28 juil. 2016

Une cérémonie

Je suis de nouveau dans l'ambiance de Kin. Cette fois le temps est plutôt frais, voire froid la nuit si on ne se couvre pas. La chaleur du soleil est modérée en général. Je reçois et visite la famille. Samedi 30 juillet est prévue une cérémonie importante: on posera une pierre sur la tombe de Maman Christine Matsasu Kayengo, ma mère décédée il y a quatre années.

17 juil. 2016

Il s'est passé beaucoup de choses entre-temps

Depuis le 12 juillet, date anniversaire de ma sœur Béatrice, j'ai eu à me déplacer de la Barbade. Je me trouve à Londres où se trouvaient déjà Claver Jr, Madeleine-Chrystelle et leur maman. Tout s'est bien passé, c'est-à-dire comme prévu. Nicolas est venu m'attendre à Gatwick. Depuis, le reste de la semaine s'est passé au rythme du lieu. J'ai continué mon travail de CXC, sans les réunions de standardisation. J'ai surtout lu les instructions car il y a beaucoup de choses qu'il m'est difficile de maîtriser et des problèmes inattendus qu'il faut résoudre. Et même encore, ceux ou celles qui sont censés orienter sont parfois perdus dans leur action. En réalité c'est un exercice d'apprentissage continu. J'ai rendu visite à ma famille. Comme par surprise en passant à mon arrivée chez ma tante Charlotte Mayengo à Selhurst, j'y ai trouvé sa grande sœur Marie et j'ai promis d'y retourner le samedi avec les enfants. Ce qui a été fait sans problème. Hier a donc eu lieu une réunion familiale où l'on a eu ensemble sur le même lieu les Mvundji, les Lefrancq, les Mabana et d'autres. En plus, Olivier était aussi présent. Ma cousine Betty Lefrancq est en vacance-visite chez sa tante Charlotte, avec ses enfants jumeaux Abigal et Daniel. Mes cousines Rozy et Giselle y étaient également avec leurs enfants respectifs: Michael et Michaella, nés il y a près de huit mois. Soit trois générations sur la même scène de la vie.

11 juil. 2016

Euro 2016: Portugal Champion

J'ai suivi, à ma façon, la finale Euro 2016 entre les Français et les Portugais. Je n'ai pas suivi le tralala des formalités officielles, mais j'ai entendu les hymnes nationaux de la chambre loin de la télévision. Je suis arrivé juste au moment où CR7 a reçu le coup méchant au genou. Son adversaire n'avait nullement l'intention de jouer au ballon, mais d'écraser le tibia de Ronaldo. Et la sortie de Ronaldo avait comme une sorte de goût amer, d'injustice, et de malhonnêteté. Je me suis que les Français avaient obtenu de jouer le match sans avoir affronté les inspirations géniales de la vedette portugaise. Dès lors, j'ai opté pour le Portugal, mais j'étais convaincu qu'il y aurait une coupe française entachée d'une certaine irrégularité. Elle ne serait ni propre ni en ordre, comme diraient les Suisses. J'insiste, ce que j'affirme là, n'est que ce qui s'est passé dans ma tête et n'engage que moi. C'est comme cela que j'ai vécu le match jusqu'au bout des quatre-vingt-dix minutes. Malheureusement, j'avais un rendez-vous avec un Mr. Carl Boyce à 17 heures. Donc, je n'ai pas vu les prolongations. C'est seulement plus que j'ai appris sur BBC la victoire des vaillants Portugais. Ce n'était que justice, à mon avis, car une victoire des Français quoique méritée aurait gardé les soupçons d'anti-sportivité. Le football a vaincu. Bravo les Portugais! Obligado!

10 juil. 2016

Kwenda mbote Médard Tsangala!

