diocésain de Kikwit, pour son jubilé d'or. Cinquante ans de vie sacerdotale, cela se fête avec fracas. Admirable épopée d'un homme de Dieu et d'un intellectuel accompli.
J'ai connu l'abbé Kimoni à Mayidi en 1975, peu après la publication de son précieux livre: Destin de la littérature négro-africaine d'expresion française ou problématique d'une culture? Kinshasa/Sherbrooke: PUZ/Naaman. Il était venu au grand séminaire pour nous donner un cours de littérature africaine écrite ainsi qu'un cours de littérature orale africaine. Cette année-là, 1975-76, il n'y avait qu'une seule classe de première année de philosophie. Par lui, j'ai su ce que c'est qu'être un littéraire, quoique je n'eusse aucun projet de poursuivre des études de lettres. Avec l'abbé Kimoni, je partage quelques affinités surprenantes, et non des moindres. Ancien du Collège Urbain de Rome, ancien de Fribourg, j'ai eu le même directeur de thèse que lui, Mr. Yves Giraud d'heureuse mémoire. Lors d'une conversation avec ce dernier, je l'avais informé de la réception de cette thèse:
"- Mr. Giraud, savez-vous que la thèse de Kimoni est actuellement très combattue, critiquée au Zaïre comme en Afrique?
- On parle encore de cette thèse? Voyons... Elle était publiée en 1975, si ma mémoire ne me trompe.
- Exactement. Je pourrais vous apporter au moins un livre qui la conteste.
- Alors, c'était une bonne thèse. Sa pertinence ne saurait être remise en question puisqu'elle a été examinée par un très rigoureux jury. J'en suis satisfait d'autant plus qu'une thèse qui mettrait tout le monde d'accord ne serait pas du tout intéressante."
Le professeur Kimoni a le mérite d'avoir placé l'ISP Kikwit sur la carte universitaire. A une époque, lorsqu'on parlait de cet ISP, on pensait directement à cette éminence grise dont les publications et travaux de recherche étaient internationalement reconnus. Ses collègues et étudiants disaient du bien de lui.
Des critiques littéraires (Ngal, Locha Mateso et l'école de Lubumbashi) reprochent à Kimoni son approche culturaliste laquelle limiterait, selon eux, d'entrevoir toute la portée pluridisciplinaire de la littérature africaine, etc. Homme impressionnant, l'abbé Kimoni a exercé avec compétence et zèle des fonctions de curé de paroisse, de professeur, directeur général et recteur d'université. Et ses publications, produites dans les conditions difficiles de Kikwit, font de lui un des meilleurs critiques littéraires congolais et africains. Lors d'un passage à Fribourg, Ngandu-Nkashama a rendu hommage à cette institution qui a formé Kimoni et Ngal.
" A si curé na beno mpi kele professeur ", aimait-il répéter à ses ouailles.
Ad multos annos!

