28 sept. 2019

Vous avez dit Jacques Chirac?

Oui Jacques Chirac, paix à son âme!
Voilà un homme qui a porté deux chapeaux dans mon univers intérieur. Dites-vous que je trouve très peu de modèles dans le monde politique. Son langage didactique et visiblement distant dans un style proprement français ne m'a jamais impressionné. Par contre il fut un monsieur qui avait de la classe dans son paraître. Je n'accepte cependant pas la carte qu'il a jouée par rapport à l'Afrique, à la Françafrique, poursuivant le néocolonialisme hérité de ses prédécesseurs. Comme ses ancêtres et ses successeurs, il appartient à la race de ceux qui ont scellé le destin politique de l'Afrique et bloqué son développement économique. Je pense à l'imposture du FCFA ou à la protection des fameuses dictatures francophiles.
Honnête comme peut l'être un politique de sa trempe, "Jacques Chirac l'Africain" aurait fait une déclaration qui circule dans les réseaux sociaux: " Nous devons être honnêtes et reconnaître qu'une grande partie de l'argent dans nos banques vient précisément d'exploitation du continent africain. " Cette déclaration suscite des questions; je m'arrête à une seule: "Qu'a-t-il fait, en tant que président, pour rendre justice aux Africains et restituer l'argent qui leur a été volé?" Absolument rien! A un moment donné, il a pour des raisons électorales, cédé à des thèses polémiques d'extrême droite. Je le revois parler des "odeurs" dans les immeubles occupés par les étrangers, en prenant le soin d'ajouter à peu près ceci: "Je n'habite pas dans ces lieux."
Je revois Monsieur Chirac en débat présidentiel tentant de déboulonner François Mitterrand, un autre fin loup que le système rationnel celte a produit. Ce dernier s'était, fort de son expérience légendaire, montré plus habile dans le jeu dialogique et politicien. Je le revois défendant l'exception culturelle face à l'américanisme envahissant le monde. Je le revois résistant aux assauts des alliés américains embarqués dans un processus de "va en guerre" contre Saddam Hussein.
Respect et honneur au président Chirac, précieux défenseur des valeurs républicaines françaises. 


26 sept. 2019

Adieu Père Gust Van den Broeck SVD (1932-2019)

Père Augustin Van Den Broeck est mort à Teteringen en Hollande. Paix à son âme! C'est par le P. Serge Tsunda que je viens de lire l'annonce de ce décès. Quoique je n'aie pas beaucoup de temps à disposition, je vais essayer de faire un bref éloge à la mesure de l'homme de Dieu et du missionnaire SVD qu'il était. 