Ecolier, j'ai connu Mbuta Médard comme un des ouvriers de la procure. Grand séminariste, j'ai vendu l'eau avec lui à la procure de Kenge pendant mon tout premier ministère en septembre 1975. Secrétaire à l'évêché, j'ai été en quelque sorte son chef. Je voudrais dire par là que j'ai relativement bien connu Médard. Férailleur, plombier et factotum, Médard a toujours fait partie du décor de la procure de Kenge depuis le temps des Frères SVD Rudolph, Pirmin, Markus Jouck jusqu'à son transfert à l'évêché en octobre 1984. Et à chacun de mes passages à Kenge, je l'ai retrouvé. La dernière fois, déjà à la retraite, Médard s'est gentillement déplacé pour me saluer au couvent des Soeurs Salésiennes. C'était le 12 juillet 2012.
C'est le genre même des ouvriers des missionnaires. Toutes les constructions ecclésiastiques de Kenge portent des emprientes de MT. Très respectueux de la hiérarchie, mais également un observateur et critique intransigeant de ses patrons. Il m'a raconté avoir prévenu Mgr Hoenen un jour qu'il faisait erreur de conduire un grand camion alors qu'il n'avait pas de permis de conduire approprié. A l'évêché, il était simplement le porte-parole des ouvriers. Avait-il été nommé? Je n'en sais rien. Toujours est-il qu'il prenait le devant pour exprimer leurs revendications. Il n'avait pas peur d'exprimer son opinion. Une anecdote. Non deux!
Il interprétait l'ordination sacerdotale à sa manière. "Weee bantu yai ke kabaka ve! Ntangu bo ke lala na ntumbama, bo ke diaka ndefi nde: mu ta kaba diaka ve, mu ta kaba diaka ve, mu ta kaba diaka ve." Il s'en prenait à l'égoïsme qu'il avait observé chez les prêtres, surtout les autochtones.
Un jour à l'évêché, je ne sais plus à quelle occasion, j'avais décidé d'offrir de la bière à nos ouvriers. C'était fin août 86. Une rumeur, venue de nulle part, s'était répandue que je serais muté au petit séminaire de Katende. L'alcool aidant, les langues se sont déliées. Et Médard de prendre la parole: "Mabana oyé. Abbé secrétaire oyé. Kifulu na yandi ya kisalu ikele awa, kifulu yankaka ve. Kana bo tinda yandi kifulu yankaka, yandi ta kwenda ve." (sic) Et tous les ouvriers de scander: "Abbé secrétaire, nge ta kwenda kifulu yankaka ve. Beto ta buya." J'ai dû faire une mise au point à ce sujet.  Certains amis connaissent ce récit. Ainsi était Médard.
Médard était un ouvrier très attachant, respectueux, droit et fidèle. De mon temps, cet excellent travailleur était en quelque sorte le gardien de la maison. Ce plombier qui avait mémorisé le plan de la tuyauterie de la procure et de l'évêché maîtrisait son boulot. Il savait que je l'appréciais beaucoup et que je comptais sur son leadership pour accélérer l'achèvement de certains travaux. A ce titre, il protégeait les biens de l'église. Merci, Médard Tsangala, pour le bien que tu as rendu à la population et à l'église de Kenge. Dieu t'en revaudra.
Médard, mono kele ntama kansi ntima na mono kele na Kenge. Kwenda mbote! Mbasi mono ta pesa zina na nge na bisambu ya misa. Pema na ngemba ya Mfumu na beto Yezu Kristu. Kwenda mbote!



