Faustin disait avec force: ce qu'on ne sait pas c'est parfois terrible. Je dirais que c'est parfois surprenant. Même chose. Je viens de découvrir avoir marché sur le même chemin qu'un autre sans que je m'en rende compte. Tenez. La route que nous suivons retient en son sein des souvenirs parfois indélébiles pour certaines personnes sans que ces personnes n'en connaissent ni les tenants ni les aboutissants. Juste un exemple. Je me sens très proche de mes cadets de Kalonda ou Katende quand bien même je n'y ai pas vécu à la même période avec eux; quand bien même nous n'étions ni condisciples ni congénères. C'est ce qui s'appelle la magie du lieu. La femme d'un ami s'est plainte une fois de l'adoration que vouent les anciens kalondais à leur alma mater. Les kalondais passent des heures interminables à ressasser leurs souvenirs de Kalonda sans se fatiguer ni perdre leur latin. Latin qu'ils ont presque tous appris du vénérable père Ben Overgoor. Quoique chacun ait son histoire, les liens tissés sur le plateau vert restent souvent indéfectibles. Tous les "ministres" de Kalonda ont eu des dircabs kalondais, sauf un à ma connaissance, qui s'est montré trop attaché à sa tribu. Et même encore, c'est dans la norme.
Le monde est bien plus petit qu'on ne le croit. Grande était ma stupéfaction de savoir qu'une personne que je tenais pour un inconnu total a marché sur le même chemin que moi. Lui le savait, mais pas moi. Il n'a pas eu le temps de me le dire ni me le manifester. Soit. La vie va de l'avant. Nos rapports actuels sont insignifiants par rapport au passé qui nous lie. Telle est la magie de la vie et des relations humaines. Dans certains cas, mieux vaut faire une croix sur le passé et se contenter du présent. Le monde est petit. Trève, j'arrête là. Bon dimanche encore une fois.
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