J'ai connu le Père Gust du temps où je faisais la théologie à Rome. Bien que j'aie correspondu avec lui auparavant, c'est en juillet 1981 que j'ai mis un visage au nom. C'était probablement le 30 juillet 1981 car je revenais de ma formation de langue anglaise de Londres. Il m'a guidé avec précision pour prendre le bus de la gare Luxembourg jusqu'à Overijse. Un homme de Dieu très simple, un missionnaire zélé au service des autres missionnaires au Congo. Un comptable hors-pair. Il me fera voir le P. Malfliet, l'homme qui m'a baptisé. C'est lui qui m'a ouvert mon tout premier compte à la Société Générale de Banque en février 82. Il fut mon mandataire et gérait ma "fortune" d'étudiant. Dès mon retour au pays, nous avons gardé une correspondance d'affaires très assidue et constante, car c'est lui qui recevait mes dons et colis venant des amis européens. Pendant plus de trente ans, j'ai bénéficié de ses services tout comme mes frères et mes parents aussi. 
En mai 85, mon billet d'avion venu avec Mgr Lesambo, était volé à Ste Anne. Informé par le Frère Simon van Steen, le P. Van den Broeck a réussi à l'annuler et à le remplacer sans problème. Et lorsque j'atterris en juin 85 à Zaventem, l'avion Air Zaire avait fait plus de quatre heures de retard. Il était 2 heures du matin lorsque je suis sorti, le père Gust était là pour m'attendre, calme, sans réchigner ni se plaindre. 
La vie a fait que nous ayons des amis communs, en fait ses amis qui m'ont invité chez eux. Nous nous sommes une fois retrouvés dans une famille à Malsch, en Allemagne. C'est une autre histoire. Du moins nous avons concélébré dans la chapelle domestique de nos hôtes. Ma dernière rencontre avec lui date de juillet 1995. Nous sommes passés à Overijse avec Séraphin, et nous y avons croisé le P. Willy Hoff étonné de me revoir. Par contre, le contact email et téléphonique a continué.
Par la suite, j'ai annulé mon compte chez lui, ayant changé de vie et ayant intentionnellement refusé de recevoir des dons de qui que ce soit. Mais il a continué à exécuter mes opérations. Bien longtemps après, il a même retrouvé des reliquats qu'il m'a proposé d'envoyer à ma mère. Une honnêteté considérable. Il avait de bons contacts avec certains de mes amis comme les familles Fernholz, Thomas, Mme Weingärtner, et Mme Traudl Schmitt que j'informerai sous peu. 
Je garde entre autres cet humour de lui. En flamand on dit "dank u" pour dire merci. Voilà ce que cela dans la bouche du Père Guus: "Dank U" - "Pas dans le cul, mais dans la bouche." (Ne riez pas svp).
Je l'entends encore répondre au téléphone: "Missionnarissen van Steyl Overijse." Ce prêtre du Seigneur, toujours disponible à rendre service et toujours à l'écoute des autres, impressionnait par sa droiture, son respect et sa passion pour son apostolat. Il incarnait tellement la Procure SVD d'Overijse que celle-ci a cessé toute activité dès qu'il est tombé malade. La gestion a été transférée à Teteringen. Et la suite est connue. Une grande perte pour la société et l'église. C'est un privilège insigne que de croiser de telles personnes sacrées sur le chemin de la vie. P. Van Den Broeck n'a passé qu'une année de vie missionnaire au Congo, à Bagata, si ma mémoire est bonne. Pour des raisons de santé, il est retourné en Belgique, décidé de servir la mission SVD Congo à partir d'Overijse. C'est ce qu'il a fait toute sa vie. Proficiat Pater. Après "avoir gagné le grand combat", reçois la couronne des justes.  
Je m'associe à tous ceux et toutes celles qui pleurent le P. Augustin. Que son âme repose en paix!

Papa Donatien Mabana in memoriam

26 septembre 2007 - 26 septembre 2019 soit douze années depuis que Papa est allé ad Patrem. Douze années passées comme un éclair tellement les souvenirs sont encore forts, vivaces et significatifs. Un père est un trésor enfoui dans votre intellect et dans votre âme pour l'éternité. Il vit et revit en nous. Je le revois à travers mon fils Mukawa dont le visage et les lèvres me le rappellent. La différence s'arrête là.
Dans les années 67-68 Papa et son ndoyi Donat Lufwa avaient, une fois ou deux fois la semaine, l'habitude d'aller pêcher à la rivière Inzia à Kimbau. Je les accompagnais avec d'autres enfants de mon âge. C'est dans ce que j'ai attrapé mon tout premier poisson, un "tsangi" un soir alors que nous nous apprêtions à retour à la mission Kimbau. Une année plus tard, nous nous sommes retrouver à Kimfingia où nous avons eu une pêche miraculeuses aux "biono". Les biono (kiono au singulier) sont une sorte de nassew ouvertew de deux côtés dans lesquelles les poissons s'engouffrent sans résistance ni violence. Des attrapes-poissons. C'était à la forêt Mafungu. Papa connaissait bien ces forêts alors que j'avais peur qu'on s'égare. Ce fut la seule fois que de ma vie je pêchai des anguilles... nous en avons eu de toutes les dimensions possibles et en grande quantité. Assez pour toute la vie. 
Un souvenir dans la méditation et le silence!
A Tata kuna wena tuyindulaka betu bana baku, betu bosu. 

24 sept. 2019

Rien à dire

Rien à dire. Ma gueule s'est clouée!
Parfois je me retrouve sans rien à dire. Je ne suis pourtant ni sourd ni muet. Le silence devant l'indicible et l'inénarrable. Des situations surviennent où je devrais parler, mais je préfère me retenir. Silence stoïque mais passionné. J'observe plutôt autour de moi, parfois avec distance.
Hier dans le cadre de mon nouveau de travail auquel je m'initie encore, j'ai opté pour le silence et pris l'initiative de ne pas répondre à un email que j'ai jugé fouineur et inapproprié. Le gars a appelé au téléphone, pressé d'obtenir une réponse: "Nothing to say for now"  ai-je poliment rétorqué.
Rien à dire. Je suis les instructions de mon mentor dont il y a douze ans jour pour jour jour j'entendis la voix pour la dernière fois. Date fatidique du coup de fil manqué à jamais. Naufrage dans l'éternité du silence. Dialogue rompu mais devenu transcosmique. Les lectrices et lecteurs de ce blog s'en souvienent sans aucun doute. Si non lancez la recherche sur  blog. Merci MF pour ta précieuse présence autour de moi. Que Dieu te protège sur les chemins de la vie.
Comment dire? Imbrication de souvenirs et des événements. 21 septembre inhumation de Patience Nsanda. 22 septembre 1986, mort de mon pote de palier Jean-Pierre Gavuka. Et ce 22 septembre Nico Berends aurait eu 92 ans s'il avait vécu jusqu'à ce jour. Paix à leurs âmes! Ces êtres dont les "chi" entourent le mythologue  que je suis sont entrés dans l'ère de la paix et dans l'arène du silence. Rien à dire. Silence absolu. Un silence qui porte aussi un message, celui du vieux Sage.