9 juil. 2016

Fusillade de Dallas - un Noir abat cinq polciers blancs

Micah Johnson, ainsi qu'on l'appelle, un vétéran d'Afganistan, a cru bon de venger sa race noire en tirant sur des agents de police; en a tué cinq et blessé d'autres, avant d'être à abattu son tour au moyen un robot électronique de la police. C'était avant-hier à Dallas, Texas.
"The suspect said that he was upset about the Black Lives Matter... about the recent police shootings... he wants to kill white people, especially white officers".  (Le suspect a dit qu'il était inquiet du problème de vies des Noirs... des récentes tueries... il veut de tuer des Blancs, et spécialement des officiers blancs.
Là, c'est le comble de la frustration, de la haine et du déséquilibre social qu'entraîne une situation difficile et explosive. Prendre l'initiative de s'attaquer à des agents de police est contraire à la loi. Personne de sensé ne peut soutenir une telle idée. On a le droit de marcher pour défendre ses intérêts, de réclamer justice ou de dénoncer le crime, mais on n'a pas le droit d'en finir froidement avec la vie d'un autre citoyen, fut-il le plus exécrable criminel. La vie est sacrée. Les chocs se multiplient au pays d'Obama, jour après jour.
Vivre ensemble en communauté en dépit des différences raciales et culturelles, bâtir ensemble une identité nationale dans la diversité, c'est le ciment de la démocratie et du droit. La responsabilité de l'équilibre et du partage entre les citoyens revient à tous. Les services de l'ordre ont mission d'assurer que justice se pratique au quotidien, que les rapports entre les individus ou les groupes sociaux s'effectuent en équité, civilité et respect. Ils assurent que les plus forts n'écrasent pas les plus faibles. C'est cela le contrat social. Que chacun dans les limites de ses droits et devoirs s'engage à défendre la vie: le policier comme le citoyen ont le devoir d'y souscrire. A cette condition de tolérance mutuelle seulement peut s'ériger la paix entre les communautés au-delà des différences raciales, sociales, culturelles, génériques, idéologiques ou religieuses.
Pendant que j'écris ce texte, j'entends à la télévision le président Obama déclarer live: "I don't believe that America is as divided as some say." Voilà qui confirme mieux tout ce que je tente de défendre. Je vais écouter le speech de Mr President of the US.

8 juil. 2016

Etats-Unis: Encore un Noir abattu par un policier blanc

La question de la race est un problème très sérieux dans le monde; elle se pose avec une particulière inquiétude en Amérique. Selon ce qui se vit et se voit, le fait d'être noir vous expose à des représailles policières. Etre noir, c'est un délit. Etre noir, c'est une menace contre les agents de la police. A ce titre, ceux-ci ont le devoir de recourir à leurs armes et annihiler avec la dernière hargne tout ce qui de "noir" bouge. Il y a des mois, c'était "I can't breathe." Hier Sterling. Aujourd'hui Philando Castile. Demain ce sera? La série noire continue. Elle continuera si des mesures rigoureuses ne sont pas prises. Les jours passent et se ressemblent. Les clichés raciaux établis depuis des siècles par le milieu colonial n'ont jamais disparu dans la mentalité occidentale. L'autorisation généralisée du port d'armes est, selon des experts, à la base de ce genre de tragédies. Et les conséquences sont incalculables.
1. Le Blanc a toujours raison. On est encore dans la logique du plus fort, du dominant, du maître. Le policier blanc perd sa raison dès qu'il voit un noir. Un noir est une cible idéale pour satisfaire des motivations psychologiques cachées. Et quelle hargne! Le système qui permet au policier de se défendre en cas de légitime défense semble, comme l'a remarqué le président Obama, favoriser les clivages sociaux. De nombreux témoignages montrent que même les policiers noirs ne sont pas épargnés de cette menace lorsqu'ils ne sont pas de service. Les théories des KKK ne sont pas non plus étrangères à de tels dérives meurtrières. Chaque policier blanc qui abat un noir répond, on dirait, à une mission d'épuration qui ne dit pas haut son nom.
2. Les Noirs ne sont pas la seule cible de la haine policière. Il y a aussi les Hispaniques. Obama l'a souligné dans son allocution d'hier. La répétition de ces crimes laisse croire que le mal est plus profond, national. L'impression qui se dégage est que la justice de ce système, à défaut d'être complice, protège plus les agresseurs que les victimes. Ces tragédies qui ont lieu dans le pays de la Civilisation, de la liberté, de la démocratie et des droits de l'homme portent atteinte à l'honneur des Etats Unis. Cela porte une ombre à l'endroit de ce pays où, pourtant, un Noir a pu se hisser au sommet du pouvoir. Ce pays de rêve. Le rêve américain, qui a drainé des millions d'âmes de tous les coins du monde, se trouve à bout de souffle. La gestion des relations interraciales et interculturelles est le défi qui guette les Etats Unis à chaque tournant de l'histoire.
3. Etre Africain-Américain constitue, à tous les égards, un éternel défi à relever. Tous les héros du panthéon noir américain, anonymes ou connus dont nous venons d'enterrer le dernier en la personne de Muhamad Ali, ont eu à affronter cette gageure. Esclavage, exploitation, oppression raciale, colonisation, discrimination sociale, injustice, absence de droits de vote, absence de liberté, voilà des mécanismes qui se réduisent tous à l'impérialisme de la race dominante et qui pèsent jusqu'à ce jour sur l'histoire américaine. Si on continue la théorisation de ces phénomènes, on pourrait avoir une idée de la tragédie de l'histoire des Noirs à travers le temps et l'espace. Le Noir est classé comme la race inférieure. Un point, un trait. La lutte pour une place au soleil continue pour le Noir alors que le Blanc garde jalousement ses acquis séculaires, ses droits à la vie, à la sécurité, à la liberté, à l'éducation, à la richesse, à la santé, etc. Le système dans lequel nous vivons a été établi par cette pensée qui dirige le monde.

