6 avr. 2024

Des conditions de travail difficiles

Deux semaines viennent de s'écouler depuis que j'enseigne à l'ISP Kenge. J'ai commencé avec Questions spéciales de littérature africaine suivi de Littérature comparée et de Techniques et méthodes d'analyse littéraire (ou en littérature). Trois cours sont offerts collectivement aux étudiants de LMD3 et au L1 ancien modèle. Celui de TMAL compte en plus des étudiants de L2 ancien système. Différents niveaux dans un même cours avec tout ce que cela suppose de différence entre les trois promotions. Ces amalgames sont dûs au fait que le programme de licence nouveau système, initialement prévu pour quatre ans, a été brusquement  réduit à trois ans par le ministère de l'ESU. Donc changement de règlement du jeu en cours ce jeu. Cette adaptation a créé un imbroglio terrible. Voilà donc où nous en sommes. Je vous épargne les détails. 

Les étudiants travaillent dans des conditions difficiles. Ils n'ont pas de moyens de transport. Quelqu'uns seulement disposent de motos ou autres mobylettes. Chaque fois que je me rends au campus de Mangangu, je vois des étudiants marchant pour le campus. J'en embarque quelques uns dans ma bagnole. Comme j'aurais souhaité les aider tous. Ils arrivent au campus essoufflés, exténués et démotivés à cause de la chaleur ou du manque d'outils de travail. Vraiment pénible de les voir évoluer dans de telles conditions. Démunis, certains ne disposent ni de téléphones android, ni d'adresses email, encore moins de laptops. Je dirais même la majorité des étudiants. Il faudrait absolument une infrastructure adéquate. Le cas de l'ISP Kenge est, je le sais d'expérience, similaire à celui des autres instituts universitaire et supérieur de Kenge. Les bibliothèques ne sont pas équipées. Pourquoi l'autorité provinciale ne créérait-elle pas une bibliothèque (provinciale ou municipale) multimédiatique qui contiendrait des ouvrages de toutes les facultés d'étude présentes dans la ville de Kenge? Le problème serait une fois pour toutes résolu pour toutes les institutions tertiaires d'enseignement. Plus facile à dire qu'à faire, mais cela vaudrait la peine de commencer. Il n'est pas interdit de rêver, de rêver réaliste et juste.  

D'autres idées viendront. J'arrête là pour l'instant. Bon week-end à tout le monde.

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