19 sept. 2019

L'association des gens heureux

Quelque part dans mon univers cosmique se célèbre aujourd'hui un tournant décisif dans l'association des gens heureux. L'expression n'est pas de moi, mais du génial Salvador. J'étais à Leinach en Allemagne. 30 ans se célébrent avec trompettes et clairons. J'ai déjà épuisé mon réservoir de noms. Ma fleur de cactus m'inspire. Voilà, j'en trouve un... et deux et je change de langue. De quoi justifier un voyage sur la lune. Yes Spider, congrats for such a wonderful achievement. Many happy returns to Mwadi. Long live l'association des gens heureux!

Viel Glück Traudl

Heute wird Traudl Schmitt eine Augenoperation untergehen. Hoffentlich wird alles gut klappen. Ich wünsche ihr viel Glück und Gottes Segen.

TS
Ich danke Dir aus tiefstem Herzen. Bin gerade am Start zur Fahrt nach Spaichingen ins Krankenhaus. Mein Chauffeur steht bereit. Die Frau Dr. von Zeppelin wird mich operieren. Deine guten Gedanken werden mir Kraft geben.

12 sept. 2019

Mes épreuves de feu

Depuis le 1er août, j'assume mes nouvelles responsabilités de directeur des études postgraduées. C'est une expérience pleine de défis que d'appartenir à l'administration hiérarchique de l'université. Je me bats pour répondre aussi bien que possible aux attentes des uns et des autres. Dans une université centrée sur les étudiants comme la nôtre, l'attention doit être accordée à ce que les réglements qui régissent les programmes postgradués (MA, MPh, Doctorate) soient scrupuleusement respectés. Mes proches et ma muse inspiratrice savent combien de temps j'ai dédié à lire et relire ces instructions et directives. Et même encore, je dois encore apprendre, apprendre et apprendre. Ce qui me rappelle le début de mes études philosophiques. Après la soirée de l'orientation, j'ai présidé deux réunions, et participé à des comités restraints de l'université. L'initiation continue. Un processus qui ne finit pas. 
C'est un autre boulot, différent de l'enseignement debout comme on dit. Dieu merci que j'ai été secrétaire, coordinateur, chef de département et vice-doyen. Ces expériences se révèlent utiles pour gérer ma nouvelle fonction certes, mais l'apprentissage du métier continue de façon constante. Chaque activité devient dans ce contexte une épreuve de feu. Comme je suis un peu perfectionniste, j'y mets beaucoup de zèle et d'engagement personnels. L'inspiration cosmique de MFV m'aide à affronter ces défis. Je tiens bon.

11 sept. 2019

Papa Mosimi Bomwana - 5 ans déjà

Au-delà des souvenirs néfastes que ce jour porte dans l'histoire du monde occidental, il y en un plus personnel et plus familial: la disparition du vénérable et noble Papa Bernard Mosimi Bomwana (1920-2014). Les lectrices et lecteurs assidus reconnaîtront que les références à sa mémoire sont nombreuses sur ce blog. Monsieur Nkwan que je connaissais de réputation par des amis étudiants du Collège Kivuvu et que je vis pour la première fois le 6 août 1978 à Bandundu dans les circonstances de ma vêture, n'est autre que le grand-père de Mukawa et Ibangu, Grace et Christian, Glodie et Elnathan, Bénédicte et Jonathan, Joyce, Noellie et David, Stéphanie et Danielle, Laurianne et Prisca, etc. Voilà cinq ans aujourd'hui qu'il a été arraché à l'affection des siens et des nôtres. Que son âme repose en paix!

