Depuis hier 26 novembre 2015 après-midi, je suis de retour à la Barbade. Le séjour à la Martinique a été des plus actifs et instructifs. Une conférence intéressante sur le postcolonial où il m'a été donné de suivre les présentations de quelques sommités connues du monde intellectuel. Des personnages à la fois d'une intelligence admirable, mais d'une simplicité surprenante. Convivialité, échanges intellectuels, débats d'idées avec ce que cela comporte de dérapage et de défi, tout était au rendez-vous.
Force m'est de reconnaître la qualité remarquable des interventions; et la présence de plusieurs spécialistes du domaine y était pour beaucoup. Un Adlai Murdoch ou une Lydie Moudileno font figure d'autorités dans le postcolonial. Michel Laronde travaille depuis plus de vingt ans sur son concept de post-contact ou des littérations des immigrations. Bref, cette conférence a rassemblé un excellent aéropage de chercheurs pluridisciplinaires (historiens, psychologues, critiques littéraires, théoriciens, philosophes, sociologues, philologues, etc) . Chapeau aux organisateurs!
Comme il y a dix ans, la conférence s'est bien passée malgré les longues attentes, et parfois l'improvisation. Rarement les ateliers ont commencé ou fini à l'heure; une fois, on est allés jusqu'au-delà de 19 heures. Les communications faites par Skype ne m'ont pas plu, quoique cela relève d'une bonne prouesse technologique. Le 25 novembre, le programme m'indiquait comme modérateur d'un atelier au même moment où je devais faire ma présentation dans un autre atelier. Cela s'est réglé à mon insu. La communication a été depuis le début le maillon faible de la chaîne. Je conseillerais volontiers aux collègues d'améliorer ce point.
Contrairement à la conférence Images de soi organisée sur plusieurs sites de l'île, celle-ci n'a pas permis un tour de la ville ni de la Martinique. Rien n'était prévu non plus au programme. Cela pourrait s'expliquer par des coupes budgétaires habituelles dans nos universités. Le dernier après-midi, j'ai profité d'une voiture qui conduisait le collègue Lawson-Hellu au centre-ville, pour effectuer un petit tour touristique à Fort-de-France, au marché, à l'hôtel de ville, à la bibliothèque Schoelcher où Chamoiseau était censé déposer les cahiers de Marie-Sophie Laborieux, à la librairie Alexandra où on a rencontré d'autres conférenciers, au port d'où des bateaux vont vers Ste Lucie, Dominique ou Guadeloupe. Que des souvenirs également!
Retourné à l'hôtel, je suis tout de suite parti pour Hyper U acheter quelques denrées alimentaires qu'on ne trouve pas à la Barbade. Je ne vous dis pas lesquelles, mais je n'ai pas manqué de glisser une bouteille de Champagne. A l'aller comme au retour, le bus m'a pris sans que je perde une minute. Bon tempo.
Maître Jourdain du Postcolonial a passé un séjour agréable et enrichissant à la Martinique du 22 au 26 novembre 2015. Il a assené quelques coups et uppercuts à la Francophonie pour défendre son idée des francophonies périphériques. Quoiqu'il n'ait pas pu nécessairement conquérir quelques adeptes, son message a été diffusé. Le retour à la Barbade s'est passé sans histoires, en compagnie de Dr Laté Lawson-Hellu qui a pris une correspondance Air Canada pour Toronto.
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