3. "Come on, Man. In your Africa, it is not any better, it is even worse. In the US one can put a name on the victims. In your countries, common graves are discovered all over the land. Are these Whites who do that against Blacks?" (Et chez toi en Afrique", m'interpelle un ami avec lequel j'en discutais hier, "c'est pas mieux; c'est même pire. En Amérique au moins on peut mettre un nom sur les victimes. Chez vous là, des fosses communes se découvrent sur tous vos territoires. Est-ce les Blancs qui font cela contre des Noirs?)
Au fait, au lieu de dire des choses que je maîtrise mal, je ferais mieux de me taire et de m'occuper de mes oignons et tomates. Toutefois, je sais ce que c'est que le racisme pour l'avoir subi à plusieurs reprises. J'ai assez vécu, voyagé et vu pour en parler. En tant qu'éveilleur de conscience et défenseur de la vie, je revendique le devoir de dénoncer ces tragédies qui n'ont de raison d'être que la différence raciale. Le mal n'a pas de pays, il existe partout, surtout là où l'on croit qu'il n'existe pas.
Paix aux âmes de mes frères et sœurs victimes de violences raciales!

7 juil. 2016

Vive la France

"La" France a gagné le combat des "la" sur "L'A". Alors la nouvelle génération vient de briser une sempiternelle tradition. Cela ne s'était presque jamais vu. La France a pour la première fois battu l'Allemagne. Je n'ai pas suivi le match: Donat m'a dit que les Bleus on marqué sur penalty. J'ai pronostiqué 2-1, mais c'est 2-0 en faveur des BLEUS. Félicitations les gars!
Une équipe qui bat l'Allemagne gagne la coupe en général. Donc les Français soutenus par leur public sont largement favoris face au Portugal. Mais ce sera une finale. Les Portugais ne sont pas des figurants. Ils se battront jusqu'au bout. Et Ronaldo en forme pourrait changer la face du match. Rendez-vous donc dimanche.

Vers une finale Euro 2016 entre le Portugal et l'a // la?

Tout se joue dans l'orthographe du son "la". Mais en musique, la vient après sol ou avant sol, c'est selon. C'est à ce niveau que se retrouve la phase finale de la coupe des nations europénnes. Voilà une autre tradition. Les Français n'ont pratiquement jamais éliminé les Allemands ni en Coupe du Monde ni en Coupe d'Europe. Je l'affirme de mémoire. Je revois Platini rater son penalty, et Rummennige égaliser dans les minutes supplémentaires. Cela s'est passé il y a trente ans. Aujourd'hui, la donne a changé.
L'équipe d'Allemagne, présentée comme "la plus complète" par l'entraîneur italien Conte, possède les moyens de filer vers la finale et la gagner. L'équipe de France a l'avantage de jouer à domicile. Ce qui est un atout très important à ce niveau de la compétition. D'autre part, la victoire du quart leur a donné de l'élan et de l'inspiration pour se débarrasser de leurs redoutables voisins. Mais ce ne sera pas chose facile. Au delà de l'anecdote, les Allemands ont le profil impassible de leur entraîneur Löw. Avec ou sans public allemand, la Mannschaft est capable d'opérer froidement et faire des dégâts dans le camp adverse. Qu'on se souvienne du sort qu'ils ont réservé au Brésil. A mon avis, pour que les Français gagnent, ils doivent contrôler les latéraux, car c'est de là que sont fabriqués nombre de buts allemands. Face à cette équipe offensive et son milieu très bien rôdé, il faudra des relances en profondeur ciblées pour perturber Boateng et Neuer. Les Italiens y ont réussi presque parfaitement.
Léger avantage à la Mannschaft, mais rien n'est donné. Tout se jouera sur le terrain. Je pré-vois un 2-1. Je ne vois pas de tirs de penalty. L'oracle de Delphes aurait dit: "Un grand empire s'écroulera." Entre "La" et "L'A", la victoire se signera en symboles et lettres d'orthographe. Une chose est sûre: la lettre A sera soit minuscule soit majuscule, c'est selon. Le concert des lettres suggère aussi la possibilité d'un prolongement de "Portugal" pour désigner l'Allemagne dans le carré final.

