April 16, 2024. Parti à 8h40 de Kenge, je suis arrivé à 13h à Kin. Un record pour un trajet entrecoupé par d'innombrables contrôles. Ces check points sont érigés sur presque tout le tronçon. Il fallait partir tôt pour quitter la zone dangereuse où selon les dires des gens des crimes se commettent encore de temps en temps. Je dois cependant avouer qu'à aucun moment je me suis senti menacé. Bravo aux agents de la sécurité. Le seul problème, c'est que certains demandent quelque chose pour leur nourriture, leur bière ou cigarette. On m'a dit que les militaires assignés à certains endroits exigent des services de l'état leur ration alimentaire quotidienne, que ceux-ci aient obtenu des recettes ou non. Dans ces cas-là, les civils recourent à des emprunts qu'ils recouvrent aussitôt que possible. Sécurité de la nation oblige.
La bonne nouvelle, c'est que Séra est arrivé dans la nuit pour un bref séjour au pays de ses ancêtres. J'en ai profité pour effectuer un crochet de courtoisie dans sa communauté. Comme toujours, bonne ambiance, beaucoup de rires et du n'importe quoi. On a échangé pendant plus de deux heures avant de nous séparer. La suite a été presque catastrophique. Sous une pluie relativement légère mais constante, je suis entré dans un embouteillage monstre. Trois heures de route du Pont Lunda Bululu à Binza Pigeon tellement le trafic était dense et tortueux. Un bon baptême pour un retour un peu rapide à Léo la belle. Les nids de poule et les immondices contredisent cette beauté légendaire devenue désormais caduque. L'autre bonne nouvelle, c'est que j'ai fait la connaissance de Maman Honorine lors du crochet de Bibwa. Au bonheur de mon oncle et ami Baville. De nouveau à Léo la capitale... avec sa magie incommensurable et ses chaos légendaires.
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