16 août 2015

17.8.86: Les ordinations de Bandundu

Le 17 août 1986 eurent lieu à Bandundu des ordinations qui restent inoubliables dans les mémoires à cause de leur particularité. J'en profite pour souhaiter un joyeux anniversaire sacerdotal aux abbés Côme Ngiengo, Ghislain Mukanu, Albert Munkaba et à Mgr Jean-Pierre Kwambamba. Que le Maître de la Vigne bénisse leur saint ministère!
Le diocèse de Kenge était au sommet de la tension Nord-Sud. Vous comprendrez que je me limite à ce que tout le monde sait ou à ce qui a été vécu aux yeux de tous. La fonction de secrétaire que jai 'assumée ne m'autorise pas de divulguer des détails sensibles. Quelques mois auparavant, des abbés originaires du Nord avaient ouvertement exprimé leur désaccord vis-à-vis de la hiérarchie par un courrier signé en bonne et due forme. Ils s'étaient retranchés à la Paroisse Nto-Luzingu, soutenus par de nombreux symptahisants acquis à leur cause. Tout était mis en oeuvre pour que des désordres surgissent lors de la cérémonie des ordinations. Des pressions étaient exercées pour un changement de date ou de lieu. Alertés, le Redoc et les services de sécurité s'en étaient mêlés; le gouverneur Mananga ma Pholo avait pris les dispositions utiles.
Ainsi, contrairement aux habitudes, cette fois-là Mgr l'Evêque de Kenge était parti de Kenge pour Bandundu-Ville par la route de Mongata dans un convoi de quatre jeeps le 16 août pour atteindre le bac de Kwango-Kwilu autour de 16 heures. L'abbé Modeste Kisambu était là, il avait traversé de l'autre côté et organisé que le passage s'effectue sans retard. Je le revois encore parlant à l'évêque. On sentait la tension dans l'air et sur les visages crispés des gens. Des tracts circulaient dans la ville, réclamant la division du diocèse, insultant vertement le prélat et dénonçant sa gestion injuste des affaires du diocèse. L'abbé Liévin M'Banga assurait une dernière répétition de chants lorsque nous sommes arrivés à St Hippolyte.  Des agents de l'ordre étaient placés à tous les coins de la concession paroissiale. On a entendu beaucoup de choses que je me réserve de révéler.
Le dimanche 17.8 a eu lieu un événement inoubliable: des soldats armés affectés par les autorités politiques ont escorté l'Evêque depuis la salle qui a servi de sacristie jusqu'à l'esplannade des ordinations. J'étais présent, et je parle de ce que j'ai vu et vécu ce jour-là. Monseigneur était très tendu et a tenu ce jour-là une homélie impressionnante sur le sacerdoce, la meilleure selon moi. Malgré quelques piques inévitables, il s'en est tenu au texte qu'il avait mis par écrit. Tout s'est vraiment détendu lorsque j'avais appelé les diacres à l'autel pour que l'archiprêtre Charles Kapende les présente à l'Evêque. S'en est suivie une très belle cérémonie digne de la splendeur liturgique traditionnelle de Kenge.
Je passe les détails de la fête dans la salle paroissiale de St. Hippolyte. Une religieuse de la Charité de Namur avait commis une maladresse, que d'aucuns avaient qualifiée de suspecte. Le lendemain, nous nous sommes rendus à la région pour un entretien de courtoisie avec le Vice-Gouverneur, en l'absence du titulaire. Le 19.8, alors que tout le monde nous attendait sur la route de Kenge, Monseigneur l'Evêque, l'abbé Flavien Busina et moi avions pris l'avion SCIBE ZAIRE pour Kinshasa. Dans cet avion se trouvait également le Membre du Comité Central Joseph Singa Udjuu qui, présent à Bandundu, avait délibérément évité de se mêler aux tensions qui avaient entouré ces ordinations.
Ces événements regrettables m'ont laissé un goût d'amertume car ils avaient confirmé la division du clergé diocésain de Kenge. Même vingt-neuf ans plus tard, je revois les images défiler dans ma mémoire; je revis ces moments d'écart entre le ministère apostolique et l'aspect humain qui se reflète dans l'église de ce monde. Je ne peux que rendre grâce à Dieu de m'avoir donné le courage de le servir dans ces circonstances difficiles et exigeantes.




