3 août 2015. C'est le jour des parades et des défilés des orchestres, à pied, sur des véhicules remorques spécialement décorés et montés pour la circonstance. J'ai vu cela deux ou trois fois pendant les quinze années que Dieu m'a données de vivre sur cette île paradisiaque. Il faut avouer, je préfère suivre ces cérémonies à la TV plutôt que d'aller me mêler à des foules hilares et frénétiques. C'est quand même des réjouissances populaires qui changent de l'ambiance habituelle des tropiques touristiques. Ce Crop Over a été entre autres marqué par la présence de Rihanna et Lewis Hamilton, dont les photos ont circulé dans les journaux locaux et les médias.
Je suis resté toute la journée à la maison avec les enfants. J'ai suivi les festivités pendant une quinzaine de minutes. C'était vraiment du déjà vu. J'ai quand même admiré la beauté des costumes et l'encadrement sécuritaire déployé par les organisateurs. La présence de la police à tous les points sensibles était visible, dissuasive et efficace, car on n'a pas déploré beaucoup d'incidents. Quelques bavures inévitables. C'est autour de 17 heures que j'ai quitté la maison afin d'aider Clavère à plier ses effets, car le Bridgetown Market fermait officiellement à 20 heures. Le temps était très changeant, pleuvinant presque toutes le quinze-minutes.
Les parades étaient terminées depuis plus de deux-trois lorsque nous sommes arrivés après avoir traversé un embouteillage monstre. Curieusement, la police ne m'a arrêté aucune fois pour justifier mon accès au parking du marché. J'ai eu beaucoup de chance pendant tous ces jours. A notre arrivée, on a effectuer un tour avec les enfants au milieu de cette foule immense enivrée et complètement virée par l'alcool, la licence vestimentaire et l'excentricité de l'événement. Un tour à gauche, un autre à droite. Les enfants, ça se fatigue vite. Chrystelle souhaitait se faire colorier le visage moyennant 15 dollars barbadiens. Claver Jr voulait un jouet spécial ou un jeu 3D pour son Nintendo. Il n'en fallait pas beaucoup pour qu'ils renoncent à leurs revendications. Je me suis alors dirigé vers un kiosque avec l'espoir d'y croiser M. Hatar. Et il y était. En bon cinéaste, il avait sa caméra et a filmé beaucoup de scènes:
- "I am impressed by the quality of the event and the energy spent here. The belly and buttock dance is very suggestive, sensual and licentious. I am curious to see or to know how all is gonna finish. I think I will try to organize something similar back home but this kind of events needs a lot of money."
Après quelques gorgées de bière, nous sommes allés ensemble au kiosk de Clavère. J'en ai profité pour placer la caméra de mon cellulaire de sorte à prendre tout ce qui passait. L'emballage des marchandises a été laborieux; on a toutefois réussi à tout mettre en place. Les enfants devaient partir avec leur maman, plutôt que d'utiliser ma vieille bagnole genre Inspecteur Colombo. A peine on a effectué deux miles que mon rétroviseur droit a heurté le rétroviseur d'une dame taxiwoman. J'étais en partie responsable, un fût descendait sur la chaussée sous une pluie battante. Clavère a réussi à l'éviter, Dieu merci, mais j'ai cogné l'autre véhicule en tentant de fuir le fut. On a bloqué la circulation pour quelque cinq minutes. Le temps d'échanger les numéros téléphonique avec ma victime afin de garder contact en cas de complication.
Il était 23 heures passées lorsque je suis rentré à la maison complètement épuisé, éreinté. Comme Dieu arrange les choses, si les jumeaux avaient été avec moi, ils auraient été traumatisés par l'accident. Ainsi s'est vécu le Kadooment à la Barbade.
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