Des décisions à prendre au sujet de quelques échéances. Une semaine de travail. Des corrections d'examens, de travaux de fin d'études, d'essais de postgraduates, autant de lectures pas toujours plaisantes ni faciles. Cela se passe plutôt bien. Après mon anniversaire, on dirait que je me relève d'une maladie. C'est l'impression que j'ai: fatigué, préoccupé, agité. Le calme n'est pas encore là. J'ai à peine suivi les élections françaises, nous avions des visiteurs. Le résultat connu d'avance, on n'attendait que le taux de participation et le pourcentage de la victoire.
M. Emmaneul Macron, connais pas vrais; je ne l'ai presque pas connu jusqu'à la diffusion de son nom durant la campagne électorale. Mais il est l'actuel locataire élu de l'Elysée. Un puissant président de France ne laisse personne indifférent, car il est grand à l'image du pays qu'il dirige. J'en connais combien déjà? Il y a eu de Gaule, Pompidou, VGE, Mitterand, Chirac, et la suite. Pas mal non? Je connais l'histoire de France, moi. Depuis les Carolingiens en passant par le Serment de Strasbourg et la Révolution. Mirabeau, Robespierre. Lq Guillotine. Le Marquis de Sade. Les Essais de Montaigne, c'est aussi l'histoire de France. Et mon pote Modou Diallo, descendant en ligne droite de tirailleurs sénégalais, non..., plutôt d'immigrés sénégalais. Et Jean Kabongo, mon cousin congolais qui se prétend aujourd'hui plus français que les Français de souche. A se demander s'il s'agit de la langue ou de la nationalité. Demain, nous le reverrons à Mindouli au sein du gouvernement national après avoir flirté avec le gouvernement congolais en exil. Tohu-bohu. Il y a longtemps que j'ai cessé de plaider pour ce mic-mac.
Redevenons sérieux! Je suis en train de mettre au point quelques textes que je voudrais publier en ligne et dans des revues, mais l'inspiration fait défaut. On dirait que j'en suis encore à mes débuts. Cela me rappelle le sérieux du métier de la plume. Un homme sérieux n'écrit pas comme moi: j'écris comme je parle. Demandez moi des références biblio, je ne saurais les établir. Un alibi. Je vis dans un pays anglophone où il est difficile d'accéder à des bouquins français et kikongo. Tu parles? Tu écris en kikongo toi?, me demandait un jour un de mes lecteurs. Est-ce que le kikongo s'écrit? Je lui réponds qu'il y a des articles en kikongo sur ce blog, mais pas beaucoup. Aliénation mentale! On m'appelle francophone parce que je parle petit-nègre, dirait Birahima. Le petit-nègre, c'est ma langue officielle. Une des décisions sérieuses à prendre que de décréter le petit-nègre langue naitonale officielle. Je sers bien les intérêts de France, moi.
Décision deux: "Toi y en a pas singe parlant bien sûr.. kamata kibot'oyo kibi!", aurait dit Monsieur Boubou autour d'un "kabondo bu et non pas consommé". Vous connaissez Mr. Boubou? Recherchez-le sur ce blog. Paix à son âme! Le meilleur petit-nègre se trouve dans Allah n'est pas obligé de Kourouma. Cela s'appelle "pidgin" en anglais, c'est la langue de Sozaboy. S'il est un art dans lequel nous Blacks excellons, c'est la déformation linguistique. Créole, pidgin, bajan, franglais, camfranglais, indoubil, patois, démontrent bien notre capacité de déformer la langue civilisée. Voilà pourquoi il est difficile, voire impensable de comprendre ce qu'est la démocratie; ce mot nous demeure étranger malgré tout le décorum esthétique dont nous l'entourons. Pendant que nous le prononçons en francais ou en anglais, il est déjà africanisé, créolisé, pidgnisé, paganisé, diabolisé. Sic! Bref, il s'agit de décider de quel côté nous nous plaçons. Un de mes amis a eu la bonne idée de sa lancer en politique, afin de changer la face du pays et du monde. Et même le mot "politique" est détourné de son sens grec. Du pain sur la planche et bonne chance!
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