1er septembre 2012. Décédée trois semaines après avoir vu Ibangu et Mukawa, Ngudia Kahiudi comme ma Georgine Kimbinda, la plus proche de mes "mamans" aimait l'appeler, fut portée en terre en ce jour il y a sept ans à Kinshasa. Ce jour-là, nous étions tous là, rassemblés autour de cette mère si modeste mais solide dans ses convictions. Ce jour-là, nous étions tous là, famille, amis et connaissances, pour payer tribut à la mère, tante, grand-mère, etc. de beaucoup parmi les présents et absents. Ce jour-là, le monde a pris un nouveau visage pour moi, un tournant décisif lorsqu'apparut mon génie complice à l'ombre des fleurs en germes. Le célébrant principal de la messe fut mon propre oncle abbé Fidèle Pindi et le prédicateur Séraphin Kiosi qui ne manqua pas d'insister sur la constance de Mama Christine Matsasu Kayengo. Et Félix Manzanza Wada aujourd'hui d'heureuse mémoire chanta. J'étais présent, éploré mais soutenu par de nombreux proches venus de différents coins, triste mais rassuré par la voix, l'amour et l'amitié de plusieurs compagnons, seul mais accompagné spirituellement et expérimentant une autre relation plus subtile et cosmique à celle à laquelle j'étais toujours lié par le cordon ombilical enterré à Kimbau. Je découvris les flammes d'une chaleur humaine spéciale autour de moi au point de me demander s'il avait fallu que ma Christine meure pour jouir de tant de sympathie, d'amitié, de compassion, ou de présence précieuse. Au nom des miens, encore un merci cordial à toutes les personnes, encore vivantes ou décédées, qui nous ont accompagnés ce jour-là.
A Ngudia Miledi mia Khata, a Mama, mboti kuna wenda, mboti kuna wena, Twakuzolaka, twa kuyindulaka ye lelu diadi.
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