15 août 2015

Vendredi et samedi 14-15 août 2015

Ces deux jours sont été marqué par des activités hors de mes normes ordinaires. Hier, après un tour à l'Immigration, je suis allé aux cérémonies funéraire de Mr. Walton Adolphus Millington (1930-2015), père de mon collègue de l'UWI et voisin. Andrew enseigne les sciences filmiques à Errol Barrow Centre for Creative Imagination (EBCCI), en plus d'être mon voisin de quartier. Comme moi, il est père de jumeaux Che et Kai, 8 ans, nés une semaine avant Chrystelle et Claver Jr. Depuis qu'on s'est connectés, on se rencontre régulièrement. Le père d'Andrew était agent de la police royale de Barbade. A ce titre, il a eu droit à des honneurs nationaux en présence de plusieurs représentants de l'état. Le cortège était impressionnant, et les policiers y ont mis tout leur coeur afin que l'événement réussisse.  Donc, j'ai participé à la cérémonie réligieuse à White Park Wesleyan Holiness Church de 13h à 15h30. A l'église Holiness, j'ai eu le privilège de suivre deux homélies à la fois tellement ma vieille voisine de derrière en faisait du sien. Comme si elle lisait dans les notes du Révérend Cumberbatch, elle anticipait des phrases, voires des paragraphes entiers prononcés par Rev. Cumberbatch, ce qui m'a amené à penser que l'homélie sortait des lieux communs exploités par le canon de la paroisse. Pour preuve, il a aborde des thèmes activistes qui n'étaient pas directement liés à l'enterrement tels que le mariage homosexuels, l'augmentation du salaire des policiers, etc L'université était représentait par M. Gladstone Yearwood, directeur d'EBCCI, deux secrétaires, Dr Silvia Henry de la section Teaching Development, et moi-même. De retour à la maison, il m'a fallu encore sortir pour assister à la clôture de la colonie biblique qui a eu lieu de 18 à 23 heures. Une journée vraiment chargée.
Le 15 août, je me suis rendu à l'université dans l'avant-midi afin d'achever du travail commencé il y a quelques jours et de préparer le Board of Examiners du lundi 17 août. Un crochet à la gym m'a permis de me révigorer mentalement. De retour à la maison, il fallait repartir autour de 17 heures pour la fête de 40 ans de prêtrise. Proficiat! Une très belle fête présidée par Mgr Charles Grayson, entouré d'une douzaine de prélats catholiques et anglicans. Mgr Dickson était présent tout comme Vibert. Félicitations, Mgr Vincent Harcourt Blackett. Fr. Vincent est un ami avec qui je partage beaucoup d'affinités: il a baptisé les jumeaux, il a béni ma hutte, il est toujours là lorsque j'ai besoin de lui. Pour avoir travaillé en Zambie pendant 8 ans, il possède un amour très passionné de l'Afrique. C'est aussi cette affinité culturelle et amicale que j'ai célébrée à cette occasion.
May the Lord accompany you through your life journey as a priest, a lecturer and a man dedicated to human values and sacrifices! Proficiat and ad multos annos.

Bon anniversaire Dr Mosimi

Donat,
Je n'ai pas réussi à te joindre ce matin. Je m'empresse à le faire par la voie de mon blog. Balle à terre, n'avance pas très vite en âge. Alors qu'on voudrait te revoir jeune, brillant footballeur comme du temps de Kalonda, d'autres disent que l'avancée en âge est signe de bénédiction divine. On rend grâce au Seigneur de t'avoir protégé et soutenu au cours de ta vie, et de t'avoir comblé d'une formidable vie familiale et sociale. On t'envie de rendre avec zèle et abnégation tant de services à tes malades à tel point qu'on se demande comment tu t'y prends dans cette France qui n'est pas toujours tendre avec les personnes de ta race. Tout en admirant ton professionnalisme, ta conscience déontologique, son sens du sacrifice, on aime bien ta simplicité, ton amour et ta générosité. A la Barbade on aime "Noko Donat" qui sans hésiter traverse les océans pour participer à la première communion de sa nièce et de son neveu. Cet acte va droit au coeur et le pourfend en morceaux sans qu'il meure. Comment dire, que l'Eternel t'accorde le plus précieux des dons pour assouvir tes voeux les plus chers. Bon anniversaire Dr Mosimi. C'est tout ce que Tata Mapasa peut te dire au nom de sa maisonnée en ce jour de l'Assomption où Marie Chrysostome Donatien est né. Union de prières.
C