Vers une finale Euro 2016 entre le Portugal et l'a // la?

Tout se joue dans l'orthographe du son "la". Mais en musique, la vient après sol ou avant sol, c'est selon. C'est à ce niveau que se retrouve la phase finale de la coupe des nations europénnes. Voilà une autre tradition. Les Français n'ont pratiquement jamais éliminé les Allemands ni en Coupe du Monde ni en Coupe d'Europe. Je l'affirme de mémoire. Je revois Platini rater son penalty, et Rummennige égaliser dans les minutes supplémentaires. Cela s'est passé il y a trente ans. Aujourd'hui, la donne a changé.
L'équipe d'Allemagne, présentée comme "la plus complète" par l'entraîneur italien Conte, possède les moyens de filer vers la finale et la gagner. L'équipe de France a l'avantage de jouer à domicile. Ce qui est un atout très important à ce niveau de la compétition. D'autre part, la victoire du quart leur a donné de l'élan et de l'inspiration pour se débarrasser de leurs redoutables voisins. Mais ce ne sera pas chose facile. Au delà de l'anecdote, les Allemands ont le profil impassible de leur entraîneur Löw. Avec ou sans public allemand, la Mannschaft est capable d'opérer froidement et faire des dégâts dans le camp adverse. Qu'on se souvienne du sort qu'ils ont réservé au Brésil. A mon avis, pour que les Français gagnent, ils doivent contrôler les latéraux, car c'est de là que sont fabriqués nombre de buts allemands. Face à cette équipe offensive et son milieu très bien rôdé, il faudra des relances en profondeur ciblées pour perturber Boateng et Neuer. Les Italiens y ont réussi presque parfaitement.
Léger avantage à la Mannschaft, mais rien n'est donné. Tout se jouera sur le terrain. Je pré-vois un 2-1. Je ne vois pas de tirs de penalty. L'oracle de Delphes aurait dit: "Un grand empire s'écroulera." Entre "La" et "L'A", la victoire se signera en symboles et lettres d'orthographe. Une chose est sûre: la lettre A sera soit minuscule soit majuscule, c'est selon. Le concert des lettres suggère aussi la possibilité d'un prolongement de "Portugal" pour désigner l'Allemagne dans le carré final.

Un nouveau périple

Mardi 5 juillet 2016 soir, ma petite société civile a pris l'avion pour London Gatwick. Tout s'est bien passé.


2 juil. 2016

Avoir raison, avoir tort en politique?