10 septembre 1979

Le 10.9.1979 matin, il y a quarante ans jour pour jour, par un vol d'Air Zaïre je suis arrivé à Rome Fiumicino et au Collège Urbain pour des études de théologie à l'Urbaniana. Elles ont duré trois ans. Ce fut mon tout premier contact avec l'Europe; j'étais à l'époque grand-séminariste du diocèse de Kenge. L'occasion est propice pour rendre un vibrant hommage à Benjamin Fala, Faustin Mampuya, Flavien Busina, Jean-Pierre Gavuka et à Jean-Roger Lumu Luimpe de Luiza. Paix à leurs âmes. Honneur et respect à leur mémoire!

10 settembre 1979

10 settembre 1979. Partito da Kinshasa il 9 settembre 79, sono arrivato per la prima volta a Roma, la città eterna. Era una mattina fresca con un sole praticamente dolce. Siamo artivati con l'aero di Air Zaire che chiamavamo Air Peut Etre. Ero con i miei compagni di lotta: Benjamin Fala, Faustin Mampuya, Flavien Busina e Jean-Pierre Gavuka. Tutti morti nel fratempo. Pace alle loro anime!
Mi ricordo benissimo di quel giorno. C'era Afif con Dominic ad accoglierci all'aeroporto. Abbiamo preso l'autobus da Fiumicino a Termini. Di là un taxi fino al Collegio Urbano. Prima di vedere il Padre Rettore, ci ha ricevuto Padre Pierre Nguyen van Tot, vietnamiese che era il vice-rettore. Un padre molto semplice e gentile. Parlava italiano, francese, tedesco e inglese perfettamente. Come avevo male agli orrechi, mi ha spiegato che eta a causa del viaggio sull'aero, una reazione all'altitudine. Me lo ricordo ancora ogni tanto che viaggio con l'aero.
La cosa stupenda per me era l'incontro com studenti venuti da tutte le parte del mondo. Un collegio veramente internazionale. Ero molto stanco per gustare l'ambiente del collegio. Tutto mi sembra bene organizato. Quel giorno hó conosciuto Jean-Roger Lumu, della diocesi di Luiza, pace a sua anima. E' diventato uno dei mei più grandi amici nella vita.
La sera di quel giorno è arrivato Arnold Francis, un diaccono venuto da Antigua, West Indies. Sentivo parlare di questa isola per la prima volta. Cosi l'inglese  appreso a Kalonda e a Mayidi mi ha servito dal primo giorna a Roma. Per l'italiano avevo già qualche nozione. Avevo preso da Zéphyrin Mukangu a Kenge un "Italien sans peine" che mi aveva aiutato benissimo. Conoscevo l'italiano cosi bene che la gente mi credeva di essere un anziano. 
La tradizione è che il collegio è aperto dal 10 settembre al 10 luglio dell'anno che segue. Cosi siamo arrivati il 10 di settembre 79.
Non pratico più la lingua italiana da anni. Ho ancora degli amici: Leo, Lodo, Marina, Carla, Don Franco... e il papa tedesco che ho conosciuto dal tempo che era a Monaco. Tanti ricordi anche se quaranta anni sono passati già.

9 sept. 2019

Mein Namenstag

9.9. Traudl Schmitt is immer dabei wenn es um meinen Namenstag geht. Manchmal vergesse ich den Tag (ist es richtig????), aber sie vergisst nie. Per Skype heute morgen:

- "War gerade beim Hemden-Einkauf, Versand erfolgt dann morgen. Zum Namenstag möchte ich Dir persönlich gratulieren und hoffe sehr, dass wir heute abend sprechen können. Die letzten beinden Tage hat es bei mir nicht geklappt - leider! Hab' einen schônen Tag und Grüssle" (Traudl)

- "Ich danke Dir sehr herzlich Traudl. Du bist fast immer die einzige Person in dieser Welt, die an meinen Namenstag immer wieder denkt. Respect. Vielen Dank nochmals " (C)

