30 juin 2021

30 juin

Excellent 30 juin à tous les Congolais et Congolaises aux quatre coins de l'univers. Que Dieu bénisse la RDC, la terre héritée de nos ancêtres!

61 ans d'indépendance de la RDC

 Jour de gloire et de liberté jadis célébré dans une pompe considérable et impressionnante. Jour qui promettait justice, paix et travail à des Congolais enfin libres du joug colonial. Jour aussi de tous les questionnements quant à l'avenir de la nouvelle nation née pour les uns de la générosité royale belge mais pour les autres d'une lutte contre la colonisation la plus humiliante. Kasavubu d'un côté et Lumumba de l'autre. 

61 ans plus tard, comme une marque du destin, la même fracture existe. La même fissure mine la nation qui n'est jamais sortie des ornières de la division ethnique et sociale, de la corruption ni de l'injustice posées en principes de la gestion républicaine. Des efforts de progrès sont vite annihilés par des détournements de fonds publics ou des pillages à grande échelle des ressources naturelles que contient ce pays nommé scandale géologique. Au point de nous demander si nous sommes gouvernés ou pillés par nos leaders. De nombreux compatriotes sont dispersés à travers le monde à la suite de déplacements forcés ou volontaires ou encore salutaires. C'est ça le triste visage que la RDC montre aux yeux du monde. 

Une instabilité dans tous les domaines. Guerres à l'est, occupation de balkanisation, marasme économiques, infrastructures délabrées, politique et corruption à ciel ouvert, institutions infiltrées par des mains étrangères, agents fictifs payés par le gouvernement, etc. Rien, rien alors ne fonctionne. Ne parlons pas de nos ministres, députés et sénateurs millionnaires qui ne défendent que leur enrichissement personnel au détriment du bien commun. L'Union sacrée donne la mesure du fonctionnement de la république. La pauvreté est notre lot. Ce n'est pas la pandémie du coronavirus qui l'éradiquera.

61 ans après l'indépendance, le problème du développement demeure entier. Mais prions et gardons l'espoir. Restons vigilants. 

Compatriotes, bonne fête de l'indépendance de la RDC. 

29 juin 2021

Euro 21: Wer könnte so was glauben?

29 Juni 2021. Deutschland raus! Die Mannschaft war vom Anfang an sehr schwach, obwohl sie gegen Portugal gut gewonnen hat. So eine nicht-überzeugende deutsche Manschaft habe ich noch nie gesehen. England hat das Spiel hervorragend beherrscht. Nochmals so lautet die Regel des Fussballs. Wer könnte so was glauben? 

The journey is over for Germany. The German National Team was very weak although they won against Portugal. I have never seen such an unconvincing  Manschaft. England  brilliantly mastered the derby. Once again, so is the rule of Football. Who could ever believe or imagine that?


Euro 21: Bravo les Suisses

Félicitations aux Suisses pour avoir éliminé des arrogants Francais. Le football a gagné. 

Den  Schweizern Glūckwūnsche zu ihrer Qualifikation gegen die arroganten Franzosen. Das ist endlich der Sieg des Fussballs. 

Auguri agli Svizzeri per aver eliminato gli arroganti Francesi. E' la vittoria dello calcio.

Il me manque le roumanche, la quatrième langue suisse. Pout une surprise face à une équipe prétendue superfavorie, la Nati a joué un grand coup. A ce niveau là, n'importe quelle équipe peut éliminer une autre. C"est 11 joieurs contre 11. Et les plus réalistes gagnent. Bravo les Suisses!

27 juin 2021

Une fois de plus en route

Un autre voyage vient de commencer. Encore une fois en route. Me voilà à Londres-Heathrow pour une journée entière avant de prendre la correspondance. Les mesures de sécurité sont prises partout tellement le coronavirus impose sa loi. Dieu est grand, il protège ses enfants. Tout se passe bien jusque là malgré d'énormes obstacles sur le chemin. J'ai parlé à Jude et à la Mme Schmitt. J'attends Emos qui doit venir m'apporter un sac et me faire compagnie pendant tout mon transit. C'est aussi cela la beauté des lines de famille.

