26 nov. 2017

Le terrorisme, une terreur

Il ne se passe pas une semaine, voire un jour sans que nous recevions la nouvelle d'un attentat ou d'une attaque armée sur des innocents dans une école, dans un marché ou supermarché, dans une église ou une mosquée. Les politiques font du terrorisme leur cheval de guerre, mais il ne sera vaincu que par un effort conjugué des dirigeants et de leurs sujets. Plus le temps passe, plus le terrorisme se ramifie, se diversifie et s'étend jusqu'à des espaces jadis inaccessibles. Autrefois, on était sauf lorsqu'on entrait dans un lieu de culte, aujourd'hui tout endroit est égal. Autrefois, c'était impensable de se présenter armé dans une mosquée, aujourd'hui c'est indifférent. Autrefois... On comprendra pourquoi Noriega, poursuivi par les Américains pour drogues, s'était réfugié à la nonciature. Il y a de quoi se poser aujourd'hui des questions, des tas de questions sans réponses. L'homme a-t-il perdu le cœur au point de devenir insensible aux valeurs qui ont longtemps constitué le socle de ses aspirations humaines? Est-il vraiment devenu cruel au point de découvrir les moyens les plus sanguinaires pour anéantir les autres qui sont différents ou ne partagent pas leur foi et idéologie? La conjoncture politique ou économique actuelle ne suffit pas pour justifier de telles attitudes.
Le terrorisme, c'est un casse-tête aussi bien pour les leaders du monde que pour la population. Vu l'imprédictibilité de ces actes meurtriers, nul malgré l'arsenal des préventions ne peut se parer à contrecarrer ces violences. Le discours politique tenu à ce sujet prend souvent le sens d'un propos plutôt démagogique que réaliste et efficace. Il suffit de crier "We will defeat Al Quaida" pour être élu avec 98% de voix. Les gens sont tellement terrorisés qu'ils croient à n'importe quelle rhétorique politique (donc démagogique) susceptible de leur donner un peu d'espoir. Les services d'intelligence,  de renseignement et de sécurité, pour peu qu'ils constituent des machines à prévenir les attentats, sont souvent pris de court lorsque des carnages s'effectuent. Ils rassurent certes, mais montrent en même temps leur incapacité à tout prévenir.
Le terrorisme, une terreur. On ne saurait mieux l'exprimer. Une terreur même pour le littéraire. L'attaque qui a causé la mort de plus de 300 personnes dans une mosquée d'Egypte doit faire réfléchir tout esprit raisonnable. Est-ce encore le lieu d'analyser le monde avec des outils rationnels? Vaut-il encore la peine de s'interroger sur cette cécité criminelle qui sacrifie au nom d'une idéologie politico-religieuse la vie des centaines de personnes. S'ils ont des revendications justifiées pour fonder ces horribles actes, ils ne peuvent plus se réclamer de la condition humaine. Là se situe justement le problème. Nul n'est apparemment habilité à fixer les paramètres de l'humanité. Tout est relatif, chacun possède sa vérité comme sa religion. Un ami musulman dit: "Du moment qu'on justifie de tuer d'autres humains au nom de l'Islam, ce n'est plus l'Islam." Et je le crois, puisque lui je ne le crois pas capable de commettre de telles atrocités. Là c'est des musulmans qui ont été tués par d'autres musulmans affiliés à l'EI. Aux spécialistes de nous éclairer et guider sur ce point précis.
Etc.

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