TC2 - Du 18 au 19 mai 2017 a lieu à Cave Hill un symposium "Translating Creolization". J'y participe au double titre de membre du comité et de présentateur. L'initiative est de ma collègue Dr Desrine Bogle qui a bénéficié de mon soutien lorsque j'étais chef de département. Et j'ai inauguré le premier symposium à ce titre. Cette fois, j'ai décidé de faire une contribution à propos de mon expérience de la traduction ou des traductions. Passer d'une langue à une autre, j'y suis habitué comme d'ailleurs chacun de me compatriotes. Les nombreuses mutations professionnelles de mes parents ont fait que je subisse un changement constant de langues et d'habitudes. Dans mon pays, dès qu'on sort de la concession familiale, on est affronté à des personnes d'une autre langue, d'une autre culture ou d'une autre ethnie. J'ai parlé tour à tour kiyaka, kisuku, kikongo, kipelende, kisuku à côté du Français que j'ai appris essentiellement à l'école. Au secondaire c'était le latin, l'anglais; quelques bribes d'italien et de grec que nous inculquait Don Firmino Kilunga. Au supérieur, c'est l'allemand, le grec et l'hébreu appris en italien. Le manuel de grec était en anglais. J'ai dû séjourner à Londres pour retisser de toutes pièces l'anglais perdu à la suite de la pratique de l'allemand. Je m'étais aussi essayé à l'espagnol sans succès, car j'avais craint de perdre l'italien que je maîtrisais passablement. Passer d'une langue à une autre constitue, selon moi, la traduction. Etudiant à Fribourg, chargé de cours en Allemagne, et enseignant à la Barbade, je me suis toujours appuyé sur mes performances linguistique pour opérer dans la vie. Ce bagage linguistique forme sans aucun doute, le substrat sur lequel s'exercent mes capacités de traducteur.
Comme grand séminariste, j'ai participé à la traduction du lectionnaire Fukimina Mfumu (Adorez le Seigneur). A Cave Hill, j'ai enseigné la traduction en terminale. A Cave Hill, j'ai aussi eu à lire des textes français en traduction. En plus, j'ai participé à l'officialisation du bureau de traduction de notre université. J'estime que j'ai des témoignages et des expériences à livrer en traductions. Ainsi ma contribution portera sur le fréquent usage que je fais des textes francophones traduits en anglais.
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