20 juin 2021

Happy Fathers' Day

Blessings and Congrats to all Dads

La fête des pères tombe le 20 juin aux Amériques et dans le monde anglo-saxon. C'est une tradition qui s'est établie depuis quelques siècles. Restons-en là sans commenter. 

J'ai particulièrement aimé la façon dont le prêtre visiteur qui a célébré la messe dominicale à St Francis a assuré la bénédiction aux pères. Il a mentionné toutes les formes existantes d'être père. Il n'a laissé personne hors de cette sphère précieuse des héros, des modèles, de personnes dédiées à leurs progénitures, des nourriciers, des spirituels, des biologiques, des magiques, des initiateurs, et des .... Dieu seul sait. Ce qu'il voulait, c'est ne laisser personne de côté et montrer qu'être père est à la fois une bénédiction divine et une participation à la mission créatrice du monde; c'est une responsabilité merveilleuse que partager le dessein divin de création. Etre père c'est donner la vie et en prendre soin. Tout ceci peut aussi s'appliquer à la mère vu qu'il n'y a pour un enfant pas de père sans mère ni de mère sans père. Connu ou inconnu, voulu ou non, il y en a toujours un, et un seul. Responsabilité unique que d'être père. Mon père spirituel me l'a toujours répété, et je crois qu'il avait raison. 

Happy Fathers' Day à tous ceux qui se reconnaissent dans cette dignité. Honneur et respect aux pères, grands-pères jusqu'à Adam. Loué soit Dieu le Père, créateur du monde, pour avoir associé des humains à son dessein créateur.   

19 juin 2021

Joyeux anniversaire Passy

 Nous sommes à Kabwita lorsque nait Pascaline Mabana. Bel évenement. Tous les souvenirs sont là, intacts.et inoubliables. Que Dieu la protège et la benisse, 

17 juin 2021

Do Africa and the Caribbean need Francophonie?

The last decades have shown a clear discrepancy between Francophonie and African and the Caribbean intellectuals. Whereas the institutional Francophonie is becoming a politico-economic enterprise, African and Caribbean do not recognize the founding principles of Francophonie. All goes from there. It would be interesting to look at this internal and genuine conflict from a historical perspective. The divide is obvious throughout the time.

The movement of Negritude worked in common collaboration with Francophonie’s principle. Léopold Senghor who coined the concept of “Francité” almost meaning the same as Francophonie was among the most important supporter of this movement, which triggered the bases for Francophonie, as it is know now. With Edouard Glissant started the movement called “Antillanité“, the quality of being “Antillean” or “Caribbean”. Then came the “Créolité” movement coined by Jean Bernabé, Patrick Chamoiseau and Raphael Confiant. This group insists on the creation of a genuine Creole literature stemming from within the Creole heartbeat. The last trend is “Littérature-monde”, a concept inspired by Edouard Glissant to embody the search or quest for a literature, which proclaims the end of Francophonie.

The main issue of this debate is nothing else but language, the French language. In developing the colonial policy of Assimilation, France has kept French language as an element of its being as a nation. According to the 19th century definition of a nation, language, culture, race are the main components of a nation.

Therefore, if Negritude was in line with Francophonie, what I call Post-Negritude is definitely not in agreement with the philosophy of Francophonie. The Caribbean have made their way freeing themselves from the links of Africa by re-defining their “Self” or identity as a diverse entity, by freeing themselves from France in terms of language and culture. Africans and Caribbean have joined in the movement of Littérature-monde to challenge the fundaments of Francophonie. The philosophical trend clearly moved from sameness to diversity, in the framework of the Postcolonial Theory. 

A propos: Sommes nous gouvernés ou pillés?

