9 sept. 2019

Un weekend horrible

Une cousine décédée. Une autre incarcérée. Il n'en fallait pas plus pour rendre ce weekend horrible et fastidieux. 
7 septembre 2019. Patience Nsanda, 48 ans, est morte de façon inopinée. Beaucoup de questions sans réponses dans un pays où le service hospitalier est des plus douteux et dangereux. De quoi est-elle morte? Nul ne saura le dire avec exactitude. Tout est allé très vite. Maman appelée. Un taxi-ketch hélé. Direction Yolo-Sud, puis vers un centre de santé. Là, le Dr ne trouve mieux que de lui piquer du Dazepan sans vérifier si elle y est allergique ou pas. Se déclenchent des contusions qui ne s'arrêteront qu'à la mort de la patiente. Erreur médicale? Crise cardiaque? Empoisonnement? Ainsi est partie cette nièce-cousine que j'ai connue depuis sa tendre enfance et dont je me suis occupée lorsqu'elle étudiait à Mukila. 
Pour la petite histoire. Le 13 juillet dernier, aux 60 ans de Béa, je l'ai invitée à esquisser quelques pas de danse avec moi. Un faux pas, elle allait tomber. Eh bien avant-hier, pendant que je travaillais au jardin avec ma brouette, la scène m'est revenue. J'ai crié fort: "Patience". Mes proches savent que je parle parfois seul. Jurant même. Quelque vingt minutes plus tard, remonté dans la maison, j'ai trouvé un message whatsapp de Nicolas annonçant sa mort: "Bsr ya Claver. Foudre vient de m'appeler pour annoncer la mort de Patience la fille de ya Marceline aujourd'hui."(sic). En réalité, j'ai senti la mort de ma nièce-cousine Patience. Paix éternelle à son âme!
J'ai dans la foulée appelé plusieurs personnes proches - Blandine, Maman, Pascaline, Nicolas, Patience, Ritha - et reçu plusieurs messages et coups de fil. Comme toujours dans ces cas, je me suis confié à MF ma fleur de cactus. Aujourd'hui, c'est la St Pierre Claver (1581-1654), le missionnaire des esclaves.

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