14 août 2015

37 ans de sacerdoce: Abbés René et Michel

13.8.78-13.8.15 soit 37 ans depuis que les abbés Jean-René Singa et son alter ego Michel Ngob Jr ont été ordonnés prêtres par Mgr M'Sanda à Kenge. Très sincères félicitations en ce jour dont je garde une bonne mémoire. Voilà deux aînés à l'ombre desquels j'ai passé une grande partie de ma formation et auxquels je suis particulièrement attaché. Alors que l'abbé Michel s'en sort passablement, Doyen subit depuis des années une douloureuse suspension ad aeternitatem, qui a tout l'air d'une horrible et cynique interminable persécution.
Cela dépasse tout entendement; et sur ce qui dépasse l'entendement, le bon sens enseigne qu'on se taise et observe. Qu'on se le dise, même le silence est un langage. Dans l'arène catholique, le prêtre est parfois réduit au statut d'un îlote sur lequel s'exerce un pouvoir incontrôlé qui lui sert d'exutoire aux propres humeurs, contradictions et animosités. Un cynisme qui n'a rien à voir avec l'évangile et qui frise le paganisme. On se délecte de faire souffrir l'autre, de voir l'autre passer à côté de ses aspirations et en pâtir. Quoique scandalisé, je ne suis pas du tout surpris. Et cette opinion n'engage que moi.
Il ne me reste plus qu'à leur souhaiter une bonne Assomption de la Sainte Vierge Marie, leur mère sacerdotale. Tenez bon, courage Abbés René et Michel!

12 août 2015

Happy Birthday Eileen

August 11, 2015. Happy Birthday to Eileen S., born Baker. It is a day I never forget because of the way our friendship started 35 years ago. It was at Staufen im Breisgau, Germany. We were both learning German at Goethe Institute. She was living by Frau Schäfer and I by Schäffners with Charles Padathuruty from India, Andreas Zujwic (?) from Poland and Kiyoshi from Japan. Like in Rome, Staufen was a very international place where students from all over the world met to learn German language and culture. The students from Rome were there on a two-month scholarship generously provided by the German Embassy to the Holy See. I will never forget that everything in the Faust-Town and around was "weltberühmt" (famous in the world). On 8.11.1980 I happened to sit by chance near Eileen at one of the restaurants (Krone, Zum Rebstock or Zum Bahnhof) where Goethe Institute students would receive special lunch menus. And on that day of 1980, she has her birthday. We are still good friends despite the lack of regular contact.
Nowadays Eileen is married to Mitch and is the proud mother of Paige and Hunter S. I visited them in July 1997 during my first stay in the US. And something I will never forget, is that Mitch, a pilote with Nortwestern, called me from the plane while flying over Canada, on the day I left Memphis. May the Lord bless Eileen and her dear ones.
"Alles Gute zum Geburtstag, Eileen" may I say again as German used to be our communication's language.

7 août 2015

7.8.83-7.8.15: 32 ans de sacerdoce

7 août 2015. En ce jour il y a exactement trente-deux ans, dix prêtres ont été ordonnés à Kenge par Mgr Dieudonné M'Sanda pour le diocèse de Kenge. Très sincères félicitations à tous mes amis d'ordination qui ont persévéré dans le service du Seigneur jusqu'à ce jour: Tryphon Ilenda, Modeste Kisambu, Liévin M'Banga, Jean-Robert Mifuku et René Ngambele. Que Dieu leur accorde longue vie, paix, amour et joie dans l'exercice exigeant de leur sacerdoce. Ad majorem gloriam Dei! Pieuses pensées pour mes compagnons de Rome qui ont quitté ce monde dans la fleur de l'âge: Flavien Busina, Benjamin Fala, Jean-Pierre Gavuka et Faustin Mampuya. Puissent leurs âmes reposer dans la paix du royaume céleste.
Liévin est curé à Fatundu, René recteur de l'université de Bandundu tandis que Jean-Robert se trouve à Bruxelles, Modeste à Matran en Suisse et Tryphon à Paris. Le blogueur enseigne à Bridgetown. Ainsi en a décidé la providence.
Ce matin à 4h32 m'est arrivé un message-rappel de l'abbé Tryphon Ilenda:
"- Bonjour Claver. C'est le grand jour aujourd'hui. Abweyi mutekulu wa Mayengo? Ngwadia musumbu.
- Félicitations Basila Ngima. Que le Seigneur te comble de grâces et bénédictions, qu'il accomplisse son oeuvre. 32 ans de sacerdoce c'est super! Ntonda na Nzambi".
Proficiat!