 "Claver,

Tu as posé une question qui rejoint mes préoccupations. Pour une fois, je suis d'accord avec toi, mais je vais plus loin. Tu touches le point le plus discutable de la démocratie chez nous. Nous élisons des gens non pas pour qu'ils nous gouvernent, mais pour qu'ils s'enrichissent en nous asservissant et en nous pillant. Nos élus s'écartent de nous ne revenir qu'à la veille des élections. Ils se servent des biens communs s'ils étaient les leurs. Ils se partagent entre eux les dividendes et les rétrocommissions des affaires de l'état sans être inquiétés. Ils surfacturent les commandes pour se faire verser le surplus dans leurs comptes privés. La compagnie aérienne Air France se voit obligé d'augmenter les prix de billets parce qu'elle doit satisfaire d'un fonctionnaire de l'état trop avide d'argent. Tout est bradé, vendu, spolié: eau, terre, feu, sol et sous-sol contre d'énormes récompenses personnelles. Tu as parlé de non-état. Nous vivons l'invivable et l'insupportable."    

15 juin 2021

Père Frédéric Nsangi SVD in memoriam

"Mbote Séba. D'après ce que je viens d'apprendre, le corps de Pépé est mis à la morgue de St. Joseph. Il y aura messe mercredi à kin et jeudi matin, le corps sera transporté à Ngondi pour l'enterrement. Restons en contact."
Sincères condoléances à la SVD Congo et à toutes celles et tous ceux qui pleurent ce missionnaire mort dans la fleur de l'âge. Que son âme repose en paix!

14 juin 2021

Sommes-nous gouvernés ou pillés?

Au vu des sommes colossales dilapidées ou détournées, j'en suis à me demander si en.fin de compte nous sommes gouvernés ou pillés. La réalité est terrible, inimaginable. Comme un bouc, chacun broute ou pille à la mesure de sa laisse. Il se passe en Afrique des choses ahurissantes. Les insoupçonables se révèlent souvent être les plus grands prédateurs dans cette jungle indomptée, que dis-je?, manipulée ou destinée au désarroi. Un quidam me parlait d'un non-état dans ce continent où la misère la plus crasseuse côtoie l'opulence la plus insolente. Terre de contradictions inhumaines et criminelles. Nos pasteurs millionnaires possedant des jets privés se pavanent, sans ciller les yeux, d'un coin à l'autre de l'univers. Nos élus du peuple qui se la coulent douce au détriment de leurs électeurs désormais abandonnés à leur triste sort. Et ceux qui ont le pouvoir ou accès aux caisses de l'état détournent le dénier public. La question mérite d'être posée à propos de ces millionaires et millardaires qui nous gouvernent, nous pauvres fellas. Sommes vraiment gouvernés ou pillés? Aux yeux de mon pote, gouverner dans le contexte africain actuel, c'est piller. On entre pauvre, on en sort riche. D'où la course au pouvoir. Cela me rappelle une chanson célèbre des années 66-68. La course au pouvoir continue inlassablement, les prédateurs se multiplient relayés par leurs descendants. Nul n'y échappe, malheureusement, même pas le diable en personne encore moins le pontife des sapeurs. Demandez-leur d'où vient l'argent de leurs friperies? Du système. Je répète du système tentaculaire de gouvernement et de pillage.

La semaine annonce ses couleurs

Ce sera une semaine relativement chargée qui s'ouvre par une réunion d'octroi des bourses d'études. Avec la crise du covid s'est développée une restriction des fonds. Le gouvernement barbadien, le secteur privé et l'université offrent des possibilités de financement des études aux plus brillants comme à certaines minorités. Puis suivront des réunions de travail en plus du CHIPS (Cave Hill International Philosophy Symposium) du 16 au 18 juin. Comme le symposium est consacré au langage, je présenterai sur la Francophonie en tant qu'entité de politique linguistique. Je suis invité à assister en ligne  à quelques événements culturels et académiques. Sans oublier mes activités administratives habituelles. Voilà,  c'est parti. 

