Jour de gloire et de liberté jadis célébré dans une pompe considérable et impressionnante. Jour qui promettait justice, paix et travail à des Congolais enfin libres du joug colonial. Jour aussi de tous les questionnements quant à l'avenir de la nouvelle nation née pour les uns de la générosité royale belge mais pour les autres d'une lutte contre la colonisation la plus humiliante. Kasavubu d'un côté et Lumumba de l'autre.
61 ans plus tard, comme une marque du destin, la même fracture existe. La même fissure mine la nation qui n'est jamais sortie des ornières de la division ethnique et sociale, de la corruption ni de l'injustice posées en principes de la gestion républicaine. Des efforts de progrès sont vite annihilés par des détournements de fonds publics ou des pillages à grande échelle des ressources naturelles que contient ce pays nommé scandale géologique. Au point de nous demander si nous sommes gouvernés ou pillés par nos leaders. De nombreux compatriotes sont dispersés à travers le monde à la suite de déplacements forcés ou volontaires ou encore salutaires. C'est ça le triste visage que la RDC montre aux yeux du monde.
Une instabilité dans tous les domaines. Guerres à l'est, occupation de balkanisation, marasme économiques, infrastructures délabrées, politique et corruption à ciel ouvert, institutions infiltrées par des mains étrangères, agents fictifs payés par le gouvernement, etc. Rien, rien alors ne fonctionne. Ne parlons pas de nos ministres, députés et sénateurs millionnaires qui ne défendent que leur enrichissement personnel au détriment du bien commun. L'Union sacrée donne la mesure du fonctionnement de la république. La pauvreté est notre lot. Ce n'est pas la pandémie du coronavirus qui l'éradiquera.
61 ans après l'indépendance, le problème du développement demeure entier. Mais prions et gardons l'espoir. Restons vigilants.
Compatriotes, bonne fête de l'indépendance de la RDC.
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