5 août 2015

Maspik, un phénomène de société

2 août 2015. Que s'est-il passé hier? On est allé à la messe de 8 heures. Father Michael Burrow sj fêtait ses 50 ans de sacerdoce. Il a offert un gateau d'anniversaire à la congrégation, dans la cour intérieure de sa cure. Une courte cérémonie intime et pleine d'émotions. De retour à la maison, j'ai parlé assez longuement avec le P. Séraphin Kiosi de tout et de rien. Puis, j'ai mentionné Maspik:
"Le P. Serge Tsunda a publié  sur Facebook une photo de Maspik en tenue de chef coutumier, qui fait fureur.
- Ah bon! Serge fait beaucoup de photos
- Il a le sens des archives; et il en a des collections.
- C'est une très bonne chose, ça.
- Au fait, sais-tu que j'avais écrit sur lui sur mon blog? L'histoire du vendredi-saint à Kimbau avec le P. Hugo.
- Qu'est-ce qui s'est passé ce vendredi-saint?
- Eh bien, alors que le père Hugo était prosterné, il a continué avec "Bamindele bagonda Yezu bakusilaka beto Bandombe".
- Hahahahaha, c'est vrai ça?
- Dis-moi. En relisant le texte, je trouve que j'ai exagéré en le traitant de fou. Etait-il ou est-il vraiment fou?
- Beh... tu ne me diras quand même pas qu'il tient sur ses quatre pieds: c'est un dérangé.
- Fou, c'est fort. Un aliéné mental, un dérangé, un monsieur joyeux. Cela lui irait mieux sans doute.
- Peut-être. Il a certes des moments de lucidité, mais il est des fois complètement hors de la norme.

La photo de Maspik a reçu un succès immense sur Facebook en suscitant plusieurs commentaires. C'est la plus commentée de toutes. Ces commentaires proviennent des personnes de générations et tendances différentes, des personnes qui ne se connaissent pas forcément mais qui le connaissent lui. Un véritable phénomène de société.