12 juin 2021

12 juin 1997

Université de Fribourg, Miséricorde, 12 juin 1997. Je défends ma thèse de doctorat es lettres, option langue et littérature française. Titre: L'univers mythique de Tchicaya U Tam'si à travers son oeuvre en prose. Le jury est présidé par le Prof Rudi Imbach. Les membres en sont les professeurs: Yves Giraud (1er rapporteur), Dominique Combe (2e rapporteur) et Giordani. Sont présents à la réception outre les rapporteurs: Mme de Reyff, Shemsi Fleury, Modeste Kisambu, Rigobert Kabwita, Claude Bourqui, NN, et  Mme Traudl Schmitt. Une crême méticuleusement sélectionnée. La soirée se passe dans la famille de Jean et Régine Biletsi ainsi que leurs filles jumelles Gaëlle et Nadege alors âgée de 4 ou 5 ans. Le champagne et le whisky ont coulé à flot. La thèse sera publiée aux Editions Peter Lang de Bern en 1998. Le titre de docteur me sera attribué en mars 99 au cours d'une cérémonie grandiose, peu avant que je rejoigne l'université Humboldt de Berlin. La suite est connue. Me voilà exilé à la Barbade depuis 20 ans, soit 24 ans après cette défense de thèse. Depuis 2019, je dirige les études postgraduées et m'occupe spécialement des thèses de licence, master et doctorat à Cave Hill, Barbade.

L'univers mythique de TUT a fait son chemin d'oeuvre pionnière qui m'a ouvert les portes de la carrière universitaire et assure une relative notoriété littéraire. Il manquait une recherche globale et mythopoétique, et j'ai quelque peu comblé la lacune bien que de plus éminents aient préparé le terrain pour moi. Je peux prétendre être un spécialiste de Tchicaya et une référence en critique littéraire africaine. A ce titre, j'ai reçu des invitations à présenter des conférences, à animer des plénières ou modérer des ateliers. Un parcours modeste, mais relativement intéressant pour quelqu'un dont la première vocation était ailleurs. Ce jour du 12 juin 97 a donc posé les jalons d'un voyage littéraire autour de la terre. De Honolulu à Brazzaville en passant par Dakar, Berlin, Paris, Perugia ou Michigan ou Waterloo, j'ai gardé l'humilité de celui que j'ai toujours été: moi. De Grand Rapids à Créteil, en passant par Ann Arbor, Ottawa, Lugano, Cambridge, Limoges, Grönigen, Purdue ou Kinshasa, je suis resté le même: moi. Et depuis 2017, je retourne à la terre de mon enfance: Kenge où j'enseigne à l'ISP en admirant la vallée de Manioka ou de Yete où jadis le féru des plages barbadiennes effectua ses premières prouesses de nageur. Allez me dire qu'on peut apprendre à nager sur le sable! Cette remontée dans le temps a un point d'encrage: la date du 12 juin 2017.        

11 juin 2021

Hommage à Ali il y a 5 ans

9 juin 2016. "Durant sa vie, Muhamad Ali détenait une mission pour l'humanité; il était le porte-parole des sans-voix sur les questions politiques, sociales, éthiques, religieuses, culturelles, raciales, de son époque. Qu'on l'ait aimé ou détesté, qu'on ait accepté son message ou pas, on a été interpellé, à un moment ou à un autre, par ses déclarations. Ali était un éveilleur de conscience. Paix à son âme!"

Mes sentiments vis-à-vis d'Ali restent les mêmes qu'il y a cinq ans. J'ajouterais seulement quelques détails. Éveilleur de conscience, il l'était par son combat et sa mission. Il y a aujourd'hui un manque cruel de ces modèles épiques. A la différence des prophètes qui nous rabattent les oreilles avec leurs prédications indigestes, à la différence des théoriciens qui consolident les idées d'exploitation et de domination, il y avait chez Ali une admirable simplicité de cœur, et un sens génial d'amour. C'était un monsieur. Et lorsqu'il a tiré sa révérence, le monde entier a unanimement salué sa bravoure et la noblesse de son combat. Hommage et respect au héros!

