1. Le monde dans lequel nous vivons est double. La surface ne correspond presque jamais à la réalité profonde. Trop d'apparences masquent souvent la vérité. Tu vois un Noir: c'est toute l'histoire négrière qu'il représente sans le vouloir. C'est l'esclavage, la colonisation, l'humiliation de sa race qu'il porte partout sur lui comme avec lui. Les préjugés négatifs lui collent à la peau. La vérité de cette personne, c'est justement cet opprobre séculaire qui lui sert d'identité et selon lequel il est jugé, évalué ou estimé. Tu vois un Arabe, c'est comme si l'instinct du crime lui servait de manteau alors qu'il n'est qu'un être humain comme un autre. Un Blanc, un Jaune ou un Eskimo peuvent être tout aussi bons ou mauvais que n'importe quels autres personnages réputés assassins, voleurs, espiègles ou quels saints de l'aréopage céleste. Mais le mérite se distribue en fonction de la naissance.
2. Arrêté à Douala, Alain Patrice Nganang se trouve aujourd'hui à Yaoundé. Le monde littéraire africain se bat pour qu'il soit relâché au plus vite. Nous sommes tous spontanément en union de coeur avec lui. Des pétitions circulent et sont proposées à la signature de tous qui dénoncent le manque de liberté en Afrique. Un ami s'est réservé d'en signer parce qu'il n'y comprenait rien et ne voulait pas "me mêler d'un combat qui me concerne pas, surtout qu'il aurait menacé sur sa page Facebook de tuer le président Biya" (sic). Je respecte. J'ai ouvert la page facebook et n'ai rien trouvé de cette menace. Supprimée probablement pour les besoins de la cause. Par contre, j'y ai vu des dizaines de témoignages et de messages de soutien en faveur de l'activiste et professeur camerounais. Collègues, écrivains, hommes de foi, admiratrices et admirateurs de l'écrivain ont insisté sur la noblesse de son combat, ignorant les motifs officiels de l'arrestation avancés par le gouvernement. A y réfléchir un peu plus en profondeur, je note sans surprise qu'au-delà des souffrances et des violences que le prévenu endure, son combat d'activiste politique porte ses fruits et atteint une dimension inattendue: Alain Patrice est désormais un opposant à prendre très au sérieux lors des prochaines échéances électorales. Des pressions pèsent sur le pouvoir qui doit gérer ce dossier avec une certaine dextérité. S'il s'en sort sans trop de dégats, son destin politique prendra sans aucun doute une envergure nouvelle. Pour l'instant, mon souhait est de voir mon ancien collègue de Humboldt et l'auteur de Temps de chien remis en liberté.
3. Le monde dans lequel nous vivons n'est qu'une face d'une réalité plus profonde qui souvent nous sert de référence. On juge toujours au-delà du paraître. Un jour discutant avec un vénérable prêtre, je me suis surpris de l'entendre évoquer l'ethnie d'un prélat pour justifier les méfaits de ce dernier. Un critère réel certes mais qu'il ne m'arriverait jamais à l'idée d'évoquer. La race oui. Le sexe oui. L'idéologie oui. Abus de pouvoir oui. Pourquoi pas l'ethnie? Parce que j'ai été élevé contre ce type d'anti-valeurs. Je suis cependant très fier d'être ce que je suis, de me réclamer de mon ethnie sans mépris pour les autres. C'est mon identité; je ne la renierai jamais et en assumerai toujours la responsabilité. Mes points forts comme mes faiblesses, je ne les attribue à aucune appartenance ethnique, mais à mon être en tant que tel, à mon éducation, à mes expériences de vie, à mes passions, à moi-même. Unique!
J'arrête là. Il est tard, je suis fatigué.
3. Le monde dans lequel nous vivons n'est qu'une face d'une réalité plus profonde qui souvent nous sert de référence. On juge toujours au-delà du paraître. Un jour discutant avec un vénérable prêtre, je me suis surpris de l'entendre évoquer l'ethnie d'un prélat pour justifier les méfaits de ce dernier. Un critère réel certes mais qu'il ne m'arriverait jamais à l'idée d'évoquer. La race oui. Le sexe oui. L'idéologie oui. Abus de pouvoir oui. Pourquoi pas l'ethnie? Parce que j'ai été élevé contre ce type d'anti-valeurs. Je suis cependant très fier d'être ce que je suis, de me réclamer de mon ethnie sans mépris pour les autres. C'est mon identité; je ne la renierai jamais et en assumerai toujours la responsabilité. Mes points forts comme mes faiblesses, je ne les attribue à aucune appartenance ethnique, mais à mon être en tant que tel, à mon éducation, à mes expériences de vie, à mes passions, à moi-même. Unique!
J'arrête là. Il est tard, je suis fatigué.
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