Un weekend horrible

Une cousine décédée. Une autre incarcérée. Il n'en fallait pas plus pour rendre ce weekend horrible et fastidieux. 
7 septembre 2019. Patience Nsanda, 48 ans, est morte de façon inopinée. Beaucoup de questions sans réponses dans un pays où le service hospitalier est des plus douteux et dangereux. De quoi est-elle morte? Nul ne saura le dire avec exactitude. Tout est allé très vite. Maman appelée. Un taxi-ketch hélé. Direction Yolo-Sud, puis vers un centre de santé. Là, le Dr ne trouve mieux que de lui piquer du Dazepan sans vérifier si elle y est allergique ou pas. Se déclenchent des contusions qui ne s'arrêteront qu'à la mort de la patiente. Erreur médicale? Crise cardiaque? Empoisonnement? Ainsi est partie cette nièce-cousine que j'ai connue depuis sa tendre enfance et dont je me suis occupée lorsqu'elle étudiait à Mukila. 
Pour la petite histoire. Le 13 juillet dernier, aux 60 ans de Béa, je l'ai invitée à esquisser quelques pas de danse avec moi. Un faux pas, elle allait tomber. Eh bien avant-hier, pendant que je travaillais au jardin avec ma brouette, la scène m'est revenue. J'ai crié fort: "Patience". Mes proches savent que je parle parfois seul. Jurant même. Quelque vingt minutes plus tard, remonté dans la maison, j'ai trouvé un message whatsapp de Nicolas annonçant sa mort: "Bsr ya Claver. Foudre vient de m'appeler pour annoncer la mort de Patience la fille de ya Marceline aujourd'hui."(sic). En réalité, j'ai senti la mort de ma nièce-cousine Patience. Paix éternelle à son âme!
J'ai dans la foulée appelé plusieurs personnes proches - Blandine, Maman, Pascaline, Nicolas, Patience, Ritha - et reçu plusieurs messages et coups de fil. Comme toujours dans ces cas, je me suis confié à MF ma fleur de cactus. Aujourd'hui, c'est la St Pierre Claver (1581-1654), le missionnaire des esclaves.

2 sept. 2019

50 ans d'amitié

Claver Mabana
Salut François, voilà bientôt 50 ans que nous nous sommes connus au P S Kalonda.

François-Xavier Mapasu
- Sans blague! Cinquante ans, c'est comme si cétait hier. Mais entre temps il y a eu beaucoup d'eau qui a coulé sous le pont... bleusaille à la Bari, Mirabeau avec son premier cours sur la vocation. ... viens donc Zachée, le Seigneur t'attend... Carpe... Mr Roland... Mr Mwanzala... les copains... Kapertos, les cigaux de Mayidi, binzazala à Kisantu... et tutti quanti... Toute une vie... Si on pouvait recommencer... C'était si merveilleux.

Claver Mabana
- Exactement. Que c'est beau! Rendrons grâce à l'Eternel de nous avoir gardés en vie jusqu'à ce jour. Prions pour nos copains et congénères morts. C'était sublime. A la vie Mafranx Lutamy Ngor' Lieng!

2 septembre 2012

Il y a sept ans Grand-prêtre Zenga-mambu Djo L fit la conquête de la ville à Kinshasa. Son église n'est inscrite dans aucun registre. (Le rêveur littéraire)

2 septembre 1969

2.9.1969. Il y a cinquante ans jour pour jour, je rencontrai pour la première fois mes amis Arthur Pashi le 1er et Séraphin Kiosi le 2. C'était au petit séminaire de Kalonda. Les séminaristes de Kimbau - Matari conduits respectivement par les Pères Everard Leferink et Henri Schwiss étaient les premiers à débarquer sur le plateau vert. Séraphin, lui, est arrivé le jour suivant de Bulungu, accompagné de Papa Charles. Arthur et Séraphin se connaissaient puisqu'ils avaient terminé ensemblel'école primaire à Matari. Sans me poser des problèmes, je me suis infiltré dans le groupe. De Kimbau; j'étais venu avec Rigobert Nzundu, Séverin Mayala, Célestin Ilenda, Zéphyrin et Corneille Mukangu. Voilà pour le décor esthétique. 
Je profite de cette occasion pour honorer tous ceux qu'il me fut de rencontrer au petit séminaire cette année-là et pendant tout mon séjour comme élève à Kalonda. Que des souvenirs! Mes amis les plus proches en premier, c'est-à-dire tous les copains: François Mapasu, Jean-Robert Mifuku, Alexis Olenga, Richard Eliti, Floribert Makakala, Kokama, Corneille Mbala, René Ngambele, Jean-Luc Nguma, Roger Ekwe, Albert Lewula, Nestor Kiala, Antoine Mindua, Floribert Katuta, Evariste Pini-Pini, Anatole Bipa, Bernardin Tshiala, Masabu, Tawaba et tant d'autres vivants et décédés.
A tous mes aînés, congénères et cadets de Kalonda, à nos dirigeants abbés et missionnaires du Verbe Divin, à tous ceux qui nous ont servi de modèles une pensée sincère et spirituelle.
Union de prères et de coeur! 