10 juin 2021

Encore des souvenirs

La vue des photos et vidéos faites dimanche à Kenge et à Katende à l'occasion du quarantième anniversaire du petit séminaire m'ont beaucoup ému. Le petit séminaire c'est ma formation et mon premier lieu de service. Comme j'aime le dire à mes collègues ici: All in my life is catholic". Tout est dit. Rien qu'à revoir les photos et vidéos faites à l'évêché gentiment transmises par les soins d'Anaclet Mutaba m'a ramené à mon passé et à des souvenirs inoubliables. Des anciens de Kalonda ont été reçus par l'évêque sur la cour du domaine épiscopal. Chaque bâtiment, chaque arbre, même la cathédrale visible tiennent des racines en moi. Que dire des personnes autour de l'évêques: tous des proches connus soit comme congénères soit comme cadets soit comme élèves. Certains reconnus du premier coup; d'autres après des commentaires d'Anaclet. J'ai finalement reconnu tous les visages et noms. J'en étais très ému. D'autres photos, les toutes premières, m'ont été envoyées le même jour par Rachidi Tsumbi, un de mes étudiants de l'ISP Kenge. Ce dernier a achevé son mémoire de licence sous ma direction, dans les contextes de Kenge. Il s'est rendu à Katende pour assister au mariage de son ami, qui y a lieu au cours de la cérémonie du quarantenaire. Les photos de la messe - procession et mariage - sont très jolies. Je vais poster ces photos si j'obtiens l'autorisation de leurs propriétaires.  

7 juin 2021

6 juin, encore des souvenirs

Le 6 juin 2014 est mort à Johannesburg l'abbé Arsène Muhau. Il a totalisé sept ans. Pieuses pensées pour les siens et tous celles et ceux qui commémorent sa mémoire. Que son âme repose en paix!

6 juin. C'est l'anniversaire de Fidèle Lufu. Voici ce que je lui ai écrit hier: "Bonjour Fidèle, joyeux anniversaire. Paix, santé et joie, grâces et bénédictions divines en abondance!" (...) "Il faut célébrer... ton anniversaire. La plupart du temps, nous sommes unis par des décès. Donc ce jour est le tien. Célébrons ensemble le Maître de la vie."

 

6 juin 2021

Vieux souvenirs 2

6 juin 1965. Ce jour-là à Makiosi je pris ma première communion des mains du Père Albin Schmitt missionnaire SVD. Je me souviens d'autres récipiendaires: Charlotte Ilenda, Célestin Ilenda, Léontine Ngondi et Célestin Ndikita. Charlotte et Célé Ndikita sont entretemps décédés. Pour Louise Kimbuta, je ne suis pas sûr. Paix à leurs âmes! Mfumwahata Célestin Ilenda est devenu mon beau-frère. Cela fait plus de quarante ans que je n'ai plus revu ma cousine Léontine. Je la reverrai à la première occasion; nous nous sommes parlés à son anniversaire de troisième pilier comme on dit en Suisse. Ce jour-là de 65, je mis la cravate pour la première fois de ma vie. Cela fait sourire, mais c'est vrai, ma vérité. On vient de loin. Je garde aussi de Tata Dieti, notre catéchiste de communion, un souvenir inestimable. 56 ans se sont écoulés entretemps. Dieu soit loué.

6 juin 1982. Ordination sacerdotale à Bandundu-Ville des abbés Séraphin Kiosi, Noël Matonga, Albert N'Koy et Alexis Olenga. Soit 39 ans de service à l'église "une, sainte, catholique et apostolique". Félicitations les amis. Alexis et Séraphin sont des copains depuis septembre 1969, soit 52 ans. Nous sommes restés condisciples jusqu'en troisième philosophie. Albert et Noël nous précédaient d'une année. Eux ont connu la fermeture de Mayidi en 74-75. C'est ainsi que nous avons été versés dans la même promotion en 75-76 sous la noble direction du père recteur Joseph de Cock SJ. Les copains François Mapasu, Antoine Mindua et Arthur Pashi ainsi que Fabien Ndindi (+) quitteront la barque, alors que nous continuerons jusqu'à la vêture le 6 août 78 à Bandundu. Faustin Mampuya (+) et moi ferons la régence à Kalonda, tandis que Albert, Alexis, Noël et Séraphin continueront directement en théologie à Jean 23. C'est ce groupe qui célèbre aujourd'hui ses trente-neuf ans de prêtrise. Congratulations! Que le Seigneur continue à accomplir par eux l'oeuvre qu'il a commencée.  

