La question de la race est un problème très sérieux dans le monde; elle se pose avec une particulière inquiétude en Amérique. Selon ce qui se vit et se voit, le fait d'être noir vous expose à des représailles policières. Etre noir, c'est un délit. Etre noir, c'est une menace contre les agents de la police. A ce titre, ceux-ci ont le devoir de recourir à leurs armes et annihiler avec la dernière hargne tout ce qui de "noir" bouge. Il y a des mois, c'était "I can't breathe." Hier Sterling. Aujourd'hui Philando Castile. Demain ce sera? La série noire continue. Elle continuera si des mesures rigoureuses ne sont pas prises. Les jours passent et se ressemblent. Les clichés raciaux établis depuis des siècles par le milieu colonial n'ont jamais disparu dans la mentalité occidentale. L'autorisation généralisée du port d'armes est, selon des experts, à la base de ce genre de tragédies. Et les conséquences sont incalculables.
1. Le Blanc a toujours raison. On est encore dans la logique du plus fort, du dominant, du maître. Le policier blanc perd sa raison dès qu'il voit un noir. Un noir est une cible idéale pour satisfaire des motivations psychologiques cachées. Et quelle hargne! Le système qui permet au policier de se défendre en cas de légitime défense semble, comme l'a remarqué le président Obama, favoriser les clivages sociaux. De nombreux témoignages montrent que même les policiers noirs ne sont pas épargnés de cette menace lorsqu'ils ne sont pas de service. Les théories des KKK ne sont pas non plus étrangères à de tels dérives meurtrières. Chaque policier blanc qui abat un noir répond, on dirait, à une mission d'épuration qui ne dit pas haut son nom.
2. Les Noirs ne sont pas la seule cible de la haine policière. Il y a aussi les Hispaniques. Obama l'a souligné dans son allocution d'hier. La répétition de ces crimes laisse croire que le mal est plus profond, national. L'impression qui se dégage est que la justice de ce système, à défaut d'être complice, protège plus les agresseurs que les victimes. Ces tragédies qui ont lieu dans le pays de la Civilisation, de la liberté, de la démocratie et des droits de l'homme portent atteinte à l'honneur des Etats Unis. Cela porte une ombre à l'endroit de ce pays où, pourtant, un Noir a pu se hisser au sommet du pouvoir. Ce pays de rêve. Le rêve américain, qui a drainé des millions d'âmes de tous les coins du monde, se trouve à bout de souffle. La gestion des relations interraciales et interculturelles est le défi qui guette les Etats Unis à chaque tournant de l'histoire.
3. Etre Africain-Américain constitue, à tous les égards, un éternel défi à relever. Tous les héros du panthéon noir américain, anonymes ou connus dont nous venons d'enterrer le dernier en la personne de Muhamad Ali, ont eu à affronter cette gageure. Esclavage, exploitation, oppression raciale, colonisation, discrimination sociale, injustice, absence de droits de vote, absence de liberté, voilà des mécanismes qui se réduisent tous à l'impérialisme de la race dominante et qui pèsent jusqu'à ce jour sur l'histoire américaine. Si on continue la théorisation de ces phénomènes, on pourrait avoir une idée de la tragédie de l'histoire des Noirs à travers le temps et l'espace. Le Noir est classé comme la race inférieure. Un point, un trait. La lutte pour une place au soleil continue pour le Noir alors que le Blanc garde jalousement ses acquis séculaires, ses droits à la vie, à la sécurité, à la liberté, à l'éducation, à la richesse, à la santé, etc. Le système dans lequel nous vivons a été établi par cette pensée qui dirige le monde.
3. "Come on, Man. In your Africa, it is not any better, it is even worse. In the US one can put a name on the victims. In your countries, common graves are discovered all over the land. Are these Whites who do that against Blacks?" (Et chez toi en Afrique", m'interpelle un ami avec lequel j'en discutais hier, "c'est pas mieux; c'est même pire. En Amérique au moins on peut mettre un nom sur les victimes. Chez vous là, des fosses communes se découvrent sur tous vos territoires. Est-ce les Blancs qui font cela contre des Noirs?)
