1. Au Burundi, le président Pierre Nkurunziza a précipitamment prêté serment le 20 août. Précipitamment pour des raisons de sécurité. Voilà un événement de la vie nationale burundaise qui aurait en temps normal attiré du monde, bâclée juste pour assurer le pouvoir d'un individu. Pourquoi avoir opté pour cette solution si c'était selon les normes et les lois de ce pays démocratique? Vous me donnez raison, lorsque je répète que la démocratie n'est pas faite pour nous.
2. On a assisté en Afrique - Kenya, Côte d'Ivoire, RDC - à des proclamations de résultats d'élections présidentielles et des prestations de serment présidentielles derrière des blindés, sous extrême protection. "Cela se voit même aux yeux de l'homme nu", comme on disait à l'époque. Il y a des vices de procédure, des irrégularités qu'on couvre dans la précipation en légitimant ces actes. On a le pouvoir, on le garde par tous les moyens, et tous les moyens sont bons pour le garder. Le président Kibaki avait même une fois prêté serment à minuit afin de mettre fin à toute forme de contestation de sa réélection.
3. Au Burundi, l'après-élection a déjà connu des assassinats politiques et des mouvements de révolte. On peut museler le bouche, jamais le coeur d'un homme. La logique de la vengeance fonctionne, rendant la situation fragile au point qu'on craint des dérapages belliqueux. Le général qui a remis Nkurunziza sur son trône a disparu tout comme l'ex responsable de l'armée. Pierre-Claver Mbonimpa agressé par des balles se trouve en soins en Belgique. La violence est là, quoique les autorités tentent de calmer le jeu.
4. En RDC, beaucoup d'initiatives semblent créer une opacité sur les intentions réelles des tenants du pouvoir. Le président n'a jamais annoncé s'il allait se re-présenter ou pas, cela s'assume. Entre-temps, on découpe les provinces allant de 11 à 26; on entame un dialogue pour apaiser les tensions; l'opposition remet en question toutes ces initiatives en soupçonnant des manoeuvres visant à maintenir le pouvoir en place et à favoriser le fameux "glissement". ¨Pendant que les uns insistent sur le respect de la Constitution et des échéances électorales, le professeur Botshab manipule le four, le professeur Ki Nkie Mulumba sort des théories sur "Kabila Désir". La CENI n'a plus de voix. Opposition et majorité au pouvoir se jettent mutuellement la balle, et cherchent des voies honorable de sortie; mais ce sera la voix du plus fort qui passera à coups sûrs. Le problème est de déterminer qui est le plus fort.
5. En Cote d'Ivoire, les principaux leaders se mettent en place pour les prochaines échéances électorales. Pendant que Laurent Gbagbo est encore retenu par la CPI en Hollande, l'opposition s'organise graduellement, avec l'espoir qu'elle sera unie pour faire entendre sa voix. En Guinée Conakry, Daddis Camara tente de rentrer du Burkina Faso pour se remettre dans la course au pouvoir. Il risque la prison et la revanche de la part de ceux qui ne lui pardonnent jamais d'avoir commis tant de crimes sur la population.
Observons la suite de l'histoire. Parfois, elle réserve d'insoupconnables surprises. Et ce qu'on ne sait pas, c'est parfois terrible, disait mon ami Faustin Antoine Mampuya d'heureuse mémoire. Avec ce qui se profile à l'horizon, comme pour rimer, ce qu'on ne sait pas peut se révéler horrible. Veillons donc a ce que ni le terrible ni l'horrible ne prennent forme de réalité sur notre beau continent, en invitant les acteurs politiques à une application saine et idoine des principes démocratiques.
3. Au Burundi, l'après-élection a déjà connu des assassinats politiques et des mouvements de révolte. On peut museler le bouche, jamais le coeur d'un homme. La logique de la vengeance fonctionne, rendant la situation fragile au point qu'on craint des dérapages belliqueux. Le général qui a remis Nkurunziza sur son trône a disparu tout comme l'ex responsable de l'armée. Pierre-Claver Mbonimpa agressé par des balles se trouve en soins en Belgique. La violence est là, quoique les autorités tentent de calmer le jeu.
4. En RDC, beaucoup d'initiatives semblent créer une opacité sur les intentions réelles des tenants du pouvoir. Le président n'a jamais annoncé s'il allait se re-présenter ou pas, cela s'assume. Entre-temps, on découpe les provinces allant de 11 à 26; on entame un dialogue pour apaiser les tensions; l'opposition remet en question toutes ces initiatives en soupçonnant des manoeuvres visant à maintenir le pouvoir en place et à favoriser le fameux "glissement". ¨Pendant que les uns insistent sur le respect de la Constitution et des échéances électorales, le professeur Botshab manipule le four, le professeur Ki Nkie Mulumba sort des théories sur "Kabila Désir". La CENI n'a plus de voix. Opposition et majorité au pouvoir se jettent mutuellement la balle, et cherchent des voies honorable de sortie; mais ce sera la voix du plus fort qui passera à coups sûrs. Le problème est de déterminer qui est le plus fort.
5. En Cote d'Ivoire, les principaux leaders se mettent en place pour les prochaines échéances électorales. Pendant que Laurent Gbagbo est encore retenu par la CPI en Hollande, l'opposition s'organise graduellement, avec l'espoir qu'elle sera unie pour faire entendre sa voix. En Guinée Conakry, Daddis Camara tente de rentrer du Burkina Faso pour se remettre dans la course au pouvoir. Il risque la prison et la revanche de la part de ceux qui ne lui pardonnent jamais d'avoir commis tant de crimes sur la population.
Observons la suite de l'histoire. Parfois, elle réserve d'insoupconnables surprises. Et ce qu'on ne sait pas, c'est parfois terrible, disait mon ami Faustin Antoine Mampuya d'heureuse mémoire. Avec ce qui se profile à l'horizon, comme pour rimer, ce qu'on ne sait pas peut se révéler horrible. Veillons donc a ce que ni le terrible ni l'horrible ne prennent forme de réalité sur notre beau continent, en invitant les acteurs politiques à une application saine et idoine des principes démocratiques.
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