6 juin 2021. Célébration du 40e anniversaire du petit séminaire St Charles Lwanga à Katende. Une grande kermesse se tient en ce moment même à Katende pour commémorer le déplacement du séminaire de Kalonda à Katende. Souvenirs des fondateurs et pionniers. Retour sur une étape importante de l'histoire du diocèse de Kenge. Un bilan historique de cette période serait souhaitable pour mieux entrevoir l'avenir de cette alma mater que beaucoup d'anciens respectent avec affection. 

Curieux quand même! Pas d'autres souvenirs un peu terrestres? Hélas non. Du moins, tout ce passé qui revient est chrétien. Quand j'en aurai de "civils", je ne manquerai pas de les évoquer. Contentez-vous pour l'instant, chers lectrices et lecteurs, de ce menu peu digeste à votre goût. Cela, c'est moi après tout. Cela, c'est mon histoire personnelle que nul ne saurait changer.

Bon dimanche du Saint Sacrement. Bon dimanche du Corps et du Sang de NS JC.

4 juin 2021

Vieux souvenirs

Chez moi tous les souvenirs sont vieux. Hier encore, discutant avec Sera, nous sommes remontés à quelques-uns de nos amis qui sont morts. Qui a dit qu'il y a des secrets intra muros alors que tout se suppose et se sait? Des fois on te tacle sans que tu saches de quoi il retourne. Des fois tu es obligé de te taire parce que tu sais très bien le délit secret que tu as commis et ne peux te défendre face à la cinglante accusation. Il y a toujours une taupe même dans les clos les plus clos. J'adore les syllepses en littéraire. Les murs du Vatican parlent, et même très fort. "Qui a dit que je ne serais pas ordonné?" Pris au piège, tu t'en vas sans mots dire, comme un chien la queue entre les pattes. Je ne prône pas l'exhibitionisme. Silence, honte à celui qui au conseil a osé se mettre de travers sur mon chemin. Jusqu'à la preuve du contraire, on n'ordonne pas un fou. Nous sommes en 1952. Je tiens ce souvenir de celui qui envoya Donatien Sabana au petit séminaire de Kinzambi. Congolité oblige. Authenticité plutôt. Et quelle est la différence entre les deux termes? Il n'y en a pas. Si, il y en a: c'est vingt ans d'écart. Congolais de père et de mère. Donc présidentiable. Trêve de cynisme! Donc congolais sans ambiguité. Donc authentique. Pedigree d'une race sacrée. Digne fils de Munkota et de Kabengo. Je ne le savais pas. Il a fallu que je remonte à la source du "sabanisme." Et il avait son slogan  dont tous ses écoliers se souviennent: "Mal moral". J'ai tout dit. Bon retour aux vieux souvenirs. 


3 juin 2021

3 juin: Kieleka kiese ngwa!

" Kieleka, Kiese ngwa ! Avec mes meilleurs souvenirs, Bonne fête du 3 Juin. PKS"

"Kakisuki kakisuki muna zulu ulemina. Bonne fête du 3 juin. CM"

Oui ce beau jour ensoleillé! Jour de splendeur et de joie dans ce petit séminaire, notre berceau spirituel et intellectuel. La St Charles Lwanga et ses compagnons a toujours été célébrée depuis 1970. Je l'ai toujours évoqué comme le meilleur jour de l'année. Aucun ancien ne me contredira. J'assume que c'est la même chose pour les plus jeunes. Joyeuse fête patronale du Petit Séminaire de Kalonda/Katende. 

