Hier comme par coïncidence j'ai réfléchi sur la situation à l'est de la RDC. Voilà qu'aujourd'hui je viens de suivre avec une attention soutenue le discours du président Paul Kagame à Washington lors de la Prière du Déjeuner National, Un tribune de prières pour la paix et la réconciliation des peuples. Un discours émouvant d'un ancien réfugié qui a grandi sans patrie, étranger et qui a pris son destin en main pour libérer son pays de la dictature ethnique. Déplacé en Ouganda à l'âge de quatre ans, il est le très remarqué président du Rwanda depuis 2000. À l'entendre on comprend que le Rwanda est devenu un paradis pour tous les Rwandais sans distinction ethnique. C'est son droit de le dire, et il a raison. Je n'ai toutefois jamais entendu un homme politique déclarer qu'il a échoué. Je crois que M Kagame à réussi et continue de réussir là où d'autres ont échoué. Chapeau. Qu'il défende son action n'est que légitime. Qu'il livre au monde capitaliste et aux puissances occidentales une image prestigieuse du Rwanda va à son honneur. Là où le bas blesse, c'est à mon avis un discours lobbyiste pour l'extérieur. Monsieur Kagame se présente comme un homme de paix et de réconciliation. Le monde entier l'écoute, le respecte, l'admire et l'adule. Il possède une image de marque, du héros qui a arrêté le genocide d'un million de victimes. La Barbade venait, le 30 novembre dernier, de lui octroyer une médaille de mérite pour son leadership exemplaire. Fort de sa reconnaissance universelle, il prêche au monde son message d'un Rwanda prospère, pacifique et uni. Un discours pareil ne saurait passer à Kinshasa qui l'accuse de soutenir le M23, de piller les matières premières et d'entretenir l'insécurité dans l'Est de la RDC. Ni auprès des nombreux opposants rwandais en exil. Ni encore au Burundi voisin. Pour moi littéraire, la politique constitue un portable exceptionnel pour l'imaginaire.
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