Au fait, au lieu de dire des choses que je maîtrise mal, je ferais mieux de me taire et de m'occuper de mes oignons et tomates. Toutefois, je sais ce que c'est que le racisme pour l'avoir subi à plusieurs reprises. J'ai assez vécu, voyagé et vu pour en parler. En tant qu'éveilleur de conscience et défenseur de la vie, je revendique le devoir de dénoncer ces tragédies qui n'ont de raison d'être que la différence raciale. Le mal n'a pas de pays, il existe partout, surtout là où l'on croit qu'il n'existe pas.
Paix aux âmes de mes frères et sœurs victimes de violences raciales!
1. Le Blanc a toujours raison. On est encore dans la logique du plus fort, du dominant, du maître. Le policier blanc perd sa raison dès qu'il voit un noir. Un noir est une cible idéale pour satisfaire des motivations psychologiques cachées. Et quelle hargne! Le système qui permet au policier de se défendre en cas de légitime défense semble, comme l'a remarqué le président Obama, favoriser les clivages sociaux. De nombreux témoignages montrent que même les policiers noirs ne sont pas épargnés de cette menace lorsqu'ils ne sont pas de service. Les théories des KKK ne sont pas non plus étrangères à de tels dérives meurtrières. Chaque policier blanc qui abat un noir répond, on dirait, à une mission d'épuration qui ne dit pas haut son nom.
2. Les Noirs ne sont pas la seule cible de la haine policière. Il y a aussi les Hispaniques. Obama l'a souligné dans son allocution d'hier. La répétition de ces crimes laisse croire que le mal est plus profond, national. L'impression qui se dégage est que la justice de ce système, à défaut d'être complice, protège plus les agresseurs que les victimes. Ces tragédies qui ont lieu dans le pays de la Civilisation, de la liberté, de la démocratie et des droits de l'homme portent atteinte à l'honneur des Etats Unis. Cela porte une ombre à l'endroit de ce pays où, pourtant, un Noir a pu se hisser au sommet du pouvoir. Ce pays de rêve. Le rêve américain, qui a drainé des millions d'âmes de tous les coins du monde, se trouve à bout de souffle. La gestion des relations interraciales et interculturelles est le défi qui guette les Etats Unis à chaque tournant de l'histoire.
3. Etre Africain-Américain constitue, à tous les égards, un éternel défi à relever. Tous les héros du panthéon noir américain, anonymes ou connus dont nous venons d'enterrer le dernier en la personne de Muhamad Ali, ont eu à affronter cette gageure. Esclavage, exploitation, oppression raciale, colonisation, discrimination sociale, injustice, absence de droits de vote, absence de liberté, voilà des mécanismes qui se réduisent tous à l'impérialisme de la race dominante et qui pèsent jusqu'à ce jour sur l'histoire américaine. Si on continue la théorisation de ces phénomènes, on pourrait avoir une idée de la tragédie de l'histoire des Noirs à travers le temps et l'espace. Le Noir est classé comme la race inférieure. Un point, un trait. La lutte pour une place au soleil continue pour le Noir alors que le Blanc garde jalousement ses acquis séculaires, ses droits à la vie, à la sécurité, à la liberté, à l'éducation, à la richesse, à la santé, etc. Le système dans lequel nous vivons a été établi par cette pensée qui dirige le monde.
3. "Come on, Man. In your Africa, it is not any better, it is even worse. In the US one can put a name on the victims. In your countries, common graves are discovered all over the land. Are these Whites who do that against Blacks?" (Et chez toi en Afrique", m'interpelle un ami avec lequel j'en discutais hier, "c'est pas mieux; c'est même pire. En Amérique au moins on peut mettre un nom sur les victimes. Chez vous là, des fosses communes se découvrent sur tous vos territoires. Est-ce les Blancs qui font cela contre des Noirs?)
Au fait, au lieu de dire des choses que je maîtrise mal, je ferais mieux de me taire et de m'occuper de mes oignons et tomates. Toutefois, je sais ce que c'est que le racisme pour l'avoir subi à plusieurs reprises. J'ai assez vécu, voyagé et vu pour en parler. En tant qu'éveilleur de conscience et défenseur de la vie, je revendique le devoir de dénoncer ces tragédies qui n'ont de raison d'être que la différence raciale. Le mal n'a pas de pays, il existe partout, surtout là où l'on croit qu'il n'existe pas.
Paix aux âmes de mes frères et sœurs victimes de violences raciales!
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