4 août 2015

La fin du Crop Over de la Barbade

3 août 2015. C'est le jour des parades et des défilés des orchestres, à pied, sur des véhicules remorques spécialement décorés et montés pour la circonstance. J'ai vu cela deux ou trois fois pendant les quinze années que Dieu m'a données de vivre sur cette île paradisiaque. Il faut avouer, je préfère suivre ces cérémonies à la TV plutôt que d'aller me mêler à des foules hilares et frénétiques. C'est quand même des réjouissances populaires qui changent de l'ambiance habituelle des tropiques touristiques. Ce Crop Over a été entre autres marqué par la présence de Rihanna et Lewis Hamilton, dont les photos ont circulé dans les journaux locaux et les médias.
Je suis resté toute la journée à la maison avec les enfants. J'ai suivi les festivités pendant une quinzaine de minutes. C'était vraiment du déjà vu. J'ai quand même admiré la beauté des costumes et l'encadrement sécuritaire déployé par les organisateurs. La présence de la police à tous les points sensibles était visible, dissuasive et efficace, car on n'a pas déploré beaucoup d'incidents. Quelques bavures inévitables. C'est autour de 17 heures que j'ai quitté la maison afin d'aider Clavère à plier ses effets, car le Bridgetown Market fermait officiellement à 20 heures. Le temps était très changeant, pleuvinant presque toutes le quinze-minutes.
Les parades étaient terminées depuis plus de deux-trois lorsque nous sommes arrivés après avoir traversé un embouteillage monstre. Curieusement, la police ne m'a arrêté aucune fois pour justifier mon accès au parking du marché. J'ai eu beaucoup de chance pendant tous ces jours. A notre arrivée, on a effectuer un tour avec les enfants au milieu de cette foule immense enivrée et complètement virée par l'alcool, la licence vestimentaire et l'excentricité de l'événement. Un tour à gauche, un autre à droite. Les enfants, ça se fatigue vite. Chrystelle souhaitait se faire colorier le visage moyennant 15 dollars barbadiens. Claver Jr voulait un jouet spécial ou un jeu 3D pour son Nintendo. Il n'en fallait pas beaucoup pour qu'ils renoncent à leurs revendications. Je me suis alors dirigé vers un kiosque avec l'espoir d'y croiser M. Hatar. Et il y était. En bon cinéaste, il avait sa caméra et a filmé beaucoup de scènes:
- "I am impressed by the quality of the event and the energy spent here. The belly and buttock dance is very suggestive, sensual and licentious. I am curious to see or to know how all is gonna finish. I think I will try to organize something similar back home but this kind of events needs a lot of money."
Après quelques gorgées de bière, nous sommes allés ensemble au kiosk de Clavère. J'en ai profité pour placer la caméra de mon cellulaire de sorte à prendre tout ce qui passait. L'emballage des marchandises a été laborieux; on a toutefois réussi à tout mettre en place. Les enfants devaient partir avec leur maman, plutôt que d'utiliser ma vieille bagnole genre Inspecteur Colombo. A peine on a effectué deux miles que mon rétroviseur droit a heurté le rétroviseur d'une dame taxiwoman. J'étais en partie responsable, un fût descendait sur la chaussée sous une pluie battante. Clavère a réussi à l'éviter, Dieu merci, mais j'ai cogné l'autre véhicule en tentant de fuir le fut. On a bloqué la circulation pour quelque cinq minutes. Le temps d'échanger les numéros téléphonique avec ma victime afin de garder contact en cas de complication.
Il était 23 heures passées lorsque je suis rentré à la maison complètement épuisé, éreinté. Comme Dieu arrange les choses, si les jumeaux avaient été avec moi, ils auraient été traumatisés par l'accident. Ainsi s'est vécu le Kadooment à la Barbade.

3 août 2015

Papa Antoine Mawana in memoriam

Je relaie l'annonce de la mort de Papa Antoine Mawana Mununu, survenue hier 2 août 2015 à Kitsakala. Que son âme repose en paix! Mes condoléances les plus émues à la grande famille Mawana. Aux dernière nouvelles, l'enterrement a lieu aujourd'hui-même. Wenda mboti tata!

2 août 2015

1er août: Emancipation Day

Emancipation Day. La Caraïbe célèbre l'Emancipation Day, c'est-à-dire l'abolition de l'esclavage. Pour la Barbade, elle fait partie de l'Emancipation Season qui va du 14 avril au 23 août. Cette commémoration se célèbre chaque année. Aujourd'hui s'inaugurent les trois jours du Crop Over qui va culminer avec le Kadooment, le carnaval national. C'est le festival barbadien, une fête populaire pour célébrer la fin traditionnelle de la récolte des cannes à sucre. Un temps de réjouissances organisées sous les auspices de la NCF (Fondation Nationale Culturelle). Au final, une parade directement retransmise à la télévision va du Stade au Boulevard Spring Garden. Des bandes de représentation, des bandes de danse avec des costumes et maquillages extravagants vont défiler dans une ambiance complètement frénétique et débridée. La beuverie, la goinfrerie, et le reste couronneront cette sommité de l'excentricité, de l'excès et de la licence. La Caraïbe, ce n'est pas seulement le criquet, ce n'est pas seulement le soleil, la mer ou le ..., pudeur oblige, c'est aussi un hymne à la nature et à la création. Un véritable événement culturel caribéen parmi d'autres. 
Au programme les enfants souhaitaient aller voir "Inside Out" au ciné Olympus au Sheraton Centre. Je les y ai accompagnés avant d'aller rejoindre leur mère au Bridgetown Market. Elle y anime un kiosk d'objets africains (du Congo, de Tanzanie, du Bénin, du Nigeria). Tout s'est bien passé le premier jour. Dimanche se décidera après la messe de 8 heures. All open!