1 mars 2024

Conflits et changements de l'ordre mondial

Au vu de ce qui se passe partout dans le monde, des changements sérieux sont en cours. Des questions sans réponses montrent l'incapacité des grandes puissances à manipuler l'ordre mondial existant. Elles s'y accrochent, mais les choses changent. Plus rien ne sera comme avant. J'estime que je suis assez bien placé pour évaluer avec un certain réalisme ce qui se passe dans le monde. Tous les conflits actifs un peu partout ne sont pas le fruit du hasard. Les récents coups d'état de l'Afrique de l'Ouest ne sont pas des actes de militaires assoifés de pouvoir, mais les conséquences d'un état alarmant des choses. Le monde tourne et évolue. Les institutions internationales sont toutes à remettre en question parce qu'elles ne remplissent pas ou plus leur mission tellement elles sont à la solde de certaines grandes puissances. Une jeune génération est en train de contester l'ordre existant et de se positionner pour le nouveau monde. Les frontières se disloquent à la suite de l'expansionnisme développé par des mafieux qui déstabilisent les pays avec la complicité de la communauté internationale. L'ONU se révèle impuissante à faire observer la paix dans le monde, mais dépense des milliards pour son fonctionnement. Au lieu d'aider à la paix, elle s'enlise dans un activisme sans issues palpables. Le "machin", comme l'avait jadis surnommé De Gaulle, est devenu une mascarade de voeux pieux. Lorsque que la Russie ou les Etats-Unis se décident à attaquer ou envahir un pays, l'ONU est incapable de les en empêcher. Des intouchables dans un ordre forgé à leur avantage. Pire, ces pays ont droit de veto pour bloquer toute décision prise du Conseil de Sécurité. Les membres du CS se complaisent à agir au gré leurs intérêts. Le veto est levé à chaque fois qu'une décision est prise en défaveur d'Israel. Elle est donc régie par des principes obsolètes et caducs de l'après-deuxième Guerre Mondiale. Aucun impact réel sur le monde entier, et même ses nombreuses assemblées demeurent inopérantes avec des discours rangés. Les missions de paix engloutissent des milliards pour très peu de résultats. La famine, la pauvreté, la maladie, la guerre, offrent des scènes spectaculaires dans ce monde de l'impitoyable capitalisme. Cet ordre doit changer, il change déjà. Prise en otage par certaines puissances, l'ONU se révèle être un inutile repère des nations soumises à la domination des puissants. Des velléités de changement sont étouffées sur le plan économique et des marchés d'échanges; le dollar va être court-circuité par le BRICS. En attendant, les dégâts du premier ordre mondial sont encore palpables et mettront du temps pour être éradiqués. L'Orient bouge et bouscule l'Ouest.

L'heure a sonné pour un nouveau souffle dans le gouvernement du monde. Les institutions comme l'ONU, l'UE, l'UA opèrent dans un système colonialiste inamovible et immuable. Un monde avec des blocs Ouest vs Est qui fonctionne contre le destin des pays pauvres sommés de servir de cobayes, et de réserves de matières premières. Tant que le marché du cacao ou de l'or sera décidé à New York, le monde n'évoluera jamais. C'est cet ordre économique mondial qu'il faudrait absolument remplacer, en dépit de la persistance cynique des décideurs de ce monde. Tant que le Franc CFA continuera l'impérialisme français, tant que la France aura encore des bases militaires en Afrique, rien de bon ne sortira de l'Afrique. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger pensent désormais à une monnaie commune pour éradiquer l'éternelle  colonisation financière française. Peu de dirigeants africains comprenent ce traquenard dans lequel les maintiennent les Occidentaux qui les menacent de destitution ou de mort. Tous ceux qui ont marché contre l'impérialisme ont été tués sans pitié avec la complicité de leurs propres camarades de lutte. On nous console avec les dents de Lumumba pendant que le cadavre de Thomas Sankara gît anonymement dans une fosse commune. Les nouveaux putschistes sont tous sous la menace des anciens colonisateurs qui maintiennent leur pression. Les Africains, au lieu de s'entretuer comme c'est le cas beaucoup de pays, devraient s'unir pour affronter leur ennemi commun: l'impérialisme occidental. Malheureusement, les mauvais grains ne manquent pas dans la corbeille; et ils sont nombreux. Tout est à repenser. De nouvelles voix révolutionnaires pointent à l'horizon.

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