Ce 19 août 2016, je me suis rendu compte que je ne connais pas la ville de Londres. J'y suis passé plus de dix fois sans vraiment élargir ma connaissance de la ville. En fait, j'ai un schéma identique, mon itinéraire n'a jamais changé. Heathrow ou Gatwick - Victoria - Kilburn et/ou vice-versa. Seul le moyen de transport change: on va tantôt en voiture, tantôt en taxi, tantôt en bus ou en train. Pendant mes séjours à Londres, c'est presque toujours le même parcours. Kilburn - SOAS et retour. Quelquefois, je fais du shopping à Westfield ou à Kilburn Road. Des schémas très basiques, simples. Signe de constance et de stabilité. En fait, je ne fais jamais du tourisme alors que Londres regorge de places, palais, musées, attractions et institutions dignes d'intérêt. Hier, j'ai eu l'idée de prendre le bus 6 pour retourner du centre-ville à Kilburn. A mon grand étonnement, j'ai dû traverser la Tamise à deux reprises. Du bus, j'ai pu observer Big Ben et le Parlement anglais; j'ai aperçu le siège du Commonwealth, etc. Pas mal de redécouvertes.
Je retiens de ce qui précède que mon séjour de 1981 a été le plus instructif de tous. J'avais appris la langue quoique mon ami ougandais Jeff Kisekka estimât que je n'en avais nul besoin. J'avais découvert Londres et toutes les curiosités que le Père Ben Overgoor s'était efforcé de nous inculquer au cours d'anglais à Kalonda. Surtout, je m'étais fait des amis qui sont morts dans l'entre-temps mais avec lesquels j'avais entretenu une longue correspondance épistolaire. J'avais passé un temps formidable avec Jean Bosco Matand', j'avais dit adieu à Arnold Francis qui, cette année-là, retournait se faire ordonner à Antigua. J'avais dégusté la cuisine de mon ami écossais Bill Tyrell dont la diction anglaise me fascinait au point que je l'imitais lors de mes enseignements d'anglais à Katende. J'avais fait tant de choses. J'avais vécu réellement. Les passages actuels sont surtout fonctionnels, imposés par les circonstances de la vie. Je reste dans le cercle familial à défaut de visiter la ville et les environs.
Une chose avait manqué au tableau. J'avais visité Buckingham Palace et le château de Windsor. A l'époque se préparait le Royal Wedding du Prince Charles et Lady Diana Spencer. John McEnroe venait de détrôner Bjorn Borg au tennis à Wimbledon, à la grande déception des Anglais qui n'éprouvaient pour cet Américain épidermique que du mépris et du dégoût. Et dire que l'année précédente (80), j'avais suivi la même finale depuis Raeren, en Belgique, et c'est Borg qui avait gagné. Oui, j'avais visité ses palais, mais je ne l'avais pas vue, SM la Reine Elisabeth II. C'est à Rome que je la verrai à moins de dix mètres dans la rue Borgo Spirito alors qu'elle visitait SS Jean Paul II au Vatican. J'étais là au bon moment. Presque au même endroit, j'avais aussi aperçu quelque temps plus tard, également en visite au Vatican, le président gabonais Omar Bongo.
Des fois, je vais à Birmingham assurer la fraternité familiale. C'est ce que je vais refaire cet après-midi. Des fois, je me rends à Croydon, chez tante Charlotte. Les hors-schéma se comptent vraiment sur le bout des doigts. Ce qui justifie souvent le motif de séjour que je place sur mon formulaire de demande de visa. En 1981, plus jeune, plus curieux, plus motivé, plus mobile, j'entendais vivre Londres au vrai sens du mot. Depuis que Londres est devenu mon passage obligé pour la Barbade, je passe par ici. Juste passer sans plus! Je prétends faire des recherches à SOAS, est-ce assez pour justifier un précieux séjour dans une des métropoles les plus visitées du monde? J'ai alors pris la résolution de visiter la ville en compagnie de Madeleine et Claver Jr. Quoi de plus beau qu'une randonnée familiale à travers les places touristiques de Londres! Bon dimanche!
Je retiens de ce qui précède que mon séjour de 1981 a été le plus instructif de tous. J'avais appris la langue quoique mon ami ougandais Jeff Kisekka estimât que je n'en avais nul besoin. J'avais découvert Londres et toutes les curiosités que le Père Ben Overgoor s'était efforcé de nous inculquer au cours d'anglais à Kalonda. Surtout, je m'étais fait des amis qui sont morts dans l'entre-temps mais avec lesquels j'avais entretenu une longue correspondance épistolaire. J'avais passé un temps formidable avec Jean Bosco Matand', j'avais dit adieu à Arnold Francis qui, cette année-là, retournait se faire ordonner à Antigua. J'avais dégusté la cuisine de mon ami écossais Bill Tyrell dont la diction anglaise me fascinait au point que je l'imitais lors de mes enseignements d'anglais à Katende. J'avais fait tant de choses. J'avais vécu réellement. Les passages actuels sont surtout fonctionnels, imposés par les circonstances de la vie. Je reste dans le cercle familial à défaut de visiter la ville et les environs.
Une chose avait manqué au tableau. J'avais visité Buckingham Palace et le château de Windsor. A l'époque se préparait le Royal Wedding du Prince Charles et Lady Diana Spencer. John McEnroe venait de détrôner Bjorn Borg au tennis à Wimbledon, à la grande déception des Anglais qui n'éprouvaient pour cet Américain épidermique que du mépris et du dégoût. Et dire que l'année précédente (80), j'avais suivi la même finale depuis Raeren, en Belgique, et c'est Borg qui avait gagné. Oui, j'avais visité ses palais, mais je ne l'avais pas vue, SM la Reine Elisabeth II. C'est à Rome que je la verrai à moins de dix mètres dans la rue Borgo Spirito alors qu'elle visitait SS Jean Paul II au Vatican. J'étais là au bon moment. Presque au même endroit, j'avais aussi aperçu quelque temps plus tard, également en visite au Vatican, le président gabonais Omar Bongo.
Des fois, je vais à Birmingham assurer la fraternité familiale. C'est ce que je vais refaire cet après-midi. Des fois, je me rends à Croydon, chez tante Charlotte. Les hors-schéma se comptent vraiment sur le bout des doigts. Ce qui justifie souvent le motif de séjour que je place sur mon formulaire de demande de visa. En 1981, plus jeune, plus curieux, plus motivé, plus mobile, j'entendais vivre Londres au vrai sens du mot. Depuis que Londres est devenu mon passage obligé pour la Barbade, je passe par ici. Juste passer sans plus! Je prétends faire des recherches à SOAS, est-ce assez pour justifier un précieux séjour dans une des métropoles les plus visitées du monde? J'ai alors pris la résolution de visiter la ville en compagnie de Madeleine et Claver Jr. Quoi de plus beau qu'une randonnée familiale à travers les places touristiques de Londres! Bon dimanche!
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