C'est avec une douleur très profonde que je viens d'apprendre la nouvelle du décès à Kinshasa de Maman Marguerite Ndikita. Paix à son âme!
Comment présenter cette maman qui fut si proche de ma maman et dont la mort coïncide presque jour pour jour avec celle de l'autre? C'est en août-septembre 1964 que j'ai vu et connu Ma Madi, à Makiosi. Nous venions de Mutoni, je commençais la deuxième. La famille Ndikita y était déjà installée, Papa Gaby enseignant la 1ere année primaire. En juillet 1965, les deux familles avaient pris place à bord d'un camion de Santos pour un congé mémorable à Kenge. Au-delà de nos liens familiaux déjà existants s'est tissée entre nos deux familles une proximité qui est demeurée solide jusqu'à ce jour. Nos papas et nos mamans se sont éprouvé les uns pour les autres beaucoup d'amour et de fraternité, de la même façon que nous les enfants avons grandi ensemble. Femme digne et généreuse, Ma Madi m'a toujours accueilli à bras ouverts chez elle. Elle m'a toujours traité comme Léa, Célestin (+), Godefroid (+), Mokili (+) et les autres enfants décédés. Paix à leurs âmes! Combien de fois ai-je passé mes vacances, en provenance de Kalonda, dans la famille Ndikita au Camp ONL? De jour comme de nuit la porte m'était grande ouverte. Combien de fois ai-je été reçu à partager des repas chez les Ndikita depuis le temps de mon école primaire, jusqu'au temps du secrétariat à l'évêché de Kenge? Cette générosité s'est étendue à tous les miens, que ce soit du côté paternel, que ce soit du côté maternel. Nos liens sont tellement profonds que ce n'est pas par hasard que la maison des Ndikita est attenante à celle des Kayolo. Tous les grands événements sont ou ont toujours été vécus ensemble à Kenge: mariage, baptême, communion, fête de fin d'études, deuil, enterrement, etc. Les Ndikita étaient activement présents à mes ordinations diaconale et sacerdotale comme aux vœux religieux de ma cousine Sœur Angélique Kayolo.
En 2003, sur insistance de mon papa, nous sommes passés rendre visite à Papa Gaby Ndikita alors malade. Ma Marguerite était là, à son chevet, prenant tendrement soin de son mari malade d'une sorte d'Alzheimer. C'est à l'époque où les deux avaient été reniés par leur fils Célestin qui les accusait de tuer leurs enfants. Ils m'avaient chargé de le retrouver, car Célestin avait choisi de s'éloigner définitivement de ses parents. Quelle épreuve douloureuse pour une maman si aimante et aimable. J'étais dépité, révolté. On n'a reçu des nouvelles de Célestin qu'après sa mort en Namibie. La dernière fois que je l'ai vue, c'était au deuil de ma Christine, le 30 août et le 1er septembre 2012. Elle avait veillé au stade municipal de Masina. Merci Maman pour tant de bienfaits.
Je manque vraiment des mots pour exprimer ma douleur. Dès que je le pourrai, j'entrerai en contact avec les survivants - Léa, Gaby, Déo, Kwemumwena, Kumba - pour exprimer ma gratitude et payer mon dernier respect à Maman Marguerite. Ah Ma Madi, wenda mboti. Mfumu Nzambi kakusambula.
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