28 nov. 2017

Nous voilà déjà le 28 novembre 2017!

Le temps court, mais il ne court pas. C'est relatif, oui vraiment relatif. Lorsque vous avez des occupations agréables, il va trop vite. Lorsque vous attendez un événement agréable, il va très lentement. Mais la réalité est qu'un jour dure 24 heures, pas une minute de plus ni de moins. Le mouvement psychologique possède son rythme, sa cloche, et ses ressorts pour tendre, étendre et distendre le temps. Emotions, passions, désirs, sentiments, rancœurs, haines, joies et peines, pèsent énormément sur le compte du temps.
A l'approche de l'an 2000, j'étais émotionnellement convaincu que quelque chose allait m'arriver. On avait tellement mythifié ce jour-là qu'il était devenu obsédant en moi. C'est comme le sentiment de mourir et être enterré en cette motte de terre où je me suis en quelque sorte délibérément exilé. Il ne m'était jamais venu à l'esprit ni arrivé d'imaginer que je pourrais être enterré dans ce lointain pays. Cela me pesait. Aujourd'hui, cela ne me dit plus grand chose. Le temps y est pour beaucoup. L'expérience de la vie nous amène à relativiser les choses jadis tenues pour sacrées et qui deviennent soudain caduques.
J'étais "pingelich" comme disent les Allemands. Je ne sais pas si j'écris ce mot correctement. Aux puritains de la langue de vérifier l'orthographe! Traudl Schmitt sait de quoi je parle, elle qui me reprochait jadis de vouloir couper un cheveu en deux dans le sens de sa longueur. J'étais tellement ultra-sensible à certaines réalités de la vie que je ne concevais jamais d'autres alternatives possibles. Je prétends ne plus l'être, mais je le suis encore; on ne change pas d'un jour à l'autre. Je sais afficher un calme de stoïcien lorsqu'il le faut et une maîtrise de mes sentiments comme je l'ai récemment révélé à une de mes proches. Longtemps quelqu'un m'a jugé sur la base d'une assomption, c'est trente ans plus tard qu'il a découvert son erreur. C'est la vie.
Le temps coule à son propre rythme mais nous ne le percevons et le saisissons qu'à travers nos tempéraments. A ma dulcinée, je redis l'adage sapientiel de La Fontaine: "Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage."    

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