"La question du jour
En politique, dans les études, dans les rapports quotidiens, dans la vie de couple, est-il logique que l'on ait à tous les coups raison parce que (noter la causalité) l'autre a tort? Ne peut - on être tous dans le faux (noter la concomitance) même si les positionnements sont différents? Ne peut-on, dans la même veine, avoir tous raison?
Bon week end à vous mes amis!
(Declerd Midon, sur Facebook, 2 juillet 2016)
1. La nature agressive du politique exige que l'on n'ait jamais tort. L'homme, le régime, ajoutez-y politiques, n'ont jamais tort. Ils peuvent nager dans l'eau trouble et en sortir blancs comme neige, nickel comme si aucune tache n'a jamais touché leur accoutrement. La raison, c'est le tort de l'autre tout comme le vrai est l'autre face du faux. Entre les intervalles, l'homme, le régime s'offrent des espaces pour dicter ce qui est logique, sensé, vrai selon leur auguste volonté. C'est le fondement même de la dictature en politique. Cette dictature politique sur le monde utilise des structures officielles et internationales pour s'imposer, déterminer qui a raison qui a tort; décider ce qui est juste. Il faut savoir lire entre les lignes. C'est cela la magie de la politique.
2. Ce matin, j'ai lu un article de RFI relatant la réaction du Rwanda à propos d'enrôlements d'enfants mineurs dans des groupes   armés soupçonnés de semer la terreur au Burundi. La réaction de l'ambassadrice rwandaise aux Etats-Unis ne s'est pas faite attendre: un niet catégorique remettant en cause l'enquête qui a amené les Américains à classer le Rwanda parmi les pays qui exploitent les enfants à des fins belliqueuses. En littéraire observateur du comportement des hommes et des régimes, je ne suis pas surpris parce que le Rwanda renie toujours en bloc tous les rapports internationaux qui l'accusent de tel ou tel méfait. Et les arguments sont toujours les mêmes. Sur le génocide qui a frappé ce pays par exemple, l'homme, le régime au pouvoir imposent leur vérité comme étant la seule crédible alors que des témoignages et des enquêtes indépendants apportent des versions qui disent autre chose. Ceux qui en sont sortis immaculés et prétendent avoir sauvé des vies, ne sont pas forcément innocents ni exempts de complicité dans ce massacre génocidaire.
3. On l'a vu au Burkina Faso. Les voix se sont tues pendant trente ans tant que Blaise Compaoré dirigeait le pays. La révolution de la rectification n'avait officiellement rien à voir avec le meurtre du camarade Thomas Sankara, enterré pourtant dans une fosse commune sans que toute la vérité sur son attentat n'ait été mise à jour. La famille Sankara, muselée, n'a jamais réussi  à faire entendre sa voix pendant que le pays a fonctionné en fonction de la volonté de l'homme au pouvoir. Et pourtant, et pourtant! L'autre version des faits a toujours circulé, résistante à toute tentative d'anéantissement. Elle a refait brusquement surface après l'éviction du camarade sage président burkinabé dans sa tentative de traficoter la Constitution du pays pour obtenir un mandat supplémentaire.
4. Les exemples sont nombreux. La vérité dépasse le vouloir contingent des hommes, des régimes. L'erreur des politiques et des régimes est de croire ou de faire croire que les gens acceptent sans critiquer ce qu'ils présentent comme vrai, comme faux. Au niveau de la pensée, rien ne change. C'est au niveau de l'efficacité qu'ils tiennent le gouvernail, car ils disposent d'armes sophistiquées pour intimider et terroriser leurs populations. La vérité politique relève du maître des céans qui largue son armée, sa police, ses services de renseignements sur la masse de ses sujets apeurés et forcés de rire, sourire, acclamer, taire leur misère et proclamer leur bonheur au passage du chef. Le chef incarne la vérité; on ne peut le contester ni le contredire impunément.
5. "Je dois être heureux que mon chef est là car je lui dois la vie et tout ce dont je dispose. Qu'il vole tout le trésor national, qu'il détourne nos richesses, cela est son droit. Quant à moi, je me contente du souffle de la vie que mon chef protège et entretient à sa guise. Y a-t-il plus grand bienfait?" Résignation, obséquiosité, contentement, fidélité au régime, c'est comme cela que se définit désormais le patriotisme.     