Aujourd'hui se célèbre le 40e anniversaire du Petit Séminaire St Lwanga à Katende. En 1978, les évêques de la CEPKIN ont décidé l'ouverture du Grand Séminaire St Augustin sur le site du petit séminaire. Novembre 78, ouverture du grand séminaire dans les locaux de l'ancien juvenat SVD alors que le petit continue normalement. Je suis témoin de ces événements parce que, régent au petit, je vis dans la même communauté que les premiers formateurs: les abbés Dosithée N'Doy et Jean-Valère Mbuluku. Le petit séminaire est dirigé par les abbés Charles Kapende comme directeur et Jean-René Singa comme préfet de discipline. Année de transition: les SVD explorent Ngondi, tandis que le diocèse pense déplacer le petit séminaire aux environs de Kenge. Et à chaque voyage vers Kenge, nous ne manquons pas de jeter un coup d'oeil vers le probable site . Comme mes compagnons de lutte, j'entendrai parler de Katende de la bouche de l'évêque en 80 à Rome. L'abbé Singa et les régents Romain Kaloso et Albert Mundele seront les pionniers de cette implantation. La suite est connue. J'y serai aussi formateur entre 82 et 85 du temps de l'abbé directeur Séraphin Kiosi. J'y serai même nommé spirituel en 91-92, mais je n'exercerai pas cette charge. J'évoque ces détails pour confirmer mon lien privilégié avec Katende qui fête son quarantième anniversaire. Aux dernières nouvelles, la fête est prévue ce weekend. 

"Kieleka kiese ngwa" Ma pensée va à Nico Berends, le tout premier directeur de Kalonda et à tous ceux qui l'ont suivi dans cette vigne spéciale du Seigneur.

Proficiat à tous les formateurs et élèves, actuels comme anciens, vivants et décédés! C'est leur fête, c'est notre fête à tous. Bonne fête patronale à nous tous! 



1 juin 2021

Dr Adolphe Kilembe IN MEMORIAM

La nouvelle vient de tomber comme un couperet. Le Prof Dr Adolphe Kilembe Manzanza vient de tirer sa révérence. Paix à son âme! On le disait malade. Il est mort dans la discrétion totale sans tambours ni trompette.  Merci Docteur pour tant de services rendus au pays, à nos familles et aux nôtres. Merci spécial pour les services rendus à feu Papa aux Cliniques Ngaliema. Merci aussi pour le tout premier service que tu nous a rendus à mes compagnons de voyage en septembre 1979. Ta générosité, ta gentillesse et ton amitié resteront à jamais gravés dans nos cœurs. Va en paix. Nous te pleurons et te recommandons à l'infinie miséricorde de Dieu. Wenda mboti Mbutamutu. Mfumu Nzambi kakuyamba kuna hata diandi. Amen.   


Juin 2021

C'est parti, un nouveau mois commence. Juin évoque beaucoup de souvenirs et d'attaches chez moi. Il s'ouvre par la fête des martyrs d'Ouganda et et finit avec l'indépendance de la RDC. Entre les deux bouts des anniversaires, des mémoires inébranlables. La fête patronale de St Charles Lwanga, c'est Kalonda, aujourd'hui Katende qui célèbre ses 40 ans d'existence. Des anniversaires dans mon cercle familial et personnel. Je pense à Pascaline, Ephrem, Mado, Pauline, Manfred et Solange. Je pense à Moanda et Boma que je visitai pour la première fois: Césaire, Célestin. L'érection canonique à Kenge de la paroisse St Pierre et Paul, devenue Anuarite, la seule dont je fus vicaire. C'est aussi du Whisky avec Bon Samaritain à la Funa. C'est aussi mon errance de 1987 qui me rappelle le promeneur solitaire de Rousseau. Evénement qui se répétera et marquera à jamais ma vie jusqu'à la Barbade où je vis depuis 20 ans. Juin, c'est tout cela que Juin évoque spontanément. Bon mois de juin.

Ici à la Caraïbe, c'est l'entrée dans la saison des ouragans qui va de juin à novembre. Les conditions climatiques étant devenues ce qu'elles sont, il y a lieu de craindre des catastrophes majeures; mais on n'en est pas encore là. Le registraire du campus a déjà diffusé les informations utiles et les précautions pratiques à mettre en place. Il faut prévoir: eau, lampes, piles, denrées alimentaires en conserves, médicaments, outils de première nécessité, etc. Quoique habitués à cet exercice, nous sommes parfois surpris de l'oublier et de le négliger. En sachant comment nous comporter, nous pouvons éviter le pire. 

Bon mois de juin à toutes et à tous!