1 sept. 2019

Wenda kwandi Mama

Haka ku nzonzambi tutuki. Bisambu bihioki mboti. Ku nima twendi ku nzo-tsuki mu diambu Mukwasa . kakatwasa stuki, mana kwa kadiku mutu. Ku namina twendi ku nzo yina ya hika. Mutu wa wa futila kwa kakadi kwoku. Lupangu bu lwakadi ku kaukangula, tukoti. Twa zodi twa katala mavocat ye nziedi. Ha tutudi kuna, Ibangu ye Mukawa bendi zemba ye kulemuka mu trampoline. Tumongi mavocat makumodi. Raymond, mutu wu watalaka jardin, tu heki nziedi zingi. Ku nima tu hioki ku Cost-u-less mu kusumba bima dia kudia. Yi kuvutuka butwena. 
Buna mvutuki ku nwa, mboni ilungi kiama, tadi video ya musala kia tsambwadia kia ngonda tsambwadi kia mvula 2012 ku Mbudi. Ngindu zingu mu mbundu, ye za kiesi ya za pasi. Luzingu w=bwa lwena buna. Malongi wa ndonga mena mu mbundu ye lelu diadu diadi. Ya kuyindulaka bwingi bwingi, konsu kibungi ye masika masala Nzambi mini mwanaku mwan'aku Milekdi mia Khatu.
Buna ya soniki mu phipa, kuna wenda, kuna wena, tuyindulaka betu bosu bana baku, ye bakhaka ye banmvulu ye bana bahika kakuheka Nzambi, beto watuvukisa mu kimvuka kia lutondo ye ngamba. Twazinga mboti, twasadisana mu pasi ye mu kiesi. Tuyambudiku mama. 
Yazayaka dihika kilumba kia tsuka twenda ku hata dia Ya Paul Hilu. Ma Nganda katuzaya, mana ya Paul kaakala kwoku. Yandi pi wafwa. Mu phiba yayina, ya yindula buna wandatiki ku Kabuita ye ku Mutoni. Mu nzila Katala hana twenda sumba kipati… (1963). Passy hana mwana khunda. Mambu mingi…. Kuna wena, zayaka ni wa sisa bana, ye bakhaka ye bamvulu, beto bosu ye bambuta ye baleki, twa kuzolaka bwingi. Ata buna wenda, twena yaku mama.
Mboti Mama. Mini mwan'aku watediki "Tata". Buna bwa malembi mama.

Il y a sept ans Maman fut inhumée

1er septembre 2012. Décédée trois semaines après avoir vu Ibangu et Mukawa, Ngudia Kahiudi comme ma Georgine Kimbinda, la plus proche de mes "mamans" aimait l'appeler, fut portée en terre en ce jour il y a sept ans à Kinshasa. Ce jour-là, nous étions tous là, rassemblés autour de cette mère si modeste mais solide dans ses convictions. Ce jour-là, nous étions tous là, famille, amis et connaissances, pour payer tribut à la mère, tante, grand-mère, etc. de beaucoup parmi les présents et absents. Ce jour-là, le monde a pris un nouveau visage pour moi, un tournant décisif lorsqu'apparut mon génie complice à l'ombre des fleurs en germes. Le célébrant principal de la messe fut mon propre oncle abbé Fidèle Pindi et le prédicateur Séraphin Kiosi qui ne manqua pas d'insister sur la constance de Mama Christine Matsasu Kayengo. Et Félix Manzanza Wada aujourd'hui d'heureuse mémoire chanta. J'étais présent, éploré mais soutenu par de nombreux proches venus de différents coins, triste mais rassuré par la voix, l'amour et l'amitié de plusieurs compagnons, seul mais accompagné spirituellement et expérimentant une autre relation plus subtile et cosmique à celle à laquelle j'étais toujours lié par le cordon ombilical enterré à Kimbau. Je découvris les flammes d'une chaleur humaine spéciale autour de moi au point de me demander s'il avait fallu que ma Christine meure pour jouir de tant de sympathie, d'amitié, de compassion, ou de présence précieuse. Au nom des miens, encore un merci cordial à toutes les personnes, encore vivantes ou décédées, qui nous ont accompagnés ce jour-là. 
A Ngudia Miledi mia Khata, a Mama, mboti kuna wenda, mboti kuna wena, Twakuzolaka, twa kuyindulaka ye lelu diadi.