1 juil. 2016

Euro 2016 - Italie vs Allemagne

Malgré les corvées que j'endure avec les corrections des examens de CXC, je m'accorde quelques plaisirs en suivant quelques matchs de football. En quart de finale, la Pologne et la Belgique ont été éliminées. Le match Italie vs Allemagne est le second grand derby pour les Azzuri. Après avoir renvoyé à la maison la tenante du titre, gli Azzuri incontrano i Tedeschi. Pour moi, ce quart de finale mérite le titre d'un quart de finale de coupe du monde. Deux grandes équipes en bonne forme quoique la Mannschaft ait subi un surprenant revers face à des Polonais bien inspirés.
Evoquons quelques anecdotes avant de faire un pronostic quelconque. Les Italiens et les Allemands appartiennent à deux traditions solidement enracinées dans les entrailles de l'Europe. Ils ne s'aiment pas trop bien qu'ils se supportent. Les uns se moquent des autres, et vice-versa. Au foot, en équipe nationale, les Italiens ont toujours presque gagné contre les Allemands. Ils savent, mieux que d'autres, démolir la fougue écrasante des Allemands.
Lorsque je vois ces deux équipes évoluer, elles répètent leur histoire. La rapide circulation du ballon chez les Allemands peut bien être maîtrisée par la magie des défenseurs italiens. L'Italie peut très mal jouer et se qualifier. L'Italie fait souvent des matchs nuls et avance à coups de petites victoires: 1-0. Elle s'est rarement hissée  au sommet des équipes qui marquent beaucoup de buts. "Tous derrière, Dieu devant"; vous avez bien compris. C'est le catenaggio qui a longtemps constitué la gloire de l'Italie. Qui a dit que le catenaggio était fini, mort? Les acteurs sont les mêmes, seuls les noms ont changé. Regardez la ligne défensive; vous y retrouvez Dino Zoff en Gianluigi Bouffon d'un côté; et Sepp Mayer en Manuel Neuer. Deux grands gardiens. La Mannschaft garde la même structure séculaire: lorsqu'elle fonctionne à plein, son attaque est capable de fabriquer des buts issus de nulle part avec une rapidité inouïe. Tout est de savoir laquelle de ces traditions du football prendra le meilleur sur l'autre ce 2 juillet 2016.
Au vu de ce qui s'est laissé voir, je donne un léger avantage aux Italiens bien que les Allemands gardent intacte leur chance de victoire. Ce sera probablement 1-1. Mais au foot, toute surprise est possible. Je n'ai rien dit.  
 

Euro 2016 - Italie vs Allemagne

Malgré les corvées que j'endure avec les corrections des examens de CXC, je m'accorde quelques plaisirs en suivant quelques matchs de football. En quart de finale, la Pologne et la Belgique ont été éliminées. Le match Italie vs Allemagne est le second grand derby pour les Azzuri. Après avoir renvoyé à la maison la tenante du titre, gli Azzuri incontrano i Tedeschi. Pour moi, ce quart de finale mérite le titre d'un quart de finale de coupe du monde. Deux grandes équipes en bonne forme quoique la Mannschaft ait subi un surprenant revers face à des Polonais bien inspirés.
Evoquons quelques anecdotes avant de faire un pronostic quelconque. Les Italiens et les Allemands appartiennent à deux traditions solidement enracinées dans les entrailles de l'Europe. Ils ne s'aiment pas trop bien qu'ils se supportent. Les uns se moquent des autres, et vice-versa. Au foot, en équipe nationale, les Italiens ont toujours presque gagné contre les Allemands. Ils savent, mieux que d'autres, démolir la fougue écrasante des Allemands.
Lorsque je vois ces deux équipes évoluer, elles répètent !leur histoire. La rapide circulation du ballon chez les Allemands peut bien être maîtrisée par la magie des défenseurs italiens. L'Italie peut très mal jouer et se qualifier. L'Italie fait souvent des matchs nuls et avance à coups de petite victoire: 1-0. Elle s'est rarement hissée  au sommet des équipes qui marquent beaucoup de buts. "Tous derrière, Dieu devant"; vous avez bien compris. C'est le catenaggio qui a longtemps constitué la gloire de l'Italie. Qui a dit que le catenaggio était fini, mort? Les acteurs sont les mêmes, seuls les noms ont changé. Regardez la ligne défensive; vous y retrouvez Dino Zoff en Gianluigi Bouffon d'un côté; et Sepp Mayer en Manuel Neuer. Deux grands gardiens. La Mannschaft garde la même structure séculaire: lorsqu'elle fonctionne à plein, son attaque est capable de fabriquer des buts issus de nulle part avec une rapidité inouïe. Tout est de savoir si laquelle de ces traditions du football prendra le meilleur sur l'autre ce 2 juillet 2016.
Au vu de ce qui s'est laissé voir, je donne un léger avantage aux Italiens bien que les Allemands gardent intacte leur chance de victoire. Ce sera probablement 1-1. Mais au foot, toute surprise est possible. Je n'ai rien dit.